
Plaisanterie indienne: "Troy Donahue est officier de cavalerie! C'est bien la première fois que l'on voit un âne monté sur un cheval!"
On a sans doute parlé à propos de La Charge de la Huitième Brigade, de chant de cygne; sauf que Raoul Walsh n'était pas un cygne et que l'on a pas la preuve qu'il savait chanter.
Les choses sont simples; Walsh ne peut pas tirer grand-chose de Troy Donahue – de la même façon que Sirk ne pouvait pas tirer grand-chose de Rock Hudson. Il préfère donc s'intéresser à Suzanne Pleshette – un peu -, à un général féru de citations latines (James Gregory) – un peu plus -, à la tactique militaire – beaucoup - et aux indiens - pas moins.
Heureusement pour le spectateur, il y a dans A Distant Trumpet plus de choses qui intéressent Walsh que de choses dont il se fiche.
Il dépeint les indiens dans toute leur dignité et la réalité historique sans état d'âme. Il sait mettre en valeur les temps forts et passer en vitesse sur les temps faibles; plus l'espace s'élargit, plus la mise en scène respire.
La musique de Max Steiner confère une tonalité désuète à ce qui, pourtant, est un film intemporel.