Raoul Walsh (1887-1980)

[Watkinssien]

Ah zut ! J'étais persuadé que ça valait vraiment le coup...

Oui, ça vaut le coup, pour moi c'est un Walsh majeur, très beau film d'aventures, à la mise en scène impeccable...

[bogart]

Ah zut ! J'étais persuadé que ça valait vraiment le coup...

Oui, ça vaut le coup, pour moi c'est un Walsh majeur, très beau film d'aventures, à la mise en scène impeccable...

C'est un film à voir... mais très en dessous des meilleurs films de ce metteur en scène.

[Cathy]

L'entraineuse fatale, Manpower (1941)



Un contremaître et un ouvrier travaillant sur des chantiers électriques tombent amoureux de la fille de leur collègue qui vient de sortir de prison.

Curieux que ce film de Walsh soit finalement assez méconnu car il est excellent. C'est un film assez traditionnel dans son fond avec une histoire d'amour et d'amitié dans le monde typiquement masculin des ouvriers qui travaillent sur les lignes à haute tension, le tout dans un traitement à la fois très noir et très humoristique dans la lignée des films de Walsh. Le film démarre sur les chapeaux de roue et présentent cette bande de copains et leurs conditions ultimes de travail; sous la pluie, sur des lignes à très haute tension, dans des lieux où ils risquent la mort à chaque faux pas. Puis il y a cette histoire de fille qui sort de prison, dont le père meurt accidentellement et dont les deux collègues et meilleurs amis vont s'occuper, le premier qui vient d'être nommé contremaître suite à un accident qui l'a rendu invalide et le second qui est toujours là pour aider. Il y a naturellement tout cet humour de potaches, ces copains obsédés par les femmes, qui font des blagues douteuses, mais il y a aussi cette femme à la fois fatale et droite qui va causer le bonheur et le malheur de ces deux amis. Walsh sait à la fois diriger les scènes d'action mais aussi les scènes plus intimes et les scènes humoristiques. Le film est porté par un casting impressionnant Edward G Robinson et George Raft qu'on a plus l'habitude de voir en gangster endossent avec talent ces rôles d'ouvriers, même si le second semble plus "double" que le premier impressionnant en lourdaud amoureux. Marlene Dietrich est certes très bien dans son rôle d'entraîneuse (à ce sujet, le titre français est très spoiler), mais il y a quelque chose de dérangeant qui fait qu'on a du mal à croire à son personnage par moment. Il ne faut pas oublier Alan Hale,et Franck McHugh en copains lourdauds ou Ward Bond. Pourtant le film est quand même un très bon film à la fois drôle, tendre, dépeignant admirablement ces relations d'amour et d'amitié.

Copie TCM/.

[villag]

Ce film( les aventures du capitaine Wyatt) est , en fait, un remake d' AVENTURES EN BIRMANIE, en deplaçant l'action dans un autre temps ( 100 ans plus tôt) et un autre lieu ( Floride); ceci dit, il ne vaut pas le Flynn....

[Watkinssien]

Ce film( les aventures du capitaine Wyatt) est , en fait, un remake d' AVENTURES EN BIRMANIE, en deplaçant l'action dans un autre temps ( 100 ans plus tôt) et un autre lieu ( Floride); ceci dit, il ne vaut pas le Flynn....

J'aime beaucoup quand Walsh revisite une même histoire. Aventures en Birmanie est une oeuvre remarquable, puissante et inspirée. Les aventures du Capitaine Wyatt en est une relecture plus qu'inspirée dont les similitudes et les différences sont passionnantes.

[Julien Léonard]

Les aventures du capitaine Wyatt, c'est le film mythique que j'aimerais voir un jour. Et pas un éditeur DVD n'en parle pour le moment.

[Flavia]

Il n'existe qu'en zone 1 import américain, il mérite pourtant amplement une sortie en zone 2

[Federico]

Ce film( les aventures du capitaine Wyatt) est , en fait, un remake d' AVENTURES EN BIRMANIE, en déplaçant. l'action dans un autre temps ( 100 ans plus tôt) et un autre lieu ( Floride); ceci dit, il ne vaut pas le Flynn....

