bruce randylan a écrit :Et une fois de plus Tadashi Imai est laissé aux oubliettes... Et pourtant il en fait largement parti de ce courant humaniste !
En effet, mais il est tout de même mentionné par Claude R. Blouin dans son interview. Il dit, je cite : "[...] vous oubliez Imai. Ce n'est pas un reproche, mais plutôt une bonne représentation de ce que l'on envoie à l'étranger et ce qu'ils gardent pour eux-mêmes, c'est tout un fossé. Un Japonais dirait qu'il est impossible de parler d'humanisme d'après-guerre sans parler d'Imai ou encore de Kei Kumai [...]".
Après, comme le signale Akrocine, on arrive au problème de la disponibilité des œuvres. Je ne sais pas trop quels sont les lieux de la cinéphilie nippon québécoise, mais les jeunes rédacteurs de l'ouvrage n'ont peut-être pas eu accès aux films d'Imai, et l'importance de ce dernier n'est pas encore reconnu en Occident. A l'inverse, quelqu'un comme Yamanaka commence à avoir une certaine réputation, et ses rares films sont régulièrement projetés dans des festivals (sachant qu'avec 1 film en DVD, le tiers de son œuvre restante a été édité...).
Par contre, même si l'accès au marché anglophone élargi sensiblement le périmètre, le francophone est tout de même correctement pourvu en films de patrimoine japonais par rapport aux autres langues.
C'est sûr qu'on aimerait en avoir plus mais, pour un marché de niche comme celui-ci, il y a quand même eu un paquet de trucs pointus édités. Et si un éditeur comme Wild Side, par exemple, a arrêté depuis quelques années, c'est parce que le public ne suivait pas (ventes catastrophiques pour le coffret Tomu Uchida, qui n'est pourtant pas un vague tâcheron).
Quand je compare la situation du cinéma de patrimoine japonais en France au cinéma de patrimoine coréen ou au cinéma Taïwanais en général, je me dis que ce n'est pas si catastrophique, et que ce qui est sorti en France permet tout de même d'avoir une vision partielle mais intéressante du cinéma nippon.