Louis De Funès (1914-1983)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alligator
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Alligator »

Le Gendarme de St. Tropez (Jean Girault, 1964) :

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trombi du film, n'hésitez pas à cliquer sur les caps pour les avoir à taille originale
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Pour quelqu'un comme moi, qui a grandi devant la télé, une série comme le gendarme participe à la construction d'une cinéphilie populaire avant d'être plus exigeante et complexifiée. Mais quoiqu'elle en soit mûrie, enrichie par des ambitions personnelles, ma cinéphilie n'a en aucune façon altéré mon goût pour un cinéma simple. C'est vraiment dommage que l'on en soit encore à faire un préambule de la sorte avant d'écrire quelque chose sur une comédie populaire. Je ne devrais pas avoir à me justifier. A la limite... non ce n'est pas une limite, on est en plein dedans, c'est un problème, une préoccupation personnelle et peut-être... j'ose espérer que je suis seul à encore subir cette sorte d'irrépressible besoin de me justifier, de ne pas assumer complètement la variété de ma cinéphilie, de l'élite à la basse-cour.
Sans doute, pour me trouver une quelconque excuse, je pourrais tout de même souligner que le plaisir que j'éprouve d'une part à revoir ce film, d'autre part à tapoter mon clavier à son propos, réside pour une très large part dans la régression nostalgique à laquelle il est une belle invitation. Et que commencer ma critique à contextualiser cette approche n'est pas sans légitimité. Mais je suis certain que le succès continu de ce film et de ses suites ne s'explique pas uniquement sur son appartenance à un temps, si loin qu'il en parait doux. Il y a sûrement autre chose, un langage particulier toujours compréhensible, plus ou moins universel et éternel.

Louis de Funès n'est pas encore Fufu. C'est ce film qui va le faire exploser. D'ailleurs, s'il est au centre du film, son jeu n'est pas encore pleinement exploité. Peut-être lui même est-il encore un peu sur la retenue. On le connaitra plus tard beaucoup plus sûr et exploitant à plein régime l'étendue de son talent comique. L'extrême rigueur de son jeu est déjà bien présente, indéniablement et sans doute n'a-t-il pas encore suffisament confiance en lui pour pouvoir lacher les chevaux? Quelques scènes ici ou là font entendre le jeu spécifique (dans le dit et dans le faire) de ce comédien génial. Retrouvons la définition littérale du terme "génie" pour évoquer cette essence, ce talent à nul autre pareil, que l'acteur révèle prudemment. De Funès est un inventeur qui va devenir -grâce au succès public car il était d'une nature inquiète sur ce point- beaucoup plus sûr de son savoir-faire.

La collaboration avec Jean Girault n'est au moment de ce film que balbutiante, deux ou trois gros films, mais suffisante pour que Girault ait d'ores et déjà acquis la conviction qu'il devait se mettre au service de cet artiste majuscule. Au moins ce réalisateur lambda a-t-il eu l'honnêteté et la clairvoyance de reconnaitre où se trouvait le talent.
Le film montre bien que Girault ne propose rien de très sophistiqué dans sa réalisation. On se contente du minimum syndical, un classicisme incolore, manouvrier et sans arête qui coince dans la gorge, afin de tirer parti de la furie comique du comédien principal. Ce qui ne sera pas forcément le cas chez Molinaro ou Oury par exemple, qui essaieront d'insufler un discours cinématographique, plastique pour le premier, rythmique pour le second, en étayant les propositions physiques et scéniques de De Funès.
On doit saluer en Girault le mérite de ne pas avoir pété plus haut que son cul. Ses ambitions simples se marient très bien au scénario lui aussi très simple, tout au service également de l'acteur. En fait, on peut se demander si cette simplicité, d'aucuns diront simplisme, n'est pas l'une des circonstances qui expliquent la longétivité de la série. Sur le canevas du père qui élève seul sa fille (quid de la mère? Elle n'est pas évoquée à ma souvenance), les scénaristes bâtiront plusieurs films s'axant sur une même litanie : le petit chef, méchant avec ses inférieurs, lèche-cul avec ses supérieurs, les rapports de force hiérarchiques faisant l'essentiel du comique supporté par la santé incroyable du comédien. A la fin de ce premier film, qui n'espérait pas le succès qu'il allait connaitre, le maréchal des logis chef Cruchot accède au rang suprême de général et défile sur le vieux port de Saint Tropez ; sa fille est devenue mère, brune et mariée. Il s'est casé, sa famille s'est assuré un avenir conjugal, convenable, bourgeois. L'ordre moral est sauf. L'extraordinaire succès populaire change la donne, fair voler en éclat tout ce petit schéma pépère.

