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La Féline (Cat People, 1942) de Jacques Tourneur:

Reprise de mon avis du mois de mai: j'ai lu certaines critiques presse pestant sur le Schrader, parlant parfois de "remake racoleur". Je ne suis pas loin de penser pareil. En tout cas, si Nastassja fera encore longtemps fantasmer les cinéphiles, l'original restera formellement le plus intéressant car non seulement plus subtil et sobre, mais surtout, plus angoissant et novateur. C'est au passage le premier film du cinéma à suggérer pour mieux effrayer. "L'effet-bus", du nom d'une des scènes, vient de ce film et sera repris (comme la scène de la piscine) dans le Schrader mais a aussi inspiré bon nombre de cinéastes fantastiques. Beaucoup plus court que le remake (71min au lieu de 2h), le film gagne en intensité et en intelligence. Un classique qui a sauvé la RKO de la banqueroute de
Citizen Kane. Il manque un point à ma note, et remarque, il l'aurait peut-être eu si la chanson de Bowie avait été présente au générique (forcément une des rares choses que je sauve du Schrader)...
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Skyfall (2012) de Sam Mendes:

Je peux dire que j'aurais enfin vécu mon coup de cœur cinématographique avec la saga 007. La géniale introduction à Istanbul, le générique avec la chanson d'Adele, l'entrée en scène de Raoul Silva (Javier Bardem, excellent), les beautés de Eve/Naomie Harris ou Séverine/Bérénice Marlohe... le film est rempli d'idées et de références pour ravir autant le fan que le spectateur qui connaîtrait mal l'univers bondien. Et cet épisode confirme tout le bien que je pensais de Craig depuis
Casino Royale, que je considère tout simplement comme le meilleur interprète de la saga ex-æquo avec Sean! Probable film du mois.
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Reservoir Dogs (1992) de Quentin Tarantino:

Bon finalement, il redevient mon film préféré de Tarantino, et l'ordre de préférence redevient l'ordre chronologique. Un premier film maîtrisé, brillamment interprété et dialogué.
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Paris vu par... (1965) ...Jean Douchet, Jean Rouch, Jean-Daniel Pollet, Éric Rohmer, Jean-Luc Godard et Claude Chabrol:

De la Nouvelle Vague comme on aime ou on déteste, dans ce qu'elle a de plus excessif (plans-séquences foireux avec lumière imparfaite et son imperceptible, jeu d'acteurs approximatifs, dialogues interminables, etc.). Les sketchs de Pollet (qui permet de retrouver Claude Melki, un excellent acteur oublié du cinéma) et de Rohmer sont les meilleurs, et le Godard et le Chabrol les plus insupportables de suffisance. L'épisode de Jean Rouch est intéressant, un plan-séquence démarrant dans un appartement (avec Barbet Schroeder) puis se poursuit dans la rue, même si, comme le reste, le son est difficile à saisir. Et sinon les étrangers qui ont vu ce film ont dû vraiment penser que les Françaises sont des connes, des salopes ou des putes.
● Meurtre dans la 17e avenue (
Casa d'appuntamento ou
The French Sex Murders, 1972):

Non, les gialli c'est pas mon truc. C'est aussi mal foutu et aussi joli qu'un sketch de Jean Douchet pour
Paris vu par..., aussi captivant qu'un épisode du
Renard, aussi dénudé qu'un téléfilm érotique su samedi soir, et aussi bien joué que dans
Plus belle la vie. Ça donne envie, hein?
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Le Carrosse d'or (1954) de Jean Renoir:

Très beau film sur le théâtre, le monde de la comédie, que j'ai trouvé très moderne avec beaucoup de mouvements de caméra gracieux. Magnifique Technicolor, superbes décors et surtout excellente interprétation toute en exubérance de Marthe Villal... Anna Magnani. J'ai même eu la chance de voir ce film (rare) entouré de classikiens, entre Rick Blaine et Père Jules qui ronflaient et Miss Nobody qui parlait avec ses copines par textos. Apparemment ils ont quand même aimé.
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Taxi Driver (1976) de Martin Scorsese:

Je n'ai pas compté le nombre de fois où je l'ai vu, mais la dernière remontait loin. Comme avec
Reservoir Dogs de Tarantino,
Taxi Driver redevient mon film préféré de Scorsese, devant
After Hours. Le scénario sombre de Schrader, la performance de De Niro, Keitel en effrayant mac, les débuts de Jodie Foster, et puis la toute dernière composition musicale de Bernard Herrmann absolument inoubliable comme le film... bref, immense chef-d'œuvre.
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Frustration (1971) de José Bénazéraf:

Frustrant.
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L'Homme de Rio (1964) de Philippe de Broca:

Beaucoup trop vu en fait. Plus je le vois et moins j'ai d'affection pour ce film, la nostalgie ne prend même plus. Ça m'inquiète.
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Les Demoiselles de Rochefort (1967) de Jacques Demy:

Mais oui, Miss, qu'il est beau ce film plein de peps, de couleurs, de mélodies, et fait avec un enthousiasme certain et communicatif. Les sœurs Dorléac sont magnifiques, Jacques Perrin n'est pas aussi tête à claques (une fois passé le choc) et les chansons ne sont pas du tout insupportables (
Parking est là à titre de comparaison). Recommandé à Père Jules.
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Predator 2 (1990) de Stephen Hopkins:

Le "Predator" est en ville... et il ne s'en prend quasiment qu'aux personnages principaux. Ses apparitions ne me font plus le même effet que durant mon adolescence où j'aimais bien ce film, et c'est dingue ce que ça peut ressembler à un épisode d'
Hollywood Night. Il n'y a qu'un seul film valable mettant en scène le Predator et c'est le premier...
● Sex addict (
Bad Biology, 2008) de Frank Henenlotter:

Dans le genre comédie noire-érotico-stupido-trash, genre que je n'aime pas mais il faut bien se cultiver, c'est plutôt mauvais et vraiment débilitant.
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True Lies (1994) de James Cameron:
● La Forêt d'émeraude (
The Emerald Forest, 1985) de John Boorman:
● Coups de feu sur Broadway (
Bullets Over Broadway, 1994) de Woody Allen:
● Max et les ferrailleurs (1970) de Claude Sautet:
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Small Soldiers (1998) de Joe Dante:
● Détour (
Detour, 1945) de Edgar George Ulmer:
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Performance (1970) de Nicolas Roeg:

Ça a vachement mal vieilli ce montage qui devient vite insupportable, et ce n'est même pas joli pour du Roeg. À oublier.
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The Indian Runner (1990) de Sean Penn:

Très beau film sur la famille qui marque les excellents débuts de Sean Penn derrière la caméra. Oui, pour une première c'est plutôt très réussi. L'interprétation (avec une belle distribution: Morse, Mortensen, Arquette) est remarquable, on sent que le réalisateur aime ses acteurs et les dirige magnifiquement bien, à noter d'ailleurs quelques apparitions de Dennis Hopper.
● Mission impossible : Protocole Fantôme (
Mission: Impossible - Ghost Protocol, 2011) de Brad Bird:

Assez décevant. Je n'en attendais pas grand-chose, n'étant pas particulièrement fan de la série (je n'ai même pas vu le précédent opus). Donc la déception est plutôt due au manque d'intérêt que ce divertissement aurait pu/dû me procurer, et non à une attente particulière -cela dit, il était vendu comme un épisode très réussi. Tout le début ressemble au premier film de De Palma, avec l'opération qui échoue. Mais dans la deuxième partie, ça s'étire, les longueurs ne manquent pas et ce qu'il y a de mieux dans ce film (Tom Cruise escaladant la tour, la poursuite dans la tempête de sable) se trouvait en partie dans la bande-annonce, j'aurais pu m'en contenter. 4/10 et je suis gentil.
● Le Gouffre aux chimères (
Ace in the Hole/The Big Carnival, 1951) de Billy Wilder:

Billy Wilder en grande forme. Un film très moderne, très cynique sur le monde des journalistes prêts à tout pour un grand scoop. Un film qui gagnera certainement davantage de points avec le temps, une réévaluation certaine, le temps de digérer tout ça. Kirk Douglas est formidable.
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The Breakfast Club (1985) John Hughes:

