
Budd Boetticher (1916-2001)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Père Jules
- Quizz à nos dépendances
- Messages : 16965
- Inscription : 30 mars 09, 20:11
- Localisation : Avec mes chats sur l'Atalante
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Autant il a raison sur la Nouvelle Vague
autant je dois avouer que son avis sur cet excellent film m'a toujours laissé perplexe. Il a pourtant tous les atouts pour l'emballer.

- monk
- Décorateur
- Messages : 3865
- Inscription : 21 juin 05, 09:55
- Contact :
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Les films de Boetticher se suivent mais ne se ressemblent pas. S'il éxiste une continuité formelle sur laquelle il n'est pas vraiment besoin que je revienne, je dois dire que j'ai été ravi d'être surpris, encore.
Buchanan Rides Alone est une histoire interessante, assez complexe, avec pas mal d'intervenants. Si la fin est vraiment superbe, le film m'a laissé quand même pas mal de coté. Buchanan est surtout un temoin de ce qui se passe, il provoque son implication mais tout ceci aurait pu arriver sans lui. De plus, contrairement aux autres films de Boetticher, si les personnages principaux, dans le pétrin jusqu'au coup, s'en sortent, c'est plus grace à la chance qu'à leurs actions, ce qui tranche, à mon avis, avec la thématique du control de sa destinée des autres films que j'ai pu voir. Et si l'histoire est assez intense, elle m'a fait penser à Amos, qui "court comme une poule sans tête": ça va, ça vient, ça repart encore. Sans être vraiment brouillon ou hystérique pour autant, ces allez-retours incéssents m'ont un peu essouflé. Sans doute le film que j'aime le moins pour le moment - même si la fin est vraiment d'anthologie !
Ride Lonesome m'est apparu comme un négatif de The Naked Spur: sur un sujet globalement équivalent (Plusieurs personnes se retrouvent à accompagner un hors la loi jusqu'à sa destination finale) Boetticher nous offre - contre toute attente - une traversée plutôt décontractée. Pas non plus une ballade - le danger n'est jamais loin - mais la franchise virile rend les rapports de force amicaux. Les personnages sont très attachants, avec un rôle féminin fort et des "méchants" très humains encore une fois. Sans doute mon préféré du coffret avec Sundown.
Ce soir: Comanche Station !
Buchanan Rides Alone est une histoire interessante, assez complexe, avec pas mal d'intervenants. Si la fin est vraiment superbe, le film m'a laissé quand même pas mal de coté. Buchanan est surtout un temoin de ce qui se passe, il provoque son implication mais tout ceci aurait pu arriver sans lui. De plus, contrairement aux autres films de Boetticher, si les personnages principaux, dans le pétrin jusqu'au coup, s'en sortent, c'est plus grace à la chance qu'à leurs actions, ce qui tranche, à mon avis, avec la thématique du control de sa destinée des autres films que j'ai pu voir. Et si l'histoire est assez intense, elle m'a fait penser à Amos, qui "court comme une poule sans tête": ça va, ça vient, ça repart encore. Sans être vraiment brouillon ou hystérique pour autant, ces allez-retours incéssents m'ont un peu essouflé. Sans doute le film que j'aime le moins pour le moment - même si la fin est vraiment d'anthologie !
Ride Lonesome m'est apparu comme un négatif de The Naked Spur: sur un sujet globalement équivalent (Plusieurs personnes se retrouvent à accompagner un hors la loi jusqu'à sa destination finale) Boetticher nous offre - contre toute attente - une traversée plutôt décontractée. Pas non plus une ballade - le danger n'est jamais loin - mais la franchise virile rend les rapports de force amicaux. Les personnages sont très attachants, avec un rôle féminin fort et des "méchants" très humains encore une fois. Sans doute mon préféré du coffret avec Sundown.
Ce soir: Comanche Station !
- monk
- Décorateur
- Messages : 3865
- Inscription : 21 juin 05, 09:55
- Contact :
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
La surprise de Comanche Station c'est qu'il me fait contredire ce que je dis juste au dessus: ce film ressemble beaucoup à un autre, Ride Lonesome en l'occurance. C'est globalement la même histoire: un homme solitaire escorte une personne (ici une femme kidnappée par les Comanches à la place d'un hors la loi recherché) et se retrouve accompagné par un bad guy qu'il connait bien et de son équipe. Une longue randonnée avec moulte péripéties et des personnages assez similaires entre les deux films, ici Lane ressemble beaucoup au Boone de Ride Lonesome, en plus méchant. On retrouve les même endroits, certains décors étant filmés exactement sous le même angle ! Les fins diffèrent heureusement (et logiquement: les enjeux étant sensiblement différents).
Comanche Station n'est pas pour autant un remake ou une suite de Ride Lonesome, mais plutôt une variation sur le même thème, renvoyant aussi à d'autres films du cycle par moment. Un film somme ? En tout cas un très bon film encore une fois.
Comanche Station n'est pas pour autant un remake ou une suite de Ride Lonesome, mais plutôt une variation sur le même thème, renvoyant aussi à d'autres films du cycle par moment. Un film somme ? En tout cas un très bon film encore une fois.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re:
C'était peu de le dire ; cette nouvelle vision dans le cadre du parcours chronologique s'est révélée passionnante. Si ça continue, Boetticher va finir par prendre la première place de mon top réalisateursJeremy Fox a écrit : Le Traître du Texas (Horizons West) de Budd Boetticher 1952
Relative déception de prime abord mais, comme pour tous les Boetticher, je suis certain que le plaisir sera décuplé au fur et à mesure des visions.

