
Bowfinger (Frank Oz)

Peut être es-ce parce que j'attendais beaucoup du duo Martin / Murphy que cette comédie tardive (si l'on estime que les deux comédiens sont issus de la veine 80's du SNL) est une légère déception tant le postulat de départ laissait à espérer beaucoup. 1999 (l'année de sortie de Bowfinger) peut donc être vu comme l'année de transition entre une ancienne garde comique (Martin, Murphy) et une nouvelle (le Frat Pack de Ben Stiller).
Une déception ne veut pas dire pour autant un ratage, mais force de constater que Bowfinger est une comédie un peu trop timide sur Hollywood, là où l'on espérait un ton plus ironique et satirique sur le monde merveilleux du cinéma yankee (un peu comme le fit Stiller, encore lui, dans Tropic Thunder). Si Martin s'amuse avec quelques pics bien senties (dont les meilleurs moments sont canalisés dans la première scène avec la star d'action joué par Eddy Murphy), ils sont trop peu pour rendre le film hilarant d'un bout à l'autre. D'ailleurs la "légèreté" du film se fait clairement sentir dans un ventre moue situé au milieu du film (l'intrigue prends le pas sur l'humour... malheureusement) avant qu'un léger redémarrage s’opère durant la dernière demi-heure.
Reste un film sympathique aidé par une (petite) participation de Murphy qui s'accapare les scènes les plus drôles (j'aime beaucoup son rôle de frère demeuré) mais Bowfinger est le signe que les temps changent et qu'il est temps pour des (géniaux) comiques comme Steve Martin ou Eddy Murphy de quitter la scène potache pour laisser la place à des plus jeunes et des plus dynamiques qu'eux. Libre à eux de me faire regretter ce jugement mais visiblement (et c'est triste) ce n'est pas aujourd'hui qu'on les verra revenir sur le haut de l'affiche...