Enzo a écrit :
Peut-être était-ce le début d'un nouveau genre: le porno-écolo ?
ou alors pratiquaient ils la censure inversée? Au lieu du filmage de rideau pendant les scènes de sexe, le pornographe pratique le filmage de marre pendant les scènes de Dialogue.
Manichéisme quand tu nous tiens
Loin d'être le premier film gay - Pink Narcissus en 1972 - Hustler White est pourtant culte. Plutôt qu'un porno banal avec ses scènes imposées, il ressemble à un reportage live et fait preuve d'un humour assez rare.
A Santa Monica Boulevard, un hustler interprété par Tony Ward , sillone la ville en quête de passes. Parallèlement on suit d'autres hustlers dans leur quotidien. Un écrivain du nom de Jurgën l'aperçoit au détour d'une ruelle, quand il perd son t-shirt avant del e perdre de vue. Pendant une heure il va tenter de le retrouver, et nous suivrons en parallèle les aventures de Jurgën et de Tony Ward et celles des prostitués masculins. Jusqu'aux retrouvailles finales.
Tourné en 16mm, caméra à l'épaule, le film a fait beaucoup de bruit aux U.S où il est considéré comme l'un des meilleurs de son auteur. En France, il a échappé à la taxation X et pu être exploité à nouveau en salles, malgré des scènes ouvertement hard.
Pince-sans rires, parfois égocentrique, lorgnant du côté du documentaire, le film fait souvent mouche. Plus incroyable encore, il passe toujours à l'ACCATONE sept ans après sa réalisation.
7/10
Pauvre Jordan...il se débat tout seul dans son topic, en faisant fi de nos réflexions rigolardes.
Excuse-nous Jordan, c'est juste que la majorité d'entre nous à un peu de mal à analyser un film porno (il faut dire qu'on a les mains prises, déjà...).
Et puis je dois bien avouer n'avoir jamais vu un film porno dans son intégralité, sauf lorsque j'use du bouton "forward" de ma télécommande.
PS : non mais sérieux...tu t'ennuies pas à regarder ces films en entier ?
ratatouille a écrit :Pauvre Jordan...il se débat tout seul dans son topic, en faisant fi de nos réflexions rigolardes.
Excuse-nous Jordan, c'est juste que la majorité d'entre nous à un peu de mal à analyser un film porno (il faut dire qu'on a les mains prises, déjà...).
Le fait est qu'il y a une poignée de pornos qui peut se prêter à l'analyse; ils datent la plupart du temps des 70's, à l'époque où ils tournaient encore en 35mm et pensaient pouvoir y foutre 2 ou 3 ambitions.
Mine de rien, des films comme Gorge Profonde, Derrière la porte verte et Cafe Flesh ont un vrai intérêt, je le reconnais. Une fois de plus, en avance sur son temps, Starfix avait fait un formidable numéro sur le sujet (même s'ils avaient aussi parfois le don de se planter dans les grandes largeurs... en coparant Tinto Brass à Welles ).
Pour avoir vu ces trois films (à la cinémathéque à Lyon !!), le truc bizzarre par contre c'est qu'ils sont finalement assez peu bandants.
Margo a écrit :Pour avoir vu ces trois films (à la cinémathéque à Lyon !!), le truc bizzarre par contre c'est qu'ils sont finalement assez peu bandants.
je crois que c'est à ça que notre b... reconnaît un film de cul d'auteur! (en particulier Café Flesh)
N'empêche, je pense viser assez juste là : je crois que tous les films pornos un tant soit peu dignes d'intérêt que j'ai pu voir n'étaient en fait absolument pas excitants au sens sexuel du terme. Il me reste gravé dans la mémoire une scène de Derrière la Porte Verte que n'aurait vraiment pas renié Lynch (scène dans un bar) et qui valait pas mal de trucs que j'ai pu voir dans un film traditionnel. Mais côté excitation : encéphalogramme plat
Même topo sur New Wave Hookers, film très très zarbe qui avait été analysé par un mec dans ma fac de ciné, et qui à force d'expérimentations sur l'images ne remplissait plus du tout son rôle excitant, mais finissait par être une sorte "d'oeuvre de cinéma", entre guillemets toutefois...
Le bon vieux X à la française (Dorcel, Ricaud & co...) sont par contre d'une pauvreté plastique effarante. Je n'arrive pas à me coller devant ces trucs. A se demander s'il y a des boules français dignes d'intérêt.
D'accord avec Margo. Si on cherche une vraie histoire, une vraie narration et des thèmes intéressants, il faut se retourner vers les années 70 et quelques films des années 80. Cela dit, ils sont quand même excitants pour la plupart, mais ils jonglent souvent entre le sexe et la mort.
J'ai pu mater quelque pornos dans ma jeune adolescence mais pour une que je m'expliquais pas, ils ne m'excitaient pas .... j'ai cru comprendre rapidement la raison mais le peu d'extraits de films pornos gays que j'ai pu voir ensuite ne m'ont pas davantage excité ....
Le mieux que j'ai vu dans le genre est finalement les vieux films en noir et blanc - que je regrette d'avoir raté Polissons et galipettes en salle - car il se dégage de ces films un certain charme susceptible de m'exciter
Enfin, j'ai du mal à mettre Hustler white dans la catégorie porno même s'il comporte quelques scènes de sexe non simulées; ce film est davantage une parodie de Sunset boulevard - quelques bonnes idées mais 7/10 me paraît très indulgent