Entre autres ingrédients qui firent le succès du film, outre De Funès, c'est sûrement la farandole de comédiens plus ou moins doués qui l'entoure. Il y en a quelques-uns qui valent certainement le détour. Le pauvre Galabru, oublié de la Comédie Française (l'institution théâtrale) continue de trainer sa carcasse bedonnante en même temps que sa croix d'éternel cancre pour remplir la marmite familiale. Il le fait lui aussi avec un talent certain, surtout une dose de discipline et de respect à l'égard de son métier qui en impose. Peut-être lui aussi ne tient-il pas encore totalement son personnage. Il ne fait que l'aborder.

J'aime particulièrement les deux ou trois apparitions déconnectées et superbes de Claude Piéplu en bobo d'avant-garde, snobinard flamboyant, à l'accent parisien sur-aigu. Voilà une interprétation qui ne cesse de me faire rire.
J'ai une affection pour le jeu ô combien atypique de Jean Droze. Son corps maigrichon le fait ressembler à un pantin désarticulé. Sa diction faubourg-parigote en rajoute au pittoresque très marqué du bonhomme.

En parlant de traits soulignés, le jeu des jeunes comédiens est d'une médiocrité sans bornes. L'image que les auteurs se font de la jeunesse dorée des années soixante n'aide pas les comédiens. Les rôles sont artificiels, dénués complètement de crédibilité. Seuls trois d'entre eux ont survécu à cette expérience. Daniel Cauchy a une tête qu'on reconnait, plus encore une voix peut-être... Il n'est pas sans talent d'ailleurs, projetant un certain naturel par moments. Patrice Laffont est un "fils de" qui a bien fait de se tourner vers l'animation télé. Mais dieu qu'il est jeune! Son manque d'assurance explique sans doute la médiocrité de son jeu dans ce film-là. J'ai envie de croire ce que je viens d'écrire.

Geneviève Grad est essentiellement connue pour son rôle de fille de gendarme et quelques-uns dans le cinéma bis italo-péplumique. Dotée d'une fort jolie plastique, elle ne manque pas de me laisser perplexe. D'une scène à l'autre, elle passe d'un jeu assuré et efficace à celui d'une casserole percée. C'est vraiment pas évident de la suivre. Là encore je dirais qu'elle n'est définitivement pas aidée par la caractérisation grotesque de son personnage. Pour se faire une idée sur ce point, il n'y a qu'à savourer la discussion sur la plage entre elle et Laffont quand celui-ci à demi mots parvient à lui demander d'aller tirer un coup dans la garrigue. Seul réel moment où la sexualité entre en jeu de manière quasi frontale. Parce que le film est ainsi asexué et ne fait jamais un début de vague, il a pu dans la France pré-soixantehuitarde paraitre comme une bande dessinée innocente. Effectivement, le scénario est presque une sorte de scketchs, plus ou moins ordonnés, qui viennent se structurer à deux squelettes, deux trames, l'intégration de la jeune campagnarde dans la jet set locale ainsi que le vol d'un Rembrandt.

Il est étonnant de voir Jean Lefebvre être d'entrée de film le jouet des vexations de Fufu. "Regardez-moi dans les yeux, là!". Les deux doigts célèbres sont là dès la première scène entre eux, à l'arrivée du bus sur le port. J'aime beaucoup ce comédien. Son regard de cocker triste est pour énormément dans l'affection que l'enfant que j'étais a dû mettre sur une trogne pareille. Je n'en dirais pas autant de Modot, Grosso et Marin (de loin le plus mauvais). Je le préfère sans problème dans Pouic Pouic. Sa grande taille, son oeil placide y font merveille. Les personnages un peu hautains lui conviennent bien mieux.

