UP du topic Tangerine Dream.
Je propose une petite notation étendue à une bonne partie de la discographie du groupe et plus qu'aux B.Os cette fois (et un top perso la prochaine fois sans doute).
Manny, Cranky, vous me suivez ?
ATEM - 3/6.
Atem est inécoutable et irracontable.
Mélodique ? Autant dire que la première OST de Silent Hill est d'une douceur formidable à côté.
Non, je vois pas.
Mais ça donne une très bonne idée du chaos sur Terre si il y avait besoin. Surtout la première piste (encore que le reste est glauque et salement poisseux)....

Pas un album qu'on prend plaisir à écouter selon moi ça c'est sûr (sauf Julien peut-être et encore

). Pas le mieux pour débuter : en fait ça pourrait même dégoûter et insupporter plus qu'autre chose. Je reconnais qu'il y a de la recherche musicale mais bon... C'est hard.
Phaedra (1974) - 5/6
Genre : ambiant bien barré. A des kilomètres d'un album dynamique, presque rock et électrique comme
Force Majeure. Dans TD au début, pas de guitare électrique ni batterie ni flûtes, que des synthés puissants. Un voyage dans une autre dimension mais un album difficile selon moi, à réecouter de nombreuses fois pour mieux appréhender l'univers proposé.
Rubycon (1975) - 6/6.
Effrayant, inquiétant et beau, Rubycon est un voyage sans retour dans le fleuve des âmes, baigné de choeurs fantômatiques et glaçants (le titre même évoque le fleuve situé près de Rome que César traversa avec ses légions. A l'écoute de la musique, on peut se dire que l'album aurait pu s'appeler Styx). Chef d'oeuvre ambiant pour moi.
Ricochet (1975) - 4,5/6.
On a trop tendance parfois à oublier que TD, outre sa pléthore innombrable de synthés, a aussi d'autres instruments en stock. A l'écoute de ce live enregistré (le son est superbe) et livré comme un album "normal" de deux longues pistes, on redécouvre un groupe qui inclue de la batterie, du piano, de la basse, des effets de guitare électrique au sein de ses compositions planantes. Mais voilà, là où
Rubycon m'emporte par son homogénéïté sans faille, ici je décroche un peu tant le contraste entre instruments classiques et synthétiques est important. D'autant plus que j'ai ressenti une sensation étrange de déjà-vu après
Rubycon. Comme une volonté de faire pareil mais en sonnant différemment (on sent d'ailleurs que le groupe arrive à un tournant). Et pour moi, ça ne marche pas tout le temps.
Mais bon, c'est de la pure impro donc respect.
Stratosfear (1976) 4/6.
Sombre, lancinant, plaintif et dur d'accès à la première écoute. Apparition des guitares mais la musique reste inquiétante et étrange. N'empêche c'est intéressant....Mais bien trop court ! L'album dure à peine moins d'une demi-heure c'est dommage parce que sinon on tiens là un album pas mal qui pourrait être rangé à côté de
Sorcerer (mêmes sonorités, même impression morbide qui plane).
Sorcerer ost - 4,5/6
Sans les images, là ça passe moins bien contrairement à Near Dark. Trop glacé, trop froid, trop marécageux pour une musique très proche de Stratosfear (donc un peu glauque). A l'image du film donc mais encore parfois trop abstrait. Il faut dire aussi qu'ils ont composé cette B.O comme ça sans avoir vu le film, juste sur les indications de Friedkin, ce qui est déjà en soi un certain tour de force hallucinant.
Bon, à écouter dans le noir par contre, l'effet est formidablement bien zarb.
Encore (1977) - 4,5/6.
Un live à l'origine en double vinyl donc un cd de près de 70 minutes pour retracer l'énorme tournée sur le continent américain.
Et 4 morceaux de 15,20 minutes chacun en moyenne où le groupe improvise pas mal sur scène et n'hésite pas a reprendre des parties issues de nombreux autres albums dont la fin de Stratosfear, des extraits samplés de la B.O du film Sorcerer (ow !

