Vincente Minnelli (1903-1986)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Demi-Lune
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Demi-Lune »

La vie passionnée de Vincent Van Gogh (1956)
Résultat assez positif pour mon premier Minnelli (dont je connais l'estime que lui portent certains forumeurs), avec une grosse réserve cependant. Quoique parfois théâtrale, l'interprétation - le titre français du film ne ment pas - véritablement passionnée de Kirk Douglas, révèle une implication totale dans la logique autodestructrice qui meut son personnage tourmenté, en qui il injecte l'humanisme débordant qui caractérise souvent son jeu. L'investissement de Douglas, et la sincérité qu'il déploie pour traduire le cheminement mental chaotique de Van Gogh, rendent ainsi marginales ses propensions à surjouer le martyr, comme il le fait dans la dernière demi-heure du film. La qualité de la performance bouillonnante du futur Spartacus, au service d'un destin biographique des plus intéressants, m'a semblé, hélas, se situer bien au-dessus de ce que Minnelli offre en contre-partie derrière la caméra. C'est du côté de sa mise en scène que réside selon moi la grosse faiblesse de cette Vie passionnée de Vincent Van Gogh. S'il fait preuve d'un soin formel appréciable quoique fort logique, le cinéaste ne parvient pas, à mon sens, à retranscrire d'un point de vue filmique l'esprit désordonné et génial du peintre néerlandais. Je rejoins tout à fait nobody smith : se reposant sur son acteur principal, fort heureusement habité, le cinéaste ne se contente presque tièdement que de cela, et ne cherche pas à "bousculer émotionnellement" le spectateur, à traduire et pénétrer, avec des outils cinématographiques, le génie artistique qui s'échappait de ce cerveau angoissé. Douglas/Van Gogh voit un paysage qui l'inspire, puis on voit le résultat en peinture : voilà la logique que le film répètera de nombreuses fois. C'est trop policé, trop timide, trop pépère, trop hollywoodien, tout cela manque désespérément de folie et d'audace - un comble pour un biopic dont le sujet est un génie exalté fascinant de désordre intérieur. Ajoutons à cela une partition - ou devrais-je dire un couinement ? - oubliable de Miklos Rosza, et nous obtiendrons finalement, à mes yeux, un film réussi grâce à l'implication de son interprète principal et à un propos pertinent sur la recherche et la folie artistiques, mais pas vraiment grâce à la réalisation de Minnelli, dont le classicisme tiède est ici nuisible, malgré une belle photographie.
Dernière modification par Demi-Lune le 21 déc. 10, 16:17, modifié 1 fois.
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Watkinssien
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Watkinssien »

Je ne suis pas d'accord sur ce que tu mentionnes par rapport à la mise en scène. Elle n'est ni classique, ni tiède, mais flamboyante, musicale, opératique. Le but premier de Minnelli n'est pas de rendre, par l'image, la folie du personnage, mais de peindre ( :mrgreen: ) les affres de la création. Il recrée, par un travail de la couleur hallucinant, ce qui semble être la vision d'un homme seul, difficilement sain, par-delà le monde qui l'entoure. Je trouve que le cinéaste a parfaitement retranscrit non pas la folie mais le bouillonnement, le déchirement, la solitude, l'incompréhension et l'arrivée de l'incapacité à créer quelque chose de satisfaisant pour un homme éternellement insatisfait.

Notons également que le Scope est superbement utilisé (et pourtant le cinéaste n'aimait pas ce format, comme quoi). Tout passe par l'image, l'agencement des séquences et bien sûr la qualité de l'interprétation.

Et ma foi, la séquence où le peintre se mutile est très forte par le choix de la mise en scène (et la musique également), un cadre dans le cadre, qui renvoie un champ contre champ sans coupure, un travelling avant subtil, qui se rapproche du miroir, un cri hors champ, pour voir dans le reflet Van Gogh, au fond de la pièce. Un modèle de plan intelligent, qui se rapproche "filmiquement" et se distancie finalement, par la position du personnage dans le cadre... par pudeur.