J'y reviens donc très vite

Pour en faire patienter certains


-
- A mes délires
- Messages : 9466
- Inscription : 3 janv. 04, 01:49
- Localisation : 17 Paseo Verde
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
En guise d'apéritif, je poste ici mon commentaire sur ce film, exprimé ailleurs:
Horizons West (1952) - Budd Boetticher

Deux anciens soldats confédérés, les frères Hammond, s'en retournent au Texas à la fin de la guerre de Sécession. Si le cadet, Neil (Rock Husdon), retrouve avec bonheur le dur labeur du ranch familial, il en va autrement de Dan (Robert Ryan). Ce dernier, amer, ne rêve plus que de faire fortune le plus vite possible.
Avec Le Traître du Texas, le western se coule dans le moule du film de gangster, celui qui fit les beaux jours de la Warner dans les années trente. Les amoureux du Petit César ou de l'Ennemi Public sont familiers de ces chroniques d'une ascension criminelle inéluctablement sanctionnée par une chute sans gloire. Les archétypes sont une nouvelle fois à la fête, mais ici un assortiment de couleurs étudié remplace le noir et blanc tranchant de naguère. Dan Hammond forme son propre gang, pratique l'extorsion , la prévarication et l'intimidation. Il s'adjoint les services de représentants de l'ordre véreux et d'avocats retors afin de sauver les apparences de la légalité, mais un grain de sable suffira à faire vaciller son empire. Sa fin ne sera pas de celle dont se nourrit la geste de l'Ouest, plutôt un baisser de rideau sans éclat dans l'indifférence d'une nuit mexicaine. Respectueuse de la tradition, à la fois au centre et à la périphérie de ce tourbillon d'ambition et de violence, la femme fatale offre un point d'équilibre comme elle peut être l'instrument du destin.
Certes, la mise en scène n'atteint pas encore à l''épure quasi métaphysique des grandes œuvres à venir du cinéaste, néanmoins, Boetticher, à l'image d'un Fritz Lang, enferme ses personnages dans une composition géométrique de l'espace. Chaque plan cerne les protagonistes dans les limites du cadre ; la configuration des droites et des courbes dessine la réalité selon des critères dramatiques et en vertu d'une fonction symbolique.
Malheureusement, le film pâtit du trop grand déséquilibre de sa distribution. Si Robert Ryan, Raymond Burr et Julie Adams sont à la hauteur des circonstances, il en va autrement de Rock Hudson. L'acteur ne dispose pas encore du métier nécessaire pour dissimuler ses insuffisances. Elles sont ici trop criantes et son rôle est trop important pour ne pas constituer un handicap.
Horizons West (1952) - Budd Boetticher

