

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Ce trait d'esprit (fort) est grandiose. Ce film est extraordinaire tout du long et pas seulement pour ses multiples saillies de haut vol avec Guitry qui s'est mis dans le costume d'un personnage qui lui va comme un bas de soie sur un pied-bot. Il prouva une fois de plus sa maîtrise visionnaire du cinéma avec des interludes enchanteurs et un jeu permanent de caméra. La grande classe.ed a écrit :Le diable boîteux est une merveille ; le début comporte d'ailleurs ma réplique préférée de l'année :
A ses majordomes qui médisent de lui en attendant son retour, Talleyrand lâche négligemment : "soyez heureux, j'ai décidé de vous augmenter. Vous étiez trois, vous serez quatre désormais"
C'est d'ailleurs avec ce film que j'avais commencé mon itinéraire au sein de la filmographie de Guitry. Jamais l'expression "théâtre filmé" ne m'avait paru plus injuste.Federico a écrit :Ce trait d'esprit (fort) est grandiose. Ce film est extraordinaire tout du long et pas seulement pour ses multiples saillies de haut vol avec Guitry qui s'est mis dans le costume d'un personnage qui lui va comme un bas de soie sur un pied-bot. Il prouva une fois de plus sa maîtrise visionnaire du cinéma avec des interludes enchanteurs et un jeu permanent de caméra. La grande classe.ed a écrit :Le diable boîteux est une merveille ; le début comporte d'ailleurs ma réplique préférée de l'année :
A ses majordomes qui médisent de lui en attendant son retour, Talleyrand lâche négligemment : "soyez heureux, j'ai décidé de vous augmenter. Vous étiez trois, vous serez quatre désormais"
Découvert il y a deux jours. Et c'est effectivement assez fabuleux. Une espèce d'énorme farce historique où Guitry se permet à peu près tout. On est très loin d'un quelconque théâtre filmé, mais bien dans un film qui explore par ses voyages temporels et géographiques, ses changements incessants de décors, ses montages parallèles, et sa mise en abyme (Guitry tel qu'en lui-même dans son bureau) toutes les possibilités du cinéma. Et que tout cela va vite en termes de transitions entre les scènes. J'ai préféré cela d'assez loin au Diable Boiteux pour ma part (pour parler du film historique généralement considéré comme de référence de Guitry), que je trouve un peu lent finalement par rapport aux meilleurs Guitry.joe-ernst a écrit :Dans ce très beau coffret figure également Les perles de la couronne, qui reste un de mes Guitry préférés, où le comique de l'absurdité fait merveille. Certaines scènes sont mémorables et notamment celles de Soutanton (comprenne qui pourra...) entre Raimu et Pauline Carton, ou encore celle où la Santita n'en finit pas de s'éteindre...
Et je ne parlerai même pas de l'éblouissante distribution !
L'immense qualité de ce film, c'est de réunir l'approche d'historien de Guitry au rythme de ses films plus "théâtraux". Du coup effectivement, c'est plus vivant que le diable boiteux ou encore les Si.... Ce film est une belle synthèse, je trouve, du talent de Guitry.Strum a écrit :Découvert il y a deux jours. Et c'est effectivement assez fabuleux. Une espèce d'énorme farce historique où Guitry se permet à peu près tout. On est très loin d'un quelconque théâtre filmé, mais bien dans un film qui explore par ses voyages temporels et géographiques, ses changements incessants de décors, ses montages parallèles, et sa mise en abyme (Guitry tel qu'en lui-même dans son bureau) toutes les possibilités du cinéma. Et que tout cela va vite en termes de transitions entre les scènes. J'ai préféré cela d'assez loin au Diable Boiteux pour ma part (pour parler du film historique généralement considéré comme de référence de Guitry), que je trouve un peu lent finalement par rapport aux meilleurs Guitry.joe-ernst a écrit :Dans ce très beau coffret figure également Les perles de la couronne, qui reste un de mes Guitry préférés, où le comique de l'absurdité fait merveille. Certaines scènes sont mémorables et notamment celles de Soutanton (comprenne qui pourra...) entre Raimu et Pauline Carton, ou encore celle où la Santita n'en finit pas de s'éteindre...
Et je ne parlerai même pas de l'éblouissante distribution !
Pas que les monologues d'ailleurs, Désiré comporte une réplique qui est pratiquement du même tonneau que la citation que Ed nous a fait connaître :Strum a écrit :Je confirme tout cela. Le coffret contient plusieurs perles. Désiré, par exemple, qui n'a pas été cité, est un sommet du style Guitry, avec des monologues extraordinaires du bonhomme.
"- Combien qu'on est ?ed a écrit :* ... mais Le diable boîteux est une merveille ; le début comporte d'ailleurs ma réplique préférée de l'année :
A ses majordomes qui médisent de lui en attendant son retour, Talleyrand lâche négligemment : "soyez heureux, j'ai décidé de vous augmenter. Vous étiez trois, vous serez quatre désormais")...
La pièce de théâtre "Tu m'as sauvé la vie a été créée en 1950 aux Variétés à Paris. Le film s'est tourné dans la foulée, en 3 - 4 jours dans les décors de la pièce et toujours au théâtre des Variétés.Nestor Almendros a écrit :TU M'AS SAUVE LA VIE (1951) - Cinécinéma Classic
Je ne savais pas que Guitry et Fernandel s'étaient croisés professionnellement. Je soupçonne fortement ce TU M'AS SAUVE LA VIE d'avoir été d'abord joué sur les planches avant d'être retranscrit au cinéma. Je n'ai pas dit "adapté" car la transposition est plutôt paresseuse et ressemble vraiment à une quasi-captation. L'unité de lieu joue énormément dans cette impression, d'autant plus que Guitry-metteur en scène joue plutôt de paresse. Même le générique n'a pas la magie de ceux de ses autres films. C'est plutôt en profil bas que nous apparait le travail du cinéaste, peut-être en communion avec un matériau moins reluisant qu'à l'habitude. Ce n'est pas la première fois que Guitry adapte une de ses pièces mais celle-ci ne vole pas très haut. On est dans le vaudeville boulevardier assez classique qui ne mériterait certainement pas le coup d'oeil s'il n'était dialogué et interprété par Guitry. C'est plutôt amusant, parfois croustillant: le fameux "mot de Cambronne" est ainsi prononcé, il y a également quelques clins d'oeil potentiels à ses récents déboires passés et de très nombreuses allusions au sexe (Fernandel: "je me suis envoyé la comtesse!"). Tout n'est donc pas du meilleur goût, pas étonnant que ce film ne soit pas à ranger parmi les réussites incontestées de son auteur. C'est toutefois l'occasion de retrouver Fernandel (qui fait du Fernandel) qui, comme avec Pagnol, trouve ici un texte suffisamment sympathique à jouer...
distribution StudioCanal