Yasujiro Ozu (1903-1963)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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ange54
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Message par ange54 »

le coffret 2 vaut le coup , surtout pour le documentaire sur OZU;
mais je fais trois réserves
1/il est fort regrettable que l'image soit aussi mauvaise pour "choeur à tokyo" et "une auberge à tokyo" (beaucoup moins interessants que "où sont passés mes réves de jeunesse" et "une femme à tokyo" inclus dans le coffret 1)
2/il est vraiment inutile d'ajouter un document sur "le goût du saké" (qui a été édité par arte)
3/ et de ne pas inclure "voyage à tokyo" dans le coffret , ce qui fait débourser encore 24 euros...

A part ces remarques, il est trés intéressant de voir "printemps précoce " et "été précoce"

un coffret 3 serait le bienvenu avec "une poule dans le vent, "qu'est-ce que la dame a oublié?" , les soeurs munakata" et "herbes flottantes" (version 1959)
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k-chan
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Message par k-chan »

ange54 a écrit :le coffret 2 vaut le coup , surtout pour le documentaire sur OZU;
Surtout pour le doc ? ( :? )
ange54 a écrit :mais je fais trois réserves
1/il est fort regrettable que l'image soit aussi mauvaise pour "choeur à tokyo" et "une auberge à tokyo" (beaucoup moins interessants que "où sont passés mes réves de jeunesse" et "une femme à tokyo" inclus dans le coffret 1)
Il faut quand même savoir être indulgent. Ces films sont très anciens, et les films japonais n'ont pas toujours été bien conservés. Restaurer un film coûte cher, et il n'est certainement pas très rentable (malheureusement) d'entreprendre la restauration de films qui ne touchera pas un public très large.
ange54 a écrit :2/il est vraiment inutile d'ajouter un document sur "le goût du saké" (qui a été édité par arte)
Inutile ? Certes, mettre un document correspondant au Goût du saké, ce n'est pas très cohérent, mais à la limite on s'en fout. Ca concerne un film d'Ozu, et c'est dans un coffret Ozu... Si on achète ce coffret, c'est que l'on aime le cinéaste, et par conséquent (je suppose) que l'on aime Le goût du saké. Donc il n'est pas inintéressant de trouver ce document dans ce coffret.
En tout cas, sa présence n'a rien de gênante.
ange54 a écrit :3/ et de ne pas inclure "voyage à tokyo" dans le coffret , ce qui fait débourser encore 24 euros...
Choix commercial. Voyage à Tokyo est le film le plus célèbre d'Ozu, et même un des classiques du cinéma japonais les plus célèbres.
C'est vrai que 25€ ce n'est pas donné (d'ailleurs je ne l'ai pas encore acheté), mais ça ne change rien à la qualité du coffret. ;)
ange54 a écrit :A part ces remarques, il est trés intéressant de voir "printemps précoce " et "été précoce"
Ben si on aime Ozu, c'est plus qu'intéressant, c'est indispensable.
ange54 a écrit :un coffret 3 serait le bienvenu avec "une poule dans le vent, "qu'est-ce que la dame a oublié?" , les soeurs munakata" et "herbes flottantes" (version 1959)
Rien de prévu pour le moment. C'est vrai que Herbes flottantes et le grand absent des 3 coffrets Ozu sortis en zone 2. C'est Arte qui avait les droit à l'époque des vhs.
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k-chan
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Message par k-chan »

Sinon, je n'ai toujours pas lu la chronique de Jeremy ( :oops: ). Je le ferais bientôt. :wink:
Steve Austin
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Message par Steve Austin »

k-chan a écrit :C'est vrai que Herbes flottantes et le grand absent des 3 coffrets Ozu sortis en zone 2. C'est Arte qui avait les droit à l'époque des vhs.
C'est MK2 qui devrait l'éditer en automne (en même temps que Madadayo) :wink:
bruce randylan
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Message par bruce randylan »

petit compte rendu de 2 jours intenses à la Maison de la Culture de Japon à Paris pour pas moins de 6 séances :)

Les frères et les soeurs Toda
Un des drames les plus sérieux de la 1ère période parlante de Ozu. A part une fin trés drôle ( et destabilsante dans son changement brutale de style peu crédible dans son histoire ), c'est assez noir avec une veuve et une de ses filles qui passent de famille de famille, aucune d'elle ne voulant les héberger durablement. On est dans les futurs grandes thématique Ozu à Venir mais la sauce ne prend pas vraiment. Les personnages ont du mal à émouvoir et la narration manque de fluidité.
Mais bon, la magie Ozu fait que le rythme lanscinant et hypnotique du film me berce doucement malgré ses défauts et quelques longueurs.

