
En fait il y a une idée assez bonne, excitante sur le papier : refaire UN JOUR SANS FIN en incluant une énigme et un tueur à démasquer. Sauf que pour emballer le concept on ne trouve rien de mieux qu’un bricolage de haute technologie, une trouvaille pour geeks qui, avec des sauts temporels de 8mn, frôle allègrement le trop plein sous l’unique perspective d’offrir un récit rythmé. C’est clair : les scènes de train sont les plus réussies du film et font saliver, au moins au début. Avouons que le résultat est parfois prenant et que le concept de ballade "virtuelle" dans une brêche du temps est plutôt intéressante. Duncan Jones s’amuse assez bien du jeu des points de vue tant que son scénario le lui permet. On n’évite pas les répétitions voire la fatigue, même si l’ennui ne s’installe presque jamais.
Malheureusement, l’ensemble est plombé par une partie « réelle » franchement pas très passionnante, peu inventive et même paresseusement renouvelée (avec le simili suspense du bouton rouge, à la fin). Passons aussi sur le scientifique qui se révèle amoral et qui rend le film encore plus bidon…
Concluons avec une pirouette finale capilotractée dont je recherche encore la justesse et l’intérêt, sinon de terminer le film en intriguant le spectateur, en ayant surtout le dernier mot (et avec une suite à la clé?).
J’attends néanmoins le prochain Duncan Jones avec intérêt…