Profondo Rosso a écrit :Les Femmes de L'ombre de Jean Pierre Salomé
C'est Jean-Paul, mais ce n'est pas bien grave vue l'estime que le lui porte...
Sinon vu
THE DEAD GIRL de Karen Moncrieff
Le concept du film est intéressant: faire une sorte de film de "serial killer" à l'envers, d'un point de vue dramatique et non policier, montrant non pas le tueur et sa victime, mais différentes femmes qui croisent ou ont croisé leurs parcours (la femme du tueur, la médecin légiste, la mère de la victime, etc.). C'est une sorte de "film choral" où l'on ne mélange aucun personnage (sauf la morte), et qui est divisé en segments.
D'où l'inégalité inévitable de certaines parties. Au-delà de l'exercice de style que je trouve un peu réussi malgré tout (certains segments réussissent à être passionnants à eux seuls, mais ils sont peu nombreux), le film souffre d'une unité qui peine à trouver un équilibre: ambiance froide, interaction peu enveloppante. Et il y a le propos, qui reste tout de même confus: proposer une série de portraits féminins ne suffit pas.
Et puis, il y a un aspect surenchère qui énerve un peu. Il explose dans le dernier segment qui ne nous épargne aucun détail sordide de la vie d'une victime qui n'avait finalement rien pour elle (rebelle, toxico, paumée, etc.). Il y a ici un net penchant pour allourdir la dramatisation (cf le 1er segment avec Toni Collette et sa mère). Un peu plus de finesse n'aurait pas fait de mal...
) au trop surestimé film original de Nakata... 
) et Julien Boisselier qui lache les rôle de gentil trentenaire pour un solide chef de commando ne bronchant pas sous la torture. Marie Gillain et Julie Depardieu sont excellente également surtout la seconde en fille perdue qui se découvre des vertus héroïque tandis que Déborah François est bien moins convaincante. C'est plutot bien violent avec des séquences de tortures qui font mal et efficace dans l'ensemble même si Salomé s'emmêle pas mal les pinceau dans les séquences d'action comme un gros gunfight dans un hopital militaire (Sophie Marceau qui dézingue du nazi à la mitrailleuse façon Eastwood dans "quand les aigles attaquent 
. Il est ultra gore au contraire et le premier degré avec lequel les auteurs traitent leur sujet ne rend pas la violence forcément sympathique. Maintenant je suis d'accord pour dire que ce sérieux peut faire tomber la violence dans le grand guignol.