Les soeurs Munekata
Film également mineur plus assez drôle grace à l'abattage excellent de Hideko Takamine irresistible en jeune femme qui s'émancipe et tente de rapprocher sa soeur malheureuse en couple avec son 1er amour d'adolescence.
Ca donne trés scènes trés drôles comme celles où elle retrouve une veuve dans son bar ou quand elle résume les situations sur un ton théatrale. Il y a également quelques trés joli moments plus tendre entre les deux soeurs, la plus vieille des soeur et son ancien amour. Dommage que le mari alcoolique autodestructeur plombe l'histoire et tue de ce fait l'émotion régulièrement.

La dame qu'à t'elle oublié ?
Le titre énigmatique ne veut finallement rien dire par rapport à l'histoire qui s'avère une excellente comédie trés influencé par les maîtres américains d'Ozu ( Capra et Lubitsch ). Les personnages sont trés attachants et croqués avec malice dans leurs défauts ( les femmes qui tentent de trouver un sourire qui ferait le moins ressortir les rides ; l'étudiant paumé dans les nouveaux courts de math ) mais c'est surtout le duo entre la nièce et son oncle qui tire le film vers le haut du panier. Les scènes où les deux doivent cacher leurs mensonges à la femme de l'oncle sont pleine d'esprit et s'avère vraiment truculantes.

L'amour d'une mère
Mélodrame un peu tiré par les cheveux qui manque un peu de finesse même si la psychologie des personnages est plutot bien travaillé avec une certaine cruauté dans les relations. Le film fonctionne surtout dans sa réalisation où le style est clairement posé avec tout un soin et une intelligence dans cadrage qui prend un sens assez étouffant.
Il est vraiment dommage que les 10 premières et dernières minutes aient disparus car le denouement apparait d'autant plus artificiel que le happy-end ne semble pas trés justifié.

Femmes et voyous
Etonnante curiosité où le réalisateur s'offre une vrai récréation en plagiant carrément l'univers des films noirs avec couple en cavale ou hold-up à mains armés. Le problème c'est que le résultat n'est guère à la hauteur. La première partie lasse le spectataire ne sachant où allé ni quel personnage suivre et la fin traine vraiment en longueur tout en tombant dans la moralité facile. Reste une partie médiane, certes peu crédible dans l'évolution des caractères mais qui fonctionne et parvient même à émouvoir avec son couple de truand qui aimerait changer de vie. C'est surtout dans ce segment où l'où sent la sensibilité d'Ozu.
Amusant pour le principe, mais loin d'être indispensable.

Coeurs capricieux

Après un début excellent encore marqué par l'influence américaine de Lubitsch ( le porte-monnaie circulant ou l'enfant réveillant son père à coup de baton ), le film peine à trouver un deuxième souffle avec son père de famille qui tente de séduire une jeune femme. Il faut attendre la sublime scène de la colère du fils sur l'analphabétisme de son père pour retourner dans le film de nouveau pour heureusement ne plus y sortir. La dernière scène retrouve d'ailleurs la fraicheur de son début et fait oublier le léger enlisement sentimental.
Film au final inégal mais dont une poignée de scènes demeure fortement en mémoire.

La galopin / un garçon honnête.
Comédie trés réussie mais sans aucune prétention. On n'en demande pas plus celà dit, l'humour fonctionnant parfaitement. Reste bien sur l'énorme frustration de savoir qu'il ne reste plus que 10% du film.
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Message par 2501 »

Après de nombreuses années à m'intéresser de près au cinéma japonais, je découvre seulement maintenant Ozu (il faut dire que j'avais fort à faire avec la filmo de Kurosawa et, entre autres, les chambaras, qui me paraissaient plus proches de mes goûts).

