Le jour du vin et des roses (Blake Edwards - 1962)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bruce randylan
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Message par bruce randylan »

-Kaonashi Yupa- a écrit :En fait on est un vrai forum de feignasses et d'opportunistes.
ça fout les j'tons.
+1 :mrgreen:
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Boubakar
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Message par Boubakar »

Ratatouille a écrit :Et moi qui suis une feignasse encore plus grosse que vous tous réunis, je ne dirai qu'une chose :

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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

Un très beau film, mélancolique et subtil, où Edwards s'épanchait sur l'empathie qu'il éprouve pour ses personnages.
Bouleversant.
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someone1600
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Message par someone1600 »

Faudra que je vois ce film... je viens de regarder The Lost Weekend et deja ca me laisse... :?
angel with dirty face
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Message par angel with dirty face »

Days of Wine and Roses (1962) est un film étonnant, et la distribution Jack Lemmon + Lee Remick est absolument remarquable... Pour The Lost Weekend (1945): Ce n'est pas un grand Billy Wilder mais j'aime beaucoup ce film.
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murphy
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Message par murphy »

ed a écrit : Par contre, ghostmuir, il faudrait que je le revoie, mais je ne crois pas que la fin du Poison soit si "angélique"... il me semble que si mieux il y a, l'ambiguité et le soupçon de la rechute demeurent...
La différence entre les deux films est que dans celui de Billy Wilder, l'alcoolique vit seul sa dépendance, sa femme essaye tant bien que mal de l'aider à guérir alors que dans "le jour du vin", Jack Lemmon entraine avec lui son épouse dans l'alcool. Du coup, "le jour des vins " est bien plus tragique à mon sens.
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Sybille
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Re: Le jour du vin et des roses (Blake Edwards - 1962)

Message par Sybille »

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Days of wine and roses / Le jour du vin et des roses
Blake Edwards (1962) :

Drame puissant et évocateur, car réaliste dans sa description du problème de l'alcoolisme, "Le jour du vin et des roses" propose une mise à nue tant des corps que des sentiments, s'employant à montrer la détresse morale qui s'empare de deux êtres en souffrance.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Tragique histoire d'amour, cruelle également, puisqu'alors que c'est l'homme qui aimait boire au départ, lui finit par s'en sortir à peu près, tandis que son épouse, qui ne buvait pas au début du film, devient complètement accro à l'alcool.
Jack Lemmon et Lee Remick donnent de leur personnage un portrait touchant, rigoureux, intense. Les scènes les plus ouvertement choquantes, celle de la folie, du délire à vif, sont réservés presque exclusivement à Lemmon, alors que c'est peut-être le personnage de la femme qui semble le plus atteint, car le plus inconscient, le plus fragile. Le film ne verse ni dans la moralisation ni dans le sentimentalisme. En plus d'une possible solution, il suggère par contre une ou des explications, des causes, s'en remet en partie au hasard, n'oublie pas non plus d'évoquer à l'arrière-plan l'incompréhension et la douleur des proches.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Avec sagesse et une certaine audace, le film se termine dans l'incertitude, se préservant de combler les interrogations et les vides des personnages.
La réalisation de Blake Edwards, la photographie en particulier, est assez brillante, jouant du noir et blanc, des effets conjugués de la lumière et de l'obscurité qui cachent, dissimulent... ou bien révèlent les personnages dans une crudité parfois pitoyable, bien qu'étrangement stylisée.
J'aurais aimé aimer davantage, être plus émue en particulier, mais il s'agit néanmoins d'un bon film. 6,5/10
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Boubakar
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Re: Le jour du vin et des roses (Blake Edwards - 1962)

Message par Boubakar »

Comme c'est un topic de feignasses, je me permets de reprendre le message de Tite Bouh, pour dire que je suis d'accord avec ce qu'elle dit.
Tite Bouh a écrit :Dans Le jour du vin et des roses Blake Edwards s'attache à filmer le récit d’une déchéance à travers l’histoire d’un couple de jeunes gens amoureux, tout ce qu'il y a de plus normal, qui s’autodétruit par le biais de l'alcool. Un sujet difficile que le réalisateur semble bien maîtriser, il ne tombe à aucun moment dans le piège du discours moralisateur sur les méfaits de l’alcool.
La mise en scène très sobre est pleine de délicatesse.
La direction des acteurs est impressionnante, Jack Lemmon excelle dans ce rôle de composition, je n’ai jamais vu un acteur faire une telle performance, Lee Remick quant à elle est vraiment magnifique et bouleversante, l’interprétation des seconds rôles n’est pas en reste avec notamment Charles Bickford …
Pour être moins feignant, j'ai trouvé les acteurs excellents, on est vraiment saisis par la chute de l'un, qui entraine l'autre inévitablement.
Cependant, c'est la femme qui a le plus de mal à s'en sortir, alors qu'elle était sobre avant de connaitre son futur mari, ce qui vaut de très belles scènes, alors qu'elles auraient pu tourner au comique (comme la scène où ils cachaient des bouteilles, alors qu'ils sont chez le père de la femme).
C'est vraiment un très beau film, à n'en point douter. D'ailleurs, j'ai écouté quelques extraits du commentaire audio, et pour Blake Edwards, il trouve que c'est le meilleur film qu'il ait réalisé, tout en ayant l'impression d'avoir connu ce que les personnages du film vivent.
Strum
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Re: Le jour du vin et des roses (Blake Edwards - 1962)

Message par Strum »

Comme vous tous, j'avais été impressionné par les comédiens de ce film. La scène où Jack Lemmon cherche la bouteille qu'il avait cachée dans la serre de son beau-père et se met à en détruire toutes les plantes parce qu'il ne la retrouve pas est absolument terrifiante. Lemmon y passe du rire à l'hystérie sans que l'on s'en aperçoive tout d'abord, et de ce fait, le spectateur est pris par surprise et chaque hurlement de Lemmon lui glace le sang.
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Cathy
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Re: Le jour du vin et des roses (Blake Edwards - 1962)

Message par Cathy »

Autant j'ai apprécié le Poison de Billy Wilder, autant je n'ai pas aimé ce film, je n'ai pas eu la moindre empathie pour les personnages, cet alcoolique "mondain" qui devient totalement alcoolique et convertit sa femme à'l'alcoolisme ne m'a pas convaincue. Certes Jack Lemmon et Lee Remick font un numéro d'acteurs, mais justement c'est sans doute ce qui m'a gênée dans ce film, cette succession de numéros d'acteurs sans aucune concession. Je bois, je ne bois plus, je casse tout, j'hurle, bref un film qui sans doute n'a pas le côté "didactique" et encore du Poison, mais qui ne me touche pas.
Si Jack Lemmon est le centre du film, c'est surtout que son alcoolisme est déjà installé depuis longtemps quand on fait sa rencontre et puis sans doute ne veut-on pas montrer réellement la déchéance d'une femme autrement que par un côté "propre" d'un alcool qui la rend euphorique ou dormante. Evidemment ce film surprend dans la filmo de Blake Edwards, mais il est évident qu'il est plus à l'aise dans la comédie que dans le mélodrame. La vision de l'alcoolisme montrée dans ce film ne m'a pas touchée, contrairement à celle évoquée dans le Poison, qui me semble plus proche de la réalité. J'ai une impression de film propre sur lui avec ce film. On n'entre jamais dans la psychologie profonde des personnages, on a une succession de scènes, de morceaux de bravoure, mais sans doute manque-t'il une explication, une cohésion entre tout cela.
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