Julien Duvivier (1896-1967)
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La belle équipe
Un peu deçu par ce classique du cinéma français. Ca a pris un gros de vieux.
Les personnages manquent de profondeur et l'histoire n'est vraiment interressante que par moment.
La mise en scène est un peu plus travaillée mais ce n'est malheureusement pas sur l'intégralité du film. Et puis les virages dans le dramatique ne sont pas toujours trés bien amené ( voir la fin d''origine )
et puis pareil, niveau jeu d'acteur, ça manque un peu de souplesse. D'ailleurs l'acteur le plus naturel, c'est le toujours impeccable Fernand Charpin.
Bref, Duvivier a fait bien bien mieux par la suite.
Un peu deçu par ce classique du cinéma français. Ca a pris un gros de vieux.
Les personnages manquent de profondeur et l'histoire n'est vraiment interressante que par moment.
La mise en scène est un peu plus travaillée mais ce n'est malheureusement pas sur l'intégralité du film. Et puis les virages dans le dramatique ne sont pas toujours trés bien amené ( voir la fin d''origine )
et puis pareil, niveau jeu d'acteur, ça manque un peu de souplesse. D'ailleurs l'acteur le plus naturel, c'est le toujours impeccable Fernand Charpin.
Bref, Duvivier a fait bien bien mieux par la suite.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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LA BELLE EQUIPE de Julien Duvivier (Cinéma de Minuit)
C'est marrant parceque j'ai découvert ce film il y a une quinzaine d'années dans la même case (Brion) avec également la fin alternative. C'est l'un des premiers naphtas français qui m'ait vraiment plu, à une époque où j'étais plutôt attiré par les blockbusters américains.
Vu aujourd'hui, forcément, ça change un peu la donne. J'ai vu en fait pas mal de défauts. Surtout dans le scénario et la construction. Si la première partie est résolument optimiste, bon esprit et joyeuse, la deuxième moitié est carrément plus noire. L'union, pronée au début, se dissout petit à petit jusqu'à se détruire complètement dans la fin pessimiste. Je ne la trouve pas tout à fait convaincante d'ailleurs (cette apparition de pistolet qui arrive à point, et cette amitié fraternelle qui se brise à cause d'une femme: pas super original comme rebondissement...), tout comme la fin optimiste qui est aussi une conclusion baclée (ça se termine vraiment trop "cut"). On sent bien que la dramatisation de l'époque était beaucoup moins "crédible", poussée, qu'aujourd'hui.
Il reste quand même un charme certain à ce film (gtâce aux comédiens entre autres), dont j'avoue avoir préféré les moments optimistes...
Toujours pas de restauration faite, vu le master présenté. Patience pour une sortie dvd, donc...
C'est marrant parceque j'ai découvert ce film il y a une quinzaine d'années dans la même case (Brion) avec également la fin alternative. C'est l'un des premiers naphtas français qui m'ait vraiment plu, à une époque où j'étais plutôt attiré par les blockbusters américains.
Vu aujourd'hui, forcément, ça change un peu la donne. J'ai vu en fait pas mal de défauts. Surtout dans le scénario et la construction. Si la première partie est résolument optimiste, bon esprit et joyeuse, la deuxième moitié est carrément plus noire. L'union, pronée au début, se dissout petit à petit jusqu'à se détruire complètement dans la fin pessimiste. Je ne la trouve pas tout à fait convaincante d'ailleurs (cette apparition de pistolet qui arrive à point, et cette amitié fraternelle qui se brise à cause d'une femme: pas super original comme rebondissement...), tout comme la fin optimiste qui est aussi une conclusion baclée (ça se termine vraiment trop "cut"). On sent bien que la dramatisation de l'époque était beaucoup moins "crédible", poussée, qu'aujourd'hui.
Il reste quand même un charme certain à ce film (gtâce aux comédiens entre autres), dont j'avoue avoir préféré les moments optimistes...
Toujours pas de restauration faite, vu le master présenté. Patience pour une sortie dvd, donc...
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La tête d'un homme (1932) de Julien Duvivier.
Adaptation plus qu'honorable du roman de Simenon, le film témoigne d'une grande rigueur dans le découpage scénique et du soin porté à une atmosphère poisseuse et délétère, où les archétypes des bas-fonds de l'entre-deux-guerres se téléscopent avec malice. Le vice et la violence qui y règnent font partie des moments les plus intéressants du film. Duvivier n'en pêche pas moins par une confusion sonore assourdissante, laissant au spectateur des doutes sur les situations. Et mis à part Harry Baur, impérial en commissaire Maigret faussement passif, les autres interprètes sont loin d'être convaincants. Une curiosité agréable mais mineure.
Note 6,5 / 10.
Adaptation plus qu'honorable du roman de Simenon, le film témoigne d'une grande rigueur dans le découpage scénique et du soin porté à une atmosphère poisseuse et délétère, où les archétypes des bas-fonds de l'entre-deux-guerres se téléscopent avec malice. Le vice et la violence qui y règnent font partie des moments les plus intéressants du film. Duvivier n'en pêche pas moins par une confusion sonore assourdissante, laissant au spectateur des doutes sur les situations. Et mis à part Harry Baur, impérial en commissaire Maigret faussement passif, les autres interprètes sont loin d'être convaincants. Une curiosité agréable mais mineure.
Note 6,5 / 10.

