Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma - 1980)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Nicolas Mag
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Message par Nicolas Mag »

il y a une petite guéguerre entre les 2, de palma disant oui je reprends ces scènes mais en les ameliorant :? du coup grosse colère d'argento, bref un feuilleton assez sympa :)
Simone Choule
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Message par Simone Choule »

2 cinéastes ultra-fetichistes en tout cas...
Nancy Allen
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Message par Nancy Allen »

pas mieux que mes camarades ci-dessus, PULSIONS, interessant de voir RAISING CAIN après je pense

j'ajoute aussi que ce serait pas mal de voir PROFONDO ROSSO de argento, mais faut demander à Swan dans quelle édition parce que je sais plus
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Swan
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Message par Swan »

Nancy Allen a écrit :j'ajoute aussi que ce serait pas mal de voir PROFONDO ROSSO de argento, mais faut demander à Swan dans quelle édition parce que je sais plus
Si on peut se contenter de sous-titres anglais, direction Anchor Bay, dans le cas contraire Wild Side.
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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

Ce matin, je découvre la bande-annonce du DAHLIA NOIR. Grosse frustration dûe à l'attente obligatoire (un peu plus de 3 mois :twisted: ). Lorsque tout à coup mon regard croise le dvd de PULSIONS. Le titre porte bien son nom puisque c'est ainsi que je l'ai revu.

Découvert il y a déjà quelques années en vf sur 13e Rue, je n'avais donc plus la surprise de la clé du film. Dommage, j'aurais bien aimé redécouvrir tout ça. Mais en revanche j'ai pu admirer (une fois de plus) la maestria du réalisateur. Plein de détails qui passent, plein d'indices qui semblent évidents à la revoyure, forcément. Le film en est truffé, de la tueuse qui passe rapidement dans l'image, aux éclairages étoilés irréalistes de la dernière séquence... Les 40 premières minutes sont une démonstration non-stop de ce que De Palma peut faire de mieux, et cela renvoie aussi à ces précédents films (la douche, les gadgets audiovisuels de BLOW OUT, etc...). Le film baigne en plus dans une ambiance sulfureuse, où le sexe transpire de partout. Et j'ai été encore surpris par Angie Dickinson pour avoir choisi un tel rôle, dénudé, osé. Peu d'actrices de son âge l'auraient fait.

De Palma s'éclate à filmer des scènes d'anthologie. Je suis plus sévère avec d'autres films comme BLOW OUT ou BODY DOUBLE, que je n'ai pas apprecié à l'époque, surtout à cause du scénario ou des dérives gores gratuites (de mémoire). Ici bizarrement, il y a aussi plein de choses bancales. Mais je suis tellement séduit par la mise en scène que je passe l'éponge. Ainsi, il y a cette dernière séquence totalement gratuite, qui ne sert à rien, sauf pour De Palma a nous proposer un bonus, une scène de suspense en rab, pour le fun. C'est cet esprit que j'aime bien.

Je précise que j'ai vu le z2, et qu'on attend toujours une éventuelle réédition collector avc la version intégrale, et un nouveau master parceque ça commence à être dépassé, tout ça...

Comme je me sens d'humeur positive avec BDP, je vais essayer de revoir très vite BLOW OUT et BODY DOUBLE.

PS: je vois que certains voient une relation frère/soeur entre Keith Gordon et Nancy Allen. C'est bizarre, connaissant l'un des thèmes du film j'ai trouvé évident qu'ils terminaient amants...
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AtCloseRange
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par AtCloseRange »

Des sentiments ambivalents à la révision du film. C'est très brillant mais je crois que c'est un peu le film d'avant la rupture, celui qui a montré une certaine impasse dans son cinéma l'obligeant à se réinventer. Par rapport à ses grands films des années 70, il manque une résonnance émotionnelle qui est absente ici et on est pas très loin de l'auto-parodie (les premières séquences familiales). Le sort des personnages intéresse assez peu de Palma. C'est un peu l'exercice de style ultime de la première partie de sa filmographie. Et le fait qu'il s'auto-cite clairement sur les scènes d'introduction et de fin renforce cette impression.
Pour continuer son auto-citation permanente, la scène d'introduction du film suivant Blow Out reprendre aussi le final de Pulsions.
Anorya
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par Anorya »

Pulsion (Dressed to kill - De Palma, 1980)

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Chérie je te rappelle plus tard, ça va couper.

