Charles Chaplin (1889-1977)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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allen john
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par allen john »

hansolo a écrit :
allen john a écrit :A king in New York (Charles Chaplin, 1957)

Mais bon, tout cela fait un film qui a du mal à tenir debout. Ce qu'on a du mal à accepter de Chaplin, avouons le. En voulant rire de l'anachronisme qu'il est devenu, il montre aussi le fait qu'il ne comprend lui même as grand chose aussi bien au cinémascope qu'au rock 'n Roll (En avait-il déja entendu? on se posera la question...). Pourtant l'acteur est bien là, avec sa grâce naturelle pas trop contenue par l'age et un début d'embonpoint, si on a bien sur les inévitables références au corps et aux fonctions corporelles: l'odeur en particulier, à travers les deux publicités dites en direct par Ann Kay lors de la scène du dîner, ou encore l'utilisation du postérieur comme réceptacle de pâtisserie (Qui contient beaucoup de choses, puisque la pâtissier juvénile se met les doigts dans le nez), ou comme cible d'un jet d'eau. Mais tout ça, vite fait dans un studio ou il n'a pas la possibilité de reconstruire un New York à sa convenance, sans ses petites habitudes, sans la possibilité de faire son film deux ans durant s'il le faut, il peine. Et nous aussi.

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Asez d'accord, mais rien que pour la présence de Chaplin, quelques fulgurances et une volonté intacte, je trouve que le film merite la vision.

Maintenant je dois dire que ce film m'a toujours retenu de découvrir son dernier opus ( La comtesse de hong kong), j'ai trop peur d'être décu!!
et moi qui l'ai déja subi, je recule avant d'y aller...
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Kevin95
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par Kevin95 »

allen john a écrit :A king in New York (Charles Chaplin, 1957)
Je n'ai quasiment plus aucun souvenirs du film vu étant môme, si ce n'est les bandes annonces agressives dans un cinéma. Rien que pour revoir cette scène, je vais essayer de me procurer le DVD. :D
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par allen john »

A countess from Hong-Kong (Charles Chaplin, 1966)

Donc, pour finir, il convient d'abord de passer par ce mauvais film, une comédie romantique qu'il a cru bon de réaliser afin de reprendre pied dans le cinéma mondial, avec des stars pour changer... La médiocrité du film est un fait assez facile à remarquer, je dirais qu'il suffit de le voir pour s'en rendre compte; le cinéaste abandonne la rigueur sèche de son style pour meubler son film(Qui réussit le tour de force d'être supposé se passer sur un bateau, mais qui est à 95% situé dans d'hermétiques cabines sans âme qui pourraient aussi bien être d'hypothétiques chambres d'hôtel) en multipliant les angles de prise de vue d'une façon inattendue et assez gauche. D'autre part le dialogue prend de la place, et si le metteur en scène a choisi des acteurs de renom pour peupler son film, il n'en a pas moins dirigé chaque geste, chaque virgule, et si dans le cas de Sophia Loren elle ne s'en sort pas trop mal, c'est franchement gênant en ce qui concerne Brando, et pire encore avec Tippi Hedren, qui est un glaçon sans vie. Enfin, le scénario n'a pas grand intérêt:
Un diplomate Américain quitte Hong Kong et rentre chez lui, vers sa carrière prometteuse et son mariage détruit. Durant la croisière, il se lie avec une passagère clandestine, une Russe Blanche réduite à la semi-prostitution. il faut la cacher, puis réussir à la faire paser aux Etats-unis, au nez et à la barbe de la douane, des services d'immigration et de l'épouse légitime.

Chaplin, je pense, a survécu au muet; s'il a fait du cinéma dans les années qui ont suivi l'arrêt de ce style dont il était l'un des plus brillants représentants, force est de constater qu'il a perdu beaucoup. Mais passé Limelight, il a aussi du composer avec des circonstances qui ne lui convenaient pas: au lieu de tourner dans ses studios, à son rythme, il a du se compromettre en tournant plus vite dans des lieux pas toujours appropriés, deux films. A king in New York passait encore, et la satire qu'il proposait montrait qu'il n'avait pas perdu sa rancoeur à l'égard des Etats-Unis, mais ce nouveau film en forme d'exil perpétuel montre que les sentiments ont évolué. Bien sur, il s'en prend au culte de la richesse, mais tape aussi bien sur les Britanniques, par le biais de riches désoeuvrées qui sont bien idiotes, que sur les américains via l'épouse de Ogden, le personnage de Brando. Et tous ces personnages en quête d'un nouveau souffle nous rappellent que tous sont des ex: Ogden Mears, le diplomate n'y croit plus, et Natascha est une comtesse d'un pays qui ne veut plus d'elle et de ses semblables. Après tout tous ces gens rentrent aux Etats-Unis, un message subliminal de la part de l'ex-roi d'Hollywood?

