Raoul Walsh (1887-1980)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alphonse Tram
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Message par Alphonse Tram »

Jeremy Fox a écrit :Ah aussi, la durée de la version en 70 mm est plus longue de combien de temps sur le DVD ? Celle du zone 2 était de 104 minutes.
Je viens de vérifier sur mon ordi : pile deux heures (la jaquettes indique 122 min, mais il y a un noir prolongé)

edit : en ntsc, la version academy fait 1h48
Dernière modification par Alphonse Tram le 28 juin 08, 21:09, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re:

Message par Jeremy Fox »

Alphonse Tram a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Ah aussi, la durée de la version en 70 mm est plus longue de combien de temps sur le DVD ? Celle du zone 2 était de 104 minutes.
Je viens de vérifier sur mon ordi : pile deux heures (la jaquettes indique 122 min, mais il y a un noir prolongé)

edit : en ntsc, la version academy fait 1h48
Une quinzaine de minutes, toujours bon à prendre :)

Merci, je viens de le commander sur Pacific
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Re: Raoul Walsh

Message par someone1600 »

J'ai acheté le coffret surtout pour ce film. Je vais regarder bientot en privilégiant la version 70mm bien sur. :wink: Jamais vu encore ni dans une version ni l'autre.
bruce randylan
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Re: Raoul Walsh

Message par bruce randylan »

C'est dingue cette "différence" de cadrage sur The Big trail. C'est carrément plus le même film. Va falloir que je commande ça aussi :D

Et puis, j'ai maté 2 de mes VHS !

Sabotage à Berlin ( 1942 )
Pas la mise en scène la plus personnelle ou percutante de Walsh mais voilà 106 minutes menées à un tel train d'enfer qu'il serait dommage de bouder son plaisir.
C'est parti donc pour des batailles aériennes, des crash en avion, des évasions, des explosions, des fusillades, des traitres, des poursuites en voitures, des vols de costumes allemands et autres des bagarres à mains nus. Le tout bien sur emballé avec la légèreté et l'impertinence de Flynn qui apporte une décontraction salvatrice face à tant de rebondissements improbables.
Tout juste à t-on le temps de s'étonner de moments plus graves ( la mort des compagnons de Flynn, le personnage féminin dont on devine un destin funeste ) mais toujours juste et surtout on a peine l'occasion de constater que l'on est face à un un pur film de propagande.
Mais Walsh a toujours réussit à faire vivre ses personnages et son propos dans l'action et le rythme. On évite de fait une nouvelle fois de s'attarder sur des informations répétitives ou des situations inutiles.
Voilà, une jolie coquille vide de substance mais qu'est-ce que l'emballage est fun !!


L'entraineuse fatale
( 1941 )
C'est un remake de harpon rouge de Hawks qui pour seule liberté transpose les marins chez les ouvriers de ligne à haute tension. Ça permet accessoirement une poignée de scène spectaculaire, intense et visuellement impeccable avec une reconstitution en studios de tempêtes plus vrais que nature.
Pour le reste, c'est exactement le film, les mêmes situations et même l'acteur principal : Edward G. Robinson.
Difficile alors d'avoir un jugement objectif puisqu'on connait déjà les événements à venir. On peut tout de fois louer encore et toujours Walsh pour l'écriture des personnages plus subtile et nuancée que chez Hawks. Ici tant les seconds rôles humoristiques ( Alan Hale mémorable ) que acteurs principaux sont dirigés avec talent même Marlene Dietrich à une beauté trop froide pour être l'héroïne Walshienne par excellence.
Par contre, sa mise en scène manque pour une fois de passion dans ses scènes romantiques à l'inverse des scènes légères ou d'opérations sur les lignes électrique toujours palpitante.
Une semi-déception donc malgré de nombreuses qualités.
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Kevin95
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Re: Notez les films du mois - août 2008

Message par Kevin95 »

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The Roaring Twenties (Raoul Walsh, 1939)

C'est excellent, indéniablement excellent mais il manque comme quelque chose pour toucher au chef d'œuvre.
Mais quoi ? Pas la mise en scène de Walsh, qui brille à chaque instant notamment grâce à sa formidable photo. Pas le casting, le film est porté par un James Cagney génial qui réussi à surprendre un spectateur trop blasé par ses rôles de gangster (même dans Angels with Dirty Faces on sentait une certaine lassitude dans son interprétation) et une Gladys George parfaite.
Non, en fait cela vient du scénario, il n'est pas mauvais mais aurait mérité un film de 3 heures pour pleinement se développer. Trop d'ellipses et surtout une voix-off horrible sont les seuls vrais défauts du film.
Mais quel panache et surtout quelle scène finale !
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Re: Raoul Walsh

