Le Loup Garou de Londres (John Landis - 1981)
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Je ne peux que souscrire aux avis enthousiastes des uns et des autres à propos de ce film. Drôle de film que ce " Loup garou de Londres", mélange déconcertant d'horreur et de comique absurde à la Bunuel, le tout magnifié par un musique génialissime de feu Elmer Bernstein. Quant à la bête de Rick Baker, elle est superbe, en tout cas moins humanoide que celles que l'on peut voir dans " the Howling". ( oui, je sais, c'est un parti- pris) D'ailleurs, à quand un autre grand film de loup-garou ? On me chuchote que Wes Craven est train d'en tourner un, en ce moment même, avec le scénariste de" Scream". Aie, aie, aie !!!! R.A.S
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- Laspalès
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A propos des FX, j'ai appris aujourd'hui dans les bonus de The Howling, que Rick Baker avait commencé à travailler avec Dante pour son film, avant d'être rappelé par Landis pour le sien. Baker est d'ailleurs crédité dans le générique aux côtés de Rob Bottin, en tant que consultant, pour cause : il est l'inventeur du principe des poches d'air sous le maquillage et surtout du procédé mécanique qui déforme puis allonge le visage pour lui donner un aspect canin...mannhunter a écrit :je trouve les FX de THE HOWLING un peu plus inégaux (la transformation du Landis en pleine lumière m'impressionne plus que celle dans le film de Dante) mais il est vrai que la stature des loups garous de rob Bottin est assez impressionnanteMu a écrit :Ceci dit, question look, je préfère de loin des loups-garous de Hurlements. J'aime leurs oreilles.
Et quand on regarde bien, les deux transformations se ressemblent beaucoup dans leur déroulement... Et franchement, je trouve qu'au final, elles se valent largement d'un point de vue technique.
A mon sens, la grande différence résulte des ambiances radicalement différentes voulues par leurs réalisateurs respectifs : Dante fait dans l'épouvante pure (obscurité, musique inquiétante) alors que Landis fait dans le décalage total, de la même manière qu'un Hitchcock qui dans La mort aux trousses préfère une attaque d'avion en plein soleil et dans un champ immense plutôt qu'en pleine nuit par une voiture dans une petite rue sombre.
Je pense d'ailleurs que c'est en grande partie ce décalage affirmé dans le ton et la forme qui confère au Loup-garou de Londres tout son intérêt et en fait un film très audacieux.
Alors que John Landis bouscule toutes les conventions (à mon avis, c'est pour cette raison qu'il emporte souvent l'adhésion sur son concurrent), Joe Dante les exploite avec grand talent. En ce qui me concerne, j'y trouve mon compte dans les deux cas.
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- Laspalès
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je trouve qu'on ressent vraiment la douleur du personnage lors de sa transformation dans le film de Landis,impression accentuée par la photo blafarde et le style assez sec de Landis...Mu a écrit : Et quand on regarde bien, les deux transformations se ressemblent beaucoup dans leur déroulement... Et franchement, je trouve qu'au final, elles se valent largement d'un point de vue technique.
A mon sens, la grande différence résulte des ambiances radicalement différentes voulues par leurs réalisateurs respectifs : Dante fait dans l'épouvante pure (obscurité, musique inquiétante) alors que Landis fait dans le décalage total, de la même manière qu'un Hitchcock qui dans La mort aux trousses préfère une attaque d'avion en plein soleil et dans un champ immense plutôt qu'en pleine nuit par une voiture dans une petite rue sombre.
Je pense d'ailleurs que c'est en grande partie ce décalage affirmé dans le ton et la forme qui confère au Loup-garou de Londres tout son intérêt et en fait un film très audacieux.
Alors que John Landis bouscule toutes les conventions (à mon avis, c'est pour cette raison qu'il emporte souvent l'adhésion sur son concurrent), Joe Dante les exploite avec grand talent. En ce qui me concerne, j'y trouve mon compte dans les deux cas.
mais l'approche de la lycanthropie est finalement assez différente chez les deux cinéastes : chez Landis c'est vraiment vécu comme une malédiction,un enfer pour le personnage principal alors que chez Dante les créatures jouissent de leur statut de loup-garou!
