Tout à fait...Major Tom a écrit :N'oublions pas que The Thing part sur la même idée de performance technique: les créatures sont superbement monstrueuses. Les enlever représenterait une perte considérable au film qui repose quand même pas mal sur une série d'incroyables trucages.
The Thing (John Carpenter - 1982)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- gnome
- Iiiiiiil est des nôôôôtres
- Messages : 21545
- Inscription : 26 déc. 04, 18:31
- Localisation : sleeping in the midday sun...
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)

- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Extrait du livre Mythes et Masques: Les fantômes de John Carpenter par Luc Lagier et J.-B. Thoret:

Edit: d'ailleurs, quand il était élève à l'University of South California pour suivre des cours de cinéma, Polanski a fait partie des intervenants... Tout se rejoint.
Tout s'explique.John Carpenter a écrit :L'une de mes autres grandes influences européennes fut Roman Polanski.

Edit: d'ailleurs, quand il était élève à l'University of South California pour suivre des cours de cinéma, Polanski a fait partie des intervenants... Tout se rejoint.

Dernière modification par Major Tom le 3 août 11, 14:07, modifié 2 fois.
- Père Jules
- Quizz à nos dépendances
- Messages : 16965
- Inscription : 30 mars 09, 20:11
- Localisation : Avec mes chats sur l'Atalante
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Je ne peux pas être plus d'accord avec toi sur ce coup. Mais pour reprendre l'exemple de Tourneur, on peut comprendre qu'il l'a eu mauvaise quand on lui a imposé la bestiole de Night of the Demon... Tout l'imagerie qui prenait naissance dans les gravures et l'imaginaire du spectateur en prend un sacré coup à cette occasionMajor Tom a écrit :N'oublions pas que The Thing part sur la même idée de performance technique: les créatures sont superbement monstrueuses. Les enlever représenterait une perte considérable au film qui repose quand même pas mal sur une série d'incroyables trucages.

- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7328
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Il y a scène et scène, par exemple, même si cela fait son époque, je trouve extraordinaire de voir la transformation de Dr Jekyll en Mr Hyde dans le Mamoulian, je pense que cela serait de même sur ce fameux Loup garou que je n'ai pas vu !
Tourneur ne montre rien, et cela fait bien plus flipper que cette scène du chenil ou toutes les autres scènes où on te le montre pour montrer aussi le côté effets spéciaux fabuleux "comme vous n'en avez jamais vu avant". Par exemple le fait qu'on retrouve un cadavre de chien dans la serre de The Thing de 1951 me fait bien plus angoisser sur ce qui a pu se passer que de voir le chien se coucher et commencer à muter ! De même que d'imaginer qu'il y a deux types qui ont été écorchés et qui pendent par les pieds dans cette fameuse serre que de voir la bête avaler un autre homme.
Pour moi c'est de l'effet facile ! Il y a chose indispensable à montrer et choses qui ne servent à rien. J'ai l'impression dans Rosemary's baby que tout est dans ce que l'on croit pas dans ce que l'on voit et ça sa fait flipper ! Carpenter est un imbécile de critiquer le style Tourneur, pour reprendre Rendez vous avec la peur, quand on voit la fameuse créature sur son espèce de vélo, cela ne fait pas du tout peur, alors que tout le bruissement des feuilles, rien que cela fait peur, au contraire, la bête est ridicule et la fin du coup tombe à plat. Il est bien plus fort de réussir à faire peur en ne montrant rien qu'en montrant une scène bien gore qui n'amène rien !
Sinon c'est bien évident que The Thing surfe sur la mode d'Alien avec une créature qui se doit d'être encore plus horrible visuellement parlant, mais où Alien me fout la trouille, The Thing ne marche pas sur moi !:
Tourneur ne montre rien, et cela fait bien plus flipper que cette scène du chenil ou toutes les autres scènes où on te le montre pour montrer aussi le côté effets spéciaux fabuleux "comme vous n'en avez jamais vu avant". Par exemple le fait qu'on retrouve un cadavre de chien dans la serre de The Thing de 1951 me fait bien plus angoisser sur ce qui a pu se passer que de voir le chien se coucher et commencer à muter ! De même que d'imaginer qu'il y a deux types qui ont été écorchés et qui pendent par les pieds dans cette fameuse serre que de voir la bête avaler un autre homme.
Pour moi c'est de l'effet facile ! Il y a chose indispensable à montrer et choses qui ne servent à rien. J'ai l'impression dans Rosemary's baby que tout est dans ce que l'on croit pas dans ce que l'on voit et ça sa fait flipper ! Carpenter est un imbécile de critiquer le style Tourneur, pour reprendre Rendez vous avec la peur, quand on voit la fameuse créature sur son espèce de vélo, cela ne fait pas du tout peur, alors que tout le bruissement des feuilles, rien que cela fait peur, au contraire, la bête est ridicule et la fin du coup tombe à plat. Il est bien plus fort de réussir à faire peur en ne montrant rien qu'en montrant une scène bien gore qui n'amène rien !
Sinon c'est bien évident que The Thing surfe sur la mode d'Alien avec une créature qui se doit d'être encore plus horrible visuellement parlant, mais où Alien me fout la trouille, The Thing ne marche pas sur moi !:
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7328
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Dans Alien, la peur nait justement de ce qu'on ne voit rien au début ! Il me semble. Comme dans Planète interdite, l'angoisse vient de ce qu'on devine, de ces portes qui commencent à chauffer, sans quo'n ne sache ce qui se passe réellement. Dans The Thing tu as tout de suite toutes les réponses au mystère de l'Alien, quel est son mode d'attaque et comment tu vas le détruire. Tout de suite, ils passent leur temps à le bruler au lance-flammes, ils ne cherchent pas de solution, ils savent tout de suite quoi faire, comment, pourquoi ? Tu n'as pas cette montée nécessaire à installer la peur et l'angoisse enfin chez moi. Tu as de très belles scènes d'effets spéciaux !Major Tom a écrit :Oui mais on est en 1951.Cathy a écrit :Enfin quand je dis on devine, c'est on voit alors que dans d'autres films dont la fameuse Chose de 1951, tu ne vois rien, tu sais qu'il se régénère, mais on ne te le montre pas en train de se régénérer.Pour citer mon chouchou, Polanski trouve que les réalisateurs qui ne "montrent pas" (ou le font hors champ) ce qu'il est censé se passer à l'image font montre de couardise, et pourtant c'est un mec écœuré par la violence gratuite au cinéma.
Pour The Thing, étant donné le sujet, étant donné ce qu'il est censé se passer, de ce que voient les personnages du film très souvent témoins de ce qui se passe (et le spectateur devrait se contenter de plans de leurs regards ébahis, c'est quand même franchement ridicule Cathy), en y réfléchissant il est impossible de se passer du minimum que montre le film...
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
- Demi-Lune
- Bronco Boulet
- Messages : 15294
- Inscription : 20 août 09, 16:50
- Localisation : Retraité de DvdClassik.
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Cathy, à part The Thing, as-tu vu d'autres films de John Carpenter ?
Parce que le cinéaste, dans ses grandes heures, est quand même le spécialiste de la menace invisible. Ses films fantastiques se construisent souvent autour de l'idée d'une force maléfique indéfinissable que l'on ne peut contenir (Assaut, Halloween, The Fog, Christine...). C'est un cinéaste qui use beaucoup plus de la suggestion que tu ne le laisses dire. Certes, il montre des phénomènes mais ce n'est pas parce qu'il les montre que ces mêmes phénomènes deviennent compréhensibles. Justement, ils échappent à toute compréhension et ce qui les rend profondément angoissants, car l'homme ne peut rien contre eux.
Parce que le cinéaste, dans ses grandes heures, est quand même le spécialiste de la menace invisible. Ses films fantastiques se construisent souvent autour de l'idée d'une force maléfique indéfinissable que l'on ne peut contenir (Assaut, Halloween, The Fog, Christine...). C'est un cinéaste qui use beaucoup plus de la suggestion que tu ne le laisses dire. Certes, il montre des phénomènes mais ce n'est pas parce qu'il les montre que ces mêmes phénomènes deviennent compréhensibles. Justement, ils échappent à toute compréhension et ce qui les rend profondément angoissants, car l'homme ne peut rien contre eux.
- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Carpenter adorait le film original (je crois même que c'est celui qui l'a le plus marqué dans sa vie) et a toute sa vie caressé l'idée d'en faire un remake. La proposition a émané de producteurs qui, eux, ont peut-être eu derrière la tête la volonté de faire mieux, ou de surfer sur la "mode Alien", toujours est-il que les intentions du cinéaste étaient plus qu'honnêtes. Son remake du coup s'adapte à son époque, comme de toute façon le film de 1951 en son temps, et il cherche à recréer la peur qu'il a ressenti en donnant vie disons visuellement à ses fantasmes de cinéphile devenu cinéaste. Pourquoi pas, ça offre un remake qui n'est pas du "plan par plan".Cathy a écrit :Sinon c'est bien évident que The Thing surfe sur la mode d'Alien avec une créature qui se doit d'être encore plus horrible visuellement parlant, mais où Alien me fout la trouille, The Thing ne marche pas sur moi !:

C'est parce qu'il y a une femme.Cathy a écrit :J'ai l'impression dans Rosemary's baby que tout est dans ce que l'on croit pas dans ce que l'on voit et ça sa fait flipper !

Bof, juste des œufs remplis de "face hugger" qui sautent au visage sans crier gare, et un petit monstre qui perce le ventre du gars avec projections de sang sur les autres, trois fois rien.Cathy a écrit :Dans Alien, la peur nait justement de ce qu'on ne voit rien au début ! Il me semble.

- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7328
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Non je n'en ai vu aucun autre Carpenter, mais vos discussions m'avaient toujours donné envie de voir The Thing, surtout que j'étais fan du premier et que l'on disait le second encore meilleur. Du coup j'avais envie de découvrir par moi-même. Je suis sûre que dans d'autres films, il joue sur l'angoisse et pas sur ce qu'il montre.
Sinon je n'ai jamais mis en cause le cinéaste, je ne parle que du film que j'ai découvert et sur lequel j'ai été déçue car je craignais de flipper un maximum comme je l'ai fait avec Alien par exemple, et là rien, mais rien du tout. Quand je vous vois tous écrire que les scènes sont horribles, flippantes, atroces foutant la trouille, je me pose des questions sur ma perception de la peur et des scènes horribles
!
Sinon je n'ai jamais mis en cause le cinéaste, je ne parle que du film que j'ai découvert et sur lequel j'ai été déçue car je craignais de flipper un maximum comme je l'ai fait avec Alien par exemple, et là rien, mais rien du tout. Quand je vous vois tous écrire que les scènes sont horribles, flippantes, atroces foutant la trouille, je me pose des questions sur ma perception de la peur et des scènes horribles

Dernière modification par Cathy le 4 août 11, 11:04, modifié 1 fois.
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
-
- chat gratte !
- Messages : 5072
- Inscription : 21 févr. 05, 12:32
- Localisation : Devant la petite lucarne
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Le lance-flamme peut être une solution à beaucoup de problème.Cathy a écrit :Dans Alien, la peur nait justement de ce qu'on ne voit rien au début ! Il me semble. Comme dans Planète interdite, l'angoisse vient de ce qu'on devine, de ces portes qui commencent à chauffer, sans quo'n ne sache ce qui se passe réellement. Dans The Thing tu as tout de suite toutes les réponses au mystère de l'Alien, quel est son mode d'attaque et comment tu vas le détruire. Tout de suite, ils passent leur temps à le bruler au lance-flammes, ils ne cherchent pas de solution, ils savent tout de suite quoi faire, comment, pourquoi ? Tu n'as pas cette montée nécessaire à installer la peur et l'angoisse enfin chez moi. Tu as de très belles scènes d'effets spéciaux !
Je ne suis pas certains que la comparaison entre les films qui montrent et ceux qui ne montrent pas soit si pertinente. Major Tom le dit, ici, dans The Thing, c'est le fait que la technique permet (et quelle technique !) de visualiser l'horreur qui rend la présence du monstre aussi visible. Ce sont plus les moyens qui dictent la philosophie du réalisateur (Spielberg ou Scott vont jouer sur la suggestion car, dans le cas contraire, le film ne fonctionne plus parce que leur créature n'est pas loin d'être ridicule).
Il y a aussi la nature de la peur. Celle suggérée est différente, au niveau du ressenti, que celle montrée. On n'est pas tout à fait dans la même réaction. Celle de The Thing arbore davantage une fascination répulsive (ce que semble décrire Polanski dans ses motivations). On veut voir le monstre, sa transformation, même si celle-ci nous met mal à l'aise, voire nous terrifie. Parce que techniquement, ce que l'on voit est suffisamment convaincant pour rendre le spectacle plausible.
Enfin (ou peut-être surtout), c'est une question de sensibilité. Tu semble être plus portée sur l'imagination que l'exposition. Est ce que tu as des contre-exemples de films où l'on voit "le monstre", qui auraient provoqué de l'effroi ?
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
(Vincent Colonna)- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7328
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Je pense que souvent ma peur n'existe carrément plus quand je vois le monstre, mais il faut que je cherche, si des monstres me terrifient !pol gornek a écrit : Enfin (ou peut-être surtout), c'est une question de sensibilité. Tu semble être plus portée sur l'imagination que l'exposition. Est ce que tu as des contre-exemples de films où l'on voit "le monstre", qui auraient provoqué de l'effroi ?
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
-
- Oustachi partout
- Messages : 9039
- Inscription : 8 mai 06, 23:41
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Grrrrrr !