Pour finir, je crois, je suis même certain que l'aspect ensoleillé et carte postale a fini par emporter la décision sur le public. Le film encadre parfaitement ses personnages dans l'environnement provençal. Saint Tropez n'est pas encore ce village surpeuplé et clinquant. Il a encore une authenticité qui fleure bon les vacances et la dolce vita méridionale. Un "film vacances" à la française en somme, exploitant des ingrédients qui titillent le peuple délicieusement, de manière à peu près consciente. Plus tard, d'autres encore plus inspirés par la facilité et les gros sous potentiels suivront avec moins de chance le filon de ce film d'été. Le gendarme ouvre le bal de son propre succès mais également de tout un cinéma français grossièrement honorable.

Quoiqu'il en soit, qu'on le veuille ou non, ce petit film, aux ambitions mesurées (comme le raconte Galabru qui apprit son engagement en entendant les producteurs dire qu'il fallait trouver des ringards pour mettre en valeur De Funès) est une ébauche pas si mauvaise que ça, qui compte pour deux ou trois comédiens, deux ou trois scènes rigolotes et surtout pour l'immense De Funès.
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Alligator »

Le Gendarme à New York (Jean Girault, 1965) :

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trombi
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Quand le gendarme se confronte à la modernité et la terrifiante perspective d'un avenir bouleversé.

L'Amérique est le miroir de notre avenir dans cette fin des années 60. Elle a 20 à 30 ans d'avance sur nous dans le système social consumériste et les français savent qu'ils vont devoir s'américaniser ; ils commencent à réaliser qu'ils goûtent les fruits de la consommation et qu'ils vont en payer un prix inattendu et peut-être exorbitant. Ce film joue sur ces peurs primales, cette peur de l'avenir, de l'inconnu. Or les Etats-Unis est un pays qui accumule les signes ostentatoires de sa modernité, proclame altière sa dévotion à sa propre puissance, en leader de comportement et déjà de conscience. Que ce soit l'influence de la télévision, l'imposante masse vertigineuse des gratte-ciels ou l'informatisation ou robotisation des outils du quotidien, tous les signes matérialistes sont à l'unisson pour martyriser le corps humain (médicalisation tout autant violente qu'incompréhensible et mystérieuse) (l'électricité se mêle de brûler les oreilles de l'indiscret) (effets secondaires de l'ice-cream), pour manipuler l'esprit (psychanalyse et hypnose mêlées), aseptiser les plaisirs (viande encellophanée), supplanter pourquoi pas la race humaine (le robot ménager qui se fait la malle),. Fufu l'oeil inquiet tapote la carlingue de l'avion pour s'en assurer la solidité. La troupe de gendarmes n'en finit pas de se perdre dans le dédale de couloirs du paquebot. Que c'est dur de ne pas se paumer dans le labyrinthe de la modernité! C'est donc cette peur de perdre son âme et son identité que les auteurs transposent dans leur scénario. C'est là la matière première de pratiquement tous les gags.
L'ancrage nationaliste, qu'il soit dans le salut au drapeau devant le paquebot France ou les élans patriotico-nostalgiques que roucoule au téléphone un Jean Lefebvre sur son lit d'hôpital ou bien encore le festin de rois que se concoctent les gendarmes dans leur chambre d'hôtel, cette affirmation identitaire apparait comme une planche de salut. Les esprits et les corps sont torturés par l'éloignement, l'inconnu et la monstruosité de New-York.
Si ces réflexes défensifs sont somme toute assez primaires, il n'en demeure pas moins qu'avec le temps on peut y trouver quelque raison de s'attendrir.

Et au final, cette revoyure fait apparaitre ce film comme un des meilleurs de la série. Je lui trouve un charme qui m'a longtemps échappé.
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Kevin95
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Kevin95 »

On aura beau dire, on aura beau fait, je suis toujours friand de la parodie de West Side Story ! 8)
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Commissaire Juve
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Commissaire Juve »

Alligator a écrit : Et au final, cette revoyure fait apparaitre ce film comme un des meilleurs de la série. Je lui trouve un charme qui m'a longtemps échappé.
C'est fou, ça... :) parce que, personnellement, des quatre premiers (je laisse de côté les 2 derniers), je trouve que c'est le "pire", le plus monstrueusement beauf ! :?

Le 1 est un ballon d'essai potable (enfin... il a le charme du début des 60's).

