Filmer l'histoire (index p. 1)

[AlexRow]

Wahou

Ils ont oublié la Guerre du feu

[Frank Bannister]

Le thème : les films traitant de sujets datant de "la Renaissance"... Réponses proposées. Attachez vos ceintures :

Marie-Antoinette
1492 Christophe Colomb
Les Liaisons dangereuses
Barry Lyndon
Le retour de Martin Guerre
Elisabeth*
La reine Margot
François 1er (avec Fernandel)
Anne of the thousand days**
L'homme au masque de fer
Le comte de monte cristo



Ooooh put*** ! y a du boulot. (

Si c'est ca la relève on est mal barré!

[Roy Neary]

Ils ont oublié :

[Commissaire Juve]

Même pas : y a un comique qui l'a mis.

[gnome]

Même pas : y a un comique qui l'a mis.

[Jack Griffin]

Elizabeth (Shekhar Kapur) 1998

Et bientôt la suite ! (avec Clive Owen et Geoffrey Rush)


http://www.universalpictures.ch/kino/tr ... trla_e.mov

[Eusebio Cafarelli]

Le thème : les films traitant de sujets datant de "la Renaissance"... Réponses proposées. Attachez vos ceintures :


La reine Margot
François 1er (avec Fernandel)
Anne of the thousand days**

La reine Margot ça me semble coller : 1572, la Saint-Barthélémy, on place ça dans la Renaissance (en fait un terme flou, qui commence dans la 2e moitié du XVe en Italie jusqu'à la 2e moitié du XVIe dans le reste de l'Europe), par exemple dans les programmes scolaires français, dans un grand paquet Renaissance - Réforme.

Pour rester dans le sujet du sujet, A. Dumas disait : "On peut violer l'Histoire, à condition de lui faire de beaux enfants" ou quelques chose comme ça.
Par exemple je considère que (et je les utilise comme ça en cours d'Histoire) des films comme L'Aube rouge ou Rocky IV sont des témoignages historiques et des films de propagande passionnants à étudier sur l'idéologie des années Reagan.

Et je reconseille l'excellent site : http://www.cinehig.clionautes.org/

[Commissaire Juve]

Mais j'avais écrit ça :

Ooooh put*** ! y a du boulot. (chronologiquement, c'est assez élastique... je propose un 1460-1560. A priori, donc, 1492 peut en faire partie... certains historiens vont jusqu'à la mort d'Henri IV !)

[Eusebio Cafarelli]

Je n'avais pas vu...

[NotBillyTheKid]

Pour une autre vision du moyen--âge, que la vision française : Le destin, de Chahine, sur Averoes...

[Max Schreck]

The War lord (Le Seigneur de la guerre), Franklin Schaffner, 1965
Une production d'une modernité assez sidérante dans sa vision d'une époque qui ne doit pas grand chose à l'idéalisme hollywoodien. Le film s'achève par une haletante bataille, véritable festival de cascades impressionnantes réglées avec un soin fou par Joe Canutt. Mais contrairement à ce que pourrait laisser suggérer le titre, The war lord ne traite pas de stratégie militaire. Schaffner impose un rythme tranquille et suit son personnage de seigneur nouvellement nommé pour régir une terre misérable, boueuse, où le christianisme s'accomode de certaines survivances païennes. Heston s'offre un rôle franchement osé, loin d'une figure de héros, se montrant à l'occasion bien lâche et égoïste, complétement torturé, voyant ses bonnes intentions affichées au début complétement annihilées par un amour qui n'a rien de courtois.

Les acteurs sont tous excellentissimes, caractérisés avec une finesse vraiment appréciable. Les dialogues sont d'une belle intelligence, proposant toute une série de réflexions sur la morale d'un souverain, le sens des lois, et démontrant de façon assez radicale le pouvoir politique du sexe. C'est presque un film de chambre, situé dans le décor fabuleux de cette tour dont on finit par connaître tous les recoins.

Un film à part.