Celui-ci apparait dans on film, mais il est clair que la vieillesse est là. De même, il a perdu son oeil exceptionnel pour le placement de la caméra, et c'est un crève-coeur que de le voir essayer de rendre drôle ce qui ne l'est pas, en demandant à Brando de roter aussi souvent que possible, en jouant le jeu d'une comédie de boulevard à coup de sonnettes intempestives et de portes qui claquent. Sans oublier l'humour autour de la saoulographie d'un personnage de majordome (Patrick cargill, qui sauve pourtant quelques scènes du film). Bref: Chaplin a réussi à exercer son métier durant 52 années, il faut forcément s'en réjouir. Que son dernier film soit médiocre, c'est une évidence, mais tant pis, au moins, il pu essayer de se maintenir à flot jusqu'au bout. Après ce film, il n'a plus rien fait de nouveau, a essayé de réexploiter certains de ses films, avec succès, a taillé dedans, ce qu'on est en droit de désapprouver, a recueilli enfin l'admiration de ses pairs à hollywood, dans une cérémonie émouvante, et nous a fait en 1975 le pire cadeau de Noêl de tous les temps... Oubliez ce film, mais quoi qu'il arrive, Chaplin est un génie, un mythe, un géant.

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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par someone1600 »

faudra que je redemarre mon integral moi ... fait longtemps.
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hansolo
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par hansolo »

Charlie Chaplin, images d'un mythe
exposition au Palais Lumière d'Evian.

http://www.ville-evian.fr/france/DT1206 ... index.html
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par Vieux parasite »

allen john a écrit :A countess from Hong-Kong (Charles Chaplin, 1966)

Donc, pour finir, il convient d'abord de passer par ce mauvais film, une comédie romantique qu'il a cru bon de réaliser afin de reprendre pied dans le cinéma mondial, avec des stars pour changer... La médiocrité du film est un fait assez facile à remarquer, je dirais qu'il suffit de le voir pour s'en rendre compte; le cinéaste abandonne la rigueur sèche de son style pour meubler son film(Qui réussit le tour de force d'être supposé se passer sur un bateau, mais qui est à 95% situé dans d'hermétiques cabines sans âme qui pourraient aussi bien être d'hypothétiques chambres d'hôtel) en multipliant les angles de prise de vue d'une façon inattendue et assez gauche. D'autre part le dialogue prend de la place, et si le metteur en scène a choisi des acteurs de renom pour peupler son film, il n'en a pas moins dirigé chaque geste, chaque virgule, et si dans le cas de Sophia Loren elle ne s'en sort pas trop mal, c'est franchement gênant en ce qui concerne Brando, et pire encore avec Tippi Hedren, qui est un glaçon sans vie. Enfin, le scénario n'a pas grand intérêt:
Un diplomate Américain quitte Hong Kong et rentre chez lui, vers sa carrière prometteuse et son mariage détruit. Durant la croisière, il se lie avec une passagère clandestine, une Russe Blanche réduite à la semi-prostitution. il faut la cacher, puis réussir à la faire paser aux Etats-unis, au nez et à la barbe de la douane, des services d'immigration et de l'épouse légitime.

Chaplin, je pense, a survécu au muet; s'il a fait du cinéma dans les années qui ont suivi l'arrêt de ce style dont il était l'un des plus brillants représentants, force est de constater qu'il a perdu beaucoup. Mais passé Limelight, il a aussi du composer avec des circonstances qui ne lui convenaient pas: au lieu de tourner dans ses studios, à son rythme, il a du se compromettre en tournant plus vite dans des lieux pas toujours appropriés, deux films. A king in New York passait encore, et la satire qu'il proposait montrait qu'il n'avait pas perdu sa rancoeur à l'égard des Etats-Unis, mais ce nouveau film en forme d'exil perpétuel montre que les sentiments ont évolué. Bien sur, il s'en prend au culte de la richesse, mais tape aussi bien sur les Britanniques, par le biais de riches désoeuvrées qui sont bien idiotes, que sur les américains via l'épouse de Ogden, le personnage de Brando. Et tous ces personnages en quête d'un nouveau souffle nous rappellent que tous sont des ex: Ogden Mears, le diplomate n'y croit plus, et Natascha est une comtesse d'un pays qui ne veut plus d'elle et de ses semblables. Après tout tous ces gens rentrent aux Etats-Unis, un message subliminal de la part de l'ex-roi d'Hollywood?

