Notez les films - Juillet 2006

[bruce randylan]

c'est pas Christophe Gans qui te conseillerait l'inverse

[murphy]

Mon film du mois

L'amour aux trousses:

Ce drame raconte la destinée de trois policiers (deux hommes et une femme) d'un même commissariat. L'un des deux hommes est marié avec la femme et le second homme est l'amant de celle çi. Le classicisme du triangle amoureux est un subtil hommage à "Jules et Jim" de Truffaut et et l'ambiance policière à "Police" de Pialat. La force du film résulte en l'impossibilité des amants d'avouer la vérité au mari trompé. Cette confusion des sentiments traduit un véritable malaise du mal être amoureux d'une société replié sur elle même (içi symbolé en l'ocurence par le commissariat). La sublime fin en apothéose ou le trio unira ses forces pour combattre leur peur de l'avenir (représenté pour le coup par un dangereux trafiquant de drogue) s'avère une hypothétique solution d'une possibilité de finalité. Les trois personnages sans rester ensemble ne se quitteront pas vraiment, comme si ils reinventaient leur sociabilisation dans un monde fortement conventionné.

[frédéric]

FAST AND FURIOUS 3

Ouais, bof, bof, ça fait vroum, vroum, quoi.

[Nestor Almendros]

PIRATES DES CARAIBES: LA MALEDICTION DU BLACK PEARL de Gore Verbinski

En prévision de la suite qui sort la semaine prochaine, une petite revoyure s'imposait. C'est un très agréable divertissement populaire, très enlevé, rythmé, avec une belle direction artistique et un ton très fun qui ne se prend pas au sérieux. Je ne suis pas du tout fan de Bruckeimer mais là je reconnais, comme lors du 1er visionnage, qu'il réussit là un habile mélange d'aventures, d'action, de fantastique, de romance, de comédie. C'est un peu trop "entertainment" pour que j'accroche à 100% mais je n'en suis pas loin quand même. Dans les sujets qui fâchent: je ne suis toujours pas fan non plus de Keira Knightley, toujours très limitée, mais qui s'en sort honnêtement ici (ce n'est pas Shakespeare non plus). Par contre pas du tout fan de la musique, qui m'a fait penser dans sa construction, à celle de SPEED, que je n'apprécie guère également.

[Jordan White]

EDIT : je possède une édition simple (Studio Canal), je crois que je vais me procurer le collector, histoire d'en savoir plus.

Alors les différentes versions :

1ère
2001:


Celle-ci était déjà la plus complète. Docs, commentaires, audio, rushs 16mm sans le son, répétitions, etc...
Du tout bon mais format 1.85 4/3

2ème:

Celle qui est sortie un an après et que je possède, m'étant aperçu que la version de 2001 n'était plus en vente au moment où je voulais l'acheter, l'ayant aussi découvert en août de la même année.

3ème :

Edition dite collector qui reprend en fait la totalité de l'édition Kulte de 2002 plus un nouveau documentaire à mon sens sans aucun intérêt par rapport à tout ce qui a pu être dit auparavant. On peut y entendre l'avis tout de même intéressant de Michel Caen un des fondateurs de Midi-Minuit Fantastique. Mais l'intervention de l'auteur d'un bouquin sur le gore sur le DVD de Massacre à la tronçonneuse ??
En revanche, pour la première fois image 1.85 16/9. Pourtant je préfère toujours la première version et son 4/3. Je me fiche un peu du 16/9 en fait, disons que pour moi ça n'est pas un grand gain. Nouveau packaging, raté encore une fois à mes yeux, pas très beau, cette édition je l'ai revendue très vite en fait.

4ème :

Réédition de 2005. Il n'y a plus que le commentaire audio et les bandes-annonces.

En gros, si tu veux la meilleure édition penche pour celle intitulée Kulte, ou sur la première, devenue très dure à trouver, sauf parfois d'occaz ( à Gibert Joseph). Oublie la version collector, pour moi c'est plus un argument commercial qu'autre chose.
Enfin, la "meilleure édition" pour retrouver le grain original, les rayures etc. ca reste la VHS de 1983 René Chateau Vidéo que je possède avec le doublage français d'origine en mono. En 1.33. Image tirant vers le vert, mais si on veut avoir une idée de l'image d'époque c'est celle là la plus fidèle.