Merci à Carlotta et à la MCJP donc. Pour l'instant, c'est maigre :

1/ Printemps Tardif
2/ Bonjour
3/ Une femme de Tokyo

Mais pas mal de dvd à voir dans les prochaines semaines. 8)
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origan42
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Message par origan42 »

Ozu est à mettre au pinacle des réalisateurs.
Je le classe pour l'instant 2ème (...derrière Chaplin), il ne m'a jamais déçu et ses films m'ont tous ému voire bouleversé.
Je n'en ai vu que 5, il me reste tant à découvrir.
Les voici dans l'ordre de mes préférences:
1 RECIT D'UN PROPRIETAIRE
2 PRINTEMPS TARDIF
3 VOYAGE À TOKYO
4 LE GOÛT DU SAKE
5 FLEURS D'EQUINOXE.
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gnome
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Message par gnome »

Bon, ben va falloir que j'm'y mette...
J'ai descendu les VHS enregistrées sur arte...
Reste à trouver le temps...
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Message par Blue »

gnome a écrit :Bon, ben va falloir que j'm'y mette...
J'ai descendu les VHS enregistrées sur arte...
Reste à trouver le temps...
L'avantage qu'il y a avec Ozu, c'est que pas mal de ses films ont les mêmes thématiques, les mêmes acteurs et la même mise en scène. Donc vois-en au minimum un (un assez représentatif de son cinéma donc les derniers films faits en couleur par exemple) et tu auras déjà une bonne idée du style Ozu.
Après, si t'es mordu, tu pourras te reposer la question du temps pour les voir tous :wink:
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Message par k-chan »

bruce randylan a écrit :petit compte rendu de 2 jours intenses à la Maison de la Culture de Japon à Paris pour pas moins de 6 séances :)


Les frères et les soeurs Toda

Les soeurs Munekata

La dame qu'à t'elle oublié ?

L'amour d'une mère

Femmes et voyous

Coeurs capricieux

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Aaah ces parisiens, comment qu'ils se la pètent ! :roll:
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Message par bruce randylan »

Tu veux qu'on parle de ton boulanger où tu trouves le coffret Hideo Gosha pour 6 euros ! :evil:
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Message par gnome »

bruce randylan a écrit :Tu veux qu'on parle de ton boulanger où tu trouves le coffret Hideo Gosha pour 6 euros ! :evil:
:shock: :shock: :shock:
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Message par Borislehachoir »

gnome a écrit :
bruce randylan a écrit :Tu veux qu'on parle de ton boulanger où tu trouves le coffret Hideo Gosha pour 6 euros ! :evil:
:shock: :shock: :shock:
J'ACHETE !
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Message par bruce randylan »

bon, peut être pas le prix exact mais il s'est trouvé des offres tout aussi interressante le bougre.

M'en fiche, je continue mon exploration des Ozu rares 8)

La femme et la barbe
Sans doute le seul film vraiment raté d'Ozu, qui à part dans un prologue amusant et la scène des chaussettes, se perd dans un humour facile, des acteurs en roue libre et un scenario qui part dans tous les sens et égare le spectateur plus d'un fois. Difficile de voir la trace du réalisateur de voyage à Tokyo dans cette médiocre comédie.

Femme d'une nuit
Presque aussi impersonnel que le précédent on retrouve juste un humanisme naïf et ses travelling typiques de l'époque mais le divertissement est parfaitement maîtrisé.
Il s'agit d'un policier sous inspiration des premiers films noirs US et qui arrive à bien retranscrire l'ambiance et l'atmosphère avec un idée de base excellente (même si pas exploitée aussi bien qu'elle aurait pu l'être) : un policier poursuit un voleur et s' "invite" chez lui pour découvrir que le crime avait été commis pour payer les frais de sa fille entre la vie et la mort.
La première partie est donc une fuite du voleur assez basique et la seconde un huit clos beaucoup plus prenant et bien rythmé entre le voleur, sa femme et le policier.
Plus qu'une curiosité, un film réussi qui surpasse et convainc beaucoup plus que Femmes et Voyous
Dernière modification par bruce randylan le 20 avr. 20, 16:46, modifié 1 fois.
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Message par k-chan »

bruce randylan a écrit :bon, peut être pas le prix exact mais il s'est trouvé des offres tout aussi interressante le bougre.
:mrgreen:
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