Greta Gerwig

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22957
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Greta Gerwig

Message par Supfiction »

Image


Greta Gerwig
Télérama a écrit :Greta Gerwig dans “Mistress America” : New York émois

Image

L'actrice américaine trentenaire est à l'affiche de “Mistress America”, de Noah Baumbach, dans un nouveau rôle de New-Yorkaise paumée. Rencontre avec une jeune femme qui cite Arthur Miller, Tina Fey et confesse son amour des mariages.

Ce qui frappe en premier, ce sont ses yeux dorés. Pas marron, pas verts, dorés. Une couleur accentuée par le gris épais du ciel londonien ce matin du 4 août, jour où l'on rencontre l'actrice dans la capitale anglaise. C'est aussi son anniversaire : Greta Gerwig a 32 ans. Que peut-on souhaiter à cette Californienne aujourd'hui New-Yorkaise ? « Que je continue à faire des films ! Et que la Fox ne regrette pas d'avoir acheté Mistress America », dit-elle en riant aux éclats.

L'actrice est en effet à l'affiche de cette nouvelle réalisation de Noah Baumbach, son compagnon. C'est leur troisième collaboration sur un long métrage, et le deuxième co-écrit ensemble : la jeune femme tenait le rôle principal dans Greenberg, film qui l'a révélée, puis a participé au scénario de Frances Ha, film pop sur une irrésistible danseuse new-yorkaise paumée et attachante, à l'accueil critique très favorable (Greta Gerwig avait d'ailleurs été nommée au Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical ou une comédie en 2014 pour ce rôle.)
Héroïne mondaine

Dans Mistress America, elle campe à nouveau une New-Yorkaise paumée mais qui se donne un mal de chien pour sembler ne pas l'être. A l'opposé de son personnage de Frances qui se vautrait dans la lose avec la grâce d'une danseuse. Brooke, cette héroïne mondaine, enchaîne les projets, ou plutôt, les projets de projets improbables : la décoration d'un salon « hyper tendance » d'épilation au laser, l'ouverture à date indéterminée d'un restaurant qui fera aussi salon de coiffure. Elle est pleine d'énergie, élégante, à l'aise en société, parfaitement à sa place au beau milieu de Times Square, fourmille d'idées pas toutes réalistes.

En somme, Brooke est une étrange créature charismatique, qui vit dans un sublime appartement en plein Manhattan... mais qui n'est pas le sien. Brooke, reine des combines et perdante magnifique qui, bientôt flanquée de sa future belle-sœur Tracy (son père doit épouser la mère de la jeune femme), va s'évertuer à son contact à paraître importante et « dans le coup ». Greta Gerwig précise (toujours en riant) : « Brooke est à l'opposé de moi. J'ai beaucoup moins de choses en commun avec elle que j'en ai avec Tracy. Cette dernière me ressemble beaucoup plus. »


Tracy, (interprétée par la délicieuse Lola Kirke, sœur de Jemina Kirke, une des héroïnes de la série-indé-new-yorkaise Girls), arrive comme elle à New York à l'âge de 18 ans. Et comme elle, en tant qu'auteur en herbe. Car Greta Gerwig a commencé sa carrière au cinéma par l'écriture : « J'ai toujours beaucoup écrit, mais toujours en envisageant des films, ou des scripts… jamais des romans. Ce n'est vraiment qu'à l'université que j'ai réalisé que je pouvais être auteure. Quand j'étais plus jeune, j'adorais le théâtre, mais tous les gens que j'admirais étaient des hommes, et la plupart d'entre eux étaient morts : Arthur Miller, Eugene O'Neill, Tennessee Williams, William Shakespeare, Anton Tchekhov, August Strindberg… Bref, peu de femmes dans cette liste. Et moi, je n'étais pas un mec étranger, et mort. »