Ouais... non. Mauvais exemple. Il est plus ridicule que réellement effrayant.

Ouais... non. Mauvais exemple. Il est plus ridicule que réellement effrayant.

"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
- Demi-Lune
- Bronco Boulet
- Messages : 15294
- Inscription : 20 août 09, 16:50
- Localisation : Retraité de DvdClassik.
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Alien et The Thing sont moins dissemblables que tu ne le crois, à mon avis. Les deux films ont un fort pouvoir de suggestion mais ils montrent quand même énormément de choses. Dans Alien, l'inspection du vaisseau extraterrestre laisse dévoiler de nombreuses informations mais le jeu sur les lumières et sur les ombres rend ces informations indistinctes, et donc angoissantes. Quant à la scène de la "naissance", par exemple, elle résulte tout à fait de la même démarche choc/gore dont tu dénonces la futilité dans le film de Carpenter. Dans The Thing, c'est la même chose, car dans l'impossibilité d'établir une forme pour la Chose, le cinéaste nous fait partager l'horreur de personnages dépassés par un mystère organique.Cathy a écrit :Dans Alien, la peur nait justement de ce qu'on ne voit rien au début ! Il me semble.
Avons-nous vu le même film ?Cathy a écrit :Dans The Thing tu as tout de suite toutes les réponses au mystère de l'Alien, quel est son mode d'attaque et comment tu vas le détruire.

Le mystère de la Chose n'est jamais totalement levé ! Carpenter a recours à la bonne vieille méthode de renseignement visuel de Hitchcock : ainsi il montre les conséquences du carnage chez les Norvégiens, le fait que la créature ait été brûlée, qu'elle soit issue d'un vaisseau spatial enfoui dans la glace. Mais ces informations visuelles, si elles permettent de dessiner un contexte, ne répondent pas en profondeur aux interrogations, qui restent en suspens. On ne sait et on ne saura jamais ce qui s'est passé avec les Norvégiens, on ne sait et on ne saura jamais dans quelles circonstances la Chose s'est manifestée. Il y a très peu de dialogues dans le film, parce que comme Hitchcock, Carpenter opte pour un langage visuel qui permet de renseigner mais de rester aussi très évasif, laissant le spectateur faire vagabonder son imagination. Par exemple, son statut de Chose est très relatif... dans un monde qui n'est pas le sien, se défend-elle dans un but ouvertement hostile et génocidaire ou survit-elle parce que son fonctionnement organique et psychologique est ainsi réglé ? Autre chose. La Chose survit en prenant organiquement l'apparence de forme humaine et en décimant son entourage. Il est donc inévitable, à un moment ou à un autre, qu'un tel phénomène apparaisse graphiquement pour faire avancer l'intrigue... ou alors, c'est un non-film fantastique, dans lequel on ne voit rien de rien et où il ne se passe rien. Et en ce qui concerne la question de sa destruction, l'information visuelle selon laquelle la première créature, chez les Norvégiens, avait été brûlée permet aux personnages américains d'opter directement pour ce mode de défense. C'est une question de logique. Edit : et comme dit Pol Gornek, c'est une solution assez radicale qui a sa place dans une telle situation.
Le film apporte clairement plus de questions que de réponses... voici d'ailleurs ce que je disais plus haut dans le topic :
moi-même a écrit :Un des grands attraits de The Thing est en effet de poser plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
Je pense personnellement qu'à l'instar de La Mouche, il y a quelque chose à creuser avec l'assimilation moléculaire. Dans la scène où Blair fait son test sur l'ordinateur, on voit que la cellule de la Chose s'empare de la cellule humaine et les deux fusionnent. La Chose est donc peut-être porteuse d'une "humanité", ou du moins, d'un souvenir d'humanité (comme Seth Brundle est mi-homme, mi-mouche, plus tout à fait l'un ni encore tout à fait l'autre). Par exemple, concernant ta question quant à savoir si les êtres assimilés "existent" encore ou non, le cas de Norris est assez intéressant. Il peine à porter son lance-flammes, souffle, transpire, et finit par avoir une attaque - des signes d'"humanité". Pourtant, il s'agit de La Chose. Alors, ou la Chose, en assimilant, récupère également toutes les faiblesses de la personne ingérée, ou elle fusionne avec elle d'une certaine façon et conserve, dans ce cas, le souvenir d'humanité. Elle ne saurait pas qu'elle est la Chose. La question se pose en effet, au moment du test sanguin, de savoir si les personnes qui sont présentes ont sincèrement toutes la trouille de connaître le résultat, ou si la Chose joue la duplicité. C'est une des grandes forces de ce film que de perdre le spectateur en interrogations.
- gnome
- Iiiiiiil est des nôôôôtres
- Messages : 21545
- Inscription : 26 déc. 04, 18:31
- Localisation : sleeping in the midday sun...
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Le feu sacré de l'apocalypse comme le nomme Howard Vernon dans Le lac des morts-vivants...pol gornek a écrit :Le lance-flamme peut être une solution à beaucoup de problème.

