Notez les films de mars 2009

[hellrick]

Ouais, j'avais vu Nightwatch y a 4-5 ans... j'avais cru devenir fou.
J'ai pas osé voir Daywatch.

Tout pareil!!!

[reuno]

My Darling of the Mountain de Katsuhito Ishii
Il se dégage de ce film un certain charme désuet. Et pour cause il est le remake au plan près d'un film de 1938, Masseurs and a Woman. Même les aveugles sont disons surjoués par les comédiens pour apparemment coller au jeu de l'époque.
Plutôt étonnant de retrouver le réalisateur de The Taste of Tea...
Pas indispensable comme ce dernier mais un film très agréable, souvent drôle, à la réalisation très soignée.


Et comme je m'étais trompé de topic en le postant dans celui de février, je reposte mon avis ici...

Achille et la tortue de Takeshi Kitano
Troisième dernier film ayant pour thème Kitano l'artiste.
Takeshis' était intriguant, Glory to Filmmaker plutôt déroutant m'avait vraiment laissé de côté (faudrait que je lui donne une seconde chance), avec Achille et la Tortue, on revient à quelque chose de mon obscur, narrativement plus rationnel. On retrouve le Kitano plutôt de Dolls... les affres de la création, réflexionsur l'art, un autoportrait tragi-comique... très bon film. Agréable surprise pour moi, amateur de son cinéma mais qui avait quand même été salement refroidi par son précedent film.

[Kevin95]

Monsieur Hire (Patrice Leconte)

La filmographie de Patrice Leconte a de quoi rendre perplexe et ressemble à rien dans le paysage du cinéma français. Ca commence avec des films populaires sympas mais sans plus, ça se poursuit avec des films doux-amers pour ensuite arriver vers des films plus cérébrales avant, à l'heure d'aujourd'hui, d'être un réalisateur de comédies d'un autre temps (no comment sur ses derniers films).
J'ai donc découvert l'une de ses oeuvres les plus célébrées (Monsieur Hire) sans aucunes attentes donc, mais jamais je n'aurai pu imaginer un film aussi froid, aussi fascinant, aussi vénéneu, bref aussi génial. Le nihilisme qui traverse tout le long Monsieur Hire, ne ressemble à rien d'autre dans la carrière du réalisateur et se rapprocherait même plus de la trilogie paranoïaque de Roman Polanski (comment ne pas penser au Locataire par exemple). Les comédiens sont tous aussi géniaux que l'est la mise en scène, Sandrine Bonnaire est difficilement cernable alternant sensibilité et cruauté en l'espace de deux plans, quand à Michel Blanc, que dire... il est stupéfiant, avec un talent indéniable il réutilise son personnage de looser, avec une tendresse et une noirceur qui rendent son interprétation inoubliable.
Le film est court, et c'est tant mieux car cela évite au réalisateur de sombrer dans la répétition et rends ce récit fulgurant. Au final, Monsieur Hire s'impose avec force comme le meilleur film de Leconte et comme l'un des meilleurs films français sur la solitude et la folie qu'il en résulte. A noter que la valse de Brahms qui ponctue le film, occupe votre esprit longtemps après le film un peu comme celle d’Oldboy.

[bronski]

Faut que je le voie, du coup, ce Monsieur Hire. J'aime bien le cinéma Patrice Leconte, j'ai un souvenir ému de la tendresse, l'humour désespéré et la touche surréaliste de Tandem.

[julien]

Monsieur Hire et Tandem, les deux meilleurs films de Leconte.



Un beau film, avec une Véronique Jannot toute mimi. C'est une sorte de film d'anticipation, racontant une hypothétique troisième guerre mondiale. GranierDeferre s'intéresse plus aux relations humaines de ces personnages qu'aux prises de vues spectaculaires et signe un film surprenant, qui hante encore longtemps le spectateur après la projection... Cette fin Bordel...

[Colqhoun]

Hancock || Peter Berg
Surpris en bien. Même si le film n'est pas parfait, j'aime bien cette revisitation du film de super héros, d'autant que le script ne se contente pas d'aligner les bouffoneries mais propose une évolution dramatique assez inattendue. Certes, ça reste assez léger et on sent que les mecs se sont forcés pour trouver un bad guy à caser en fin de film, mais j'ai trouvé que cette évolution de la parodie du début aux questionnements bien plus sérieux de la fin se faisait assez naturellement. Et Peter Berg est en bien plus grande forme que sur le pitoyable The Kingdom qui était vraiment torché n'importe comment. Ici ça reste assez efficace et les quelques séquences d'action font plaisir à voir. Pas forcément un film inoubliable, mais Hancock a le mérite de légèrement dépasser le simple actionner super-héroïque en s'interrogeant sur l'existence de ces êtres extraordinaires.

[Frank Bannister]

Hancock || Peter Berg
Hancock a le mérite de légèrement dépasser le simple actionner super-héroïque en s'interrogeant sur l'existence de ces êtres extraordinaires.

C'est une thématique récurrente de presque tous les films de super-héros. Je ne vois pas en quoi Hancock est méritant sur ce coup là.

[Colqhoun]

Parce qu'il le fait d'une manière plutôt fraiche et inattendue.

[Kevin95]

Cette fin Bordel...

M'en veut pas mon chère julien, mais j'ai tenté de le voir deux fois et paf... à chaque fois (après m'être passablement ennuyé) je me fends la gueule devant ce final (d'un ringard...).

[Helward]

Augustin, le moyen métrage, est très drôle, mais c'est vrai que j'avais été un peu décu par le ton de ce 2d film. J'aimerai quand même revoir les 2, mais je ne crois pas qu'il y ai de version DVD.