Le 2 est une première tentative "ratée" d'exploiter le filon (on y tire sur toutes les ficelles avec une fébrilité de nouveau-riche... ça part dans tous les sens, la fanfare nous klaxonne dans les oreilles, c'est n'importe quoi).

A mes yeux, c'est le troisième - le gendarme se marie - qui est le plus maîtrisé. 1968, Fufu est au zenith (3 films dans l'année : le gendarme se marie, le petit baigneur et le tatoué). L'année suivante, il explosera dans Hibernatus, puis ce sera la lente descente jusqu'aux deux infarctus (ceux de 1975).
Dernière modification par Commissaire Juve le 27 mai 09, 18:18, modifié 1 fois.
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Burnett »

J'aurai tendance à être plutôt d'accord avec le Commissaire (et c'est un fan de de Funès qui dit ça !!) :mrgreen:
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par O'Malley »

Entièrement d'accord avec le Commissaire aussi. le meilleur opus reste pour moi Le gendarme se marie. Et le Gendarme à New-York le moins bon (ou le plus mauvais). Deus scènes me font cependant toujours bien marrer: la scène ou De Funès tripatouille son écouteur lors de la conférence et la parodie de West Side Story. Par contre, toutes les apparitions de Geneviève Grad me donnent de l'urticaire, spécialement quand elle chante sa chanson à la TV américaine: moment insupportable.
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Kevin95
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Kevin95 »

O'Malley a écrit :moment insupportable.
La chanson est quand même plus potable que son Do You Do You du film précédent ! :mrgreen:
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Burnett »

Je confirme également pour ma part le "moment insupportable" ! :uhuh:
O'Malley
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par O'Malley »

Kevin95 a écrit :
O'Malley a écrit :moment insupportable.
La chanson est quand même plus potable que son Do You Do You du film précédent ! :mrgreen:
Je préfère (de peu) son Do You Do You qui ne vole pas très haut je te le concède mais qui a au moins un charme kitsch, très sixties... :mrgreen:
Mais j'ai aussi du mal depuis quelques temps avec le premier et finalement, je prends surtout du plaisir avec le 3ème et aussi le 4ème. Le gendarme en balade a de très bon gags aussi: les photos de Claude Gensac lorsque De Funès pique le fric conjugal dans le coffre, les grimaces avecc le prêtre, le pétage de plomb final dans le restaurant ("passez moi la petite cuillère" :lol: )
Alligator
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Alligator »

Le gendarme se marie (Jean Girault, 1968) :

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moult captures trombinoscopiques
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Décidément je serais toujours fâché avec cet élément de la série. Je n'y arrive pas. D'emblée, je suis déçu par la photographie, je ne retrouve pas la netteté et les constrastes des précédents cinémascopes, ni la vivacité des couleurs. Ou bien alors, la copie du dvd est juste pâlichonne? Non, il me semble qu'on a enlevé du grain. J'aime bien le cinémascope pleins de couleurs des annéés précédentes. Celui-là montre une image déjà plus contemporaine, qui sent déjà les années 70. Les deux derniers épisodes sont pires encore. Je ne sais plus s'ils sont en cinémascope, je ne crois pas. Peu m'importe.

Eloignons-nous de la forme pour parler de l'histoire, des situations et des gags, autrement dit l'essentiel. On avait déjà dans le deuxième épisode que ça titillait un brin le gendarme du côté de la zigounette, cette fois c'est sûr les producteurs et scénaristes se décident à gommer un trait immoral, voire anormal pour un homme d'ordre : l'intolérable célibat. A priori, on pourrait penser que le sujet est vaste et fertile en gags en tout genre, or ils ont fini par ajouter beaucoup d'à côtés pour pimenter un récit par trop pépère et endormi. On va chercher l'argument périlleux du criminel (Mario David) après avoir épuisé l'activité estivale du gendarme, à savoir contredanser le touriste sur la route, ainsi que la compétiton hiérarchique Cruchot/Gerber relevant de la pochade estudiantine, fleurant bon du côté nostalgique et anxyogène du banc de l'école. Oh ici et là quelques dialogues absurdes et savoureux viennent agrémenter la fadeur de l'action (le contrat passé entre Cruchot et Mario David : "Tu prends lequel..." ; la discussion entre Fufu et Galabru après l'examen : "Ah la diffusion! Vous dites la diffusion..."). Mais c'est somme toute assez vieillot dans l'ensemble comme humour et cette fois cela n'a pas l'heurt de me satisfaire. Que voulez-vous, tous les goûts sont dans la nature. Va comprendre Charles.