Au Barnard College de New York, (université pour filles), elle s'inscrit dans un atelier d'écriture, où elle rencontre d'autres jeunes femmes qui, comme elle, avaient envie d'écrire ou écrivaient déjà, des artistes, des créatrices... Grâce à cette émulation, elle écrit beaucoup, des pièces de théâtre en particulier, qui ont toutes été montées. La toute première a pour cadre une école de filles catholiques – elle en a elle-même fréquenté une. Une autre, « absurde », parle d'une femme qui tue un éléphant, une troisième suit deux filles qui humilient un vieil homme dans la rue, quand une autre met en scène une personne qui vient de tuer sa mère. Elle se souvient : « J'avais à l'époque étrangement très confiance en moi. Je me souviens qu'au cours de ma troisième année, il y avait un trou dans le programme, car une certaine pièce devait être montée, dont ils ont finalement perdu les droits. Le problème, c'est qu'ils avaient déjà commencé à monter la scène. Je leur ai alors dit : “donnez moi deux semaines, et je vous écris une nouvelle pièce”. Je me suis dit, “ça va aller, je vais le faire !” Puis j'ai réalisé dans quoi je m'étais engagée... »

Désormais, l'écriture, pour Greta Gerwig, est une affaire de couple avec Noah Baumbach dont elle partage la vie depuis le tournage de Greenberg. En général, ils écrivent séparement, puis se relisent, se corrigent mutuellement. Ils habitent ensemble à Greenwich Village, mythe new yorkais avant-gardiste, bohème et artistique, bien que le prix de l'immobilier aujourd'hui indique que tout cela appartient au passé. On imaginait pourtant Greta Gerwig arpenter les quartiers du très branché Brooklyn, pour écrire dans des cafés où l'on sert du thé organic, des jus de fruits healthy et des sandwiches veggies. « Mon endroit préféré à New York est Brooklyn Heights, explique-t-elle. Un endroit un peu ennuyeux, bourgeois, pas du tout hipster, avec beaucoup de quinquagénaires, leur famille… C'est magnifique, c'est là que Truman Capote a décidé de vivre, dans une de ces vieilles maisons près de l'eau, d'où l'on voit Lower Manhattan. J'adore cet endroit mais je n'y habite pas, car Noah a grandi à Brooklyn, comme son père et son grand-père, et ne veut pas y retourner. Il est du genre “j'ai grandi à à Brooklyn, j'ai réussi à Manhattan. Je ne veux d'aucune manière retourner y vivre”. »


Manhattan donc. Où elle apprécie pouvoir se balader et « écouter les conversations des gens » sans être reconnue dans la rue. « Parfois, des gens s'arrêtent pour me dire qu'ils apprécient mon travail, mais ça ne va jamais plus loin. » Elle n'envie pas du tout les stars hollywoodiennes qui selon elles, vivent dans une sorte de « prison ». Ni n'envie le destin d'Adam Driver, autre acteur indé new-yorkais issu de la série Girls avec qui elle a joué dans Frances Ha, et récemment propulsé dans la galaxie Star Wars en devenant Kylo Ren, le nouveau « méchant » de la saga. Mais elle dit adorer les gros films hollywoodiens, sauf ceux avec des courses-poursuites en voiture.


Comme Adam Driver d'ailleurs, elle fait partie d'une certaine nouvelle génération d'acteurs new-yorkais. Mais elle cite plus volontiers des femmes, un peu plus âgées qu'elle : les inséparables Tina Fey et Poehler, Amy Schumer, Mindy Kaling... « Tout ce groupe de femmes qui ont commencé à écrire des comédies pour elles-mêmes », précise-t-elle. Elle cite aussi la Canadienne Sarah Polley, ou la réalisatrice française Mia Hansen-Løve (qui l'a dirigée dans Eden). Côté actrice, elle pense à une toute autre génération en citant l'Américaine Carole Lombard (1908-1943) « incroyablement talentueuse, capable de vraies performances. C'est ce genre de jeu vers lequel j'ai envie d'aller alors qu'on nous demande souvent plutôt d'être calme, avec un jeu “interne”. »


Extérioriser, elle adore ça, et c'est aussi par la danse que la jeune femme aime s'exprimer. Elle prend toujours des cours, et compile compulsivement les musiques qui la font naturellement danser. « C'est pour ça que j'adore les mariages », s'amuse-t-elle. On se souvient alors d'un formidable clip de Spike Jonze tourné (en direct) à l'occasion des YouTube Music Awards pour le groupe canadien Arcade Fire, et dans lequel elle évoluait au milieu d'enfants. « Spike m'a appelée. Il m'a dit qu'il adorait mon travail, il avait vu Frances Ha et m'a simplement proposé de faire la vidéo. Il m'a donné rendez-vous dans un loft de Brooklyn, a mis le morceau d'Arcade Fire très fort grâce à un soundsystem de malade, et m'a demandé de danser de la façon dont j'avais envie, mouvements qui ont ensuite été chorégraphiés avant le show. On l'a fait plusieurs fois et c'était génial. » Ses yeux dorés en sont tout embués.

http://www.telerama.fr/cinema/greta-ger ... a-20160107
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22957
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Greta Gerwig

Message par Supfiction »

Quatre pauvres salles pour sortir Mistress America à Paris (un MK2, un Gaumont, un UGC et le Publicis, et basta). Et moi qui m'étais abstenu de le voir "autrement" pour le découvrir en salle..

Image
Avatar de l’utilisateur
Colqhoun
Qui a tué flanby ?
Messages : 34127
Inscription : 9 oct. 03, 21:39
Localisation : Helvetica
Contact :

Re: Greta Gerwig

Message par Colqhoun »

Non pitié, pas elle.
Duke Red
Machino
Messages : 1123
Inscription : 22 janv. 10, 23:23

Re: Greta Gerwig

Message par Duke Red »

Colqhoun a écrit :Non pitié, pas elle.
T'as un problème avec Greta ? :evil:
"On est juste une bande de glands qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie." (Colqhoun)
Avatar de l’utilisateur
Colqhoun
Qui a tué flanby ?
Messages : 34127
Inscription : 9 oct. 03, 21:39
Localisation : Helvetica
Contact :

Re: Greta Gerwig

Message par Colqhoun »

Duke Red a écrit :
Colqhoun a écrit :Non pitié, pas elle.
T'as un problème avec Greta ? :evil:
Elle me donne des boutons.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 57215
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Greta Gerwig

Message par Flol »

Jeune fou.

Image
Avatar de l’utilisateur
Truffaut Chocolat
Rene Higuita
Messages : 6182
Inscription : 28 juil. 05, 18:33
Localisation : Deutschland

Re: Greta Gerwig

Message par Truffaut Chocolat »

Colqhoun a écrit :
Duke Red a écrit : T'as un problème avec Greta ? :evil:
Elle me donne des boutons.
C'est dû à son physique ingrat ?
Avatar de l’utilisateur
Colqhoun
Qui a tué flanby ?
Messages : 34127
Inscription : 9 oct. 03, 21:39
Localisation : Helvetica
Contact :

Re: Greta Gerwig

Message par Colqhoun »

Oh non, je la trouve même plutôt jolie.
Mais j'ai une peine de tous les diables avec son jeu.
Le peu de films que j'ai vu avec elle, ça a complètement coincé.
J'ai le même problème avec Emmanuelle Devos.
Duke Red
Machino
Messages : 1123
Inscription : 22 janv. 10, 23:23

Re: Greta Gerwig

Message par Duke Red »

Truffaut Chocolat a écrit :
Colqhoun a écrit : Elle me donne des boutons.
C'est dû à son physique ingrat ?
Image
"On est juste une bande de glands qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie." (Colqhoun)
Avatar de l’utilisateur
Jack Griffin
Goinfrard
Messages : 12390
Inscription : 17 févr. 05, 19:45

Re: Greta Gerwig

Message par Jack Griffin »

On pourra la voir dans le nouveau Todd Solondz, Wiener-Dog

Image

Chronicles the life of a dog as it travels around the country, spreading comfort and joy.

Sundance review
http://thefilmstage.com/reviews/sundanc ... iener-dog/
As uncomfortable a viewing experience it may be, the best films from Todd Solondz slowly reveal themselves with their character intricacies and distinct touches, burrowing deep inside as they replay in one’s mind. In his latest feature, Wiener-Dog, he’s crafted a series of incisive, perceptive vignettes mutually connected by the shifting owners of his title character. Aptly described by Solondz as Au Hasard Balthazar meets Benji, there’s no denying it bears his brand of humor and heartbreak in every scene.

After being dropped off at the local kennel by his owner, the first section finds the lovable dachshund as a gift to Remi (Keaton Nigel Cooke), a young boy recovering after being treated for cancer. As he learns the responsibilities of having the animal, which involves a cinematically unprecedented “Clair de Lune”-scored trail of dog shit, his mother, Dina (Julie Delpy), lectures on the necessities of putting the puppy to sleep. In a long-winded lesson, spurred on by inquisitive questions from her son, she makes up a story featuring dog (and squirrel) rape just to convince him. This inquisitiveness continues as the child ponders the meaning of death, realizing that it’s coming for us all — a theme that pervades every section.

