Je pense qu'il vaut mieux oublier.Sybille a écrit :Pourtant tu comptes en écrire une chronique si j'ai bien compris. Non ?
Audrey Hepburn (1929-1993)
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
n ayant pas debourser pour le voir j ai sûrement eu tendance a etre moins decu
... bien qu il s agisse du moins bon film de audrey que j ai vu, j ai apprécié pour ma part ...
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Hop hop, copié collé d'un avis aussi placé dans le topic sur William Wyler !
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Vacances Romaines (Wyler - 1953).
Une jeune princesse (Audrey Hepburn) qui s'ennuie de ses devoirs royaux décide un soir de s'enfuir du palais où elle réside afin d'explorer la ville de Rome. Elle finit par échouer, tout à fait par inadvertance, entre les bras de Joe Bradley (Gregory Peck), un journaliste un brin cynique...
Si je ne connais pas le cinéma de Wyler, j'apprécie énormément le charme d'Audrey Hepbrun, son petit minois, ses sourcils qui mettent en valeur l'élegance et la joie de son visage. Alors pourquoi ne pas découvrir le premier par le biais du second ? Et c'est en trépignant que j'ai lancé le DVD de Roman Holidays.
Gregory Peck disait avoir insisté (cf notes du petit livre Taschen dédié à l'actrice) pour qu'elle partage l'affiche avec lui et c'est vrai que son talent est plus que visible à l'écran. Si ce n'est pas son premier rôle, c'est celui qui lui ouvre les portes de la notoriété, en cela aidé par un oscar à la clé. Il est vrai qu'au visionnage, le talent d'Hepburn ne peut que se révéler, bien aidé en soi par la mise en scène de Wyler qui réserve de nombreux plans dédiés au visage de l'actrice et accentue l'idée de petits détails sensibles qui font tout le charme du récit. Par exemple, à un moment, notre princesse décide de changer de look et va chez un coiffeur italien. Ce dernier, d'abord réticent à lui couper les cheveux façon "garçonne", finit par s'y laisser prendre et finit par lui demander un rendez-vous au moment de payer. Notre princesse est alors bien surprise : c'est sans doute la première fois qu'elle se fait ouvertement draguer, chose qui ne doit pas être courant dans sa vie bien chargée (voire programmée) d'héritière royale. Avec délicatesse, Wyler filme alors une palette d'émotions qui se lisent en gros plans chez l'actrice (seconde capture). D'abord la surprise, puis l'étonnement, enfin le sourire. Rien qu'en quelques secondes, Hepburn démontre une espèce de grâce qui n'a jamais quitté sa carrière mais qui ici, se montre plus que perceptible.
La force du film c'est aussi d'entretenir et respecter les codes induits par les statuts des personnages. La princesse Anya est de sang royal, Joe Bradley est un modeste journaliste, un homme du peuple qui en a vu d'autres. Or la rencontre des deux fait lentement naître une question : Les personnages arriveront-ils à tenir leur mensonge (elle dit arriver d'un pensionnat privé, il dit appartenir à un conglomérat de vente de produits chimiques ) jusqu'au bout ? C'est ce que sous-tend le film en en faisant même l'enjeu de scènes fortes et mémorables. Par exemple la statue de la vérité. Il s'agit en fait d'un visage creusé dans la pierre où Joe évoque le fait que tout menteur qui passe la main dans le trou que forme la bouche, se voit happé et ne peut plus se dégager. Etonnant moment suspendu où nos deux protagonistes hésitent, ayant plus conscience que tout alors de ce qu'ils sont véritablement et qu'ils cachent l'un à l'autre. Ou bien, le final du film, terriblement touchant, d'une grande intelligence, doux-amer.
Malgré que j'y ai ressenti quelques petites longueurs, c'est un film admirable où Hepburn n'a pas volé son oscar.
4,5/6.
Une jeune princesse (Audrey Hepburn) qui s'ennuie de ses devoirs royaux décide un soir de s'enfuir du palais où elle réside afin d'explorer la ville de Rome. Elle finit par échouer, tout à fait par inadvertance, entre les bras de Joe Bradley (Gregory Peck), un journaliste un brin cynique...