Celui-ci apparait dans on film, mais il est clair que la vieillesse est là. De même, il a perdu son oeil exceptionnel pour le placement de la caméra, et c'est un crève-coeur que de le voir essayer de rendre drôle ce qui ne l'est pas, en demandant à Brando de roter aussi souvent que possible, en jouant le jeu d'une comédie de boulevard à coup de sonnettes intempestives et de portes qui claquent. Sans oublier l'humour autour de la saoulographie d'un personnage de majordome (Patrick cargill, qui sauve pourtant quelques scènes du film). Bref: Chaplin a réussi à exercer son métier durant 52 années, il faut forcément s'en réjouir. Que son dernier film soit médiocre, c'est une évidence, mais tant pis, au moins, il pu essayer de se maintenir à flot jusqu'au bout. Après ce film, il n'a plus rien fait de nouveau, a essayé de réexploiter certains de ses films, avec succès, a taillé dedans, ce qu'on est en droit de désapprouver, a recueilli enfin l'admiration de ses pairs à hollywood, dans une cérémonie émouvante, et nous a fait en 1975 le pire cadeau de Noêl de tous les temps... Oubliez ce film, mais quoi qu'il arrive, Chaplin est un génie, un mythe, un géant.

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Voilà une critique circonstanciée qui n'incite pas vraiment à regarder cette ultime oeuvre :( , alors qu'elle m'attend depuis longtemps sur une étagère :uhuh: - au moins je n'aurai pas mauvaise conscience si je préfère revoir une des merveilles antérieures de la filmographie de Chaplin :mrgreen:
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par Tancrède »

essaie quand même, moi j'avais aimé ce beau film primitif, tout à fait anachronique.
allen john
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par allen john »

Vieux parasite a écrit :
allen john a écrit :A countess from Hong-Kong (Charles Chaplin, 1966)

Donc, pour finir, il convient d'abord de passer par ce mauvais film, une comédie romantique qu'il a cru bon de réaliser afin de reprendre pied dans le cinéma mondial, avec des stars pour changer... La médiocrité du film est un fait assez facile à remarquer, je dirais qu'il suffit de le voir pour s'en rendre compte; le cinéaste abandonne la rigueur sèche de son style pour meubler son film(Qui réussit le tour de force d'être supposé se passer sur un bateau, mais qui est à 95% situé dans d'hermétiques cabines sans âme qui pourraient aussi bien être d'hypothétiques chambres d'hôtel) en multipliant les angles de prise de vue d'une façon inattendue et assez gauche. D'autre part le dialogue prend de la place, et si le metteur en scène a choisi des acteurs de renom pour peupler son film, il n'en a pas moins dirigé chaque geste, chaque virgule, et si dans le cas de Sophia Loren elle ne s'en sort pas trop mal, c'est franchement gênant en ce qui concerne Brando, et pire encore avec Tippi Hedren, qui est un glaçon sans vie. Enfin, le scénario n'a pas grand intérêt:
Un diplomate Américain quitte Hong Kong et rentre chez lui, vers sa carrière prometteuse et son mariage détruit. Durant la croisière, il se lie avec une passagère clandestine, une Russe Blanche réduite à la semi-prostitution. il faut la cacher, puis réussir à la faire paser aux Etats-unis, au nez et à la barbe de la douane, des services d'immigration et de l'épouse légitime.

Chaplin, je pense, a survécu au muet; s'il a fait du cinéma dans les années qui ont suivi l'arrêt de ce style dont il était l'un des plus brillants représentants, force est de constater qu'il a perdu beaucoup. Mais passé Limelight, il a aussi du composer avec des circonstances qui ne lui convenaient pas: au lieu de tourner dans ses studios, à son rythme, il a du se compromettre en tournant plus vite dans des lieux pas toujours appropriés, deux films. A king in New York passait encore, et la satire qu'il proposait montrait qu'il n'avait pas perdu sa rancoeur à l'égard des Etats-Unis, mais ce nouveau film en forme d'exil perpétuel montre que les sentiments ont évolué. Bien sur, il s'en prend au culte de la richesse, mais tape aussi bien sur les Britanniques, par le biais de riches désoeuvrées qui sont bien idiotes, que sur les américains via l'épouse de Ogden, le personnage de Brando. Et tous ces personnages en quête d'un nouveau souffle nous rappellent que tous sont des ex: Ogden Mears, le diplomate n'y croit plus, et Natascha est une comtesse d'un pays qui ne veut plus d'elle et de ses semblables. Après tout tous ces gens rentrent aux Etats-Unis, un message subliminal de la part de l'ex-roi d'Hollywood?

Celui-ci apparait dans on film, mais il est clair que la vieillesse est là. De même, il a perdu son oeil exceptionnel pour le placement de la caméra, et c'est un crève-coeur que de le voir essayer de rendre drôle ce qui ne l'est pas, en demandant à Brando de roter aussi souvent que possible, en jouant le jeu d'une comédie de boulevard à coup de sonnettes intempestives et de portes qui claquent. Sans oublier l'humour autour de la saoulographie d'un personnage de majordome (Patrick cargill, qui sauve pourtant quelques scènes du film). Bref: Chaplin a réussi à exercer son métier durant 52 années, il faut forcément s'en réjouir. Que son dernier film soit médiocre, c'est une évidence, mais tant pis, au moins, il pu essayer de se maintenir à flot jusqu'au bout. Après ce film, il n'a plus rien fait de nouveau, a essayé de réexploiter certains de ses films, avec succès, a taillé dedans, ce qu'on est en droit de désapprouver, a recueilli enfin l'admiration de ses pairs à hollywood, dans une cérémonie émouvante, et nous a fait en 1975 le pire cadeau de Noêl de tous les temps... Oubliez ce film, mais quoi qu'il arrive, Chaplin est un génie, un mythe, un géant.

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Voilà une critique circonstanciée qui n'incite pas vraiment à regarder cette ultime oeuvre :( , alors qu'elle m'attend depuis longtemps sur une étagère :uhuh: - au moins je n'aurai pas mauvaise conscience si je préfère revoir une des merveilles antérieures de la filmographie de Chaplin :mrgreen:
Justement, comme le dit Tancrède, si ça se trouve j'ai tout faux! (Il ne dit pas ça comme ça, mais) il faut dire que j'ai revu ce film après tous les autres, aussi, et que la concurrence est rude. Mais bon: j'ai vraiment détesté.
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par Bcar »

Ah Chaplin l'un de mes réalisateurs préférés, il me manque encore la Comtesse de Hong-kong à voir parmis ces long métrages.

Un petit mot sur mes deux films préférés de ce génie.
Le dictateur
Image

L’intelligence de Chaplin à son paroxysme, son regard se fait aigre, lucide, cruelle mais pas désespéré et c’est sans doute ce qu’il y a de plus merveilleux dans ce film. Réussir à garder de l’espoir en ayant une vision aussi claire de ce qui se tramait à l’époque c’est incroyable, et c’est la que le burlesque est un don de dieu. Rire des choses les plus terribles, tout en imposant une rigueur dans le propos sans égal. Car Chaplin avait tout compris, c’est avec l’émotion et le rire qu’on capte le spectateur et ce film me semble en être le sommet avec ces fameux discours (celui d’Hynkel pour le rire et celui du barbier pour l’émotion et l’humanisme) ; Ou Chaplin mine de rien réclame l’égalité pour TOUS les Hommes alors qu’on est en 1940. Je me sens minuscule devant tant de génie, devant tant d’ouverture d’esprit, d’humanisme primaire. Quel film ! Quel Homme !

Les lumières de la ville
Image
Quand un homme avec un cœur gros comme une citrouille et un cerveau encore plus gros décide de signer le plus beau mélodrame du monde ça donne City lights, et vu que ce génie c’est Chaplin on pleur autant de rire, de joie ou de tristesse. Une fois de plus Chaplin nous offre scène époustouflante sur scène fabuleuse, pas une baisse de rythme, les gags sont touché par la grâce, le simple passage d’un éléphant et je suis plié en 4. Et puis ce film contient peut être la plus belle fin du monde, en tout cas la plus simplement belle; 2 sourires, juste 2 sourires qui suffisent à me foutre les larmes aux yeux, un sourire jusqu’aux lèvres et à me faire penser que Chaplin est le mec le plus sensible que la terre ai porté. Voilà voilà, ah oui je voulais quand même écrire le mot une fois en parlant de ce film, chef d’œuvre ultime de la mort qui tue.

