
Ernst Lubitsch (1892-1947)
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- Euphémiste
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Lol. En effet. Mais je parlais du dvd lui-meme, qui est excellent. 


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- Euphémiste
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Ouais... perso, je l'ai découvert d'une maniere moins..... legal.





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- Machino
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C'est un beau de cadeau de Noël que nous a fait Patrick Brion : la Veuve joyeuse nous en a mis plein les yeux avec ses décors insensés, magnifiés par la somptueuse phtographie d'Oliver T. Marsh, ses chorégraphies jouant sur des effets de mouvements de foules kaléidoscopiques, le brillant d'une écriture pleine de verve, des acteurs parfaitement dirigés (j'ai enfin aimé Maurice Chevalier dans un film) et un sens de l'humour à la fois leste par son sujet et raffiné par son traitement... bref tout le meilleur de la comédie musicale des années 1930 dans un seul film. Heureusement que Brion ne travaille pas sur Arte, je n'ose imaginer le massacre en VF.
- Ann Harding
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Je connaissais le principe pour certains films comme L'Atlantide de Pabst, mais j'ignorais que c'était le cas pour La Veuve joyeuse. Merci de l'information.Ann Harding a écrit :En fait, à cette époque, il n'y a pas de doublage et les films sont tournés en version multilingue. Il existe une version française du film tournée en parallèle à celle-ci.AlexRow a écrit :Heureusement que Brion ne travaille pas sur Arte, je n'ose imaginer le massacre en VF.
En fait ce que je redoutais, ce n'était pas tant d'entendre du français que d'écoper d'un doublage récent (Maurice Chevalier doublé par un comédien qui l'aurait imité

EDIT : je viens de comparer les castings respectifs sur IMDB. J'espère la sortie de ce film dans ces deux versions en DVD.
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- Euphémiste
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Pour Noel je me suis fait plaisir avec le magnifique Shop around the corner... j'adore 


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- Sybille
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Découvert :

Cluny Brown / La folle ingénue
(1948) :
Excellent ! Voilà une comédie enjouée, au comique subtil et arrogant, où la dérision permet de s'extirper des situations les plus embarrassantes, comme celles d'oublier son costume ou de faire tomber le plat de viande du dîner ! Le film mélange une histoire d'amour à une critique sociale mordante qui n'épargne aucun personnage, tous étant plus ou moins ridicule à un moment ou à un autre. Le regard est cependant toujours teinté d'un humanisme profond pour ceux qui savent prendre leur destin en main, à la condition suprême de garder sans cesse détachement et humour de soi. Charles Boyer incarne un cabotin fauché et impertinent, un homme qui aime à réciter Shakespeare sous l'oeil éberlué de ses hôtes et des domestiques dans un manoir très "british", et qui a surtout l'inconvenance d'être Hongrois dans une Angleterre de fin des années 30 conservatrive et xénophobe. Il forme un duo incontestablement réjouissant avec Jennifer Jones, jeune femme de chambre mutine et charmante au goût choquant, mais ô combien tonique, pour la plomberie. Le meilleur Lubitsch pour ma part. 9/10
Revus :

The shop around the corner / Rendez-vous
(1940) :
Une petite boutique de maroquinerie et de bibelots à Budapest accueille chaque jour patron et employés dans une ambiance chaleureuse et bon enfant. A l'intérieur de ce microcosme, c'est sur James Stewart et Margaret Sullavan que se concentre plus précisément l'attention du cinéaste. Les deux personnages qu'ils incarnent possèdent une fraîcheur et une innocence qui empreint les diverses situations d'une douceur mélancolique, mais la vitalité et le piquant contenus dans les dialogues ajoute une saveur plus acidulée à ce film magnifique, lui évitant ainsi de sombrer dans un trop plein de bon sentiments. L'émotion est au contraire poignante et sincère, dosée juste comme il faut. En plus de l'excellente idéee des lettres échangées en tout anonymat par les deux héros du film, qui permet cette fin à la sensibilité lumineuse, l'histoire est en même temps des plus touchantes dans la relation malicieuse, à l'amitié réconfortante qu'Alfred Kralik entretient avec son collègue de travail, ou encore le soir de Noël lorsque M Matuschek invite son nouveau jeune commis à partager un repas de fête. Un film sur la solitude et le rapprochement des êtres, qui distille un sentiment de joie et de confiance immédiat chez le spectateur ravie. 8/10