Deux anciens soldats confédérés, les frères Hammond, s'en retournent au Texas à la fin de la guerre de Sécession. Si le cadet, Neil (Rock Husdon), retrouve avec bonheur le dur labeur du ranch familial, il en va autrement de Dan (Robert Ryan). Ce dernier, amer, ne rêve plus que de faire fortune le plus vite possible.
Avec Le Traître du Texas, le western se coule dans le moule du film de gangster, celui qui fit les beaux jours de la Warner dans les années trente. Les amoureux du Petit César ou de l'Ennemi Public sont familiers de ces chroniques d'une ascension criminelle inéluctablement sanctionnée par une chute sans gloire. Les archétypes sont une nouvelle fois à la fête, mais ici un assortiment de couleurs étudié remplace le noir et blanc tranchant de naguère. Dan Hammond forme son propre gang, pratique l'extorsion , la prévarication et l'intimidation. Il s'adjoint les services de représentants de l'ordre véreux et d'avocats retors afin de sauver les apparences de la légalité, mais un grain de sable suffira à faire vaciller son empire. Sa fin ne sera pas de celle dont se nourrit la geste de l'Ouest, plutôt un baisser de rideau sans éclat dans l'indifférence d'une nuit mexicaine. Respectueuse de la tradition, à la fois au centre et à la périphérie de ce tourbillon d'ambition et de violence, la femme fatale offre un point d'équilibre comme elle peut être l'instrument du destin.
Certes, la mise en scène n'atteint pas encore à l''épure quasi métaphysique des grandes œuvres à venir du cinéaste, néanmoins, Boetticher, à l'image d'un Fritz Lang, enferme ses personnages dans une composition géométrique de l'espace. Chaque plan cerne les protagonistes dans les limites du cadre ; la configuration des droites et des courbes dessine la réalité selon des critères dramatiques et en vertu d'une fonction symbolique.
Malheureusement, le film pâtit du trop grand déséquilibre de sa distribution. Si Robert Ryan, Raymond Burr et Julie Adams sont à la hauteur des circonstances, il en va autrement de Rock Hudson. L'acteur ne dispose pas encore du métier nécessaire pour dissimuler ses insuffisances. Elles sont ici trop criantes et son rôle est trop important pour ne pas constituer un handicap.

- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 25400
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Jeremy Fox a écrit :C'était peu de le dire ; cette nouvelle vision dans le cadre du parcours chronologique s'est révélée passionnante. Si ça continue, Boetticher va finir par prendre la première place de mon top réalisateursJeremy Fox a écrit : Le Traître du Texas (Horizons West) de Budd Boetticher 1952
Relative déception de prime abord mais, comme pour tous les Boetticher, je suis certain que le plaisir sera décuplé au fur et à mesure des visions.![]()
J'y reviens donc très viteJ'hésite presque à en faire mon film du mois tellement je l'ai revu à la hausse.

Ça me fait plaisir, je l'aime bien celui là. Je trouve que cette rencontre Western/Film de Gangster, que décrit très bien Lord Henry est une vraie réussite.
Il faudrait que je le revoit d'ailleurs, car vu ta note sur cette vision, je le sous-estime encore!
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Budd Boetticher (1916-2001)

- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Une sorte de brouillon de La chute d'un caÏd par la même occasionRick Blaine a écrit :![]()
Ça me fait plaisir, je l'aime bien celui là. Je trouve que cette rencontre Western/Film de Gangster, que décrit très bien Lord Henry est une vraie réussite.
Il faudrait que je le revoit d'ailleurs, car vu ta note sur cette vision, je le sous-estime encore!
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 25400
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Qu'il va donc falloir que je découvre rapidement!Jeremy Fox a écrit : Une sorte de brouillon de La chute d'un caÏd par la même occasion
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Budd Boetticher (1916-2001)

