Je ne regarde pas mes dvd sur une télé.Je crois qu'il faut nuancer le propos. J'ai vu nombres de superbes copies restaurées dans les salles parisiennes et à la cinémathèque. Et je n'échangerai cela pas une minute pour un DVD à la télé.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Même pour un vidéoprojecteur!Alfred Kralik a écrit :Je ne regarde pas mes dvd sur une télé.Je crois qu'il faut nuancer le propos. J'ai vu nombres de superbes copies restaurées dans les salles parisiennes et à la cinémathèque. Et je n'échangerai cela pas une minute pour un DVD à la télé.
Moi itou quand les copies ne sont pas pourries, donc.Je préfère les salles de cinéma. Cool
Je ne suis pas d'accrod sur le travail de restauration. Soit tu es tombé sur une mauvaise copié (ou une ancienne??), soit tu n'imagine pas dans quel état peut être un film de 70 qui n'a pas été retouché.Alfred Kralik a écrit :"Vu donc, hier : le film n'a rien perdu du charme suranné qui l'entourait déjà à l'époque.
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En home-cinéphile-aussi, j'étais alléché par la restauration de la "pellicula" et, sur ce point, c'est une immense déception : en des temps où l'on fait des prodiges sur ce point (les mises au jour de "Vacances romaines" ou, récemment vus, des Lubitsch, par exemple, sont stupéfiantes !), on pourra être consterné de ce travail bâclé, surtout en ce qui concerne le son, saturé en aigus, agressif, massacrant la belle musique du fils De Sica.
Quant à l'image, elle ne rend pas justice, loin de là, à la photo "douce" du master original, nimbée de tâches et de rayures diverses qui font douter du travail effectué par nos voisin transalpins.
Peut-être que le DVD, sans doute à venir, compensera cette déception et, qu'une fois de plus, nous confortera dans l'idée que nos installations, décidément, nous permettent de voir les trésors du cinéma dans de meilleures conditions que dans les salles dites "d'art et essai" qui, ça devient une généralité, proposent des copies indignes, même prétendûment restaurées.
Quel gâchis.
C'était au St Germain des Près et, si l'image est effectivement "passable", quoique en deça des films que j'ai cités (beaucoup + anciens de surcroît !), c'est surtout la bande son, criarde, sans medium ni graves, qui était insupportable.odelay a écrit :Je ne suis pas d'accrod sur le travail de restauration. Soit tu es tombé sur une mauvaise copié (ou une ancienne??), soit tu n'imagine pas dans quel état peut être un film de 70 qui n'a pas été retouché.Alfred Kralik a écrit :"Vu donc, hier : le film n'a rien perdu du charme suranné qui l'entourait déjà à l'époque.
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En home-cinéphile-aussi, j'étais alléché par la restauration de la "pellicula" et, sur ce point, c'est une immense déception : en des temps où l'on fait des prodiges sur ce point (les mises au jour de "Vacances romaines" ou, récemment vus, des Lubitsch, par exemple, sont stupéfiantes !), on pourra être consterné de ce travail bâclé, surtout en ce qui concerne le son, saturé en aigus, agressif, massacrant la belle musique du fils De Sica.
Quant à l'image, elle ne rend pas justice, loin de là, à la photo "douce" du master original, nimbée de tâches et de rayures diverses qui font douter du travail effectué par nos voisin transalpins.
Peut-être que le DVD, sans doute à venir, compensera cette déception et, qu'une fois de plus, nous confortera dans l'idée que nos installations, décidément, nous permettent de voir les trésors du cinéma dans de meilleures conditions que dans les salles dites "d'art et essai" qui, ça devient une généralité, proposent des copies indignes, même prétendûment restaurées.
Quel gâchis.
Je pensais comme toi lors du générique de début qui non seulement était recouvert de rayures et aussi ne rendait effectivement pas honneur à la sublime musique de M. De Sica (qui était là de lors de la présentation avec la Sanda). Je me disais "ils se foutent de la g... de qui?". Et puis est venu le film et là tout c'est franchement arrangé. Plus de rayures, la photo un peu floutée et voilée (De Sica était là avant Hamilton! Je dis ça pour ceux qui seraient tentés de faire des comparaisons hasardeuses) passe très bien, la musique n'est plus saturée, bref, le travail est plus qu'acceptable surtout pour un film qui reste encore obscure pour le grand public. Le seul pb paradoxalement étant la version italienne qui à cause de sa nouvelle jeunesse semble encore un peu plus "rajoutée" que d'habitude pour les comédiens doublés; mais bon, c'était souvent le cas à cette époque.
J'ai remarqué que c'était fréquent que les restauration ne concernait pas les génériques.
Sinon pour ceux qui ceux demande la bo a été éditée en Italie en CD en 94 et on peut trouver le thème du générique dans l'excellente compile "ciné Latino (italien et espagnole donc) sortie en France il y a environ 10 ans (cette compile comprenait Talons aiguilles, attache moi, femmes au bord de la crise.., Nous nous sommes tant aimé, Affreux sales et méchants, Giu la testa, Cria cuervos, la fille du fleuve... bref elle proposait un beau mélange de "hits" et de choses bien rares)
Sans oublier le très beau "L'important c'est d'aimer", de Zulawski.Cosmo Vitelli a écrit :Je sais que c'était courant dans le cinéma transalpin , mais c'est toujours savoureux de voir que Fabio Testi a tourné aussi bien pour De Sica, Bolognoni, Chabrol...que pour Fulci, Castellari ou Sollima.
Très joliment écrit.Strum a écrit :C'est un très beau film en effet, qui réussit merveilleusement à transposer au cinéma l'atmosphère de rêverie littéraire que procurent certains romans, grâce à une photo douce aux contours atténués et aux thèmes du récit. Quelques beaux aphorismes de Bassani, qui apparaissent ici et là dans les dialogues, trahissent un peu plus cette origine littéraire.
Sanda compose un personnage si attaché à ses souvenirs et aux délices de la mélancolie qu'elle se refuse à affronter le monde réel, non par manque mais par excès de lucidité. Ce refus se cristallise lorsqu'elle repousse Giorgio, son compagnon d'enfance. Elle l'aime lorsqu'il est loin d'elle, mais ses hésitations et sa pudeur l'irritent lorsqu'il est près d'elle. Elle recherche un absolu que seule la contemplation peut lui donner.
L'atmosphère de rêverie dans lequel baigne le film est si pregnante que l'évocation d'évènements historiques et des lois raciales anti-juives y sont comme les échos d'un monde lointain et étrange, qui se rapproche peu à peu du jardin des Finzi-Contini. Et lorsque ce monde lointain surgit et engloutit à la fin du film le monde ancien, le réveil est brutal, pour nous, mais aussi pour Miccol.
En effet, il y a un refus de sa part de tout engagement temporel, qui ne serait dans la durée que souffrance et frustration. Sa révolte est précisément figée dans son environnement protecteur et clos, la poussant à nier l'existence même d'un espace extérieur, car dans son absolu elle est inacessible.Strum a écrit :
Sanda compose un personnage si attaché à ses souvenirs et aux délices de la mélancolie qu'elle se refuse à affronter le monde réel, non par manque mais par excès de lucidité. Ce refus se cristallise lorsqu'elle repousse Giorgio, son compagnon d'enfance. Elle l'aime lorsqu'il est loin d'elle, mais ses hésitations et sa pudeur l'irritent lorsqu'il est près d'elle. Elle recherche un absolu que seule la contemplation peut lui donner.