Il est prévu une nouvelle édition en Z1 avec un nouveau télécinéma, un nouveau commentaire audio de Marilyn Burns, etc.

[Nimrod]

FAST AND FURIOUS 3

Ouais, bof, bof, ça fait vroum, vroum, quoi.

Je pense que les fans n'en demandaient pas plus.

[Jordan White]

Massacre à la Tronçonneuse (Tobe Hooper)
Du lointain souvenir que j'en avais, ne me restait que l'image d'un film brutal, un peu poisseux et très malsain. Vision juste, certes, mais réductrice.
Je n'avais certainement pas capté à l'époque le talent avec lequel ce massacre-là nous est conté.

La première fois que j'ai vu le film, il y a quatre ans, alors que d'autres l'ont découvert beaucoup plus tôt par quelque support que ce soit, j'ai arrêté une conversation tout de go, après le passage de l'autostoppeur, en fait au moment où il monte dans le van. Cette séquence m'a fait rire(jaune) et fait hurler de peur quand le type se taillade la main. Le film est dès lors parti dans un trip horrifique duquel il ne déviera plus.

C'est, si l'on peut dire, un bonheur de chaque instant, qu'il s'agisse de l'introduction, du générique (splendide), de la bande son phénoménale (ces percussions !), de chaque apparition de Leatherface qui arrive toujours comme un cheveu sur la soupe, sans prévenir et qui accomplit sa besogne bien tranquillement...

Il me faudrait citer tous les plans du film pour dire à quel point ils me semblent tous à peu près parfaits. D'un long plan en travelling, celui de l'arrivée à la station-service pour essayer de voir si quelqu'un est à l'intérieur, au plan américain montrant la première apparition de Leatherface qui referme la porte derrière lui en claquant la porte comme un demeuré.
Pour moi si Massacre à la tronçonneuse est l'un des films les plus scotchants, les plus viscéraux qui soient en plus d'être un film à la technique assurée, virtuose, c'est grâce à sa bande-sonore, à ce mélange de bruits métalliques, et au bruit de la tronçonneuse qui ne s'arrête pas; ajouté aux cris cela devrait taper sur le système, mais son miracle c'est de nous mettre dans la peau des victimes et de nous donner l'impression que l'on se perd aussi sous la chaleur sans qu'on ait envie d'arrêter, car je pense qu'on veut en savoir plus, savoir ce qui va se passer.
A l'instar des films de Noé ou Denis, un film physique, une expérience, que l'on peut trouver désagréable mais qui aussi, heureusement nous fait voir, ressentir des choses enfouies. C'est pire que la peur du noir. Car ça touche à l'insoutenable. Et il y a la chaleur, avec cette idée d'un cauchemar au bout du chemin comme si ce qu'on venait chercher ( en fait ce qu'ils, eux les protagonistes sont venus chercher) était impossible à trouver. On sait qu'ils vont périr, qu'il y a Leatherface, la question c'est : comment ?
Massacre à la tronçonneuse est un de ces films qui s'est inscrit dans la mémoire collective comme l'illustration de la peur au cinéma. De l'effroi. De la peur blanche.

Car la narration ne souffre jamais de fioriture.

Il y a aussi des petits à côté, l'intrigue en suspens autour de Sally et de son frère dans la fôret, qui stagnent pendant un moment sur place sans savoir s'il faut avancer ou pas.

Sa linéarité, l'inéluctabilité presque naturelle dans la tournure que prennent les événements (Hooper inaugure les codes du genre)

De quels codes parles-tu ? J'ai une idée, mais j'aimerais que tu confirmes.

le final complètement hystérique... lui confèrent une incroyable efficacité qui, tour à tour, vous angoisse, vous tape sur les nerfs, vous essoufle.

Dans cette scène, je crois que c'est la première fois en voyant un film que j'ai eu autant d'empathie pour un personnage. Vis-à-vis de la dureté de ce qu'elle subit. L'avant dernière image est d'ailleurs un écho à cette séquence de torture mentale. On ne sait pas si elle doit en rire ou en pleurer; elle choisit de le faire.

A mes yeux, ce prototype de survival balaye les I spit on your grave -que j'aime pourtant beaucoup, ou autres La colline a des yeux, La dernière maison sur la gauche (je considère les deux derniers comme navrants) d'un grand revers de la main.