J'avais quand même une certaine appréhension de tomber sur un truc ridicule du style la Vénus des mers chaudes de John Sturges ; j'avais tort. Il s'agit certes d'une petite récréation pour le cinéaste après l'excellent Horizons West mais elle s'avère plutôt très plaisante grâce surtout au duo Robert Ryan / Anthony Quinn, tous deux plein de vitalité et bénéficiant de dialogues revigorants ; sinon l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais est vigoureusement menée. Mais là où Boetticher réussit le mieux, c'est paradoxalement, outre une bagarre homérique dans un bar, lorsqu'il s'agit de filmer deux romances, prenant même le temps de faire une halte d'une dizaine de minutes avec le couple Robert Ryan / Mala Powers ; il faut dire que les deux superbes actrices (l'autre étant Suzan ball, plus érotique dans sa séquence de chambre d'hôtel avec Anthony Quinn que n'importe quelle Jane Russell) interprètent des femmes fortes qui n'ont pas froid aux yeux, à mille lieues des personnages féminins fadasses que l'on croise trop souvent dans les films d'aventure. Pour le reste, c'est plutôt crédible et réaliste, pas trop kitsch et, si les séquences sous marines ont tendance à s'éterniser, elles se révèlent correctes pour l'époque. Un film d'aventure viril et plutôt convaincant même si nous ne naviguons pas, loin s'en faut, dans les mêmes eaux fortes que dans ses westerns. Néanmoins, une bonne surprise.
-
- Duke forever
- Messages : 11824
- Inscription : 29 nov. 03, 21:18
- Localisation : Hollywood
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Je l'ai enregistré, il va falloir que je le regarde un de ces soirs. Merci pour cet avis Jeremy !

-
- Mogul
- Messages : 11715
- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Oui, plutôt sympa en effet.Jeremy Fox a écrit :
J'avais quand même une certaine appréhension de tomber sur un truc ridicule du style la Vénus des mers chaudes de John Sturges ; j'avais tort. Il s'agit certes d'une petite récréation pour le cinéaste après l'excellent Horizons West mais elle s'avère plutôt très plaisante grâce surtout au duo Robert Ryan / Anthony Quinn, tous deux plein de vitalité et bénéficiant de dialogues revigorants ; sinon l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais est vigoureusement menée. Mais là où Boetticher réussit le mieux, c'est paradoxalement, outre une bagarre homérique dans un bar, lorsqu'il s'agit de filmer deux romances, prenant même le temps de faire une halte d'une dizaine de minutes avec le couple Robert Ryan / Mala Powers ; il faut dire que les deux superbes actrices (l'autre étant Suzan ball, plus érotique dans sa séquence de chambre d'hôtel avec Anthony Quinn que n'importe quelle Jane Russell) interprètent des femmes fortes qui n'ont pas froid aux yeux, à mille lieues des personnages féminins fadasses que l'on croise trop souvent dans les films d'aventure. Pour le reste, c'est plutôt crédible et réaliste, pas trop kitsch et, si les séquences sous marines ont tendance à s'éterniser, elles se révèlent correctes pour l'époque. Un film d'aventure viril et plutôt convaincant même si nous ne naviguons pas, loin s'en faut, dans les mêmes eaux fortes que dans ses westerns. Néanmoins, une bonne surprise.

J'étais surtout beaucoup aimé la première partie avec son humour assez enlevé, ses personnages haut en couleurs, des répliques amusantes et ses actrices charmantes mais avec du caractère. Ca donne un ton décontracté et rafraichissant qui culmine dans la bagarre de bar bien énergique et bon enfant ainsi que dans les moments de séduction qui ne manquent pas de charme.
Par contre, la suite avec l'histoire d'amitié contrariée entre Ryan et Quinn qui n'évitent pas les clichés, les baisses de régime et les péripéties prévisibles.
Plutôt agréablement surpris en revanche avec les séquences sous-marines assez spectaculaire avec des trucages réussis.
Alors comme dit Jeremy, on est très loin de sa saveur et la richesse de ses westerns mais le plaisir est bien là quoique inégalement.
D'ailleurs, j'avais vu quelques jours avant Commanche Station qui s'avère excellent même si les recettes de ses précédents westerns commencent un peu à tourner en rond (la relation avec les personnages plus sombres que Scott a connu dans son passé ; rivalité autour d'une femme ; sous-entendus etc... ). Mais ça marche très bien avec une nouvelle fois une mise en scène puissante qui sait en quelques plans ou légers travellings en raconter plus qu'avec des pages de dialogues. Le sens de l'espace, du cadre, de la profondeur de champ est toujours admirable avec cette économie et cette sécheresse qui impressionne tant dans les passages calmes (toujours chargés de tension) que dans les passages mouvementés (ces plans larges sur la poursuite avec les indiens

