Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma - 1980)

[riqueuniee]

Tout à fait.De Palma a repris le thème de départ et (quasiment)le titre du film d'Antonioni .Pour le reste,c'est en effet totalement différent.De Palma a réalisé un très bon thriller,ce que le film d'Antonioni n'est pas.
Un hommage,certainement.Une référence (comme pour Hitchcock),non...

[someone1600]

Je suis persuadé, someone, que tu aimeras beaucoup Blow Out, qui d'ailleurs se rapproche plus d'un "film d'action" par son rythme et son suspense qu'un film comme Pulsions.

En fait, ce que je veux dire, c'est que ce soir-la, j'étais pas dans un état pour regarder ce type de film... car lorsque j'ai lu le post de Demi-lune, j'ai remarqué que je n'avais pas du tout vu la scène du musée comme étant un hommage a Vertigo, je n'avais pas le rapprochement... le seul hommage que j'ai vu dans Pulsions a Hitchcock etait un lien avec Psychose, avec le fait que le tueur se déguise en femme pour commettre ses meurtres... j'en ai eu honte de ne pas avoir vu ce que cette scène était en m'y ennuyant a mort.

Quant a Blow out, un visionnement prochain, sans aucun doute.

[Jericho]

En plus d'être un hommage au Vertigo de Hitchcock (c'est accessoire, ça n'entre pas dans mon appréciation), la scène du musée est pour moi une énorme scène d'action à elle toute seule. Cette sorte de jeu, érotico-inquiétant, du chat et de la souris m'a définitivement cueilli. Et c'est à partir de cet instant que je savais que j'allais apprécier ce long métrage.

J'ai néanmoins deux réserves: l'introduction sous la douche (un peu ringarde) et la fin, pas forcément utile de sombrer dans la roublardise.

Ca reste quand même un grand film du cinéaste.

[Ender]

et la fin, pas forcément utile de sombrer dans la roublardise.

En ce qui me concerne, cet ultime soubresaut est la prouesse qui m'achève : désormais débarassé de tout alibi dramatique, le film reprend mathématiquement ses éléments de fétiche et de terreur et ses principes formels dans une pulsation cinématographique pure, à nu qui relance la machine pour en dérouler la perfection d'essence. Et l'effet sur moi est total, ça fait peur et c'est bluffant. Et en remettre ainsi une couche après ce que je croyais être la fin, alors que j'étais épuisé par la tension de tout le film, ça m'avait terriblement électrisé. J'ai découvert le film en salle il y a un peu plus de deux ans et c'était une expérience intense.
La relecture fétichiste d'Hitchcock dans le film m'intéresse beaucoup il faut dire, qui t'est secondaire, et à ce titre, cette réduction du suspens à son "essence" me semble un instant crucial du film.

[nobody smith]

Découvert et pas franchement convaincu. Je classerais même ce Pulsions dans la catégorie des thrillers foireux de Brian au côté de L’Esprit De Cain. En même temps, je dois avouer que le visionnage commença avec un handicap puisque je m’étais fait spoilé la fin. Du coup, j’avais connaissance de la connexion avec Psychose. D’un autre côté, je pourrais rétorquer que j’avais vu le Hitchcock dans les mêmes conditions et ça avait parfaitement marché. Avec Pulsions, ça n’a pas fonctionné en partie parce que je n’ai pas éprouvé d’attachement envers le personnage principal. L’interprétation d’Angie Dickinson ne m’a absolument pas convaincu, ni la construction du personnage dont les problèmes de cul m’ont juste laissé de marbre. Globalement, je n’ai pas trouvé de lien émotionnel avec le film. On a beau sortir la carte de l’exercice de style, ça ne prend pas selon moi. J’ai besoin que le réalisateur me pousse à avoir un minimum conviction dans l’histoire. Le scénario de Pulsions m’est apparu trop laborieux, ennuyeux et parfois embarrassant (Là l’héroïne se réveille en hurlant et… quoi comment ça je vous ai déjà fait le coup ?). Du coup, je ne peux en aucun cas éprouver une totale jubilation vis-à-vis du maelstrom technique. D’ailleurs, même sur ce point, j’ai des réserves. Si je reconnais la qualité de certaines scènes (l’ascenseur notamment) et la virtuosité de la mise en scène, j’ai sacrément tiqué sur certains choix de photographie et surtout la musique de Pino Donaggio (je n’aime pas ce terme mais je la qualifierais bien de ringarde). Ça n’est donc pas une heureuse découverte dans la filmo du père Palma.

Cela dit, rien que pour ça je ne regrette pas le visionnage :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Le meilleur passage du film assurément

[Roy Neary]

J'avais analysé longuement le film en décembre dernier, mais le lien avait été fait sur le topic De Palma et pas ici. Je me permets donc de le faire, profitant de la remontée du topic :

Pulsions sur DVDClassik

[El Dadal]

Le nouveau bluray proposé par Criterion aux USA propose une image radicalement différente des éditions Arrow, MGM et Carlotta: colorimétrie et contrastes différents, ouverture du cadre non négligeable, mais aussi une contraction assez étrange (ou les précédents disques étaient-ils étirés? Perso, j'ai toujours connu le film avec les anciens cadres, même lors des ressorties salles).
http://www.dvdbeaver.com/film3/blu-ray_ ... lu-ray.htm

[Xavier]

Il suffit de lire l'article, l'image allongée n'est évidemment pas normale.

[ATP]

Il suffit de lire l'article, l'image allongée n'est évidemment pas normale.

Depuis qu'El Dadal a posté son message Criterion a annoncé qu'il y avait un problème et a rectifié le tir avec un nouveau pressage

[Jihl]

Découverte de Pulsions et si j'ai été impressionné par la partie Angie Dickinson, la suite m'a paru plus convenu et balisé. J'ai vu le film juste après avoir découvert Furie et j'ai revue Psychose, il n'y a pas longtemps.
Si Pulsions ne souffre pas des gros problème de direction d'acteurs de Furie et lui est très largement supérieur pour moi, il est quand même très loin pour moi du niveau de Psychose. 5.5/10