Message par Fatalitas »

1. Gentleman Jim
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Re: Re:

Message par Droudrou »

Jeremy Fox a écrit :
Alphonse Tram a écrit : Je viens de vérifier sur mon ordi : pile deux heures (la jaquettes indique 122 min, mais il y a un noir prolongé)

edit : en ntsc, la version academy fait 1h48
Une quinzaine de minutes, toujours bon à prendre :)

Merci, je viens de le commander sur Pacific
qui peut me fournir les coordonnées pour que je rédige ma commande ? - merci !
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Re: Raoul Walsh

Message par Boubakar »

Vu Gentleman Jim et c'est fabuleux, un chef d'oeuvre, du très grand Raoul Walsh...que dire de plus ?
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Alphonse Tram
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Message par Alphonse Tram »

Droudrou a écrit :qui peut me fournir les coordonnées pour que je rédige ma commande ? - merci !
Vas sur http://www.dvdpacific.com et tape "Big trail" dans le cadre réservé à la recherche :mrgreen: Choisis "[Fox Grandeur Special Edition] [2 Discs]" :!:
Aller, je t'aide : http://www.dvdpacific.com/item.asp?ID=943855
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Re:

Message par Droudrou »

Alphonse Tram a écrit :
Droudrou a écrit :qui peut me fournir les coordonnées pour que je rédige ma commande ? - merci !
Vas sur http://www.dvdpacific.com et tape "Big trail" dans le cadre réservé à la recherche :mrgreen: Choisis "[Fox Grandeur Special Edition] [2 Discs]" :!:
Aller, je t'aide : http://www.dvdpacific.com/item.asp?ID=943855
merci pour ton intervention - elle est sympa - je vais encore te mettre à contribution (si tu me le permets) : les prix sont en dollars - comme ce serait mon premier achat de ce type, peut-on utiliser la carte bancaire pour une opération spéciale quand, ordinairement, les payements sont en Euros ? - amicalement - Pierre
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Alphonse Tram
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Re: Re:

Message par Alphonse Tram »

Droudrou a écrit : les prix sont en dollars - comme ce serait mon premier achat de ce type, peut-on utiliser la carte bancaire pour une opération spéciale quand, ordinairement, les payements sont en Euros ?
j'avais pris la question un peu à la légère :)
oui si tu possèdes une carte de paiement internationale (de type visa). Le change est effectué automatiquement par ta banque (moyenant une commission forfaitaire ou un pourcentage).
Si tu crains de donner ton numéro de carte, tu peux utiliser un système e-cb à usage unique (renseigne toi auprès de ta banque).

PS : Pour les questions de paiements par CB sur internet -> http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... &p=1777944
Sans oublier le topic de réf sur notre site d'achat z1 préféré (actuel) : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 11&t=23347
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Re: Raoul Walsh

Message par Droudrou »

MERCI !
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cinephage
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Re: Raoul Walsh

Message par cinephage »

Je remonte le topic pour donner un avis en contrepoint sur The Tall Men (les Implacables), visiblement assez peu apprécié dans les avis qui précèdent.

J'ai pour ma part énormément aimé ce film, qui, par un judicieux usage du scope, magnifie les paysages de façon extrêmement grandiose, aussi bien en hiver (le début, superbe, dans la neige) qu'en été (le filmage des troupeaux, qui, si l'on omet quelques transparences malheureuses, privilégie toujours le grand spectacle). Des plans composés de façon vraiment remarquable (je les insèrerai si j'en trouve le temps, mais citons un prêtre mexicain qui bénit une horde de vaqueros en prière, un enterrement au sein du parc de Yellowstone, quelques superbes plans surcadrés de la jolie Miss Russel dans son wagon, et jusqu'à la résolution dans un saloon, qui joue du scope pour un résultat des plus convaincants. Non, franchement, les implacables est un film visuellement très réussi.