Mother, I miss you

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Il est sorti cette année, je viens de le visionner. Et pour un film de 1932 le master est d'une qualité relativement surprenante. La copie est ainsi très propre, très stable, le son est très clair. Pas mal... Par contre méfiez-vous du verso de la jaquette puisque le résumé raconte la fin, et qu'en plus on a une photo pour illustrer ça. C'est pas bien René (Chateau)Cathwoman a écrit :A quand un DVD de Poil de Carotte ?

Le film, lui, m'a semblé très étrange. Je ne connaissais pas l'histoire de POIL DE CAROTTE mais on a d'un côté un récit dramatique assez audacieux (pas que pour l'époque d'ailleurs) avec cette guerre psychologique que se livrent ces deux parents et qui font une victime, leur plus jeune enfant. Et de l'autre côté on a un ton décalé, démesuré, exagéré qui me fait penser à une fable (la morale de l'histoire est facilement identifiable). Soit le roman est dans ce registre, à la fois très sombre et excentrique, soit pour paraitre moins dur et faire passer plus facilement la pilule, Duvivier et ses scénaristes ont grossi le trait (ou bien c'est tout simplement daté et surjoué mais j'en doute). Le personnage de la mère est notamment très caricatural, très théatral mais il fonctionne bien et l'actrice (de la Comédie Française) est d'ailleurs très convaincante. Duvivier en rajoute aussi par sa mise en scène, plusieurs fois dans le film, avec une succession de gros plans de visages hébétés. C'est un exemple parmi d'autres.
Duvivier semble aussi expérimenter quelques techniques, je repense surtout (outre les plans d'effets spéciaux) aux 10 premières minutes, celles qui plantent le décor et introduisent les personnages. Le réalisateur nous propose un montage alterné de plusieurs conversations ou actions qui se répondent alors qu'elle se passent dans des lieux différents avec plusieurs personnes. Pour l'époque, sans être un spécialiste, je pense que c'est certainement très inhabituel, techniquement. C'est en tout cas très réussi.
Pour donner mon avis, je dirai que le film m'a trop surpris et pas assez convaincu. C'est toutefois très agréable, mais avec un parti-pris très spécial.
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Sous le ciel de Paris
Bonjour
J'ai vu annoncé depuis assez longtemps la sortie de Sous le ciel de Paris mais j'ai eu l'impression qui le procès contre René Chateau par le fils de Duvivier l'ait empêché. Le titre ne figure ni sur le site de fnac ni sur Amazon. Pourtant un user a posté sur les nouveaux titres René Chateau en disant que le film est maintenant disponible. En tant qu'étranger je peux difficilement vérifier ceci. Quelqu'un qui sait?
J'ai vu annoncé depuis assez longtemps la sortie de Sous le ciel de Paris mais j'ai eu l'impression qui le procès contre René Chateau par le fils de Duvivier l'ait empêché. Le titre ne figure ni sur le site de fnac ni sur Amazon. Pourtant un user a posté sur les nouveaux titres René Chateau en disant que le film est maintenant disponible. En tant qu'étranger je peux difficilement vérifier ceci. Quelqu'un qui sait?
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- Tommy Udo
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En comparaison aux extraits présentés dans le menu, j'avais trouvé l'image du film trop foncéeNestor Almendros a écrit : Et pour un film de 1932 le master est d'une qualité relativement surprenante. La copie est ainsi très propre, très stable, le son est très clair. Pas mal...