(J'ai toujours trouvé cette affiche sublime)
La Reine Margot, Patrice Chéreau, 1993
Revu mais dans sa version soit-disante longue (impossible de repérer les différences). J'aimais bien ce film, et je crois l'avoir encore bien apprécié. L'Histoire violée a fait un bel enfant, mais je ne suis pas sur que c'était la préoccupation première de Chéreau. J'y vois avant tout une belle tragédie familiale, sur le mode "bruit et fureur". Le casting est en soi la promesse de scènes réussies. Adjani, par ses costumes, sa coiffure, la façon dont elle est photographiée, sa voix, est absolument magnifique, Daniel Auteuil m'a rappellé qu'il est quand même un acteur doué.

Mais ce qui est curieux, c'est que j'ai trouvé que Chéreau échouait un peu dans sa mise en scène à vraiment mettre en valeur ses décors, se concentrant surtout sur ses personnages. Ça finit par donner l'impression d'une vision un peu étriquée, manquant un poil de souffle. Et malgré la longueur du film (qui se suit cependant sans aucun ennui), les transitions m'ont semblées un peu abruptes.

[LucyMuir]

Pharaon ( Jerzy Kawalerowicz)

Le film est une évocation de la fin de la grandeur de l'empire égyptien, victime de sa soif de conquêtes et de la pesanteur de ses institutions, qui s'attache au destin d'un jeune prince (puis pharaon) imaginaire baptisé Ramsès. Il ne s'agit pas de reconstituer fidèlement des événements dont les détails sont mal connus, mais de donner vie au moment clé où l'Egypte perd son influence en Asie (rappelons qu'elle avait conquis toute la Phénicie et dominait la navigation dans l'est de la Méditerranée) et peine à conserver une cohérence en tant qu'Etat. Le pouvoir du pharaon, toujours absolu en théorie, est contesté par des généraux du Sud du pays et allègrement bafoué par les prêtres qui, sous une obéissance feinte, négocient avec l'ennemi et accaparent les richesses d'un pays exangue.
Le héros Ramsès se méfie des prêtres et refuse de partager son autorité. Devant les pyramides de ses ancêtres, "expressions de la volonté toute puissante du pharaon" selon lui, il rêve d'égaler leur grandeur. Mais s'il découvre peu à peu à quel point les prêtres le manipulent en le privant d'une partie de son royaume et en faisant assassiner sa maîtresse et leur enfant, il sous-estime jusqu'au bout l'emprise de la religion sur le peuple, un peuple qu'il veut sauver de la misère grâce à l'or contenu dans les sous-sols des temples. Il ne mesure pas non plus combien les femmes qui gravitent autour de lui le manipulent, de sa propre mère à la prêtresse Kama envoyée par les Phéniciens pour séduire Ramsès.

Le réalisateur s'emploie à délivrer un message universel: qui a le savoir a le pouvoir, et l'ignorance maintient la population en esclavage plus sûrement encore que la force et les menaces. Les grands prêtres et les scribes détiennent les connaissances et refusent même de les partager totalement avec le pharaon afin de pouvoir exercer sur lui un contrôle total.

L'Egypte est filmée comme un pays or et noir, entre les sables brûlants du désert et l'ombre des gigantesques palais et temples de pierre. Point de "don du Nil", à peine de verdure, de la poussière. Loin du peuple homogène au système de castes très rigide, Pharaon donne à voir au spectateur une société où se croisent les Nubiens, venus du Sud du Nil, les Lybiens employés comme mercenaires, les Juifs, les Assyriens conquérants menaçant l'empire et les Phéniciens, peuple de marchands qui cherchent à obtenir leur indépendance.

[AlexRow]

Et bien sûr, derrière la parabole se profile la critique de la domination soviétique de la Pologne...

[LucyMuir]

Et bien sûr, derrière la parabole se profile la critique de la domination soviétique de la Pologne...

J'y avais bien pensé en voyant le film, puis j'ai oublié de le mentionner en écrivant ce petit texte

[AlexRow]

Et bien sûr, derrière la parabole se profile la critique de la domination soviétique de la Pologne...

J'y avais bien pensé en voyant le film, puis j'ai oublié de le mentionner en écrivant ce petit texte

Très bon petit texte d'ailleurs. Ça me fait plaisir de voir une nouvelle contribution
J'adore ce film, intellectuel et humain.