MJ a écrit :Truffaut Chocolat a écrit :En fait, je ne vois guère de poésie dans EWS (même si j'adore le film) ni la tendresse, la tristesse et la dimension plaintive (souvenirs des cours de lettres) propres à l'élégie.
Je le trouve même dénué de toute mélancolie, de tout "regard en arrière", mais plutôt ironique - cf la dernière réplique. Pour moi EWS c'est le film d'un homme qui, sentant que ce sera le dernier, fait une pirouette géniale en riant "je vous ai bien eu, ha !". Et hop, rideau.
Mais l'un empêche-t-il l'autre? Pour moi les deux se confondent et même si je saisis l'ironie de cette réplique finale, elle me fait quand même monter les larmes aux yeux.
EWS est un film d'
atmosphère élégiaque, ce qui n'implique pas le fond. Même si je trouve de toute façon ce dernier d'une mélancolie totale.
C'est vrai, l'un n'empêche pas l'autre, mais, mais...
EWS raconte l'histoire d'un type qui se met dans la tête de tromper sa femme parce qu'elle a eu l'audace de lui avouer qu'elle avait désiré un autre homme, un beau jour. Quelque part, n'y a-t-il pas quelque chose d'absurde surtout au vu de la dernière réplique et
au fait qu'il se dégonfle à chaque fois qu'il a l'occasion de se "venger" ?
Je veux dire, ce film, pour moi, c'est un pur
prétexte de mise en scène, tout le côté artificiel y est même souligné "Lucky To Be Alive", sans parler de la scène du billard où Sydney Pollack lui explique tout...
En quelque sorte, oui, EWS constitue la blague ultime. Mais alors quelle blague !
Enfin, je comprends ton opinion sur ce film malgré tout... même si je crois qu'on ne trouvera pas de terrain d'entente.