Je suis retombé en adolescence le temps du plus culte des teen movies. J'ai enfin découvert
The Breakfast Club, film écrit apparemment en 48h par le cinéaste, qui raconte l'histoire de cinq lycéens -le sportif, la reine de beauté, le fils à papa, le délinquant, et la paumée asociale- pendant leur journée de retenue... Le film s'éloigne vite de ces stéréotypes, alternant entre rire et larmes avant de finir par nous convaincre qu'il s'agit peut-être du meilleur film sur l'adolescence. Ça faisait longtemps que je voulais le voir et je suis sûr qu'il aurait pu être (comme à beaucoup de monde) mon film culte d'ado si je l'avais découvert plus d'une décennie en arrière.
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Navajo Joe (1966) de Sergio Corbucci:

Depuis que j'ai découvert Boetticher et que j'apprécie davantage le western classique, j'ai beaucoup plus de mal avec les westerns spaghettis (même de Leone). Sur le principe du héros -ici indien- valant une armée à lui seul et qui veut venger le scalp de sa femme, ce western transalpin contient quelques morceaux réussis, mais demeure assez moyen et n'est pas franchement très intéressant. Il m'a même un peu fatigué d'Ennio Morricone dont la musique, volontairement emphatique, se révèle parfois casse-pied (Tarantino avait pioché dans cette B.O. deux ou trois thèmes pour son
Kill Bill).
● Vacances à Venise (
Summertime, 1955) de David Lean:
● Dans la ligne de mire (In the Line of Fire, 1993) de Wolfgang Petersen:
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Copacabana (2010) de Marc Fitoussi:
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Mickey One (1965) d'Arthur Penn:

Un peu mitigé. Warren Beatty est bon, la photographie en noir & blanc de Ghislain Cloquet magnifique, mais la réalisation et le côté art contemporain 60's ne me bouleversent pas... En fait ça m'a surtout donné envie de revoir
Histoires extraordinaires (le film à sketches d'après les nouvelles de Poe) et surtout le sketch surréaliste
Toby Dammit de Federico Fellini (avec le thème inoubliable de Nino Rota), tellement génial que c'en était déloyal pour Vadim et Malle qui signaient les deux autres sketches, forcément moins bons. Beatty et Penn feront ensemble leur grand chef-d'œuvre peu après, avec
Bonnie & Clyde.
● Scarface (1932) d'Howard Hawks:

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● Scarface (1983) de Brian De Palma:

Rien à faire, malgré tout l'amour que j'ai pour le cinéma noir américain des années 30, 40, 50 et le plaisir que me procure le Hawks (qui reste cela dit un film de gangsters assez mineur au fond), ma préférence ira toujours vers le De Palma. Impossible d'oublier l'interprétation de Pacino et la démesure jubilatoire de De Palma, servi par un scénario d'Oliver Stone écrit sous coke dans un appart' à Paris. Reste que le Hawks a forcément l'avantage de l'antériorité. En passant, j'ai été surpris en le revoyant de me rendre compte qu'Oliver Stone avait été beaucoup plus fidèle à la trame de ce film que dans mon souvenir.
● Les Enfants du paradis (Le Boulevard du crime, L'homme blanc, 1945) de Marcel Carné:

Comme il a été souvent dit, le temps n'a pas de prises sur ce petit chef-d'œuvre en deux parties signé Prévert et Carné. Entendre quelques-unes des répliques les plus célèbres du cinéma pour la première fois dans le film original, ça fait forcément son petit effet. Film immense, avec une distribution formidable...
● Comanche Station (1960) de Budd Boetticher:

Critique du mois de septembre 2012: Encore une bonne surprise venue du Far West et du duo Boetticher/Scott. Ce mois-ci, j'ai été gâté (merci TCM). Randolph Scott, hyper charismatique, et l'art de la concision de Boetticher fonctionnent toujours...
● Klute (1971) de Alan J. Pakula:
● King Kong (1976) de John Guillermin:
● L'Homme sans ombre (Hollow Man, 2000) de Paul Verhoeven:
● Courage, fuyons (1979) d'Yves Robert:
