Ah oui en effet. Pas mal du tout ce Corridors of Blood. Je connaissais pas en plus ce compositeur. J'ai vu ce film assez délirant, avec les cerveaux invisibles volants mais j'avais pas du tout fait attention à la partition musicale.Lord Henry a écrit :Et je veux bien croire que tu ne serais pas insensible à la musique de Buxton Orr:julien a écrit : Fait ch. ce Lord Henry, qui prends toujours un malin plaisir à débusquer des films que personne ne connait et n'a la possibilité de visionner.
Notez les films naphtas janvier 2012
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012

"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Shock (1946) - Alfred Werker

Depuis le balcon de sa chambre d'hôtel, Janet Stewart (Anabel Shaw) assiste à un meurtre perpétré dans un appartement voisin. Le choc l'ayant plongée dans état catatonique, elle est confiée aux bons soins d'un psychiatre (Vincent Price), lequel s'avère être nul autre que l'assassin lui-même.
Petite production de série, Shock tire son épingle du jeu en pariant sur une intrigue astucieuse – un médecin doit soigner une patiente dont la guérison le conduirait en prison. Plutôt que de jouer la carte du dévoilement, le film décide d'abattre ses cartes d'entrée. Ce choix se traduit par un début d'une réelle virtuosité – avec en point d'orgue une séquence onirique comme en affectionnaient les thrillers psychanalytiques à cette époque-là - qui se conclut par un coup de théâtre; le tout visant à accrocher le spectateur d'emblée, comme le camelot ferrerait le chaland.
Mais passé l'ivresse de ces premiers instants, le spectateur est vite gagné par le sentiment que le réalisateur et son scénariste ont brûlé toutes leurs cartouches. Car après le mouvement, vient le temps du surplace. Une fois que les protagonistes ont pris place dans l'asile, l'ensemble tire difficilement à la ligne et la fin devient un fardeau dont il convient de se débarrasser. Néanmoins, Alfred Werker retrouve de sa verve pour illustrer une séquence d'orage nocturne, jouant des ombres et des lumières dans la tradition du cinéma d'épouvante. Vincent Price, quant à lui, encombré de son corps et modelé par l'expressivité de son visage, manifeste une douloureuse passivité qui fait des circonstances une funeste fatalité.

Depuis le balcon de sa chambre d'hôtel, Janet Stewart (Anabel Shaw) assiste à un meurtre perpétré dans un appartement voisin. Le choc l'ayant plongée dans état catatonique, elle est confiée aux bons soins d'un psychiatre (Vincent Price), lequel s'avère être nul autre que l'assassin lui-même.
Petite production de série, Shock tire son épingle du jeu en pariant sur une intrigue astucieuse – un médecin doit soigner une patiente dont la guérison le conduirait en prison. Plutôt que de jouer la carte du dévoilement, le film décide d'abattre ses cartes d'entrée. Ce choix se traduit par un début d'une réelle virtuosité – avec en point d'orgue une séquence onirique comme en affectionnaient les thrillers psychanalytiques à cette époque-là - qui se conclut par un coup de théâtre; le tout visant à accrocher le spectateur d'emblée, comme le camelot ferrerait le chaland.
Mais passé l'ivresse de ces premiers instants, le spectateur est vite gagné par le sentiment que le réalisateur et son scénariste ont brûlé toutes leurs cartouches. Car après le mouvement, vient le temps du surplace. Une fois que les protagonistes ont pris place dans l'asile, l'ensemble tire difficilement à la ligne et la fin devient un fardeau dont il convient de se débarrasser. Néanmoins, Alfred Werker retrouve de sa verve pour illustrer une séquence d'orage nocturne, jouant des ombres et des lumières dans la tradition du cinéma d'épouvante. Vincent Price, quant à lui, encombré de son corps et modelé par l'expressivité de son visage, manifeste une douloureuse passivité qui fait des circonstances une funeste fatalité.

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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Un Crime dans la tête: 5/10
Revu et déjà à la première vision le film m'ennuyait , pourtant l'intrigue est intéressante, les acteurs aussi jouent très bien, la mise en scène est classique mais efficace.A cette deuxième vision, rien à faire j'accroche pas à ce qui arrive à ce pauvre manipulé (même quand il tue sa femme c'est dire).Il paraît qu'il y a un remake, est-il mieux ou pas?
Revu et déjà à la première vision le film m'ennuyait , pourtant l'intrigue est intéressante, les acteurs aussi jouent très bien, la mise en scène est classique mais efficace.A cette deuxième vision, rien à faire j'accroche pas à ce qui arrive à ce pauvre manipulé (même quand il tue sa femme c'est dire).Il paraît qu'il y a un remake, est-il mieux ou pas?
Elever des enfants c'est comme ranger sa collection de films : c'est pas comme on voudrait mais c'est bien quand même.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Je ne connais pas l'original, mais le remake est très bien.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
C'est avec Denzel Wachington réalisé par Johnathan Demme que je veux bien voir à l'occasion.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Le remake est bien, mais l'original est vraiment supérieur pour ma part.

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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Je trouve aussi que l'original (The Manchurian candidate) est un cran au-dessus, un des meilleurs rôles de Frank Sinatra.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Le remake m'avait agréablement surpris mais l'original a une force dérangeante peu commune, formidablement filmé et interprété. Un des plus impressionnants films d'une Amérique fiévreuse à peine remise du maccarthysme (avec Point limite et Le grand chantage). Et si Sinatra et Harvey y sont impecc', la palme peut revenir à une Angela Lansbury de concours, terrifiant personnage de cauchemar, comme une relecture de Lewis Carroll par Richard Nixon.Dunn a écrit :Un Crime dans la tête: 5/10
Revu et déjà à la première vision le film m'ennuyait , pourtant l'intrigue est intéressante, les acteurs aussi jouent très bien, la mise en scène est classique mais efficace.A cette deuxième vision, rien à faire j'accroche pas à ce qui arrive à ce pauvre manipulé (même quand il tue sa femme c'est dire).Il paraît qu'il y a un remake, est-il mieux ou pas?

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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Perso j'aime beaucoup l'original, je me laisserais bien tenter par le remake qui tourne en ce moment sur TCM 

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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Je n'ai pas vu le remake, mais je suis d'accord avec Federico sur l'original, un film à l'atmosphère cauchemardesque très réussie. Une des très grande réussite de la carrière inégale de Frankenheimer.Federico a écrit :Le remake m'avait agréablement surpris mais l'original a une force dérangeante peu commune, formidablement filmé et interprété. Un des plus impressionnants films d'une Amérique fiévreuse à peine remise du maccarthysme (avec Point limite et Le grand chantage). Et si Sinatra et Harvey y sont impecc', la palme peut revenir à une Angela Lansbury de concours, terrifiant personnage de cauchemar, comme une relecture de Lewis Carroll par Richard Nixon.Dunn a écrit :Un Crime dans la tête: 5/10
Revu et déjà à la première vision le film m'ennuyait , pourtant l'intrigue est intéressante, les acteurs aussi jouent très bien, la mise en scène est classique mais efficace.A cette deuxième vision, rien à faire j'accroche pas à ce qui arrive à ce pauvre manipulé (même quand il tue sa femme c'est dire).Il paraît qu'il y a un remake, est-il mieux ou pas?
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Le remake mérite vraiment le coup d’œil; en outre, Liev Schreiber et Meryl Streep y sont excellents.

- cinephage
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Les maudits, de René Clément (1947)
Même si le film n'est pas totalement raté, on en ressort avec un sentiment de gachis, parce qu'on part d'une magnifique idée de scénario (des nazis, militaires et figures sympathisantes, partis en sous-marin pour créer un réseau en Amérique du Sud), avec un redoutable huis-clos, des intrigues de couloir, des fanatiques, des histoires de jalousie, et la paix qui éclate en cours de route... Bref, tout est réuni pour un très grand film. Sauf que non.
Comme le résume la critique de classik, le film est mou, filmé sans rythme, les acteurs sont figés... Peut-être la faute à ce décor étroit, peut-être à une bande sonore insignifiante (et à une voix off distanciatrice, souvent inutile et redondante), peut-être à un montage plan-plan, mais les belles idées de mise en scène sont rares, et vites oubliées dès que les comédiens se réunissent pour parler, ce qui reste 80 % des séquences du film. Les rares moments d'action sont tout aussi mous, et manquent singulièrement de tension.
Reste un décor atypique et intéressant, des situations qui interpellent et des dialogues souvent pertinents, même si servis avec un excédent d'amidon...
6,5/10
Même si le film n'est pas totalement raté, on en ressort avec un sentiment de gachis, parce qu'on part d'une magnifique idée de scénario (des nazis, militaires et figures sympathisantes, partis en sous-marin pour créer un réseau en Amérique du Sud), avec un redoutable huis-clos, des intrigues de couloir, des fanatiques, des histoires de jalousie, et la paix qui éclate en cours de route... Bref, tout est réuni pour un très grand film. Sauf que non.
Comme le résume la critique de classik, le film est mou, filmé sans rythme, les acteurs sont figés... Peut-être la faute à ce décor étroit, peut-être à une bande sonore insignifiante (et à une voix off distanciatrice, souvent inutile et redondante), peut-être à un montage plan-plan, mais les belles idées de mise en scène sont rares, et vites oubliées dès que les comédiens se réunissent pour parler, ce qui reste 80 % des séquences du film. Les rares moments d'action sont tout aussi mous, et manquent singulièrement de tension.
Reste un décor atypique et intéressant, des situations qui interpellent et des dialogues souvent pertinents, même si servis avec un excédent d'amidon...
6,5/10
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell