
Les Innocents (Jack Clayton - 1961)
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Il y a aussi ce téléfilm réalisé par Dan Curtis en 1974. Lynn Redgrave est excellente, mais la version est en deçà de celle de Jack Clayton, moins ambigue, elle prend le parti pris du fantastique, sans faire planer trop de doutes sur l'état mental de la jeune gouvernante.


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Pour info, on peut retrouver la petite Pamela Franklin, alias "Flora" dans les Innocents, 4 ans plus tard en tant cette fois qu'adolescente dans le film "The nanny" (Confession à un cadavre)
Et pour revenir sur le film de Jack Clayton, la seule chose que l'on puisse regretter , c'est que les deux enfants (Martin Stephens et Pamela Franklin) soient crédités si tard dans le générique d'ouverture
, comme si leurs rôles étaient "secondaires" alors même que l'immense réussite du film repose en grande partie sur leurs petites épaules : ce n'est vraiment pas leur rendre hommage
Les deux enfants (Billy Chapin et Sally Jane Bruce,) de "La nuit du chasseur" n'ont eux aussi pas eu droit à une place privilégiée dans le générique d'ouverture
pourtant John et Pearl l'auraient amplement mérité !!!
Et pour revenir sur le film de Jack Clayton, la seule chose que l'on puisse regretter , c'est que les deux enfants (Martin Stephens et Pamela Franklin) soient crédités si tard dans le générique d'ouverture


Les deux enfants (Billy Chapin et Sally Jane Bruce,) de "La nuit du chasseur" n'ont eux aussi pas eu droit à une place privilégiée dans le générique d'ouverture

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C'est souvent le cas des films de cette époque mettant en scène des enfants (hors les petites stars mises en avant par les studios), et c'est en effet bien dommage.ghostmuir a écrit : Et pour revenir sur le film de Jack Clayton, la seule chose que l'on puisse regretter , c'est que les deux enfants (Martin Stephens et Pamela Franklin) soient crédités si tard dans le générique d'ouverture, comme si leurs rôles étaient "secondaires" alors même que l'immense réussite du film repose en grande partie sur leurs petites épaules : ce n'est vraiment pas leur rendre hommage
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Les deux enfants (Billy Chapin et Sally Jane Bruce,) de "La nuit du chasseur" n'ont eux aussi pas eu droit à une place privilégiée dans le générique d'ouverturepourtant John et Pearl l'auraient amplement mérité !!!
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Surtout à partir du moment oùFrank Bannister a écrit : et dans l'arme fatale 2.
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J'en gardais un souvenir moyen, vu il y a une bonne dizaine d'années sur Canal+. J'étais très curieux de le redécouvrir aujourd'hui, pensant le revoir à la hausse...
Eh bien pas trop, en fait. Globalement, je me suis un peu ennuyé. Je n'ai pas été suffisamment happé par cette intrigue naviguant entre folie et fantastique, mais qui s'est avérée pour moi très très lente. Il y a bien quelques sursauts ambigus sur ces enfants, ce qu'ils pensent, ce qu'ils ont vu par exemple, mais dans l'ensemble je suis resté sur ma faim.
SPOILERS
Dans l'ensemble seulement, parce que niveau mise en scène, là, j'ai savouré. C'est extrêmement moderne, en fait. Cardiff joue sur plusieurs plans, avec une utilisation judicieuse et efficace des moyens cinématographiques mis à sa disposition. Il joue ainsi sur les cadres (certains sont visuellement marquants, et d'autres sont esthétiquement scotchants - je repense à ce qui est peut-être mon plan préféré, celui qui intervient juste après le baiser du gamin à Deborah Kerr, la caméra restant sur la bouche de Kerr, coupée à droite de l'écran sans le reste de son visage), la superposition d'images (procédé qu'il utilise souvent et qui est vraiment bien utilisée), le montage bien sûr, mais aussi le son (le jeu sur les réverbérations, les échos, ou les simples bruitages courts - comme celui, à la toute fin, accompagnant l'ouverture de la main du spectre sur l'enfant, efficace de sobriété). Du très beau travail, qui me fait encore plus regretter mon ennui...
Eh bien pas trop, en fait. Globalement, je me suis un peu ennuyé. Je n'ai pas été suffisamment happé par cette intrigue naviguant entre folie et fantastique, mais qui s'est avérée pour moi très très lente. Il y a bien quelques sursauts ambigus sur ces enfants, ce qu'ils pensent, ce qu'ils ont vu par exemple, mais dans l'ensemble je suis resté sur ma faim.
SPOILERS
Dans l'ensemble seulement, parce que niveau mise en scène, là, j'ai savouré. C'est extrêmement moderne, en fait. Cardiff joue sur plusieurs plans, avec une utilisation judicieuse et efficace des moyens cinématographiques mis à sa disposition. Il joue ainsi sur les cadres (certains sont visuellement marquants, et d'autres sont esthétiquement scotchants - je repense à ce qui est peut-être mon plan préféré, celui qui intervient juste après le baiser du gamin à Deborah Kerr, la caméra restant sur la bouche de Kerr, coupée à droite de l'écran sans le reste de son visage), la superposition d'images (procédé qu'il utilise souvent et qui est vraiment bien utilisée), le montage bien sûr, mais aussi le son (le jeu sur les réverbérations, les échos, ou les simples bruitages courts - comme celui, à la toute fin, accompagnant l'ouverture de la main du spectre sur l'enfant, efficace de sobriété). Du très beau travail, qui me fait encore plus regretter mon ennui...
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Je partage un peu le même avis.
C'est très bien filmé, Deborah Kerr est comme toujours irréprochable mais on s'ennuie quand même. De mémoire, le roman d'Henry James est pourtant plus rythmé.
"Les autres" avec Nicole Kidman reprenait une histoire assez similaire, à la limite du remake.
C'est très bien filmé, Deborah Kerr est comme toujours irréprochable mais on s'ennuie quand même. De mémoire, le roman d'Henry James est pourtant plus rythmé.
"Les autres" avec Nicole Kidman reprenait une histoire assez similaire, à la limite du remake.
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Re:
Je ne l'avais vu qu'une fois et ça m'avait peu marqué mais une nouvelle vision a tout changé.Ratatouille a écrit :Excellent film, la meilleure adaptation à ce jour du Tour d'Ecrou d'Henry James. Les enfants sont fascinants, ainsi que Deborah Kerr.
A signaler également une excellente musique du français Georges Auric, et un magnifique noir et blanc signé Freddie Francis (dont on retrouvera le superbe noir et blanc notamment sur Elephant Man de Lynch).
PS : je sens que je vais craquer et que je vais me le payer, ce film...
C'est vraiment un film magnifique qui doit beaucoup à la sublime photo de Freddie Francis (je pense même que Lynch lui a délibérément demandé de s'inspirer de ce film pour Elephant Man). Deborah Kerr n'est pas mal non plus

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Re:
ouhlà la. C'était passé à la TV dans les années 80. J'en avais fait des cauchemars.Wall of Voodoo Fan a écrit :Il y a aussi ce téléfilm réalisé par Dan Curtis en 1974. Lynn Redgrave est excellente, mais la version est en deçà de celle de Jack Clayton, moins ambigue, elle prend le parti pris du fantastique, sans faire planer trop de doutes sur l'état mental de la jeune gouvernante.
Dernière modification par Ballin Mundson le 10 mars 08, 14:16, modifié 1 fois.

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Re: Les Innocents (Jack Clayton, 1961)
Un des plus inquiétants, traumatisants et hallucinants films horrifique des 60's que j'ai pu voir avec La maison du diable. Chef d'oeuvre. 


- Profondo Rosso
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2009
Les Innocents de Jack Clayton (1961)

L'histoire se déroule dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle. Miss Giddens une gouvernante se voit chargée par un homme de l'éducation de ses deux jeunes neveux, Miles et Flora, qui vivent seuls avec leur nourrice Miss Grose. Dans le manoir inquiétant qui sert de lieu à l'intrigue, elle perçoit d'étranges comportements de la part de ses protégés. Elle apprend que la précédente préceptrice Miss Jessel, a eu une relation avec le valet Quint, et que tous deux sont morts dans d'étranges circonstances. Peu après elle commence à voir apparaître leurs fantômes dans le manoir et le jardin, et croit que les esprits de Quint et miss Jessel tentent de posséder Miles et Flora.
Adapté du classique de Henry James, "Le Tour d'écrou", un des fleurons du films gothique, sans doute plus même que "La Maison du diable" qui ne tient qu'à la mise en scène fabuleuse de Robert Wise mais qui hormis sa terrifiante scène d'intro est loin de distiller le même malaise que le film de Jack Clayton.
Dès les premières secondes, le ton est donné avec la petite ritournelle musicale qui reviendra tout au long du film qui se fait entendre sur fond noir avant même l'apparition du logo Fox.
Comme tout les films du genre, le film joue de l'ambiguïté (script parfait de truman Capote qui a saisit toute les nuances du roman de Jamesavec le doute maintenu tout du long entre la réelle présence de fantôme ou la folie gagnant peu à peu le personnage de Deborah Kerr. La prestation époustouflante de l'actrice anglaise est pour beaucoup dans ce malaise, jeune femme enjoiée et souriante progressivement rongée par l'atmosphère oppressante de la demeure et qui va sombrer dans la terreur et la psychose. L'écriture même du personnage incite au questionnement, notamment tout ce qui tourne autour de la peur et de la frustration sexuelle, notamment au niveau des motivations d'une jolie jeune femme comme elle à s'enfermer dans une telle fonction au milieu de nulle part, son basculement amené par le fantôme masculin et viril de Quin ou encore les rapports étrange relevant presque de la séduction incestueuse avec le jeune Miles.

Le décor du château de Bly est typique de la demeure gothique Victorienne avec ses pièces innombrables, son escalier immense et imposant et ses corridors inquiétants la nuit venue. Pourtant le film même s'il joue évidemment là dessus parvient à amener une approche qui lui est propre pour provoquer la peur. La photo noir et blanc de Freddie Francis est de toute beauté, accentuant les jeux d'ombres lors d'apparition de silhouette sinistre dans la pénombre, mais aussi contre toute attente pour délivrer une atmosphère mystérieuse et onirique à faire dresser les cheveux sur la tête lors de séquence en plein jour. Ainsi les apparition toujours surprenantes et sinistres de Miss Jessel près du lac glace presque plus d'effroi que les passages nocturnes.

Clayton joue également très habilement de la profondeur de champ et de la disposition des personnages à l'écran. Pour la facette fantastique, il arrive plusieurs fois qu'un visage ou une silhouette ectoplasmique se glisse à l'arrière plan derrière Deborah Kerr maintenant constamment la tension. D'un point de vue plus psychologique, les moments où les personnages clairement séparé dans le plan sont multiples, soit pour accentuer la malfaisance des enfants face à une Deborah Kerr perplexe en arrière plan, soit pour montrer le fossé qui la sépare des autres adultes lorsqu'elle est gagné peu à peu par la folie et où elle se situe en avant plan.

Constamment narré selon le point de vue de Deborah Kerr, le film bascule plusieurs fois par ses cadrages à de la vue subjective supposée surnaturelle (mais jamais trop appuyé histoire de semer le doute) renforçant la paranoïa. Clayton joue également très bien des éléments de son décors comme ses statues disposée tout au long de la propriété qui semble toujours nous épier. Ajouté à tout ça, les quelques clichés du genre avec voile de rideau flottant, bande son chargée et porte qui claque fonctionnent du tonnerre, sans parler de toute la dimension de rêve renforcée par de long et fascinant fondu enchaînés.


Les deux enfants sont également épatant, trop mignon et angélique pour être vrai et dévoile peu à peu une nature trouble de nature à renforcer l'hypothèse de possession. Le jeune Martin Sephens jouant Miles s'avère particulièrement inquiétant, entre des remarques trop adulte et la nature très séduisante avec laquelle il charme Deborah Kerr (dont un très appuyé baiser sur la bouche) et la mise en scène de Clayton qui le cadre et l'éclaire sous des angles où on perd toutes notion de gentil bambins. Le tout culmine lors du face à face final entre les deux, Deborah Kerr tentant de l'exorciser coûte que coûte. Là encore la conclusion ouverte laisse le mystère entier sur la folie de l'héroïne (fille de pasteur pour ajouter un soupçon de folie dévote) où de la réelle nature d'outre tombe de la menace. Le film connu 10 ans plus tard un préquel par Michael Winner, narrant la liaison tumultueuse entre Miss jessel et Quint (campé par Marlon Brando) et l'emprise progressive qu'il aura sur Miles. Pas vu mais assez curieux de ce que ça peut donner en tout cas le Clayton demeure un totale chef d'oeuvre. 6/6


