Blue a écrit :La fin du "Solitaire" n'est pas ce que Mann a pu faire de mieux, okay, et j'ajouterais la scène d'action à la fin de "Sixième Sens", avec un usage du ralenti absolument à chier.
tu ne dois pas beaucoup aimer Peckinpah alors
La fin du "solitaire" me parait être l'aboutissement logique de l'attitude nihiliste du personnage de James Caan,quant au dénouement de "Manhunter",j'ai l'impression que Mann veut suggérer la "métamorphose" de Dollarhyde en "Dragon Rouge" en adoptant ce montage un peu déstabilisant qui alterne ralentis et jump cuts et donne à la scène (et au comportement du tueur) une tonalité quasi fantastique,surréelle
Dernière modification par mannhunter le 27 août 08, 22:24, modifié 1 fois.
mannhunter a écrit :tu ne dois pas beaucoup aimer Peckinpah alors
On peut idolâtrer les ralentis chez Peckinpah ou Woo et haïr ceux de Michael Mann qui rappellent tout ce que le cinéma des 80's a pu engendrer de pire comme figures de style, si, si Cela dit, j'aime bien l'interprétation que tu en fais.
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
mannhunter a écrit : disons que les brefs éclats de violence du "Solitaire" me paraissent être marqués par l'influence de Peckinpah...plus qu'un "gimmick" 80's.
Dans mon souvenir c'est surtout la scène d'action finale de "Manhunter" qui m'a choqué et qui est le passage le plus critiquable de la filmo de Mann à mes yeux et pour ce que j'en ai vu.
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
Oh y a toutLa Fortresse noire aussi
Oui j'ai revu toute la filmo de Mann récemment et découvert La Fortresse Noire dans le même temps. Je trouve qu'Heat et The Insider sont de grands films, même si j'ai une large préférence pour Heat qui est un classique sans aucun doute (même s'il y a quelques détails imparfaits). La scène du braquage est clairement une tuerie, aujourd'hui un modèle, l'excellente utilisation de la musique tient même presque du miracle pour Mann (y a le final aussi avec Moby qui est excellent).
Si la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination.
Ôtez le mensonge vital à un homme moyen, vous lui ôtez le bonheur, du même élan.
ARAGORN elessar a écrit :Oh y a toutLa Fortresse noire aussi
Oui j'ai revu toute la filmo de Mann récemment et découvert La Fortresse Noire dans le même temps. Je trouve qu'Heat et The Insider sont de grands films, même si j'ai une large préférence pour Heat qui est un classique sans aucun doute (même s'il y a quelques détails imparfaits). La scène du braquage est clairement une tuerie, aujourd'hui un modèle, l'excellente utilisation de la musique tient même presque du miracle pour Mann (y a le final aussi avec Moby qui est excellent).
C'est marrant parce que la première fois que je vis Heat, je fus, comme tout le monde, estomaqué par la scène de la fusillade. J'ai revu ce film plusieurs fois (c'est à mes yeux, un très très grand film) et maintenant, je trouve justement, que cette scène de fusillade, aussi brillante soit-elle, gène la cohérence, l'harmonie du récit dont le ton est désenchanté, mélancolique, d'une grande tristesse. Cette fusillade agressive fait un peu tâche au milieu de ce film somme toute très silencieux. Non ?
Grimmy a écrit :C'est marrant parce que la première fois que je vis Heat, je fus, comme tout le monde, estomaqué par la scène de la fusillade. J'ai revu ce film plusieurs fois (c'est à mes yeux, un très très grand film) et maintenant, je trouve justement, que cette scène de fusillade, aussi brillante soit-elle, gène la cohérence, l'harmonie du récit dont le ton est désenchanté, mélancolique, d'une grande tristesse. Cette fusillade agressive fait un peu tâche au milieu de ce film somme toute très silencieux. Non ?
A mes yeux, il s'agit de mise en valeur réciproque. C'est justement sa fulgurance inédite qui rend la fusillade si estomaquante. C'est une séquence apocalyptique qui surgit au coeur d'une atmosphère, comme tu le dis, élégiaque, d'une douceur parfois presque anésthésiante. De la même manière, le fait de faire ainsi brutalement exposer la pression intensifie davantage les séquences calmes qui constituent le reste du film. C'est un exemple typique de maîtrise absolue dans l'art de la rupture de ton, du contre-point, de la gestion des régimes de récit. Et Mann est très, très fort pour ça.
Oui, et c'est d'ailleurs pour ca que je ne me suis pas trop ennuyé dans la dimension tragique qu'il essaie d'instaurer avec le développement de ses personnages, malgré que ca ne me touchait pas du tout.
Si la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination.
Ôtez le mensonge vital à un homme moyen, vous lui ôtez le bonheur, du même élan.
Ca y est, j'ai tout vu et, après la claque des 40 dernières minutes du Dernier des Mohicans, je peux affirmer que Mann est définitivement mon réalisateur préféré...
Chef d'oeuvre : Miami Vice
Grandioses :
The Insider
Manhunter
Magistraux :
Heat
Collateral
Ali
The Last of the Mohicans
Superbes :
Thief
The Keep
The Jericho Mile
L.A. Takedown
ARAGORN elessar a écrit :Sinon des exemple de sa manière lourde et souvent ridicule [...] Le Dernier des Mohicans (mais on va prendre un ex. précis, le suicide de la sœur complètement con et sans aucun sens)