PS: pour ma part,j'ai toujours pensé que le film de joe Dante était plus apprécié que celui de Lanids!
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- David O. Selznick
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Une relecture virtuose et moderne du film de loup-garou, se permettant de verser tantôt dans l'humour noir (Griffin Dunne en décomposition), la violence la plus crue (les métamorphoses, les meurtres), la romance et le tragique (la charmante infirmière, le final particulièrement abrupt). Mais le film sait aussi être un véritable festival d'effets spéciaux (Rick Baker — et Rob Bottin en face — posait là de nouveaux jalons en matière de maquillage) et de cascades (la panique sur Piccadily Circus prouve qu'on a bien là affaire à l'auteur de The Blues Brothers). Intelligent et rondement mené. Il faut louer l'excellente performance de David Naughton qui joue avec beaucoup de crédibilité, ainsi que la somptueuse musique d'Elmer Bernstein qui accompagne ses courses rêvées dans les bois.
Voilà ce que j'avais rédigé à propos de ce film il y a quelques temps. Incontestablement l'un des meilleurs films de son auteur.
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« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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100% d'accord avec tout ça : à chaque fois que je vois cette scène, j'ai très très mal pour le perso de Naughton.mannhunter a écrit :je trouve qu'on ressent vraiment la douleur du personnage lors de sa transformation dans le film de Landis,impression accentuée par la photo blafarde et le style assez sec de Landis
De plus, j'adore ce décalage entre la brutalité de la transformation et la photo blafarde, et la légèreté de la bande-son.
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Pour ce qui est de An American Werewolf in London, le meilleur film de lycanthropie à mes yeux, tout simplement.
Stressant, effrayant (cette scène du "double cauchemard" m'a vraiment traumatisé la première fois), amusant, émouvant tour à tour, et, comme déjà écrit, contenant une scène de transformation magistrale, ce film me semble vraiment complet, même certains passages peuvent paraitre finalement assez lent (de la sortie de l'hopital à la transformation notamment).
Pour ce qui est de Wolfen, il n'est même finalement jamais fait mention de lycanthropie, et SPOILER les créatures m'apparaissent comme des divinités/esprits indiens, donc non pas maudites mais plutôt "bénies" FIN SPOILER.
Un très bon film également en tout cas, avec, comme tu le soulignes Stefan, un côté social très marqué (et intéressant).
J'aime bien également les rapports qui s'installent entre le personnage de Finney et les loups au fur et à mesure du film, et ses regards fascinants qui m'ont pas mal marqués...
D., qui aurait presque envie de se le regarder maintenant, c'est malin...
Stressant, effrayant (cette scène du "double cauchemard" m'a vraiment traumatisé la première fois), amusant, émouvant tour à tour, et, comme déjà écrit, contenant une scène de transformation magistrale, ce film me semble vraiment complet, même certains passages peuvent paraitre finalement assez lent (de la sortie de l'hopital à la transformation notamment).
Pour ce qui est de Wolfen, il n'est même finalement jamais fait mention de lycanthropie, et SPOILER les créatures m'apparaissent comme des divinités/esprits indiens, donc non pas maudites mais plutôt "bénies" FIN SPOILER.
Un très bon film également en tout cas, avec, comme tu le soulignes Stefan, un côté social très marqué (et intéressant).
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Sans doute parce que ce n'est pas un film de loup-garouBob Harris a écrit :J'en garde un bon souvenir: Albert Finney, les visions subjectives, l'ambiance bizarre... C'est vrai que ce film est un peu trop ignoré par rapport aux deux autres.Cinetudes a écrit :Et Wolfen vous en pensez quoi ?
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Re: Le Loup Garou de Londres de John Landis
Le loup-garou de Londres
« Le loup-garou de Londres » est un film très riche, à la fois original et référencé, où tous les genres sont passés au mixeur. Bien loin de nous servir une bouillie, John Landis nous offre un film bien construit et diablement efficace, peuplés de personnages fantastiques remis au goût du jour (enfin... au goût des années 80).