), ainsi que des pans presque méconnaissables de Phaedra ou Rubycon...La parfaite synthèse d'un cycle ambiant se terminant puisqu'il faut connaître un peu les albums d'avant pour pouvoir pleinement l'apprécier à sa juste valeur au risque d'être totalement déboussolé.
Cyclone -2/6.
Aïe.
Ouille.
J'avais pourtant lu de nombreuses chroniques sur cet album mais j'ai voulu essayer...Et je le regrette un peu des fois.
98% de la discographie de TD est instrumentale. Le 2% restant c'est par exemple cet album (mais pas que) où Froese et Franke, suite au départ de Baumann après "
encore" ont voulu mettre un chanteur et, horreur, ça fout presque tout l'album en l'air là où la musique, sublime instrumentalement annonce la baffe "force majeure".
Comprenez moi, j'aurais pas été contre une voix sur Tangerine dream mais encore aurait il fallu qu'elle sache chanter bien et en adéquation avec la musique, c'est un peu comme si on avait essayé de plaquer à titre d'exemple, la voix de Enya sur des morceaux de Nin Inch Nails. ça pourrait marcher sur les titres les moins violents mais sur d'autres, non j'ose pas imaginer le cauchemar.
ça vous donne une certaine idée.
N'empêche album à avoir (du moins pour le fan) ne serait ce que pour son "
madrigal meridien" un peu industriel et complètement enjoué (parties de batteries et clavier excellentes qui semblent constamment se défier).
Force Majeure (1979) 6/6
Tangerine Dream poursuit le cycle du changement.
Force Majeure est l'album le plus dynamique, rock et électrique du groupe et le plus cohérent en plus d'un son parfait (si ça se trouve Alan Parsons est venu tester les machines pour se marrer et ensuite voir ce qu'il pourrait réutiliser pour sa musique). Le groupe comme Pink Floyd a souvent été à la pointe de la technologie mais là, ça rend dantrement bien.
A noter que Michael Mann réutilise des extraits de morceaux de "Force majeure" pour son film "Thief" (où la B.O est aussi composée par TD, j'y viens en dessous)...
Tangram (1980) -6/6.
Où comment le groupe recrée des morceaux longs qui partent dans toutes les directions tout en restant à peu près cohérent. Emotionnellement c'est hyper mélancolique et l'on a presque envie de pousser sa petite larme. Et le son est superbe une fois de plus. L'album aurait été enregistré live comme une simili improvisation et dans ce cas, chapeau c'est incroyable. A noter que c'est la dernière fois que Tangerine Dream compose de longs morceaux aux machines analogiques : avec l'album suivant, on passe au digital pour un son plus froid qui peut faire perdre un peu d'âme aussi (welcome in the 80's)... Quitte aussi à rendre légitime les critiques qu'on pourra reprocher à Tangerine Dream par la suite (et qui fait que bon nombre n'aiment pas trop le groupe justement à cause de ce que TD va prendre comme direction : plus commerciale à fond les ballons, moins inspirée par contre).
Pergamon (1980) - 3,5/6.
Pergamon est un album étrange et assez rare. Comme souvent avec le Dream de cette période glorieuse, c'est un live improvisé en concert avec pourtant des passages qui rappellent fortement
Tangram. Faut dire qu'a l'époque, notre trio teuton était en train de plancher sur
Tangram en mettant beaucoup d'idées de côté, quitte à les réutiliser en live même si l'album est sorti
après Tangram. Il y a deux pistes de 20 mn et la première semble presqu'une repompe de
Tangram et d'albums précédents et... ça passe pas. Le son est pas au top, parfois ça sonne kitchoune et puis bon, qu'est-ce que c'est mou bordel.

C'est du
Tangram, mais sans la saveur en somme. Un parfait somnifère malgré 4 premières minutes dotées d'un magnifique solo de piano à faire baver n'importe quel Frédéric Chopin.
Et dans la seconde partie soudain, on se réveille brutalement, Froese choppe sa 6 cordes, branche sur le voltage électrique tandis que les deux autres fournissent le rythme à coup de synthé. Et c'est partie pour une suite de solos de guitare assez bourrin sur près de 15 mn (le morceau fait 22 mn environ). C'est dantesque, fabuleux, parfois exténuant, on a envie de crier grâce. Ah le salaud. Mais ça fait sacrément remonter la note de ce qui aurait pu s'avérer un truc chiant de bout en bout. Bien joué.
Thief (1981) - 4,5/6
La B.O du film de Mann, "le solitaire".
Et j'avoue c'est pas mal puisque j'ai découvert le disque avant le film de Mann (donc ça vit très bien hors du contexte visuel du film). C'est même très bon pour peu qu'on s'habitue aux sons et rythmes même si un petit temps d'adaptation est nécessaire : le score est tellement synthétique et replié sur lui-même qu'on imagine mal l'emploi d'une telle musique autrement que pour une fonction cinématographique ancrée dans les 80's. C'est sa force et sa faiblesse puisque les autres productions de TD supportent bien plus les assauts du temps généralement.
White eagle (1982) - 5/6
Comme pour Thief sorti 1 an auparavant, Tangerine Dream continue sa lancée synthétique : l'équipement digital a remplacé l'analogique et le son est devenu plus froid ce qui n'empêche pas le groupe d'expérimenter et de créer des morceaux toujours intéressants et riches.
Mojave Plan, suite de 20 minutes qui garde l'attention constante alterne complexité et simplicité et en est le meilleur exemple.
Logos live (1983) - 6/6.
Un autre live "encore" et c'est une fois de plus différent. C'est plus proche de Tangram et White eagle pour les compositions : innovant, inventif (on entend même comme des espèces de scratchs