L'histoire se déroule dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle. Miss Giddens une gouvernante se voit chargée par un homme de l'éducation de ses deux jeunes neveux, Miles et Flora, qui vivent seuls avec leur nourrice Miss Grose. Dans le manoir inquiétant qui sert de lieu à l'intrigue, elle perçoit d'étranges comportements de la part de ses protégés. Elle apprend que la précédente préceptrice Miss Jessel, a eu une relation avec le valet Quint, et que tous deux sont morts dans d'étranges circonstances. Peu après elle commence à voir apparaître leurs fantômes dans le manoir et le jardin, et croit que les esprits de Quint et miss Jessel tentent de posséder Miles et Flora.
Adapté du classique de Henry James, "Le Tour d'écrou", un des fleurons du films gothique, sans doute plus même que "La Maison du diable" qui ne tient qu'à la mise en scène fabuleuse de Robert Wise mais qui hormis sa terrifiante scène d'intro est loin de distiller le même malaise que le film de Jack Clayton.
Dès les premières secondes, le ton est donné avec la petite ritournelle musicale qui reviendra tout au long du film qui se fait entendre sur fond noir avant même l'apparition du logo Fox.
Comme tout les films du genre, le film joue de l'ambiguïté (script parfait de truman Capote qui a saisit toute les nuances du roman de Jamesavec le doute maintenu tout du long entre la réelle présence de fantôme ou la folie gagnant peu à peu le personnage de Deborah Kerr. La prestation époustouflante de l'actrice anglaise est pour beaucoup dans ce malaise, jeune femme enjoiée et souriante progressivement rongée par l'atmosphère oppressante de la demeure et qui va sombrer dans la terreur et la psychose. L'écriture même du personnage incite au questionnement, notamment tout ce qui tourne autour de la peur et de la frustration sexuelle, notamment au niveau des motivations d'une jolie jeune femme comme elle à s'enfermer dans une telle fonction au milieu de nulle part, son basculement amené par le fantôme masculin et viril de Quin ou encore les rapports étrange relevant presque de la séduction incestueuse avec le jeune Miles.

Le décor du château de Bly est typique de la demeure gothique Victorienne avec ses pièces innombrables, son escalier immense et imposant et ses corridors inquiétants la nuit venue. Pourtant le film même s'il joue évidemment là dessus parvient à amener une approche qui lui est propre pour provoquer la peur. La photo noir et blanc de Freddie Francis est de toute beauté, accentuant les jeux d'ombres lors d'apparition de silhouette sinistre dans la pénombre, mais aussi contre toute attente pour délivrer une atmosphère mystérieuse et onirique à faire dresser les cheveux sur la tête lors de séquence en plein jour. Ainsi les apparition toujours surprenantes et sinistres de Miss Jessel près du lac glace presque plus d'effroi que les passages nocturnes.

Clayton joue également très habilement de la profondeur de champ et de la disposition des personnages à l'écran. Pour la facette fantastique, il arrive plusieurs fois qu'un visage ou une silhouette ectoplasmique se glisse à l'arrière plan derrière Deborah Kerr maintenant constamment la tension. D'un point de vue plus psychologique, les moments où les personnages clairement séparé dans le plan sont multiples, soit pour accentuer la malfaisance des enfants face à une Deborah Kerr perplexe en arrière plan, soit pour montrer le fossé qui la sépare des autres adultes lorsqu'elle est gagné peu à peu par la folie et où elle se situe en avant plan.

Constamment narré selon le point de vue de Deborah Kerr, le film bascule plusieurs fois par ses cadrages à de la vue subjective supposée surnaturelle (mais jamais trop appuyé histoire de semer le doute) renforçant la paranoïa. Clayton joue également très bien des éléments de son décors comme ses statues disposée tout au long de la propriété qui semble toujours nous épier. Ajouté à tout ça, les quelques clichés du genre avec voile de rideau flottant, bande son chargée et porte qui claque fonctionnent du tonnerre, sans parler de toute la dimension de rêve renforcée par de long et fascinant fondu enchaînés.


Les deux enfants sont également épatant, trop mignon et angélique pour être vrai et dévoile peu à peu une nature trouble de nature à renforcer l'hypothèse de possession. Le jeune Martin Sephens jouant Miles s'avère particulièrement inquiétant, entre des remarques trop adulte et la nature très séduisante avec laquelle il charme Deborah Kerr (dont un très appuyé baiser sur la bouche) et la mise en scène de Clayton qui le cadre et l'éclaire sous des angles où on perd toutes notion de gentil bambins. Le tout culmine lors du face à face final entre les deux, Deborah Kerr tentant de l'exorciser coûte que coûte. Là encore la conclusion ouverte laisse le mystère entier sur la folie de l'héroïne (fille de pasteur pour ajouter un soupçon de folie dévote) où de la réelle nature d'outre tombe de la menace. Le film connu 10 ans plus tard un préquel par Michael Winner, narrant la liaison tumultueuse entre Miss jessel et Quint (campé par Marlon Brando) et l'emprise progressive qu'il aura sur Miles. Pas vu mais assez curieux de ce que ça peut donner en tout cas le Clayton demeure un totale chef d'oeuvre. 6/6