Ninotchka
(1939) :
Comédie anticommuniste, antibourgeoise, qui se moque allègrement des partisans de Lénine aussi bien que des Parisiens et des aristocrates russes, "Ninotchka" est un film au dialogue ciselé dans un métal tranchant, et qui permit à l'époque à Greta Garbo de déployer pour la première fois un certain talent comique. Son personnage de commissaire russe ne change cependant pas complètement l'actrice de son registre habituel, puisque Ninotchka reste toujours assez froide et réservée sur ses sentiments. L'humour agit certe par contraste, mais l'ensemble n'est tout de même pas des plus hilarant. J'ai eu du mal à adhérer à l'histoire sur toute sa longueur, et la prestation de Garbo m'apparaît comme l'élément le plus réussi et le principal intérêt du film. Légèrement déçue donc, mais je ne me suis pas ennuyé pour autant, si ce n'est que la fin me déplaît un peu. "Ninotchka" est tout de même une réussite, un film dans lequel on pioche une quantité non négligeable de petites phrases acides qui démontrent tout le talent et l'humour de Lubitsch et de ses scénaristes (dont un certain Billy Wilder). 7/10

Cluny Brown / La folle ingénue
(1948) :
Excellent ! Voilà une comédie enjouée, au comique subtil et arrogant, où la dérision permet de s'extirper des situations les plus embarrassantes, comme celles d'oublier son costume ou de faire tomber le plat de viande du dîner ! Le film mélange une histoire d'amour à une critique sociale mordante qui n'épargne aucun personnage, tous étant plus ou moins ridicule à un moment ou à un autre. Le regard est cependant toujours teinté d'un humanisme profond pour ceux qui savent prendre leur destin en main, à la condition suprême de garder sans cesse détachement et humour de soi. Charles Boyer incarne un cabotin fauché et impertinent, un homme qui aime à réciter Shakespeare sous l'oeil éberlué de ses hôtes et des domestiques dans un manoir très "british", et qui a surtout l'inconvenance d'être Hongrois dans une Angleterre de fin des années 30 conservatrive et xénophobe. Il forme un duo incontestablement réjouissant avec Jennifer Jones, jeune femme de chambre mutine et charmante au goût choquant, mais ô combien tonique, pour la plomberie. Le meilleur Lubitsch pour ma part. 9/10
Revus :

The shop around the corner / Rendez-vous
(1940) :
Une petite boutique de maroquinerie et de bibelots à Budapest accueille chaque jour patron et employés dans une ambiance chaleureuse et bon enfant. A l'intérieur de ce microcosme, c'est sur James Stewart et Margaret Sullavan que se concentre plus précisément l'attention du cinéaste. Les deux personnages qu'ils incarnent possèdent une fraîcheur et une innocence qui empreint les diverses situations d'une douceur mélancolique, mais la vitalité et le piquant contenus dans les dialogues ajoute une saveur plus acidulée à ce film magnifique, lui évitant ainsi de sombrer dans un trop plein de bon sentiments. L'émotion est au contraire poignante et sincère, dosée juste comme il faut. En plus de l'excellente idéee des lettres échangées en tout anonymat par les deux héros du film, qui permet cette fin à la sensibilité lumineuse, l'histoire est en même temps des plus touchantes dans la relation malicieuse, à l'amitié réconfortante qu'Alfred Kralik entretient avec son collègue de travail, ou encore le soir de Noël lorsque M Matuschek invite son nouveau jeune commis à partager un repas de fête. Un film sur la solitude et le rapprochement des êtres, qui distille un sentiment de joie et de confiance immédiat chez le spectateur ravie. 8/10

