Joe Wilson a écrit :Une étoile est née, de George Cukor
Intense mélodrame ou la musique exalte les passions, les excès et la chute. James Mason livre une magnifique composition dans le rôle de Norman Maine, rongé par l'auto-destruction. Après une première partie un peu conventionnelle, le film prend son envol et la scène, une représentation de la vie. Cukor fait chanter cette démesure par un artifice de couleurs sombres jusqu'à ce final crépusculaire et finalement rédempteur. Judy Garland, bien que légèrement agaçante, personnifie l'héroine de "musical" pouvant accomplir ses rêves. Si Cukor choisit l'envers du décor et la fin d'une illusion,
la fascination du spectacle reste intacte.
Outre James Mason, évidemment grandiose, je ne trouve pas Judy Garland agaçante... au contraire, dans ce film, elle m'emeut d'avantage que dans d'autres... Pendant cette période, elle était au plus mal: les studios lui pourrissait la vie, elle prenait trop de médicaments, son visage boursouflé, changeant selon les scènes me fait du tord (quand je pense que Miss Garland avait 32 ans pour ce film, elle en fait 10 de plus, c'est effrayant)... En sachant cela, on regarde le film autrement. Je ressens parfois la même tristesse en regardant de plus près les yeux de Marilyn dans ses derniers films...
Pour en revenir au film lui même, je l'ai revu jeudi avec toujours autant de plaisir, mais c'est horriblement triste... à la fin, je n'en pouvais plus de pleurer

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En tout cas, merci Arte de diffuser encore ces chefs d'oeuvre (et en VO!).