Mais ces quelques réserves disparaissent devant une fin d'une amertume assez incroyable.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
-
- Déçu
- Messages : 25273
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
LA CITE SOUS LA MER (1952) - TCM
Eh bien assez d'accord avec Jeremy et Bruce. Le film est plutôt agréable et sa première moitié est vraiment sympathique grâce à ses deux héros qui transpirent l'amitié et à des héroines effectivement assez bien écrites, loin des faire-valoirs de ce type de film. J'ai beaucoup aimé l'ambiance "fun" qui se dégage de cette première moitié à l'esprit léger et décontracté où Robert Ryan apparaît, et c'est plutôt surprenant pour moi, comme un vrai séducteur.
Mais comme vous deux également, la suite m'a moins emballé. La faute certainement à un scénario qui repart dans des sentiers plus balisés, des péripéties ou détails plus discutables, malgré des efforts. Les scènes sous-marines cassent effectivement le rythme par une lenteur handicapante et des moyens limités, aussi bien pour ses décors "carton-pâte" que pour la mise en scène appauvrie (des cadres fixes filmés dans une grande piscine).
Un inédit en dvd chez nous (malgré un Technicolor de qualité et un master correct) qui pourrait cependant beaucoup plaire au public de la Dernière séance...
Eh bien assez d'accord avec Jeremy et Bruce. Le film est plutôt agréable et sa première moitié est vraiment sympathique grâce à ses deux héros qui transpirent l'amitié et à des héroines effectivement assez bien écrites, loin des faire-valoirs de ce type de film. J'ai beaucoup aimé l'ambiance "fun" qui se dégage de cette première moitié à l'esprit léger et décontracté où Robert Ryan apparaît, et c'est plutôt surprenant pour moi, comme un vrai séducteur.
Mais comme vous deux également, la suite m'a moins emballé. La faute certainement à un scénario qui repart dans des sentiers plus balisés, des péripéties ou détails plus discutables, malgré des efforts. Les scènes sous-marines cassent effectivement le rythme par une lenteur handicapante et des moyens limités, aussi bien pour ses décors "carton-pâte" que pour la mise en scène appauvrie (des cadres fixes filmés dans une grande piscine).
Un inédit en dvd chez nous (malgré un Technicolor de qualité et un master correct) qui pourrait cependant beaucoup plaire au public de la Dernière séance...
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
- Flavia
- My Taylor is rich
- Messages : 4204
- Inscription : 4 juin 11, 21:27
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Le traitre du texas (Horizons West) - Budd Boetticher (1952)
Dan Hammond (Robert Ryan) accompagné de son frère Neil (Rock Hudson) retournent chez eux après la fin de la guerre. Neil, garçon honnête, souhaite travailler au ranch familial, mais Dan, avide d'argent facile, se lie avec un groupe de renégats sudistes dont il devient le leader pour monter toute sortes de coups crapuleux.

Robert Ryan interprète un officier qui n'a qu'une obsession, celle de bâtir un empire, mû d'une ambition démesurée qui lui fait perdre tout scrupule. En peu de temps il passe du statut de brave garçon à celui de crapule, seul petit bémol, Robert Ryan manque un peu de charisme pour ce personnage complexe. Face à lui Rock Hudson aurait mérité un rôle plus étoffé, cela se traduit par une composition plutôt fade.
Il manque à ce film le sens du mystère, un scénario plus dynamique pour en faire un très bon western, cela se ressent avec des personnages manquant d'épaisseur. Petite déception.
Il manque à ce film le sens du mystère, un scénario plus dynamique pour en faire un très bon western, cela se ressent avec des personnages manquant d'épaisseur. Petite déception.
Dernière modification par Flavia le 16 févr. 12, 11:11, modifié 1 fois.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Même ressenti à la première vision ; ce fut l'une de mes plus belles réévaluations de l'année.