In a bout of luck, the dog is wrangled free from oncoming death by vet tech Dawn Wiener (Greta Gerwig), thus beginning the second chapter. The Welcome to the Dollhouse character randomly runs into Brandon (now played by Kieran Culkin) and the two, somewhat reluctantly, embark on a road trip. Here, Solondz further explores the American landscape through the immigration experience and suburban life, and it’s as wryly scathing as one might expect. While it’s the least-effective stretch of the film, there is one sympathetic, exemplary scene in which Culkin informs his brother-in-law of a death in the family. Even with this, the few characters that seem genuinely content, despite some proclivities for a violent, misogynistic videogame, are Brandon’s brother and sister-in-law, a couple with Down Syndrome.

After a rollicking intermission featuring Wiener-Dog venturing on a journey deep into America — it’s thankfully not always spelled out how each of her own owners comes to acquire her — she ends up in the lap of Danny DeVito‘s exceptionally lonely Dave Schmerz. A film professor at a New York City college, he had one Hollywood hit a few decades ago and has been trying to get his latest script made ever since. Distracted from his day job, which is a hysterically searing treatise on the benefits (or lack thereof) of film school, he’s put through the grinder by his supposed Hollywood agent whenever he attempts to call about the status of his screenplay moving forward, one to which he added shtick for increased appeal.


In the final section, and the film’s high point, the dachshund is now under the care of Nana (Ellen Burstyn), an elder woman who goes about her daily activities, never leaving the confines of her apartment or nearby bench. Turning up for the first time in a few years is her granddaughter, Zoe (Zosia Mamet), and her fledgling artist boyfriend, Fantasy (Michael Shaw), in need of a large sum of money.

What begins as an exploration of the generational divide segues into something far more heartbreaking as her granddaughter poses a genuine moment to connect, but is whisked away. This leads to a reflection from Nana on her life in one of the most poignant sequences of Solondz’s career. The film’s final moments flawlessly wrap up the circle of life narrative, drolly commenting that, in the end, perhaps it was all just a shtick.

Cinematographer Edward Lachman‘s brightly colored design adds a glow to each potentially upsetting sequence, while a dog-centered ballad from Nina Persson amusingly gives the film its theme song. With Wiener-Dog, Solondz is perhaps at his most evidently candid, showing all the different, damaged people that can enter and exit one’s life, and what our mutually shared, inevitable destination will be.

Wiener-Dog screens at the 2016 Sundance Film Festival.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22957
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Greta Gerwig

Message par Supfiction »

Je profite de la remontée du topic pour mettre cet article. Bien que je n'ai pas du tout accroché à son Mistress America (alors que j'avais bien aimé le précédent Baumbach sans elle), j'aime son franc-parler, en particulier sa réponse inattendue (Pas vraiment!) à la question sur le parallèle avec le duo Woody Allen/Diane Keaton.
Son pilote de How I Met Your Dad a été recalé et c'est probablement mieux ainsi mais il est étonnant d'apprendre qu'elle avait accepté cette série car son téléphone ne sonnait pas (si même les actrices qui ont la côte et une petite notoriété ont du mal à travailler, qu'est ce que ça doit être pour 99,95% des autres).

Parismatch.com a écrit :GRETA GERWIG, DES LENDEMAINS QUI CHANTENT
Image

Deux ans après sa révélation dans "Frances H", la facétieuse actrice retrouve son compagnon et réalisateur fétiche Noah Baumbach pour la comédie "Mistress America", écrite à quatre mains!



Paris Match. On compare souvent votre association avec Noah au duo que formaient Woody Allen et Diane Keaton. La comparaison vous flatte ?
Greta Gerwig. Pas vraiment ! J’adore les films qu’ils ont faits ensemble, Diane Keaton est un génie de la comédie mais elle n’écrivait pas avec Woody Allen... De la même manière, Gena Rowlands et Liv Ullmann ont une grande part de responsabilité dans la réussite des films de Cassavetes et de Bergman. Mais dire que je suis la muse de Noah, c’est vraiment minimiser ma contribution à ses films ! En réalité, il est autant ma muse que je suis la sienne. Je me sens auteure à part entière.