Ninotchka
(1939) :
Comédie anticommuniste, antibourgeoise, qui se moque allègrement des partisans de Lénine aussi bien que des Parisiens et des aristocrates russes, "Ninotchka" est un film au dialogue ciselé dans un métal tranchant, et qui permit à l'époque à Greta Garbo de déployer pour la première fois un certain talent comique. Son personnage de commissaire russe ne change cependant pas complètement l'actrice de son registre habituel, puisque Ninotchka reste toujours assez froide et réservée sur ses sentiments. L'humour agit certe par contraste, mais l'ensemble n'est tout de même pas des plus hilarant. J'ai eu du mal à adhérer à l'histoire sur toute sa longueur, et la prestation de Garbo m'apparaît comme l'élément le plus réussi et le principal intérêt du film. Légèrement déçue donc, mais je ne me suis pas ennuyé pour autant, si ce n'est que la fin me déplaît un peu. "Ninotchka" est tout de même une réussite, un film dans lequel on pioche une quantité non négligeable de petites phrases acides qui démontrent tout le talent et l'humour de Lubitsch et de ses scénaristes (dont un certain Billy Wilder). 7/10
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Dans mon souvenir (lointain) Cluny Brown me paraissait inférieur à The Shop around the corner (plus frais dans ma tête)... Il me semblait que Charles Boyer alourdissait, de par sa rigidité, un peu ce film là où Stewart apporte l'emotion. De plus, la cohésion de toute la distribution de la petite boutique me fait placer "The Shop" tout en haut de mon panthéon Lubitsch: Félix Bressart, Frank Morgan et l'inoubliable Margaret Sullavan.
Pas vu depuis très longtemps: Haute société (jai oublié le titre original). Je l'avais vu "chez" Claude-Jean Philippe, à l'époque, et en garde un souvenir ébloui.
Je ne sais pas s'il existe en Dvd (Z2) ?
Pas vu depuis très longtemps: Haute société (jai oublié le titre original). Je l'avais vu "chez" Claude-Jean Philippe, à l'époque, et en garde un souvenir ébloui.
Je ne sais pas s'il existe en Dvd (Z2) ?
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Trouble in Paradise/haute pègreEthan a écrit : Je ne sais pas s'il existe en Dvd (Z2) ?
Il est chez Criterion, en zone 0, sans ST FRançais, mais avec des ST Anglais, et des suppléments splendides, incluant un 4 bobines de 1918(Env. 40 minutes)permettant de mesurer le chemin parcouru. Le film, quant à lui, est un chef-d'oeuvre, présenté dans de fort belles conditions.
http://www.dvdbeaver.com/film/DVDReview ... review.htm
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- Mogul
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The shop around the corner
Sans être son film le plus réussi ni son plus fluide, sa fameuse "touch" est indéniablement présente, surtout dans la 2ème partie irrésistible avec ses dialogues à doubles tranchants, ses situations romantiques/décalées et ses personnages trés attachants.
C'est d'ailleurs la bonne surprise de ce film qui donne un contexte étonnant pour une comédie sentimentale : l'histoire se déroule en Bulgarie en pleine crise économique trés précaire où le chomage sévit partout. Du coup le film ne vieillit pas dans son propos et demeure toujours d'actualité. Les personnages en prennent une vraie épaisseur et l'humanité tout en subtilité de Lubitsch fait le reste comme par exemple dans la scène où le patron cherche un employé avec qui passer Noël.
Et puis qui d'autre que Lubitsch rendrait drôle et émouvant un homme qui lève son pantalon pour dévoiler ses chaussettes ?
Preuve de la qualité du film, Bruce réticente à l'idée de voir un film de 67 ans s'est vite prise au jeu et la dernière demi-heure lui a bien musclé les abdos à force de rire
Sans être son film le plus réussi ni son plus fluide, sa fameuse "touch" est indéniablement présente, surtout dans la 2ème partie irrésistible avec ses dialogues à doubles tranchants, ses situations romantiques/décalées et ses personnages trés attachants.
C'est d'ailleurs la bonne surprise de ce film qui donne un contexte étonnant pour une comédie sentimentale : l'histoire se déroule en Bulgarie en pleine crise économique trés précaire où le chomage sévit partout. Du coup le film ne vieillit pas dans son propos et demeure toujours d'actualité. Les personnages en prennent une vraie épaisseur et l'humanité tout en subtilité de Lubitsch fait le reste comme par exemple dans la scène où le patron cherche un employé avec qui passer Noël.
Et puis qui d'autre que Lubitsch rendrait drôle et émouvant un homme qui lève son pantalon pour dévoiler ses chaussettes ?
Preuve de la qualité du film, Bruce réticente à l'idée de voir un film de 67 ans s'est vite prise au jeu et la dernière demi-heure lui a bien musclé les abdos à force de rire

"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
- Ann Harding
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- Machino
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C'est le plus beau film du monde, voyons !bruce randylan a écrit :The shop around the corner
Sans être son film le plus réussi ni son plus fluide, sa fameuse "touch" est indéniablement présente, surtout dans la 2ème partie irrésistible avec ses dialogues à doubles tranchants, ses situations romantiques/décalées et ses personnages trés attachants.
C'est d'ailleurs la bonne surprise de ce film qui donne un contexte étonnant pour une comédie sentimentale : l'histoire se déroule en Bulgarie en pleine crise économique trés précaire où le chomage sévit partout. Du coup le film ne vieillit pas dans son propos et demeure toujours d'actualité. Les personnages en prennent une vraie épaisseur et l'humanité tout en subtilité de Lubitsch fait le reste comme par exemple dans la scène où le patron cherche un employé avec qui passer Noël.
Et puis qui d'autre que Lubitsch rendrait drôle et émouvant un homme qui lève son pantalon pour dévoiler ses chaussettes ?
Preuve de la qualité du film, Bruce réticente à l'idée de voir un film de 67 ans s'est vite prise au jeu et la dernière demi-heure lui a bien musclé les abdos à force de rire

"Le cinéma est un art. La télévision est un meuble."