Le prologue se déroule dans des landes anglaises lugubres à souhait. Les acteurs jouent juste et l'ambiance, sombre et pluvieuse, privilégie la subjectivité. On passe ensuite de la campagne retirée à la métropole londonienne, et le spectaculaire s'installe à petits pas. Des visions cauchemardesques se mêlent alors aux balbutiements d'une histoire d'amour (assez pauvre par ailleurs). Il est difficile déjà de garder un oeil sur les repoussants lambeaux de chair qui s'écoulent de la gorge déchiquetée de Jack, lors de la première apparition du mort-vivant. En matière de maquillage, le meilleur reste pourtant à venir, avec la prodigieuse scène de métamorphose, impressionnante tant par la qualité de ses effets spéciaux, que par la douloureuse empathie qui nous submerge alors. On pourra trouver un peu dommage malgré tout que le produit de cette transformation ressemble finalement plus à un gros ours qu'à un terrifiant homme-loup. Après cette scène formidable, le rythme s'emballe et les séquences de meurtres, de poursuite, et d'humour noir s'enchaînent, pour déboucher sur une enthousiasmante scène de panique à Picadilly Circus et un final (un peu trop) expéditif mais réussi.
S'il comporte assez peu de scènes d'épouvante pure et aura des difficultés à hanter mes nuits, « Le loup-garou de Londres » n'a pas à rougir de sa réputation car c'est un véritable plaisir de revisiter le mythe en sa compagnie.
« Le loup-garou de Londres » est un film très riche, à la fois original et référencé, où tous les genres sont passés au mixeur. Bien loin de nous servir une bouillie, John Landis nous offre un film bien construit et diablement efficace, peuplés de personnages fantastiques remis au goût du jour (enfin... au goût des années 80).
Le prologue se déroule dans des landes anglaises lugubres à souhait. Les acteurs jouent juste et l'ambiance, sombre et pluvieuse, privilégie la subjectivité. On passe ensuite de la campagne retirée à la métropole londonienne, et le spectaculaire s'installe à petits pas. Des visions cauchemardesques se mêlent alors aux balbutiements d'une histoire d'amour (assez pauvre par ailleurs). Il est difficile déjà de garder un oeil sur les repoussants lambeaux de chair qui s'écoulent de la gorge déchiquetée de Jack, lors de la première apparition du mort-vivant. En matière de maquillage, le meilleur reste pourtant à venir, avec la prodigieuse scène de métamorphose, impressionnante tant par la qualité de ses effets spéciaux, que par la douloureuse empathie qui nous submerge alors. On pourra trouver un peu dommage malgré tout que le produit de cette transformation ressemble finalement plus à un gros ours qu'à un terrifiant homme-loup. Après cette scène formidable, le rythme s'emballe et les séquences de meurtres, de poursuite, et d'humour noir s'enchaînent, pour déboucher sur une enthousiasmante scène de panique à Picadilly Circus et un final (un peu trop) expéditif mais réussi.
S'il comporte assez peu de scènes d'épouvante pure et aura des difficultés à hanter mes nuits, « Le loup-garou de Londres » n'a pas à rougir de sa réputation car c'est un véritable plaisir de revisiter le mythe en sa compagnie.
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Re: Le Loup Garou de Londres de John Landis
La scène de cauchemar du héros avec les nazi-garous et le double réveil est quand même sacrément efficace pour faire sursauterMiss Nobody a écrit :S'il comporte assez peu de scènes d'épouvante pure et aura des difficultés à hanter mes nuits
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Re: Le Loup Garou de Londres de John Landis
Etrangement, je n'ai eu qu'un micro-sursaut à ce moment là (ce qui m'a moi-même surprise, parce que j'ai tendance à être un public très réceptif à ce genre de scène)... tandis que les images un peu gores du film ne me sont pas du tout restées en tête après le film.hellrick a écrit : La scène de cauchemar du héros avec les nazi-garous et le double réveil est quand même sacrément efficace pour faire sursauter
M'enfin c'est très bien comme ça: je ne vais pas non plus me plaindre parce que je n'ai pas eu de cauchemars abominables!