Les deux existent en dvd japonais à 35 € chaque ( )
Pour Augustin roi du kung-fu, il existe aussi deux éditions zone 3 HK: une de chez Widesight, mais à éviter (recadrage 2.35>1.33) et une de chez IVL (2.35 respecté) mais à priori épuisée.

[Colqhoun]

Jumper || Doug Liman
Concept rigolo, résultat ultra lisse et tout juste divertissant, Jumper est un peu trop formaté pour vraiment plaire. Bon, le fait que le film ne s'attarde pas sur trop de psychologie et nous balance tout dans la gueule sans traîner est assez plaisant (on est venu pour ça, pas pour se taper des mauviettes en collant qui chialent sur leur identité secrète), d'autant que la réal de Liman et la plupart des sfx tiennent la route. Mais le film n'est qu'une succession d'intrigues et de personnages bâclés et l'on se retrouve avec une conclusion plutôt frustrante. Enfin, au final on s'ennuie pas, il y a quelques séquences sympathiques, mais l'ensemble laisse une impression d'inachevé et semble annoncer une suite.

The Punisher: War Zone || Lexi Alexander
La bande-annonce non censurée qui avait circulée un temps sur le net tient effectivement ses promesses: ce nouvel opus du Punisher est un gros morceau d'action bien brutal, qui file tous flingues dehors, n'épargne personne et qui ne lésine jamais sur le gore qui tâche. Loin du machin ramolli avec Thomas Jane, cette mise à jour du héros vengeur se veut bien plus hardboiled. Dans le rôle titre, Ray Stevenson, en avatar avachi de saumon agile, passe son temps à broyer des crânes et flinguer tout ce qui bouge. L'acteur est gros morceau de barbaque dénué de tout charisme, mais, tel une bête enragée, il fonce dans le tas tête baissée et nous sert un réjouissant génocide. Face à lui, Jigsaw, la tête en puzzle et son frangin mi-Hannibal Lecter, mi-Jackie Chan, sont bien plus rigolos, même si un peu mal utilisé au cours du film. Dans tous les cas, le script n'a rien de bien passionnant à proposer, mais le film se rattrape dans ses carnages et dans une jolie photo pleine de couleurs très "comic book" (des pans de murs entièrement bleu, tandis que les rues sont baignées dans un jaune crasseux, des rouges violents, etc... c'est assez plaisant à voir). En somme, un film idéal pour bouffer de la pizza et laisser son cerveau se reposer un peu. Et c'est rigolo de découvrir après le film que Lexi Alexander est une femme. Kathryn Bigelow était reconnue comme étant LA réalisatrice d'action par excellence, et si madame Alexander n'a pas forcément le talent de l'ex madame James Cameron, sa version du Punisher reste quand même un bon gros morceau de bourrinerie primitive.

[AtCloseRange]

Cutter's Way - Ivan Passer
Oh, la petite déception! Pas revu depuis près de 20 ans, c'était un film phare du début de ma cinéphilie mais je m'en rappelais peu. Même s'il est rempli de qualité (prestation des 3 acteurs principaux et notamment un génial John Heard, belle photo de Jordan Cronenweth, la musique de Jack Nitzcshe), je suis un peu resté sur ma faim cette fois-ci. On pourrait rapprocher le film d'un Chinatown dépressif avec comme sous-texte l'Amérique post-guerre du Vietnam. Le film est cependant difficile à caractériser. Il y a une dimension sociale avec une belle utilisation des différentes strates de la riche Santa Barbara.
J'ai lu une critique qui faisait une analogie pas idiote même si un peu tirée par les cheveux avec Hamlet (la pièce est explicitement citée).
Pas mal de choses positives à noter donc et des pistes intéressantes lancées ici et là mais cette fois-ci ce côté elliptique qu'on pourrait rapprocher du style d'un Cimino m'a un peu laissé sur le bord la route. Et la position de Lisa Eichorn au milieu du "trio" amoureux reste plutôt floue. Une certaine instabilité est le maître mot du film. Même s'il est sorti en 81, ça reste définitivement un film à l'esprit 70s.

Anecdote: le film commence exactement comme les Fabuleux Baker Boys.

[hellrick]

Avant de voir War Zone j'ai voulu voir le premier film...je ne sais pas si il est meilleur que la version Dolph Lungren (un bon actioner bis des eighties pour moi) mais j'ai trouvé ça sympa...Je m'attendais à peu vu les mauvaises critiques et j'en ressort plutôt content. La séquence avec le Russe et tout le final m'a bien plus et les écarts avec la BD ne m'ont pas géné...Et puis j'aime bien cette fin (certes clichée) "Frank Castle est mort, appelez moi le Puisher".
Allez 4/6 je suis vachement bon public ces derniers jours


HELL HAS NO BOUNDARY
Un solide film d'horreur de la Shaw dans l'esprit de LA MALEDICTION. Scénario plus cohérent que de coutume même si ça part en vrille style sang et asticots lors d'un final sympa...
Allez 4/6 encore

[ed]

réjouissant génocide

l'expression n'est pas belle

[julien]

Cette fin Bordel...

M'en veut pas mon chère julien, mais j'ai tenté de le voir deux fois et paf... à chaque fois (après m'être passablement ennuyé) je me fends la gueule devant ce final (d'un ringard...).

Ah ouais ? Même la musique de Sarde tu l'as pas aimé ? C'est pourtant pas mal du tout. J'ai marché à fond. En fait le seul truc qui m'a fait marrer là dedans c'est le générique au tout début du film : Alain Delon Présente. Ensuite, au lieu de voir le titre du film on voit une nouvelle fois le nom d'Alain Delon. Alain Delon présente... Alain Delon. C'est tout à fait lui