Bien d'accord. Le premier est un des sommets de Walsh et du genre tout court.

[allen john]

Uncertain glory (Raoul Walsh, 1944)

Dans l'histoire de la Warner, les années 40 sont irrémédiablement marquées par les films sur la résistance, étrange groupe de films romantiques dans lequel surnage inévitablement Casablanca. Tous possèdent un je-ne-sais-quoi de baroque et d'exagération qui nous rappelle constamment qu'on est en pleine propagande, et beaucoup semblent obéir à une formule, celle qui fit la réussite totale de Casablanca, justement. pas ce film, qui se oncentre sur une improbable parabole autour d'un acte de sabotage, et dont walsh fait un film d'aventures prenant et un "buddy movie", avec l'amitié inattendue entre un policier et la fripouille qu'il passe sa vie à tenter de punir... Erroll Flynn et Paul Lukas sont les principaux atouts du film.

1943: Jean Picard (Flynn) va être guillotiné lorsqu'un raid Britannique bombarde et anéantit la prison. Il s'évade, mais est rattrappé avant son passage en Espagne par l'inspecteur Bonet (Lukas) sa Nemesis. sur le trajet qui les ramène à Paris, Picard demande à Bonet de l'aider à mettre en place une mystification: concamnation pour condamnation, il souhaite se dénoncer pour un sabotage qu'il n'a pas commis, afin de sauver la vie de 100 otages. Bonet, scrupuleux mais très patriote, accepte, et les deux hommes mettent tout de suite à éxécution leur plan un peu délirant.

Jean Picard, voleur, escroc, menteur et dragueur, est aussi un meurtrier. On sent Flynn désireux de casser son image, ce qui ne l'empêche pas, au terme d'un suspense quant à ses intentions, de se comporter en héros. De fait, le "couple" qu'il forme avec Lukas-Bonet est le principal intérêt, et renvoie à cet étonnant moment final d'un autre film qu'on ne présente plus, lorsque Bogart dit à Claude Rains qu'ils sont au début d'une belle amitié. Mais la comparaison avec Casablanca est inutile, c'est un tout autre genre de film, ici. La promenade dans une France meurtrie, au plus près des gens, est un moment certes peu réaliste, mais qui donne au film du corps. Et le fait d'y représenter certains Français moyens, oublieux des sacrifices de la Résistance, prèts à dénoncer le premier venu pour sauver leurs proches, ne verse pas dans l'imagerie habituelle. Lukas, de son côté, donne à voir le dilemme du policier sous l'occupation, chargé de faire respecter des lois contre lesquelles il souhaiterait se battre. Si le film peine à être bien sur aussi flamboyant que les films d'aventure avec Flynn, on y sacrifie avec bonheur, grace bien sur à un talent de conteur exceptionnel, celui du grand Raoul Walsh.

http://allenjohn.over-blog.com/

[feb]

Le Roi et quatre Reines (The King and 4 Queens) (1956)


En voilà un western atypique qui m'a agréablement surpris par son ton comique et sa fin assez inattendue. Raoul Walsh nous raconte avec beaucoup de sobriété l'histoire de Dan Kehoe (Clark Gable), aventurier à sa façon qui arrive à Touchstone et apprend que Ma McDade (Jo Van Fleet) garde avec hargne un butin volé par ses 4 fils lors d'une attaque de banque. Trois de ces hommes sont morts suite à l'attaque et un seul a survécu sans laisser de trace. La mère attend donc le retour de ce fils survivant accompagnée des 4 jolies veuves et d'un fusil dont elle se sert pour protéger ses terres.
Ici point de longues chevauchées, de reglement de comptes ou d'échanges de coups de feu à la sortie du saloon, Raoul Walsh nous propose un film où le héros doit séduire les 4 filles, amadouer la mère et trouver l'emplacement du butin gardé par la marâtre. Nous avons donc plus affaire à une chasse au trésor qu'à un western même si tous les éléments qui caractérisent ce type de film sont présents. Pour mener à bien son histoire, Raoul Walsh s'est d'abord appuyé sur un partenaire de choix en la personne de Clark Gable : tel un James Bond, il les fait toutes tomber. C'est avec toujours autant de plaisir que l'on retrouve l'acteur qui nous gratifie de ces tics habituels, de son jeu de séduction, de ses coups d'oeil aux demoiselles et malgré l'age on a l'impression de retrouver le Gable des années 30...

