Décès d'Elia Kazan

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Jordan White
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Message par Jordan White »

fatalitas a écrit :
Roy Neary a écrit :A 94 ans, cela devait bien arriver un jour ou l'autre. Il aura bien vécu.

Je n'hésite pas à qualifier Kazan de génie (et son talent s'exerçait aussi bien dans l'écriture que dans la réalisation). Il est rare qu'un cinéaste soit une icône au même titre qu'un interprète. Cétait pourtant son cas et c'est tout un pan de la culture américaine qui s'éteint avec lui, même si tous les deux ont une descendance.

En ce qui me concerne, je ne balaie pas d'un revers de la main son comportement à une époque douloureuse de l'histoire des Etats-Unis. On sait aujourd'hui qu'il était sincère dans ses reniements vis-à-vis du communisme qu'il a su dénoncer alors que d'autres s'arrangeaient avec la réalité. Mais cela justifiait-il de s'abaisser à la dénonciation ? Je pense que c'est un tache qu"il aura toujours portée sur lui, malgré le passage du temps, car bon nombre de personnalités ont souffert de son geste. Paradoxalement, cette histoire aura sublimé son cinéma, lui donnant plus d'éclat et de rage, et le nourrissant de personnages névrotiques en conflit avec leur conscience.
On lui doit aussi en partie la création de l'Actor's Studio.

Je n'oublierai jamais ce que Elia Kazan m'a apporté avec America America qui fait partie de ma top liste des films préférés. Rien que pour cette oeuvre énorme et bouleversante, je verse une larme à sa disparition. Mais, au risque de me répéter, il avait 94 ans et une vie bien remplie. Si un génie sorti de sa lampe me propose une vie aussi riche que la sienne et avec 20 ans à vivre en moins, je signe toute de suite.
Entierement d'accord avec ce qu'à ecrit l'ami Roy :wink:
Reste du bonhomme des oeuvres tres fortes : A l'est d'Eden, Viva Zapata, Un homme dans la foule, Sur les quais, Les Visiteurs

Jamais vu America,America :une diffusion TV hommage serait la bienvenue mais là, je crois que je reve :wink:
Non tu ne rêves pas fatalitas, le film passe en ce moment sur Ciné Classic, dans le cadre d'une carte blanche à Agnes B.
Fatalitas
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Message par Fatalitas »

Jordan White a écrit :
fatalitas a écrit : Entierement d'accord avec ce qu'à ecrit l'ami Roy :wink:
Reste du bonhomme des oeuvres tres fortes : A l'est d'Eden, Viva Zapata, Un homme dans la foule, Sur les quais, Les Visiteurs

Jamais vu America,America :une diffusion TV hommage serait la bienvenue mais là, je crois que je reve :wink:
Non tu ne rêves pas fatalitas, le film passe en ce moment sur Ciné Classic, dans le cadre d'une carte blanche à Agnes B.
Et si je reve car je ne suis pas cablé et que je ne vais pas ennuyer mes amis cablés à chaque fois qu'un film m'interesse . En fait je pensais à une chaine hertzienne en disant cela :wink:
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Johnny Doe
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Message par Johnny Doe »

Cette nouvelle ne me choque pas vraiment, ça fait juste un peu bizzare. Je ne connaissait Kazan que pour le magnifique Sur les quais, mais au vu de sa filmo et de l'avis général, on peut dire qu'à 94 il s'en va en légant une petite fortune à l'industrie cinémathographique :wink:
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Commissaire Juve
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Message par Commissaire Juve »

De lui, j'ai et j'aime :

- Panic in the streets (en LD), avec Richard Widmark et Jack Palance
- Sur les quais (zone 2)
- Un tramway nommé Desire (zone 1)...
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-Kaonashi-
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Message par -Kaonashi- »

Une disparition qui m'émeut, même si Elia Kazan n'était plus tout jeune, et a eu une carrière bien remplie.
En dehors de ses actes peu avouables lors du maccartysme (n'en parlons plus, du moins pas pour le moment), Elia Kazan laisse une flopée de grands films, tous uniques.

Mais je rectifie une erreur :evil: IMPARDONNABLE :evil: de la part de notre communauté cinéphile :shock: :P : personne n'a citer ce qui est sans doute le chef-d'oeuvre d'Elia Kazan, La Fièvre dans le sang (Splendour in the Grass), avec Natalie Wood et Warren Beatty ; l'un de ses films les moins connus, et c'est une véritable injustice ! :x

D'Elia Kazan, j'ai vu :
Baby Doll
Un Homme dans la foule
Un Tramway nommé désir
L'Arrangement
La Fièvre dans le sang
Viva Zapata !
Le Dernier Nabab
America, America

Et je rêve de voir Sur les quais et Les Visiteurs.
GRISHAM

Message par GRISHAM »

il nous laisse une oeuvre hors du commun, dont je ne peux citer aucun élément...
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

-Kaonashi Yota- a écrit :Mais je rectifie une erreur :evil: IMPARDONNABLE :evil: de la part de notre communauté cinéphile :shock: :P : personne n'a citer ce qui est sans doute le chef-d'oeuvre d'Elia Kazan, La Fièvre dans le sang (Splendour in the Grass), avec Natalie Wood et Warren Beatty ; l'un de ses films les moins connus, et c'est une véritable injustice ! :x
On en parle dans l'autre topic sur Kazan. Tu y trouveras des laudateurs et des détracteurs de ce film là-bas. :wink:
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O'Malley
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Message par O'Malley »

j'ai enfin vus Le dernier nabab et je peux dire que le film est une demi déception et le moins bon film vu à ce jour de Elia Kazan. La faute réside en un scénario d'Harold Pinter très abstrait ou les personnages se dérobent constamment à l'analyse psychologique. on a du mal à comprendre aux motivations des personnages et souvent, j'ai décroché à l'intrigue. Cependant, la mise en scène de Kazan, quoique assez froide dans l'ensemble, réserve de beaux moments, des états de grâce tels la scène ou De Niro passe la nuit avec la femme qu'il aime dans sa maison en construction, au borde la plage. Et puis une distibution réunissant le Hollywood d'hier et d'aujourd'hui fait toujours plaisir: voir défiler De Niro, Tony Curtis, Jeanne Moreau, Ray Milland, Robert Mitchum (extraordinaire comme d'hab), Thérésa Russell, Angelica Huston, Donald Pleasance et Jack Nicholson dans un même film est particulièrement agréable.
Un film intéressant mais imparfait pour ma part: dommage pour le dernier Kazan (L'arrangement serait-il son véritable film testament?)
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Il y eut les visiteurs entre les deux
O'Malley
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Message par O'Malley »

Je ne l'ai pas vu celui-là. Mais, il me semble que L'arrangement apparaît commne une oeuvre synthétique de la thématique Kazan sur le^rêve américain, l'individu et la société, l'amour et les racines familiales. Ce film, bien qu'imparfait stylistiquement, renvoie à l'ensemble de son oeuvre, ce que Les visiteurs ne semblent pas faire, de part son sujet. Le dernier nabab aurait pu car toute la thématique Kazan est là mais, hélas, mal exploité.
Verrouillé