) , décalé et mélodique à souhait. Et c'est totalement improvisé sur scène, un peu comme Encore. Tour de force de près de 45 mn donc (les 2 parts du vinyle ont étés réunies en une seule piste sur cd. Idée de Virgin. Je comprends pas trop pourquoi mais ça ne me gène pas) avec un son superbe.
Si vous adorez Tangram, jetez vous dessus, vous ne le regretterez pas.
Hyperborea (1983) - 4,5/6
Logos et white eagle avaient un son chaud. Hyperborea est glacé. A l'origine, dernier disque du groupe teuton avec la firme à Bronson, on sent le groupe énervé, fatigué et n'ayant pas spécialement envie de continuer à se faire aimer. Ambiance glaciale, son métallique, mélodies étirées... Hyperborea est dur à apprécier et je ne le recommande pas spécialement aux novices. Il y a pourtant quelque chose qui s'en dégage à force d'écoute répétées mais on sent que quelque chose change radicalement. Pour beaucoup, c'est le dernier grand disque de TD (avec 2,3 comme par exemple Underwater sunlight ou Poland, mythique concert glacé en pays communiste où le groupe dû se débrouiller car les machines s'étaient littéralement un peu gelées --au sens propre comme figuré--.

Et là aussi tour de force...) et je serais assez d'accord avec eux même si je citerais d'autres disques plaisants encore par la suite même si il est vrai que ça n'atteindra plus vraiment de sommets...
The keep (1984) - 2,5/6.
Le film est ultra rare, le disque l'est tout autant, du coup l'attente n'en est que plus grande.
Au final, un beau pétard mouillé. Certaines sonorités semblent incongrues, pas à leur place, un peu comme si le disque, à l'instar du film, avait été charcuté et remodelé par un espèce de sadique. D'autant plus que l'orientation sonore sur l'ensemble est assez discutable à mon sens : prenez le lugubre poisseux d'un
Sorcerer composé pour Friedkin mélangé à l'aisance planante et décontractée d'un
Risky business, malaxez le tout avec un peu d'
Underwater sunlight, enlevez l'inspiration, vous obtenez
The Keep.
Bref, c'est pas homogène, parfois c'est clinquant, certains bruits sont un peu "WTF"... Reste quand même 2,3 morceaux purement ambiants où la magie opère. Sur 16 pistes (tout comme
Wavelength mais contrairement à ce dernier), c'est trop peu pour que je soit suffisamment indulgent, j'en suis le premier désolé.
Wavelength (1984) - 5/6.
Par contre ce dernier, enchaîné en même temps que
The keep est un petit bijou. Des morceaux courts et nombreux mais jamais pompiers. Parfois planants, parfois étranges ou reposants. Une guitare presque Floydienne qu'on pourrait croire issu d'un
Wish you were here (l'album, pas la chanson) fait même timidement son apparition. Tout coule de source comme autant d'instantanés. Un peu comme si nos allemands se faisaient plaisir après the keep, mais vraiment, ça se sent, c'est chaleureux, doux, beau. A la limite c'est même pas une OST je dirais.
Risky Business (1984) - 5/6.
Je n'ai pas vu le film honnêtement et Demi-Lune pourra vous en parler avec une passion peu commune qui donne furieusement envie de le voir. Par contre en bon fan du Dream, j'ai la B.O, on se refait pas. Chose importante à signaler et assez rare, il n'y a pas que du TD là-dessus même si ils se tapent la part du lion (11 titres dont 5 de TD) d'une part. D'autre part, les autres artistes invités fournissent du bon (le Jeff Beck est grandiose au passage), ce qui est peu commun généralement dans de nombreuses B.O parfois pot-pourri (je tairais mon accès de colère quand j'acquis plus jeune la B.O de
Men In Black pour m'apercevoir qu'en fait c'était pas le score officiel mais une espèce de compil' où les morceaux d'Elfman se réduisaient à deux titres pot de chagrin tout à la fin au milieu de pas mal de trucs insipides même si rigolos parfois --sacré Will Smith