Gregory Peck disait avoir insisté (cf notes du petit livre Taschen dédié à l'actrice) pour qu'elle partage l'affiche avec lui et c'est vrai que son talent est plus que visible à l'écran. Si ce n'est pas son premier rôle, c'est celui qui lui ouvre les portes de la notoriété, en cela aidé par un oscar à la clé. Il est vrai qu'au visionnage, le talent d'Hepburn ne peut que se révéler, bien aidé en soi par la mise en scène de Wyler qui réserve de nombreux plans dédiés au visage de l'actrice et accentue l'idée de petits détails sensibles qui font tout le charme du récit. Par exemple, à un moment, notre princesse décide de changer de look et va chez un coiffeur italien. Ce dernier, d'abord réticent à lui couper les cheveux façon "garçonne", finit par s'y laisser prendre et finit par lui demander un rendez-vous au moment de payer. Notre princesse est alors bien surprise : c'est sans doute la première fois qu'elle se fait ouvertement draguer, chose qui ne doit pas être courant dans sa vie bien chargée (voire programmée) d'héritière royale. Avec délicatesse, Wyler filme alors une palette d'émotions qui se lisent en gros plans chez l'actrice (seconde capture). D'abord la surprise, puis l'étonnement, enfin le sourire. Rien qu'en quelques secondes, Hepburn démontre une espèce de grâce qui n'a jamais quitté sa carrière mais qui ici, se montre plus que perceptible.
La force du film c'est aussi d'entretenir et respecter les codes induits par les statuts des personnages. La princesse Anya est de sang royal, Joe Bradley est un modeste journaliste, un homme du peuple qui en a vu d'autres. Or la rencontre des deux fait lentement naître une question : Les personnages arriveront-ils à tenir leur mensonge (elle dit arriver d'un pensionnat privé, il dit appartenir à un conglomérat de vente de produits chimiques ) jusqu'au bout ? C'est ce que sous-tend le film en en faisant même l'enjeu de scènes fortes et mémorables. Par exemple la statue de la vérité. Il s'agit en fait d'un visage creusé dans la pierre où Joe évoque le fait que tout menteur qui passe la main dans le trou que forme la bouche, se voit happé et ne peut plus se dégager. Etonnant moment suspendu où nos deux protagonistes hésitent, ayant plus conscience que tout alors de ce qu'ils sont véritablement et qu'ils cachent l'un à l'autre. Ou bien, le final du film, terriblement touchant, d'une grande intelligence, doux-amer.
Malgré que j'y ai ressenti quelques petites longueurs, c'est un film admirable où Hepburn n'a pas volé son oscar.
4,5/6.
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Belle analyse d'un film qui permet de comprendre en un battement de cils l'effet immédiat de la magie Hepburn et pourquoi elle révolutionna Hollywood et le mit gracieusement à ses (jolis) pieds... comme ce fut le cas de la plupart de ses partenaires masculins.
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Là, en ce moment, sur France 5, il y a un doc sur elle.
Grosse surprise de voir qu'elle était néerlandaise, qu'elle s'était retrouvée malgré elle en pleine bataille d'Arnhem et qu'elle était sortie de la guerre sous-alimentée. J'avais dû le savoir, mais ça m'était vraiment sorti de la tête.
EDIT : cela dit, je vois que son père était british. C'est marrant dans le doc, on ne parle pas du tout de lui. On ne parle que de la mère (aristocrate néerlandaise).
Grosse surprise de voir qu'elle était néerlandaise, qu'elle s'était retrouvée malgré elle en pleine bataille d'Arnhem et qu'elle était sortie de la guerre sous-alimentée. J'avais dû le savoir, mais ça m'était vraiment sorti de la tête.
EDIT : cela dit, je vois que son père était british. C'est marrant dans le doc, on ne parle pas du tout de lui. On ne parle que de la mère (aristocrate néerlandaise).
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Quand ses parents se sont séparés, son père est parti vivre en Angleterre. Audrey et sa mère ignoraient que celui-ci sera séduit par les idées de l'extrême-droite et qu'il deviendra avant la guerre directeur d'une agence de presse chargée de diffuser la propagande nazie en Angleterre.
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Le commerce adorant les anniversaires, il faut s'attendre à bon nombre d'éditions diverses et variées en 2013.
Ça commence le 14/1 prochain avec la sortie DVD du documentaire Audrey Hepburn - In The Movies publié chez Wienerworld (aucune idée de l'intérêt de son contenu)...
Ça commence le 14/1 prochain avec la sortie DVD du documentaire Audrey Hepburn - In The Movies publié chez Wienerworld (aucune idée de l'intérêt de son contenu)...