Un exemple d'intelligence qui témoigne de la force et de la beauté de la mise en scène, pas tiède pour un sou, désolé, mon cher Demi-Lune. :wink:
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Demi-Lune
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Demi-Lune »

Watkinssien a écrit :Je ne suis pas d'accord sur ce que tu mentionnes par rapport à la mise en scène. Elle n'est ni classique, ni tiède, mais flamboyante, musicale, opératique. Le but premier de Minnelli n'est pas de rendre, par l'image, la folie du personnage, mais de peindre ( :mrgreen: ) les affres de la création. Il recrée, par un travail de la couleur hallucinant, ce qui semble être la vision d'un homme seul, difficilement sain, par-delà le monde qui l'entoure. Je trouve que le cinéaste a parfaitement retranscrit non pas la folie mais le bouillonnement, le déchirement, la solitude, l'incompréhension et l'arrivée de l'incapacité à créer quelque chose de satisfaisant pour un homme éternellement insatisfait.
Oui, mais cela, on le doit plus à la prestation passionnée de Kirk Douglas (qui bouffe l'écran) qu'à la mise en scène de Vincente Minnelli. En tout cas, c'est ainsi que je le ressens... je ne prétends pas avoir raison. Si le film respire ce fameux bouillonnement qui dévore l'artiste insatisfait, si le film est si réussi dans ce registre, c'est grâce au jeu fiévreux de l'acteur, derrière lequel Minnelli s'efface. Je ne nie pas que le film de Minnelli possède un certain souffle, et je n'ai jamais laissé entendre que sa mise en scène était pauvre ; mon sentiment est juste que le cinéaste - intentionnellement ou non - s'est reposé sur le jeu habité de Douglas et qu'en dépit du soin plastique apporté à son film, la traduction en images est finalement très tiède, très timide, comparée à l'exaltation dont fait preuve Kirk Douglas.

En matière de flamboyance (aussi bien filmique que picturale), je serai nettement plus enclin à citer, sur le même thème, le segment de Rêves de Kurosawa.
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

Demi-Lune a écrit :C'est trop policé, trop timide, trop pépère, trop hollywoodien, tout cela manque désespérément de folie et d'audace -
Je m'éloigne un peu du film lui-même mais j'aurais voulu savoir pour toi en quoi un film 'hollywoodien' manquerait de folie et d'audace ? Je pense au contraire qu'il existe des centaines d'exemples qui prouveraient le contraire.

Quand au couinement de Miklos Rosza :o :cry:
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Demi-Lune
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Demi-Lune »

Jeremy Fox a écrit :
Demi-Lune a écrit :C'est trop policé, trop timide, trop pépère, trop hollywoodien, tout cela manque désespérément de folie et d'audace -
Je m'éloigne un peu du film lui-même mais j'aurais voulu savoir pour toi en quoi un film 'hollywoodien' manquerait de folie et d'audace ? Je pense au contraire qu'il existe des centaines d'exemples qui prouveraient le contraire.
Je crois que là encore, je me suis mal fait comprendre. Le qualificatif "hollywoodien" n'a pas chez moi de valeur péjorative, et le manque de folie et d'audace ne sont pas des traits caractéristiques de ce qualificatif. A mon sens, la faiblesse de La vie passionnée de Vincent Van Gogh n'est pas tant de se conformer aux règles immuables du biopic (genre cinématographique que j'affectionne peu car il donne lieu, souvent, à un produit très codifié et ronflant, pour ne pas dire formaté, avec ses personnages historiques traumatisés, leurs apogées, leurs déchéances, etc) que de rester réticent à s'abandonner tout à fait dans la folie qu'imprime Douglas sur la pellicule. J'ai senti une réticence, tout le long du film. Une réticence de Minnelli à illustrer la violence autodestructrice qui consumait l'artiste. Pour un film traitant dans l'obsession créative, aux confins de la folie, le traitement est tout de même très sage, très calme, très conventionnel. Comme le disait nobody smith, il ne s'agissait pas nécessairement de filmer de la violence frontale, mais la réalisation de Minnelli aurait pu, en cohérence avec son propos, s'abandonner dans le bouillonnement exalté de Kirk Douglas et traduire, par un montage plus sec ou une mise en images plus nerveuse, la passion - on parle tout de même de Vie passionnée - qui anime Van Gogh. Par moments, la mise en scène réussit à s'introduire dans les yeux de l'artiste (comme lorsque Van Gogh ouvre ses volets et se retrouve face à tous ses arbres en fleurs, filmés comme des toiles) mais ces moments demeurent limités. C'est cette réticence, cette frilosité, à basculer totalement dans l'effervescence, que j'assimile à un manque d'audace et de folie. Ce manque se mesure à la hauteur de la prestation volcanique de l'acteur : on a d'un côté un Kirk Douglas qui se donne tout entier à son rôle, quitte à en faire parfois un peu trop ; et de l'autre côté, Minnelli, qui le laisse s'agiter si je puis dire, et enferme ses tourments dans une mise en scène contradictoire puisque sage et lissée. Quand on choisit d'évoquer Van Gogh, eh bien je ne crois pas qu'un traitement filmique apaisé et tiède soit suffisant. Par conséquent, je trouve ce film trop hollywoodien car œuvrant dans un genre déjà bien codifié, il rechigne à dépasser les conventions de ce même genre et à aller jusqu'au bout de son portrait (alors que l'interprétation de Douglas le permettait), pour finalement offrir un produit policé, surligné par l'omniprésente musique de Rosza, et presque contraire à ses ambitions thématiques (l'éternelle insatisfaction de l'artiste tourmenté, sa recherche perpétuelle et chaotique à traduire, par la peinture, sa vision de la vie et du monde qui l'entoure, etc).
C'est la raison pour laquelle je trouve le film inabouti. Il nous parle de démons intérieurs et de folie artistique, mais ne traduit rien de tout cela de manière cinématographique. On nous parle de chaos : j'aurais voulu en voir.