En face de Gable, il y a d'abord Ma McDade (parfaitement interprétée par Jo Van Fleet) qui va se laisser "séduire" par Kehoe et lui laisser le champ libre pour trouver le butin. Puis il y a les 4 Reines dont une sort très rapidement du lot : si Birdie et Ruby (Barbara Nichols à la voix assez...."particulière" et Jean Willes) ne sont pas désagréables, que Oralie (très belle Sara Shane) est bien charmante, il est impossible de ne pas remarquer la superbe Eleanor Parker son rôle tout en sous-entendu fait d'elle la compagne idéale de Kehoe et offre une surprise en fin de film. Apres Scaramouche, je tombe une fois de plus sous le charme de cette très belle actrice.

Certes le film n'est pas un chef d'oeuvre du réalisateur et il pêche par un léger manque d'action - même si Walsh est suffisamment bon pour rendre le film agréable et intéressant jusqu'au bout - mais la présence de Clark Gable, son jeu de séduction auprès des 4 Reines et de la mère, la présence d'Eleanor Parker (qui arrive largement en tête des 4 Reines) et les 10 dernières minutes suffisent à faire de ce film un western agréable et jamais ennuyeux.

A noter que la copie 2.35 proposée par Sidonis est de très bonne qualité (étonnant d'ailleurs que Walsh ait choisi un format Scope pour ce film qui se passe beaucoup en intérieur et qui présente peu de scènes de grandes étendues).

[Rick Blaine]

A noter que la copie 2.35 proposée par Sidonis est de très bonne qualité (étonnant d'ailleurs que Walsh ait choisi un format Scope pour ce film qui se passe beaucoup en intérieur et qui présente peu de scènes de grandes étendues).

Un format effectivement étonnant, mais que Walsh utilise fort bien, ta capture l'illustre d'ailleurs parfaitement.
J'avais adoré ce film, un western atypique et délicieux.

[feb]

Un format effectivement étonnant, mais que Walsh utilise fort bien, ta capture l'illustre d'ailleurs parfaitement.

N'est-ce pas Mais c'est vrai que lorsque Walsh l'utilise, c'est souvent beau

[Jeremy Fox]

il est impossible de ne pas remarquer la superbe Eleanor Parker son rôle tout en sous-entendu fait d'elle la compagne idéale de Kehoe et offre une surprise en fin de film. Apres Scaramouche, je tombe une fois de plus sous le charme de cette très belle actrice.

Et je ne saurais te donner tort (peut-être mon actrice préférée avec Doris Day). Si tu veux voir une de ses grandes performances d'actrice, je te conseille de voir Histoire de détective de William Wyler.

Sinon, un western qui, après mes nombreuses déceptions, vous prouvera (quand j'en serais à 1958) que Walsh est un cinéaste que j'aime quand même

[feb]

Et je ne saurais te donner tort (peut-être mon actrice préférée avec Doris Day).

Je m'en doutais un peu que tu n'étais pas insensible au charme de cette dame Pour la seconde ça on le savait déjà

Si tu veux voir une de ses grandes performances d'actrice, je te conseille de voir Histoire de détective de William Wyler.

Bon il va vraiment falloir que je me penche sérieusement sur ce film qui m'a été vivement conseillé par un autre amateur de belles actrices, un certain Julien L.

[Rick Blaine]

Si tu veux voir une de ses grandes performances d'actrice, je te conseille de voir Histoire de détective de William Wyler.

Bon il va vraiment falloir que je me penche sérieusement sur ce film qui m'a été vivement conseillé par un autre amateur de belles actrices, un certain Julien L.

Un film que je te conseillerais également. Une grande réussite et une Eleanor Parker remarquable.