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
A ce propos, si vous êtes fan de Breakfast at Tiffany's, d'Holly Golightly et du glamour fin fifties new-yorkais, n'hésitez pas à lire ce livre de Sam Wasson ("champagne à la main en écoutant Moon River" dixit fort justement l'éditeur) sorti en fin d'année dernière:
Très documenté, fourmillant d'anecdotes, on y apprend une foule de choses sur Audrey, Blake Edwards, Capote, Mancini, Givenchy, Edith Head, et aussi sur Mickey Rooney, Doris Day, Marilyn, Mel Ferrer... et beaucoup d'autres. L'auteur est passionné (son approche sociologique du film et du personnage d'Holly est brillante) , c'est magnifiquement écrit et servi avec une belle construction et du style. Et puis vous saurez vraiment tout de la genèse et du tournage du film...
Je conseille vivement!
Très documenté, fourmillant d'anecdotes, on y apprend une foule de choses sur Audrey, Blake Edwards, Capote, Mancini, Givenchy, Edith Head, et aussi sur Mickey Rooney, Doris Day, Marilyn, Mel Ferrer... et beaucoup d'autres. L'auteur est passionné (son approche sociologique du film et du personnage d'Holly est brillante) , c'est magnifiquement écrit et servi avec une belle construction et du style. Et puis vous saurez vraiment tout de la genèse et du tournage du film...
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Une Hepburn 2.0 (CGIfiée) dans une pub pour du chocolat
http://www.framestore.com/work/galaxy-c ... -chauffeur
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Étrange que personne ne réagisse, car je trouve qu'il y a là (au-delà de toute considération de photo-réalisme, que je trouve assez impressionnant dans l'ensemble, ici) un véritable questionnement, in fine, croisé entre le cinéma, l'éthique et la philosophie sur l'exhumation d'icônes décédées et leur renaissance numérique.
J'avoue que j'ai regardé cette pub (en boucle) avec la même fascination que celle de Dior où Grace Kelly fait la bise à Charlize Theron. Il y a une forme de magie fantasmatique et en même temps de vertige lié à la désincarnation, c'est très, très troublant.
J'avoue que j'ai regardé cette pub (en boucle) avec la même fascination que celle de Dior où Grace Kelly fait la bise à Charlize Theron. Il y a une forme de magie fantasmatique et en même temps de vertige lié à la désincarnation, c'est très, très troublant.
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Personnellement, si je ne réagis pas, c'est que je ne sais ni quoi en dire ni quoi en penser.
Sans me choquer outre mesure, je crois que je trouve quand même la démarche (publicitaire) et le processus (faire revivre de manière ultra-réaliste une star décédée) assez malsains.
Sans me choquer outre mesure, je crois que je trouve quand même la démarche (publicitaire) et le processus (faire revivre de manière ultra-réaliste une star décédée) assez malsains.
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Ca fait quand même très artificiel, on voit que ce n'est pas la vraie personne, pour moi c'est plus bête que troublant -
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
Surtout qu'ici, à la différence de la pub avec Steve McQueen pour la Ford Puma où on voyait clairement le coté tête incrustée sur un col roulé, on voit une Audrey en CGI se mouvoir, avoir les mêmes mimiques que la vraie Hepburn et dont les mouvements et le réalisme ne semblent plus limités par la techno. Si on peut faire quelque chose d'aussi troublant pour de la pub, pourquoi ne pas franchir le pas vers le cinéma ? Je crains le pire...
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
C4est un questionnement qu'on ne cesse d'avoir depuis pas mal d'années et qui reviendra encore souvent, de plus en plus je suppose.Demi-Lune a écrit :Étrange que personne ne réagisse, car je trouve qu'il y a là (au-delà de toute considération de photo-réalisme, que je trouve assez impressionnant dans l'ensemble, ici) un véritable questionnement, in fine, croisé entre le cinéma, l'éthique et la philosophie sur l'exhumation d'icônes décédées et leur renaissance numérique.
Personnellement pas de réaction à cette horreur : c'est Audrey Hepburn, ça ?! On dirait juste un vague sosie retouché numériquement, mais ni dans les traits (trop anguleux, trop pointus) ni dans les mouvements on ne retrouve Audrey Hepburn.
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Re: Audrey Hepburn (1929-1993)
C'est très bien fait mais bien triste aussi... Cette méthode de résurrection de défunts me ferait presque penser à ces personnes qui font empailler leur animal de compagnie.
Mais est-ce moins sinistre que ces acteurs et actrices bien vivants qui se font grassement rétribuer pour promouvoir des institutions financières ?...
Mais est-ce moins sinistre que ces acteurs et actrices bien vivants qui se font grassement rétribuer pour promouvoir des institutions financières ?...
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