Cela dit, je le redis, Jeremy, j'ai bien aimé le film, hein. :mrgreen: :wink:
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Watkinssien
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Watkinssien »

Demi-Lune a écrit :
Watkinssien a écrit :Je ne suis pas d'accord sur ce que tu mentionnes par rapport à la mise en scène. Elle n'est ni classique, ni tiède, mais flamboyante, musicale, opératique. Le but premier de Minnelli n'est pas de rendre, par l'image, la folie du personnage, mais de peindre ( :mrgreen: ) les affres de la création. Il recrée, par un travail de la couleur hallucinant, ce qui semble être la vision d'un homme seul, difficilement sain, par-delà le monde qui l'entoure. Je trouve que le cinéaste a parfaitement retranscrit non pas la folie mais le bouillonnement, le déchirement, la solitude, l'incompréhension et l'arrivée de l'incapacité à créer quelque chose de satisfaisant pour un homme éternellement insatisfait.
Oui, mais cela, on le doit plus à la prestation passionnée de Kirk Douglas (qui bouffe l'écran) qu'à la mise en scène de Vincente Minnelli. En tout cas, c'est ainsi que je le ressens... je ne prétends pas avoir raison. Si le film respire ce fameux bouillonnement qui dévore l'artiste insatisfait, si le film est si réussi dans ce registre, c'est grâce au jeu fiévreux de l'acteur, derrière lequel Minnelli s'efface. Je ne nie pas que le film de Minnelli possède un certain souffle, et je n'ai jamais laissé entendre que sa mise en scène était pauvre ; mon sentiment est juste que le cinéaste - intentionnellement ou non - s'est reposé sur le jeu habité de Douglas et qu'en dépit du soin plastique apporté à son film, la traduction en images est finalement très tiède, très timide, comparée à l'exaltation dont fait preuve Kirk Douglas.

En matière de flamboyance (aussi bien filmique que picturale), je serai nettement plus enclin à citer, sur le même thème, le segment de Rêves de Kurosawa.
Je pense vraiment que le jeu de l'acteur et la mise en scène de Minnelli sont complémentaires, et ce tout du long. Et lorsque le cinéaste utilise la couleur, c'est un des principes fondamentaux de sa vision. Minnelli était un peintre et la symbolique des couleurs est toujours extrêmement travaillée (dans les moindres détails). Dans chaque séquence mettant en scène le peintre Van Gogh, les couleurs des décors, de la lumière, des accessoires, des visages s'accordent avec le tempérament de son personnage. Du coup, il m'est difficile de penser que le cinéaste se repose sur le jeu de Kirk Douglas, puisqu'il réfléchit sa mise en scène selon son personnage. Et le titre français, même s'il semble bien aller, est un peu trompeur, le titre original est Lust for Life, beaucoup plus complexe, que l'on pourrait traduire par "Soif de vie". Et en partant de cette expression, le film prend une autre dimension que la simple Passion du peintre, mais une recherche constante de création, vitale pour l'artiste. Qui rejoint une des grandes thématiques du cinéaste et que sa mise en scène lyrique rend admirablement, accompagnant adroitement la performance de l'acteur.

Je le défends ardemment, car c'est, pour moi, un des sommets de l'auteur. :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

Demi-Lune a écrit :
Je crois que là encore, je me suis mal fait comprendre. Le qualificatif "hollywoodien" n'a pas chez moi de valeur péjorative, et le manque de folie et d'audace ne sont pas des traits caractéristiques de ce qualificatif.
Ah ok, nous sommes donc d'accord et moi aussi j'ai d'ailleurs exprimé plus haut mes quelques petites réticences à l'encontre de ce Van Gogh dont la mise en scène m'a également de temps en temps paru empesé et trop statique. Ceci dit, j'aime beaucoup le film.

