
Dans un futur proche, les nouvelles technologies ont fait évoluer le jeu vidéo. Le milliardaire Ken Castle a créé le divertissement ultime : "Slayers", un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s'entretuent lors de combats diffusés sur les écrans du monde entier. S'ils survivent à 30 épreuves, ils retrouveront leur liberté. Kable, téléguidé par Simon, un ado fan de réalités virtuelles est aujourd'hui la star du jeu. Mais Kable ne s'appartient pas : arraché à sa famille, emprisonné et forcé à combattre contre sa volonté, ce gladiateur des temps modernes doit survivre assez longtemps pour s'échapper du jeu et regagner sa liberté...
Alors que crank 2 s’apprête à sortir dans les semaines à venir en DTV pour cause d’atomisation des limites du mauvais goût, le nouvel "effort" du duo Neveldine/Taylor débarque en salles cette semaine. L’occasion de voir si ils sont plus que les hommes d’une franchise et si ils savent agrandir leurs horizons. Réponse plus que mitigé de la part de ce gamer retitré ultimate game dans nos contrées.
Comme pouvait l’être celui de crank, le concept du film mis en avant par la bande annonce s'avérait fort alléchant. Le problème de celui-ci ne tient pas tant à son exploitation qui réserve plusieurs bonnes idées dans la construction de son univers (même si c'est parfois assez brouillon) que dans son exécution. A voir la bande annonce, je m’attendais à ce que le film mette fondamentalement l’accent sur l’interaction entre le gamer tirant les ficelles et le personnage contrôlé au cœur des massacres. Je pensais que l’actionner se focaliserait sur ce concept où la survie du héros dépendrait de sa coopération avec son utilisateur. De coopération, il n’y a en fait pas dans le film. Le gamer est un fils à papa insignifiant qui laissera totalement les commandes à son personnage, là où ce dernier aurait dû composer tant bien que mal avec son statut iconographique de gladiateur des temps modernes. Le film perd à mes yeux l’aspect ludique qui m’apparaissait comme le plus intéressant en rentrant dans la salle.
Mais le problème tient également à la mise en scène. Neveldine & Taylor reste dans le style survolté de crank. Si l’énergie injectée dans la chose reste salutaire, la réalisation pêche sérieusement par cette hystérie fonctionnant parfaitement dans un ride comme crank mais s’avérant plus problématique lorsqu’il s’agit d’établir un véritable propos. La tendance à monter pratiquement chaque scène comme des mini-clips est au bout du compte assez fatigante et plombe intrigue et enjeux. Dommage donc puisque le tout propose donc un univers alléchant, des élans port n’wak fort réjouissants (Butler faisant le plein de sa voiture en gerbant et pissant de la vodka dans le réservoir

Ces quelques petits trucs ont rendu la projection moins éprouvante à mon goût mais n’enlève guère la déception d’un divertissement loin de remplir son office. Sur un sujet vaguement similaire, j’espère quelque chose de plus réussi du surrogates de Jonathan Mostow.