J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans le film au début face à ses écrasantes références (Hitchcock --Vertigo et Psychose-- et Argento --l'oiseau au plumage de cristal et... Suspiria (que personne n'a apparemment cité dans tout le topic, c'est bizarre)) qui sont constamment réutilisées et retravaillées. Et puis une fois accepté l'idée de variation à l'oeuvre chez le réalisateur et le fait qu'il réutilise des figures pour pousser plus loin, j'étais un peu plus dedans, jusqu'a cette fin "bonus" complètement enthousiasmante qui m'a fait quasiment bondir de mon siège (De Palma joue avec l'idée de Déjà vu mais choisit d'inverser les codes : de la scène du début et de sa référence à la scène de douche de Psychose. J'ai trouvé ça complètement génial mais j'aime me faire mal :mrgreen: ). Et la musique de Pino Donaggio est vraiment très belle, angoissante comme il le faut, largement empathique quand on nous montre une femme frustrée qui se cherche une nouvelle jeunesse. Very good. Bon, je redévelopperais sans doute plus longuement avec des captures d'écran quand je le pourrais prochainement... ;)
5/6.
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someone1600
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par someone1600 »

Regarder Pulsions hier soir... bien apprécié, mais j'ai bien eu peur au depart, parce que les premieres 20 min, sont longues, mais longues avec surtout ces quelques 8 minutes a voir Angie Dickinson faire le tour du musée. On se reveille quelque peu avec la scene dans le taxi... mais bon le film ne decole vraiment que lorsque Angie sort de l'appartement du type... ensuite on a droit a un tres bon film d'enquete ou on se sent un peu comme dans Psychose. Bien réussi en tout cas, mais en dessous d'Obession. :wink:
boulgakov
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par boulgakov »

someone1600 a écrit :longues avec surtout ces quelques 8 minutes a voir Angie Dickinson faire le tour du musée.
Mec, tu es bon pour te refaire l'intégrale d'Hitchcock une seconde fois...
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Watkinssien
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par Watkinssien »

Il est clair que ce film fait partie des œuvres influencées par Hitchcock plus que réussies.


Pulsions apparaît comme un thriller formaliste singulier dans son traitement alors que le fond s'inscrit dans une tradition du genre générée depuis les années 50.

Il est toujours agréable de voir De Palma s'insinuer à travers les codes pour sécréter ses propres fantasmes (notamment lorsque l'on voit Angie Dickinson nue).
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Major Tom
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par Major Tom »

boulgakov a écrit :
someone1600 a écrit :longues avec surtout ces quelques 8 minutes a voir Angie Dickinson faire le tour du musée.
Mec, tu es bon pour te refaire l'intégrale d'Hitchcock une seconde fois...
:mrgreen:
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Demi-Lune
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par Demi-Lune »

boulgakov a écrit :
someone1600 a écrit :longues avec surtout ces quelques 8 minutes a voir Angie Dickinson faire le tour du musée.
Mec, tu es bon pour te refaire l'intégrale d'Hitchcock une seconde fois...
C'est clair :shock: :shock:
Je crois que tu veux trop repérer les influences d'Hitchcock dans les thrillers de De Palma, someone, et que du coup, tu en oublies le pourquoi de leur présence chez De Palma. De Palma n'est pas un plagieur, sa réappropriation des acquis hitchcockiens est constamment animée par une véritable réflexion, sur le cinéma d'Hitchcock et sur le cinéma en général. De Palma les a digérées, ces influences, pour offrir une démarche et une vision d'auteur qui est du 100% De Palma. Mais Major Tom en parlera mieux que moi.
La première demi-heure de Pulsions, et en particulier la séquence du musée, figure parmi ce que De Palma a fait de mieux dans sa carrière, aussi bien en termes de mise en scène, d'écriture thématique (ce portrait de femme est sublime - difficile de croire De Palma misogyne après avoir vu ça), que de réflexion sur l'héritage hitchcockien. Comme l'explique remarquablement Luc Lagier dans son indispensable bouquin, on prend Vertigo et sa scène du musée, et on passe de l'autre côté du miroir, De Palma nous montrant ce qu'Hitchcock n'avait jamais voulu montrer :
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l'"humanisation" de Madeleine, l'envers de Madeleine, qui regardait le portrait de Carlotta mais dont, selon le point de vue de Scottie, on ne voyait que le dos et le chignon.
Toutes les pensées d'Angie Dickinson nous sont suggérées par la seule force de la mise en scène, l'alternance virtuose champ/contre-champ. S'ensuit un ballet amoureux avec le gars dans ce musée truffé de symbolisme sexuel, qui est un pur moment de grâce filmique, avec la musique de Donaggio qui emballe le tout.
J'ajoute que l'ouverture dans la salle de bain est peut-être la séquence que j'estime le plus dans toute la carrière de De Palma avec la fin d'Obsession et celle de Blow Out. Je trouve cette scène magnifique, car elle exprime une foultitude de choses et d'émotions avec un lyrisme sincère, qui n'a pas peur des "qu'en dira-t-on ?".
Dernière modification par Demi-Lune le 29 janv. 11, 14:11, modifié 1 fois.
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par Amarcord »