Dommage que je n'aie pas trouvé de vidéo de ce passage mémorable du film...

-
- Doublure lumière
- Messages : 534
- Inscription : 2 oct. 09, 12:26
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
En espérant que le prequel par Matthijs van Heijningen soit un excellent préambule à The Thing...S'il y a un film qui m'a marqué dans toute mon existence après tout les Kubrick, c'est bien The Thing, peut-être le plus grand film de science fiction horrifique jamais produit et réalisé par un Carpenter alors au sommet de son excellence visuelle. C'est bien simple ce film a développé chef moi un sens aigu de la paranoia et je ne regarde plus un husky du même oeil, la scène du chenil où la créature protéiforme révèle son plan et ses intentions en voulant assimiler les autres chiens est une des plus grandes scènes du cinéma, même aujourd'hui avec les nouvelles images en CGI on ne pourrait se rapprocher de ce type génial de création en temps réel sur un plateau. Comparer Alien et The Thing ne me semble pas vraiment pertinent, l'un se déroulant dans l'Espace et l'autre en Antarctique, deux créature radicalement différente mais tout aussi dévastatrice, cette chose d'ailleurs est bien plus crédible que notre alien parce qu'elle développe des propriétés tout à fait envisageable chez un organisme qui sortirait de notre conception scientifique et humaine. Manque d'imagination dans The Thing et puis quoi d'autre? Le prologue du film nous montre sous une constellation d'étoiles scintillantes un véhicule spatial en perdition, dont les pilotes sont probablement en train de partager un petit moment très intime avec leur arme chimique en phase active de rébellion. Alors on peut imaginer des tas de choses, la chose est-elle le pilote? (j'en doute) on peut extrapoler sur son monde, son environnement, était-ce une arme conditionnée par des extraterrestres pour se protéger face à des adversaires en tant de guerre, de conflits sur leur planète? La chose est-elle une créature récoltée lors d'une expédition, expédition censée prélever des échantillons de vie en dehors de leur système solaire, bref The Thing est une véritable porte ouverte vers l'imaginaire et la création et cela bien après les démonstrations furieuse de cette entité agressive mais cette chose là semble vouloir surtout se protéger avant tout...

- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Le film est sur Dailymotion.gnome a écrit :Le feu sacré de l'apocalypse comme le nomme Howard Vernon dans Le lac des morts-vivants...pol gornek a écrit :Le lance-flamme peut être une solution à beaucoup de problème.![]()
Dommage que je n'aie pas trouvé de vidéo de ce passage mémorable du film...

