Le Robinson nouveau (Phillip Winchester, pas mal) a bien échoué sur son île après un naufrage. Il a bien pris sous son aile Vendredi, « sauvage » sacrifié par son peuple cannibale. Pour le reste, son quotidien tient plus de l’accrobranche que de la vie sur une île perdue. Il suffit de voir sa cabane, un concentré de technologies perché dans les arbres, avec ascenseur, réserves d’eau potable et presse-fruits dernier cri. Vendredi, lui, n’a plus du « sauvage » que la carrure athlétique, parle douze langues et excelle dans le maniement des armes.
Le pilote d’une heure et demie s’ouvre sur le débarquement d’une bande de pirates bien décidée à déterrer un trésor caché sur l’île. Crusoe se transforme alors en chasse au trésor, avec méchants édentés, combats au sabre et épreuves périlleuses ; Robinson, défendu par Vendredi comme par un garde du corps, plonge par intermittence dans des flashbacks censés nous résumer son passé avant le naufrage.
Si l’on se contente de le regarder comme un simple film de pirates, ce Crusoe tient la route, avec ses belles images et ses scènes d’action de bonne tenue. Curieux choix cependant que cette superproduction lorgnant vaguement du côté des miniséries de la BBC, et qu’on voit assez mal se développer finement sur les 13 épisodes promis.