someone1600 a écrit : Regarder Pulsions hier soir... bien apprécié, mais j'ai bien eu peur au depart, parce que les premieres 20 min, sont longues, mais longues avec surtout ces quelques 8 minutes a voir Angie Dickinson faire le tour du musée.
Ces minutes-là sont pour moi l'un des plus beaux moments du cinéma de De Palma !!! :D :fiou: J'en garde un souvenir intact (bien que plus vu du tout depuis une douzaine d'années) : à l'époque, j'étais fasciné de voir comment De Palma, dans cette séquence, fait parfaitement le lien entre la grande leçon de son maître Hitchcock (les moments sans dialogues sont ceux où le suspense est le plus fort) et l'audace plastique formelle d'un Antonioni (chez qui c'est quand rien ne se passe que tout se passe...) qui le conduiront logiquement, dans le film suivant, à un (excellent) remake pur et simple du chef-d'oeuvre d'Antonioni (Blow Up), devenu chez De Palma Blow Out.
Mais bon, je comprends parfaitement qu'un tel parti-pris (je parle des fameuses 8 minutes dans le musée, dans Pulsion) laisse perplexe, voire fasse peur... Moi, c'est précisément Le Dahlia Noir qui m'avait assommé dès les premières images...
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someone1600
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par someone1600 »

Je n'avais pas du tout vu cela comme cela... mais maintenant que vous me faites penser... en fait j'etais probablement pas dans un bon état ce soir-la j'aurais peut-etre plutot du regarder un film d'action... :?
Strum
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Re: Pulsions - Dressed to Kill (Brian De Palma, 1980)

Message par Strum »

Amarcord a écrit :j'étais fasciné de voir comment De Palma, dans cette séquence, fait parfaitement le lien entre la grande leçon de son maître Hitchcock (les moments sans dialogues sont ceux où le suspense est le plus fort) et l'audace plastique formelle d'un Antonioni (chez qui c'est quand rien ne se passe que tout se passe...) qui le conduiront logiquement, dans le film suivant, à un (excellent) remake pur et simple du chef-d'oeuvre d'Antonioni (Blow Up), devenu chez De Palma Blow Out.
Je ne pense pas qu'Antonioni soit une référence significative de De Palma pour Pulsions, tant le cinéma de De Palma est différent de celui du cinéaste italien. De même, autant dans Pulsions ou d'autres films, De Palma rend hommage à Hitchcock de multiples manières, formellement comme thématiquement, autant dans Blow Out, De Palma, passé la reprise de l'argument initial d'un meurtre capté par inadvertance (via une photographie dans Blow Out comme dans Les Fils de la Vierge de Cortazar ou une prise de son chez De Palma), prend le contrepied de tout ce que fait Antonioni dans Blow Out. Antonioni filme dans Blow Up la langueur, la passivité, l'absence de sens dans le monde, un héros passif et anthipathique, là où De Palma signe avec Blow Out un film énergique et émouvant, avec un héros actif et sympathique. Formellement, les deux films sont aussi très différents, De Palma découpant beaucoup ses séquences, comme son maitre Hitchcock, là où Antonioni a davantage recours aux longs plans-séquences.

Je suis persuadé, someone, que tu aimeras beaucoup Blow Out, qui d'ailleurs se rapproche plus d'un "film d'action" par son rythme et son suspense qu'un film comme Pulsions.
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