Passons, j'étais jeune et naïf). Enfin dernièrement, les morceaux reprennent parfois un instant aux sessions de
Force Majeure (tout comme on entendait des passages de ce disque fabuleux en visionnant
The Thief de Mann. Décidément, on a pas fini d'y revenir !). Et ça c'est une bonne chose puisque c'est juste l'un des meilleurs albums de TD, que je conseillerais volontiers même à un novice qui n'y connait rien ou qui a encore des préjugés sur ce groupe (ce qui serait dommage malgré la discographie aussi longue qu'un anaconda). Cela n'empêche en rien les nouvelles création et à ce titre des morceaux comme
The dream is always the same ou
Love on a real train sont superbes et fascinants, à la limite entre ambiant et mélodicité comme souvent chez le Dream.
Poland - The Warsaw concert (1984) - 6/6.
Entre toute la floppée de B.O à fournir, Tangerine Dream a quand même le temps de s'envoler en Pologne pour livrer un concert assez culte. A l'époque, rappelons que dans les pays communistes, la musique à paroles était bannie car les dirigeants avaient sérieusement peur que le peuple n'en vienne à avoir de mauvaises idées. Mais la musique électronique était largement autorisée et des groupes et artistes comme TD ou Klaus Schulze avaient très facilement droit de passage (les deux ont d'ailleurs des lives en Pologne). Ensuite rappelons le lieu. La Pologne, son froid glacial, ses tempêtes de neige, sa biè... Lorsque TD se produit en concert, on est en décembre 83, le temps est radical et pourtant le groupe y va quand même, ne voulant nullement déplaire aux fans. Il fait tellement froid que les machines ne marchent pas toutes, que le toit de la salle de concert se craquelle et s'effondre, que des intervenants sont obligés d'avoir des bouilloires chauffées à bloc pour les mains des musiciens, sans oublier les baisses (on les sent à l'écoute !

) et coupures de courant. Bref c'est assez épique. Et pourtant c'est dans ces conditions extrêmes qu'un miracle se produit. Nos teutons-techno deviennent assez inspirés et chaque morceau se transforme en un festin régulier de 20 mn environ (double vinyle donc) naviguant entre moments ambiants assez fascinants (et après on s'étonne encore que ces gars là aient fait des B.Os !) et rythmiques plus énergiques (Froese a même ressorti sa 6 cordes pour un très court solo sur Tangent, c'est dire !

). Emouvant et beau, sublime et assez proche de
Logos.
Firestarter (1984) - 4/6.
Le problème avec TD, c'est leur besoin de sortir des disques au kilomètre. Les bande-originales de ptits films dans les années 80, ça a été leur dada. Avec plus ou moins de bonheur. On va du très bon au moyen voire nul. Firestarter est moyen. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit attention hein, l'album est bon. Mais écrasé par un
Thief, un
Risky Business ou un
Miracle Mile, voire le doux (mais à part)
Wavelength, le disque s'oublie vite, croyez-moi. Bon on passe un bon moment et certaines pièce révèlent encore des qualités d'écritures certaines. On sent néanmoins que le trio germanique commence à se fatiguer à force de sortir presque un disque tous les deux mois...
Le parc (1985) - 5,5/6.
Très surpris par cet album où chaque morceau est dédié à un parc ou jardin dans le monde. Et comme la dream team du rêve mandarin ne fait pas les choses à moitié (enfin, à l'époque), on part parfois dans toutes les directions (la piste 2, Central Park aborde un rythme techno-industriel carrément). A certains moments, on sent la ritournelle pop, à d'autre l'ambiant souvent privilégié dans les B.Os, parfois le new-âge pointe son nez (la dernière piste avec ses sons de flûte à la Zamfir que vous avez pu entendre dans 2125 compilations de relaxation je pense

. Mais ça n'empêche pas que le morceau en lui-même est remarquablement bien foutu). Sinon ça reste du bon. Seul défaut à mon sens, c'est trop long. Ce qui est un comble alors que les OST sont trop courtes. Ahlàlà...
Underwater Sunlight (1986) - 5/6.
C'est apparemment l'un des derniers grands albums bons (donc "écoutables") de TD avant l'inexorable chute. Et ça tombe bien parce que j'avais pas envie de parler des suivants, sauf s'ils me surprennent bien. Avec ce disque, le groupe arbore un virage commercial et ultra-accessible qui leur vaudra d'être en promo dans tous les bacs de Nature et Découverte à l'étiquetage vaguement pompeux de musique new-âge.
Bon je caricature pas mal mais le fait est véridique, TD a fini par devenir un cliché après ce disque. Disque qui est pourtant excellent. Le piano en ouverture de song of the whale semble presque annoncer celui de M83 quand ça ne fait pas clin d'oeil à Vangelis. Et puis y'a pas mal de guitare électrique maniée dans de très bons solos (Gnome, ce disque est pour toi