J'avais écrit ceci qui doit rejoindre à peu près ton ressenti je pense :
Ce réalisateur de l’artifice, spécialiste de la description de milieux 'bourgeois', peine de temps à autre à rendre authentique sa peinture des hommes et des femmes de tous les jours qui semblent souvent figés comme sur des tableaux justement ; on aurait aimé parfois un peu plus de vie dans cette reconstitution !
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Federico »

Jeremy Fox a écrit :
Demi-Lune a écrit :
Je crois que là encore, je me suis mal fait comprendre. Le qualificatif "hollywoodien" n'a pas chez moi de valeur péjorative, et le manque de folie et d'audace ne sont pas des traits caractéristiques de ce qualificatif.
Ah ok, nous sommes donc d'accord et moi aussi j'ai d'ailleurs exprimé plus haut mes quelques petites réticences à l'encontre de ce Van Gogh dont la mise en scène m'a également de temps en temps paru empesé et trop statique. Ceci dit, j'aime beaucoup le film.

J'avais écrit ceci qui doit rejoindre à peu près ton ressenti je pense :
Ce réalisateur de l’artifice, spécialiste de la description de milieux 'bourgeois', peine de temps à autre à rendre authentique sa peinture des hommes et des femmes de tous les jours qui semblent souvent figés comme sur des tableaux justement ; on aurait aimé parfois un peu plus de vie dans cette reconstitution !
C'est sûr que Minnelli était à mille parsecs de Cassavettes mais ça ne l'a pas empêché de rendre absolument bouleversant le personnage de Ginnie, la fille paumée de Comme un torrent (bien aidé par le talent naturel de Shirley McLaine)...
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

Federico a écrit :
C'est sûr que Minnelli était à mille parsecs de Cassavettes
Euh mais je rappelle en passant que Minnelli est mon cinéaste préféré toutes époques confondues ; c'était juste un avis sur ce qui m'a gêné dans son Van Gogh :wink:
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par bronski »

C'est moi ou la copie d'Arte était immonde? (j'ai une télé HD). Et puis la musique je l'ai trouvée pompeuse et lourde (c'est juste mon point de vue, hein). Bref, en plus en VF, j'ai eu du mal avec ce film.
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Watkinssien »

bronski a écrit :C'est moi ou la copie d'Arte était immonde? (j'ai une télé HD). Et puis la musique je l'ai trouvée pompeuse et lourde (c'est juste mon point de vue, hein). Bref, en plus en VF, j'ai eu du mal avec ce film.

Il faut aussi noter que j'ai eu la chance de voir ce film au cinéma, en VOST, dans une belle copie !
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Alcade »

Comme un torrent (1958)

Re-découvert hier soir à la Filmothèque du Quartier Latin.
Quel film splendide ! Le cinémascope magnifie cette affaire de cœur centrée autour du personnage de Dave Hirsch (excellent Frank Sinatra), et cette scène finale du carnaval de Parkman, où l'urgence et les couleurs éclatantes rappellent les comédies musicales de Minnelli !
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Le dernier plan est superbe, faisant quasi office de twist final : un lent travelling où l'on se rend compte que Ginnie (touchante Shirley MacLaine) n'est pas l'ingénue, la niaise que l'on croyait, mais la seule figure de la bonté dans ce film.
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Federico »

Alcade a écrit :Comme un torrent (1958)
et cette scène finale du carnaval de Parkman, où l'urgence et les couleurs éclatantes rappellent les comédies musicales de Minnelli !
Cette séquence est un modèle de fluidité de caméra et laisse rêveur sur le travail préparatoire pour obtenir un tel résultat. Elle donne presque l'illusion de la 3D avec le truand qui s'éloigne et se rapproche alternativement durant le long traveling.
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Federico »

Le gag du jour : à la CANF Lyon Part-Dieu, un tas de DVD de Minnelli étaient rangés en... "Cinéma Italien". :shock:
Avec un peu de chance, Tati et Mocky ont été mis en "Cinéma des Pays de l'Est". :lol:
C'était la rubrique Cinéastes, vos papiers !
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Watkinssien »

Federico a écrit :Le gag du jour : à la CANF Lyon Part-Dieu, un tas de DVD de Minnelli étaient rangés en... "Cinéma Italien". :shock:
Avec un peu de chance, Tati et Mocky ont été mis en "Cinéma des Pays de l'Est". :lol:
C'était la rubrique Cinéastes, vos papiers !
:lol:
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