Aussi est-ce plutôt grâce au casting que j'ai pris quelques plaisirs en retrouvant par-ci par-là quelques figures récurrentes du cinéma populaire français avec en premier lieu une actrice sur qui j'ai toujours porté un regard à la fois affectueux mais également empreint d'une certaine admiration qui n'est pas sans lien avec une sorte d'attirance sexuelle. Oui, j'ose ce coming-out. Claude Gensac a longtemps représenté une part d'idéal féminin, avec son style très bourgeois, dégageant une féminité et une classe folle. J'aime encore plus, de manière totalement éhontée, la finesse de sa dentition et la ligne de sa bouche, d'une sensualité incroyable. Elle ressemble sur ce point à un amour de jeunesse. Evidemment ce lien particulier attise en moi des feux irrationnels, qui me lient à ce visage, cette façon de bouger, cette voix, ces sourires, ces moues, ces regards. Hypnotisé par Claude Gensac.
Je n'en dirais pas autant de Genevièce Grad qui en fait des tonnes dans ce film. J'ai bien plus été heureux de revoir Bernard Lavalette et Dominique Davray par exemple, même si leur apparition relève plus de la figuration ("un, deux, trois et quatre")

Me reste à revoir Le gendarme en balade. Les deux derniers pathétiques épisode releveraient plus du douloureux qu'autre chose.
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Nomorereasons »

Alligator a écrit : j'ai pris quelques plaisirs en retrouvant par-ci par-là quelques figures récurrentes du cinéma populaire français avec en premier lieu une actrice sur qui j'ai toujours porté un regard à la fois affectueux mais également empreint d'une certaine admiration qui n'est pas sans lien avec une sorte d'attirance sexuelle. Oui, j'ose ce coming-out. Claude Gensac a longtemps représenté une part d'idéal féminin, avec son style très bourgeois, dégageant une féminité et une classe folle. J'aime encore plus, de manière totalement éhontée, la finesse de sa dentition et la ligne de sa bouche, d'une sensualité incroyable. Elle ressemble sur ce point à un amour de jeunesse. Evidemment ce lien particulier attise en moi des feux irrationnels, qui me lient à ce visage, cette façon de bouger, cette voix, ces sourires, ces moues, ces regards. Hypnotisé par Claude Gensac.
Mais on est deux, Alligator :wink: pas de coming out ici, et je dirais même plus: la capture d'écran que tu as judicieusement choisie nous montre, bien au-delà de la "bourgeoise", une véritable mante religieuse en pleine possession de ses moyens, une femme merveilleuse qui connait par coeur la valeur aphrodisiaque du vernis de la "respectabilité" autant que celle du bas nylon et pour qui l'âme masculine (celle de 1967 comme celle de 2009 comme celles de 1867 ou encore de 2067) n'a absolument aucun secret.
Les deux derniers pathétiques épisode releveraient plus du douloureux qu'autre chose.
J'ai toujours trouvé (mais là pour le coup je dois être le seul) qu'une étrange poésie nimbait "Le gendarme et les extra-terrestres".
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Tancrède »

ha, Claude Gensac !!
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Boubakar »

yaplusdsaisons a écrit :J'ai toujours trouvé (mais là pour le coup je dois être le seul) qu'une étrange poésie nimbait "Le gendarme et les extra-terrestres".
On est deux.
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Nomorereasons »

Boubakar a écrit :
yaplusdsaisons a écrit :J'ai toujours trouvé (mais là pour le coup je dois être le seul) qu'une étrange poésie nimbait "Le gendarme et les extra-terrestres".
On est deux.
Ok. Le "gendarme extra-terrestre power" est né! 8)
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Boubakar
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Re: Louis De Funès (1914-1983)

Message par Boubakar »

yaplusdsaisons a écrit :
Boubakar a écrit : On est deux.
Ok. Le "gendarme extra-terrestre power" est né! 8)
Il y a lui aussi :
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