
Depuis l'enfance, Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d'une école en apparence idyllique, une institution coupée du monde où seuls comptent leur éducation et leur bien-être. Devenus jeunes adultes, leur vie bascule : ils découvrent un inquiétant secret qui va bouleverser jusqu'à leurs amours, leur amitié, leur perception de tout ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent.
Karras a écrit :Never let me go (8/10) : Un scénario bouleversant sur la résignation servi par des acteurs au diapason ( Carey Mulligan est juste épatante ). Keira Knightley a un rôle plus en retrait par rapport à Andrew Garfield et Carey Mulligan qui sont les personnages centraux de l'histoire. A mon avis, ce n'est pas un film qui peut plaire à tout le monde car le rythme est lent ( ceux qui espèrent voir une sorte de the Island bis avec des clones peuvent passer tout de suite leur chemin ) et la réalisation peut paraitre parfois un peu académique. Mais globalement le film m'a troublé par une fatalité qui pèse tout le long du film et que les personnages arrivent à exprimer de façon remarquable.
santiago a écrit :Never let me go : 7/10. D"une grande fidélité au roman de Kazuo Ishiguro, même si le drame romantique l'emporte sur le conte fantastique et éthique. Carey Mulligan, bouleversante.
2501 a écrit :Never let me go : 5,5/10
Les acteurs se débrouillent bien, la mise en scène est classique mais élégante.
Mais le scénario est anti-immersif au possible, délayant sa maigre intrigue amoureuse.
Dommage, du coup c'est parfaitement désincarné.
G.T.O a écrit :Never let me go : 5/10
élégant mais pleurnichard et conventionnel. Pas vraiment le retour espéré de Mark Romanek.
Profondo Rosso a écrit :Never let me go de Mark Romanek
L'argument de SF le plus froid qui soit (le clonage) donne ici lieu à un mélodrame bouleversant avec le tragique destin d'être clonés destinés à l'usage du don d'organe dans une société utopique où la maladie a disparu. Ancré dans une tonalité réaliste et contemporaine (plus un présent alternatif qu'un vrai futur) le film rend ainsi terriblement proche cette possibilité en posant ses héros dans un certain quotidien. Dès lors tout ce qui aurait pu paraître mièvre ailleurs revêt une innocence touchante à travers les amours troublés de ses jeunes héros en sursis tous magistralement interprété notamment Carrey Mulligan et Keira Knightley. La première partie durant l'enfance est un enchantement avant que l'avancée du film et la chape de plomb que représente les premiers dont n'entrave complètement l'horizon éphémère des personnages. Superbe mise ne scène sobre et inspirée de Romanek qui fait encore mieux que son déjà très réussi Photo Obsession. Et le score de Rachel Portman est tout simplement magnifique. 5,5/6 Et bien tenté de lire le roman...
nobody smith a écrit : NEVER LET ME GO de Mark Romanek
J’avais beaucoup aimé le roman de Kazuo Ishiguro. J’ai curieux savoir comment Romanek et Alex Garland allait réussir à élaborer une adaptation du fait que le livre joue énormément sur le non-dit et le hors-champs. Sur ce point, j’ai trouvé ça décevant. Les deux bonhommes ne semblent pas refuser la volonté d’immersion dans une monde proche et différent du notre mais pourtant ils en donnent rapidement les clefs (je trouve d’ailleurs casse-couille que si les lecteurs du livre ont toujours essayé d’en préserver le secret, les critiques ciné l’ont dévoilé pour leur part bille en tête). Ça apparaît d’autant plus bizarre que cette révélation rapide de certains mécanismes se fait par des outils simples (petite note d’ouverture, contre-champs, insert). Cela dit, au-delà de ne pas retrouver donc ce même sentiment d’immersion, Romanek et Garland signe quand même une adaptation plus qu’honorable. Ils ont bien saisit l’essence du livre et son caractère bouleversant en créant un écho entre l’existence de ses personnages “particuliers” à ceux de notre société traditionnel. Si le mystère en lui-même est dévoilé (trop) rapidement, le film reprend quand même l’idée d’une réflexion existentielle où tout est dit est substance ce qui rend encore plus dérangeante l’expérience puisque moins perceptible. Je reste un brin frustré forcément que certains aspects aient été abandonnés (la cassette qui donne son titre au film n’a plus une place si importante) mais ça reste un très beau film.
Cortez The Killer a écrit :Never Let Me Go: (by Mark Romanek): Drame poignant, d'une puissance évocatrice rare, ce film de science fiction qui n'en est pas vraiment un, nous touche par sa simplicité notamment sa mise en scène, très élégante, sobre et qui va droit à l'essentiel. D'autres la trouveront (trop) classique, ce qui en soit ne m'a dérangé le moins du monde.
Comment ne pas être concerné par ces personnages voués à un même et unique destin, celui du sacrifice de la chair et de leurs aspirations, tragique.
Romanek met en exergue la place des ces êtres dans ce monde à la fois paradoxal et injuste dans le sens ou l'on crée des individus qui puissent retarder la mort de leur semblable tout en se sacrifiant eux-même. Car il s'agit bien ici de sacrifice. Le sacrifice de son être, de son art, de toutes les choses qui révèle notre humanité, unique,indispensable et surtout irremplaçable. Comment ne pas se révolter devant cette société irresponsable et ayant des allures de nazisme déguisé symbolisé par la directrice jouée par Charlotte Rampling, d'une froideur et d'une passivité presque sournoise. Pendant tout le film, on se demande pourquoi ces protagonistes ne se soulèvent pas devant l'ordre établi? pourquoi ne pas réagir à cette folie joliment dissimulée? Tout simplement, car ils sont soumis dès leur naissance au carcan de l'institut qui affirme que ce à quoi il ils sont prédestinés, est quelque chose de très noble et de salutaire pour leur "âme". C'est sur ce point que le film est très dérangeant et malaisant.
Que dire du trio d'acteurs qui sont d'une très grande justesse, je pense très fortement à Andrew Garfield, futur homme araignée, qui amène son jeu à un tel degré de réalisme que cela en devient flippant. De même, Carey Mulligan, bouleversante au possible, nous émeut par l'humanisme de son personnage.
L'un des premiers grands films de ce début d'année.
8,5/10