).
Legend (1986) - 3,5/6.
Ah, le voilà lui,
Legend, le mal aimé. Il faut dire qu'en comparaison du magnifique score de Goldsmith pour la version européenne, le résultat fait pâle figure. Pris séparément de ça, il y a des choses intéressantes et pas mal du tout. La première écoute m'avait laissé un mauvais goût en bouche. A la seconde, avec le recul, je me suis dit que j'allais lui redonner sa chance. Bon, si on atteint pas la beauté d'un
Risky Business ou un
Wavelenght, on est quand même bien au dessus de
The Keep. L'erreur de ce disque, ce sont en majeure partie des sonorités qui ont hélas parfois bien mal vieilli alors que généralement chez TD, l'ensemble tenait remarquablement bien le cap des années. Après certes, il y a des morceaux un peu plan-plan. Mais d'un autre côté j'ai été assez surpris par d'autres thèmes qui ont une ambiance solide. Il faudrait maintenant voir avec le film en version américaine si ça colle bien. Là, séparé de tout référent (même et surtout de Goldsmith), ça arrive à passer.
Near Dark ost (1988) - 4,5/6
Une musique chargée émotionnellement pour qui à les images en têtes et plus accessible que
Thief. A mi-chemin de la pure electronique et de l'ambiant, naviguant entre synthétique parfois agressif, ça garde une certaine magie même si on peut reprocher parfois un peu de répétition dans la musique, surtout pour l'habitué de TD que je suis. Certains morceaux continuent de bien marcher néanmoins et quand on adore le film (ce qui est mon cas), on ne peut que succomber au charme.
Miracle Miles (1989) - 6/6.
Alors là je m'y attendais pas. Sur une honnête petite série B (
qui semble d'ailleurs pas mal alléchante), le trio se réveille et balance des rythmes qui foncent droit devant, dans l'urgence. Quand ce n'est pas calme, la musique prend une direction mystérieuse, voire désespérée mais jamais cynique (en général avec TD, on remise son cynisme au vestiaire). Je n'ai pas vu le film mais à l'instar d'un morceau dans
Near Dark, j'ai presque failli chialer en larmes. Rien que pour ça, arriver à me décrocher les glandes lacrymales juste avec quelques synthés et une boîte à rythme, ça mérite la note maximale (ouais là je suis pas objectif sur le coup alors imaginez que j'ai vu le DVD). Mais si ça se trouve, si vous n'êtes pas habitués à TD ou plus globalement à la musique électronique, vous pourriez trouver ça mauvais ou juste bof.
Summer in Nagasaki (2007) - 5/6.
Après tout ce temps et une bonne décennie, voire deux à nous avoir fait un peu tout et n'importe quoi, du bon comme du moyen voire très mauvais, Tangerine Dream maintenant réuni autour de la seule personne d'Edgar Froese (l'unique du trio originel des 70's) avait-il encore quelque chose à dire ? Visiblement oui, un peu. A l'occasion d'une commande d'un richissime homme d'affaire japonais survivant de la bombe, TD livre une série de disques articulés autour des "saisons atomiques" dont celui-ci s'avère le second, couvrant le début de l'été jusqu'a l'heure fatidique de 11 h 02, dernier morceau du disque, le meilleur, lancé dans une progression en urgence vers l'inconnu jusqu'à la chute... Evidemment la musique du TD d'aujourd'hui se rapproche plus d'une espèce de new-age technoïde bizarre que ce que les anciens fans ont connu dans les 70's mais, il y a de l'idée. Et de la bonne idée là dedans. Et si TD finalement avait encore des cendres à rallumer ?
Purple diluvial (2008) - 3/6.
Hmm oui, bon, bah, euh, bah, hem.
*tousse*
Un morceau est pas mal.
Le reste, déjà oublié.
C'est dur la vie de papys électroniques.
Mais bon, ça s'écoute et comme dirait Souchon,
c'est déjà ça...
Voilà voilà.... Pour le moment. Je laisse la paroles aux autres fans en excusant le peu d'objectivité de mes commentaires.