Sur le plan de la comédie, le triangle Robert Ryan-Clark Gable-Jane Russell offre de très nombreux moments de comédie délicieuse, l'érotisme affleure (toute le jeu de la séduction tourne autour de bottes que l'on déchausse ou rechausse, parfois de la plus suggestive des façons). Une chanson en leitmotiv vient ponctuer le film et maintenir la tension amoureuse, tandis que les nombreux personnages secondaires viennent étoffer le vaste récit. Et si Jane Russell trouve là un de ses meilleurs rôles, parait-il, Gable et Ryan ne sont pas en reste, la truculence du premier, soutenue par un age apparent qui vient peut-être en écho de celui du réalisateur, s'opposant à la virilitée plus sophistiquée de Ryan, pour le plus grand bonheur du spectateur, avec des répliques d'anthologie.

S'il faut parler du scénario, en revanche, c'est sans doute cet aspect du film qui déçoit un peu : The Tall Men est, passée une ouverture de 30 minutes dans la neige, un classique récit de transhumance, avec bétail, indiens, et rivières profondes... A mon sens, on est très proche sur le plan formel d'un remake de The Big Trail (le coup du wagon qui franchit la falaise est d'ailleurs repris), mais de la façon dont Walsh a souvent repris et enrichi ses propres films, en y apportant, par l'expérience, plus de matière, un récit plus souple et plus sensible.
D'ailleurs, les séquences de comédie qui émaillent le film (une grenouille dans un bain, un incessant jeu de provocation de J.Russell à l'intention de Gable, sans parler de la façon dont l'opposition est balayée), en font un film qui dépasse sa structure narrative, et dont l'intérêt est ailleurs. Plutôt dans la façon dont il exploite ce parcours pour nous conter son récit de séduction. Du coup, le savoir-faire acquis par Walsh permet d'offrir de belles scènes d'action, mais sans trop que l'on s'y intéresse, parce que ce sont des péripéties connues. Walsh préfèrera s'attarder sur ses protagonistes.
Spoiler (cliquez pour afficher)
(par exemple une rencontre avec des bandits traitée en 10 minutes vaut surtout par les 10 minutes autour de la rencontre qui opposent deux façons de faire, l'un souhaitant acheter son passage, l'autre passer en force, le tout sous le regard évaluateur d'une femme qui n'a pas encore fait son choix)
A tout cela s'ajoute un score élégant et lyrique, qui accompagne l'action et ménage les séquences intimes avec délicatesse. Non, franchement, pour moi, les Implacables est une très grande réussite, pas un petit Walsh : sa maîtrise transparait dans chacun de ses plans.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Raoul Walsh

Message par Sabsena »

Je repond par ce que je viens de repondre aux films introuvables, j'ai cherché pendant des années les films de Walsh sans les trouver alors que je trouvais tout ou en tout tous ceux qu'il fallait de Ford, Hawks, Lang, et d'autres mais Walsh rien, j'ai finalement trouvé La grande evasion et c'est tout, j'avais tellement regarder de films pendant des années que j'ai completement decroché, j'ai arreté de chercher les films que jen'avais jamais vu, donc j'arrive sur ce site en ayant beaucoup de films de nombreux cineastes de l'age d'or americain, mai Walsh que d'apres les livres cinematographiques je pense etre un des plus grands cineastes americains, je n'ai malheureusement pas pu juger, c'est pas grave.
Vous conviendrez qu'il vaut mieux arroser quelqu'un que de l'assassiner. Fernando Rey : Cet obscur objet du désir.
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Re: Raoul Walsh

Message par Alligator »

White Heat (L'enfer est à lui) (Raoul Walsh, 1949) :

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Réjouissant retour personnel dans le milieu des malfrats et des malades du flingue. Walsh nous ressert un Public ennemy avec des rides en plus.

Cagney exploite à fond sa face d'acier, son rictus de sourire narquois à foutre les jetons au premier venu (on a la nette impression qu'il va fondre sur vous à la moindre occasion pour vous arracher la pomme d'Adam à pleines dents). Son regard glaçant appuyé par des sourcils accents circonflexes du mot "bête" hausse le personnage au rang de démon incarné. La folie de Cody Jarrett que parvient à reproduire James Cagney est si impressionnante qu'elle me parait donner une toute autre mesure à celle que créera Nicholson pour Shining. La filiation est encore plus évidente dans le sourire figé du Joker. Il serait étonnant que Nicholson n'ait pas vu dans la prestation délirante de Cagney un modèle à suivre.

Très belle photo de Sidney Hickox que la bonne édition Warner souligne avec fracas.

Un bon divertissant, plein de tension et de suspense. Du pur plaisir. L'enfer est à lui, à nous le paradis.
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