J'aime beaucoup I Spit.... et La dernière maison... La dernière est d'ailleurs un précurseur, il date de 1973. Wes Craven frappe fort avec ce film, et il a beau avoir des défauts, je le trouve aussi brutal, jusqu'auboutiste. I spit est intéressant pour son point de vue féministe, La dernière a un côté sauvage très 70's. Je ne le considère donc pas comme navrant, bien au contraire.

Massacre à la Tronçonneuse (dont je regrette juste le titre, quelque peu trompeur, je trouve) a rejoint aujourd'hui mon panthéon. Je suis conquis, archi-conquis. Un grand film.

Justement je trouve cela assez amusant qu'un tel film ait reçu une telle traduction française car il a participé à la mythologie gore empruntée au film qui est en pourtant dénué, à l'exception d'un ou deux morceaux de chair dévoilés, et d'un ventre découpé en hors-champ. Les gens se sont fait des idées, on va voir un truc dégueulasse, et au final , c'est surtout au niveau du mental que ça joue. Et Massacre fait bien plus peur qu'un grand nombre de films qui misent sur la barbaque.
J'ai vu Massacre à la tronçonneuse six ou sept fois, et pourtant j'y découvre encore d'infimes détails.

[Mµ]

Alors les différentes versions :
1ère
2001:

Celle que je possède ne figure pas dans ta liste. A la limite, la jaquette est en tout point similaire à celle-ci -sans la mention collector.
En revanche, je me suis rendu compte que le disque lui-même est sérigraphié (le pourtour est composé de chaînons de tonçonneuse ensanglantés) et se trouve estampillé de la mention : "Edition définitive - Acte 1", comme s'il était extrait d'un double collector.
D'après la jaquette, le film est en 1.75 - Ecran 4/3 (mais pas 16/9)
Quid ?

[Jordan White]

Tu l'as acheté où ?
Parce que ça me semble correspondre en tout point à l'édition collector.
Mais sur un DVD simple, celui du premier disque, mis dans une boîte reprenant le visuel de l'édition 2001, avec quelques bandes-annonces. En clair, un pot-pourri d'éditions en une, mais sans le 16/9 de la troisième édition !

[Colqhoun]

C'est exactement c'est édition que je possède aussi.
Mais je n'ai pas encore pris le temps de visionner le dvd pour voir ce que ça donne.


Sinon tout à l'heure,

Day of the Dead || George Romero
Virulente charge contre l'armée et les excès scientifiques, ce 3ème volet est, à mon sens, le moins réussi de la saga jusqu'à présent. Si on y trouve quelques jolis effets spéciaux, je trouve le film bien trop sage en vue du propos qu'il aborde. Néanmoins ça reste divertissant et très rigolo.

[tronche de cuir]

Day of the Dead || George Romero
Virulente charge contre l'armée et les excès scientifiques, ce 3ème volet est, à mon sens, le moins réussi de la saga jusqu'à présent.

Je pense exactement le contraire.

Si on y trouve quelques jolis effets spéciaux, je trouve le film bien trop sage en vue du propos qu'il aborde. Néanmoins ça reste divertissant et très rigolo.

C'est sûr qu'après l'hystérie de "Zombie", il peut paraitre sage mais il a l'énorme avantage d'approfondir le thème et de developper celui de l'humanisation des morts-vivants. A tort considérer comme un film nihiliste, "Day" est une oeuvre profondément humaniste, bouleversante autant que rageuse.
Par contre, trés rigolo, je ne vois pas ?!

[Colqhoun]

Par contre, trés rigolo, je ne vois pas ?!

Bah tous les soldats qui se font déchirer la tronche à la fin c'est rigolo. J'ai pas ris aux éclats, mais le type qui hurle avec la voix qui monte parce qu'il se fait arracher la tête, c'est rigolo.

[mannhunter]

Colqhoun doit confondre avec le 4ème opus!

[tronche de cuir]

Par contre, trés rigolo, je ne vois pas ?!

Bah tous les soldats qui se font déchirer la tronche à la fin c'est rigolo. J'ai pas ris aux éclats, mais le type qui hurle avec la voix qui monte parce qu'il se fait arracher la tête, c'est rigolo.

Mouais...

[Colqhoun]

Tu n'as aucun humour.