Un peu déçu par le DVD...
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Le petit monde de Don Camillo (1952) de Julien Duvivier
9/10

Un film rempli d’un humour très bon enfant, un film qui rend heureux, tout simplement. Quel plaisir de suivre l’affrontement de Peppone, maire communiste et de Don Camillo, le curé aux méthodes pas toujours très catholiques…
Le film respire cette ambiance conviviale des petits villages italiens. Cependant, nous sommes ici dans un petit village pas comme les autres ! Car il y règne une tension palpable entre les deux personnages principaux de la ville, qui représentes deux visions bien différente de la politique : les communistes et les réactionnaires. Nos deux amis-ennemis de toujours se disputent sans arrêt, se font des coups fourrés et ne peuvent pourtant pas se passer l’un de l’autre. Ils sont d’accord sur le but (le bonheur des villageois), mais pas vraiment sur la méthode. Pour finir on oublie le propos politique et on se surprend à suivre avec délectation les péripéties des deux compères.
Le point fort de cette série de films (il y en aura quand même 6, bien que le dernier ne fût jamais terminé avec les acteurs originaux) est sans conteste la prestation des deux acteurs principaux : Gino Cervi, qui connaîtra ses plus grands succès avec le rôle de Peppone, le maire bourru et communiste. Quand à Fernandel, il n’y avait que lui pour apporter son humour et son sourire si typique à son personnage si sympathique. En acteur complet, il fait non seulement rire, mais également pleurer (la scène de son départ me fait monter des larmes aux yeux à chaque fois).
On suit avec plaisir et une certaine nostalgie les aventures d’un village où il se passe décidément des choses qu’il ne se passe nulle part ailleurs…
9/10

Un film rempli d’un humour très bon enfant, un film qui rend heureux, tout simplement. Quel plaisir de suivre l’affrontement de Peppone, maire communiste et de Don Camillo, le curé aux méthodes pas toujours très catholiques…
Le film respire cette ambiance conviviale des petits villages italiens. Cependant, nous sommes ici dans un petit village pas comme les autres ! Car il y règne une tension palpable entre les deux personnages principaux de la ville, qui représentes deux visions bien différente de la politique : les communistes et les réactionnaires. Nos deux amis-ennemis de toujours se disputent sans arrêt, se font des coups fourrés et ne peuvent pourtant pas se passer l’un de l’autre. Ils sont d’accord sur le but (le bonheur des villageois), mais pas vraiment sur la méthode. Pour finir on oublie le propos politique et on se surprend à suivre avec délectation les péripéties des deux compères.
Le point fort de cette série de films (il y en aura quand même 6, bien que le dernier ne fût jamais terminé avec les acteurs originaux) est sans conteste la prestation des deux acteurs principaux : Gino Cervi, qui connaîtra ses plus grands succès avec le rôle de Peppone, le maire bourru et communiste. Quand à Fernandel, il n’y avait que lui pour apporter son humour et son sourire si typique à son personnage si sympathique. En acteur complet, il fait non seulement rire, mais également pleurer (la scène de son départ me fait monter des larmes aux yeux à chaque fois).
On suit avec plaisir et une certaine nostalgie les aventures d’un village où il se passe décidément des choses qu’il ne se passe nulle part ailleurs…
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- Déçu
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Redécouvert MARIE-OCTOBRE après une première tentative peu fructueuse au cinéma de minuit il y a quelques années (heure tardive et fatigue, tout ça).
Pas mal, en fait. J'ai un petit bémol à faire sur la structure et l'aspect théatral de l'objet, qui fait un peu déjà vu, un "whodunit" à la française qui se défend mais qui fait trop, à mon goût "exercice de style". Ce n'est pas désagréable mais c'est parfois peut-être un peu lent et un peu inégal sur le rythme, un peu fabriqué.
Mais tout cela est compensé par un suspense prenant, des dialogues ciselés, une mise en scène et un découpage efficace, et surtout le charme et le plaisir de retrouver un sacré casting. Car on a là une partie de la crème du cinéma français, seconds ou premiers rôles. Paul Frankeur, Robert Dalban, Noël Roquevert, Blier, Ventura, Darrieux, etc... Que du bonheur pour le fan de cinéma français classique.
Un très agréable moment, pas parfait car peut-être un peu rigide je ne sais pas, mais qui garde son charme.
Pas mal, en fait. J'ai un petit bémol à faire sur la structure et l'aspect théatral de l'objet, qui fait un peu déjà vu, un "whodunit" à la française qui se défend mais qui fait trop, à mon goût "exercice de style". Ce n'est pas désagréable mais c'est parfois peut-être un peu lent et un peu inégal sur le rythme, un peu fabriqué.
Mais tout cela est compensé par un suspense prenant, des dialogues ciselés, une mise en scène et un découpage efficace, et surtout le charme et le plaisir de retrouver un sacré casting. Car on a là une partie de la crème du cinéma français, seconds ou premiers rôles. Paul Frankeur, Robert Dalban, Noël Roquevert, Blier, Ventura, Darrieux, etc... Que du bonheur pour le fan de cinéma français classique.
Un très agréable moment, pas parfait car peut-être un peu rigide je ne sais pas, mais qui garde son charme.