Intemporel, universel !
Grimmy
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par Grimmy »

Je poursuis toujours mon integrale Chaplin .... J'ai terminé "Le dictateur" il y a peu et me cogne également tous les bonus des dvd MK2. Même si "Le dictateur" est un cran en dessous des longs métrages précédents (problèmes de rythme, humour parfois vieillot -les scènes de la grande guerre, par exemple-), je ne partage pas les doutes d'Allen John sur le discours final du film. Certes, il tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, mais, finalement, comment finir un film sur un tel sujet ? Avec le recul, en lisant les notes d'intention de Chaplin, en lisant des livres sur Chaplin, je crois avoir compris ses intentions et les partage complétement.
Sur "Le dictateur", je conseille vivement la lecture du livre "Chaplin la grande histoire". Il contient de nombreuses photos de tournage ainsi que des coupures de presses allemandes insultantes à l'encontre de Chaplin au moment d'annoncer la mise en chantier du film dès 1938.Le livre évoque les pressions des producteurs américains, de l'entourage de Chaplin, la crtique mitigée lors de l'accueil du film, la réaction de Chaplin tentant de justifier la fin du film ainsi qu'une campagne calomnieuse orchestrée par les nazis tentant de faire passer Chaplin pour Juif (alors qu'il ne l'est pas).
Ce livre, le voici :
Image
Il me reste à voir "Monsieur Verdoux" et "Les feux de la rampe", films que j'ai vu une seule fois et ce il y a plus de 30 ans, ainsi que les deux derniers de Chaplin, les même-ceux-qui-adorent-Chaplin-les-trouvent-mauvais, que je n'ai jamais vu de ma vie. Joie (et crainte à la fois) !
Edit. Je viens de commande via le net le livre suivant sans l'avoir feuilleté. Il est sorti l'an dernier et je crois qu'ici personne n'en a parlé. Quelqu'un connait ? Allen John ?
Image
Charlie Chaplin, de Thierry Hausermann, Sam Stourzde et Carole Sandrin.
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par allen john »

Grimmy a écrit : Il me reste à voir "Monsieur Verdoux" et "Les feux de la rampe", films que j'ai vu une seule fois et ce il y a plus de 30 ans, ainsi que les deux derniers de Chaplin, les même-ceux-qui-adorent-Chaplin-les-trouvent-mauvais, que je n'ai jamais vu de ma vie. Joie (et crainte à la fois) !
Je vois parfaitement ce que tu veux dire...
Grimmy a écrit : Edit. Je viens de commande via le net le livre suivant sans l'avoir feuilleté. Il est sorti l'an dernier et je crois qu'ici personne n'en a parlé. Quelqu'un connait ? Allen John ?
Image
Charlie Chaplin, de Thierry Hausermann, Sam Stourzde et Carole Sandrin.
Eh bien... je ne connais pas. je ne suis pas du tout à jour en ce qui concerne les livres sur Chaplin. Sorry!
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hansolo
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par hansolo »

Grimmy a écrit :ainsi que les deux derniers de Chaplin, les même-ceux-qui-adorent-Chaplin-les-trouvent-mauvais, que je n'ai jamais vu de ma vie. Joie (et crainte à la fois) !
disons que c'est surtout le dernier Chaplin (que je n'ose pas voir ...) qui fait l'unanimité contre lui ...
l'avant dernier (Un roi à New york) n'est pas complètement a jeter, même si ça semble bien être "l'avant-dernier film" de trop :fiou:
Bcar a écrit : Les lumières de la ville
...
Et puis ce film contient peut être la plus belle fin du monde, en tout cas la plus simplement belle
La plus belle et la plus triste à la fois ... comme souvent chez Chaplin - en un mot : la plus vraie - cette fin me transperce a chaque fois tel un poignard!
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par Gustave »

Chaplin de retour en salles !

Le 3 octobre ressortiront 10 de ses longs-métrages restaurés en numérique 2K :
- The Kid
- L’Opinion Publique
- La ruée vers l'or
- Le cirque
- Les lumières de la ville
- Les Temps modernes
- Le dictateur
- Monsieur Verdoux
- Les Feux de la Rampe
- Un roi à New York

Autrement dit les plus connus. Ne manque que La Comtesse de Hong-Kong si je ne m'abuse.
Cliquez ici pour trouver vos séances à partir du 3 octobre : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 07001.html
En espérant que ces ressorties ne soient pas uniquement parisiennes...

Si d'autres Lyonnais lisent ce post, sachez que j'ai lu dans La Tribune de Lyon que ces films seront projetés dans l'année à l'Institut Lumière. Vivement donc !
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par someone1600 »

je suis jaloux !
Cathwoman
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Re: Charles Chaplin (1889-1977)

Message par Cathwoman »

OUh pinaise !!!!!!! :shock: :D :D :D
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