“Mistress America” est à nouveau une variation sur les amitiés conflictuelles et la recherche du succès...
C’est une obsession américaine... Ici, les gens ressentent très fort le besoin de s’accomplir professionnellement et de réussir, moi la première ! Quand j’ai quitté Sacramento pour New York à mes débuts, je voulais vraiment me faire un nom. Pourtant, j’ai souvent eu honte de mon ambition. C’est plus compliqué à assumer pour une femme, on est censée le cacher, le nier. Il y a un conditionnement social qui nous pousse à faire comme si ce n’était pas important parce qu’admettre son ambition est considéré comme anti-féminin !

Il y a deux ans, “Frances Ha” a été bien accueilli en France et vous avez été nommée aux Golden Globes. Y a-t-il eu un avant et un après dans votre carrière ?
Non. Je me souviens du jour de la sortie française avec mon visage partout sur les affiches. Noah m’avait prise en photo devant une rangée de colonnes Morris sur les Champs-Elysées, c’est l’un des pics de ma carrière ! J’ai cru que ce film changerait tout, mais en réalité le téléphone n’a pas sonné après... Comme “Frances Ha” était en noir et blanc, je me suis dit que les gens avaient dû penser qu’on l’avait tourné en 1968 et que j’étais morte depuis. [Elle rit.]

Alors que vous étiez couronnée nouvelle reine du cinéma indépendant, vous avez surpris tout le monde en signant pour un projet de série télé (le spin-off de “How I Met Your Mother”). Que s’est-il passé ?
“Frances Ha” est sorti, les gens ont adoré, et soudain je n’ai plus tourné pendant près d’un an ! Je devenais folle ! Je me suis jetée sur un film indépendant avec Al Pacino deux jours avant le début du tournage, puis j’ai dit à mon agent : “Trouvez-moi quelque chose, n’importe quoi ! Il faut que je sorte de chez moi. J’ai besoin d’une structure !” Ils m’ont parlé de ce projet avec l’équipe de “How I Met Your Mother” et j’ai rencontré les types les plus cool de la terre, fans de comédies musicales, qui m’ont proposé d’écrire et de produire vingt-trois épisodes par an avec moi comme héroïne. Ils étaient même prêts à délocaliser le show à New York pour moi ! Je me suis dit : “Parfait ! Je vais faire ça sept mois par an et le reste du temps, je pourrai préparer mes films bizarres.”

La plupart des gens ont été soulagés que le projet tombe à l’eau...
Je sais. Moi-même je n’aurais jamais pensé que je ferais un jour de la télé... Mais tout ce qui comptait alors, c’était d’arrêter de déprimer. J’adorerais avoir la patience d’attendre derrière mon téléphone mais je n’y arrive pas, j’ai besoin de travailler. Heureusement, je viens d’enchaîner le nouveau film de Todd Solondz avec Julie Delpy et celui de Mike Mills qui avait fait “Beginners” que j’adore.

Julie Delpy a, comme vous, rencontré pas mal d’obstacles à son désir de passer derrière la caméra...
Je ne veux pas psychoter mais je pense que de nombreux cinéastes ont le complexe du Pygmalion : s’ils ont l’impression que vous pouvez exister sans eux, ça ne les intéresse pas.

Où en est votre projet de retravailler avec Mia Hansen-Love ?
On le fera peut-être après son film avec Isabelle Huppert [“L’avenir”], j’en ai très envie, en tout cas. On pourrait écrire sur les couples qui font des films ensemble. Olivier [Assayas] et Noah sont très différents mais on a largement de quoi raconter !

http://www.parismatch.com/Culture/Cinem ... wig-890847
Avatar de l’utilisateur
Jack Griffin
Goinfrard
Messages : 12390
Inscription : 17 févr. 05, 19:45

Re: Greta Gerwig

Message par Jack Griffin »

Première réalisation pour la comédienne

Ladybird

Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 57215
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Greta Gerwig

Message par Flol »

Haters gonna hate.
Ben Castellano
Décorateur
Messages : 3689
Inscription : 23 janv. 05, 12:07

Re: Greta Gerwig

Message par Ben Castellano »

1er film solo parce qu'elle est co-réalisatrice de "Night and Weekends".
Ben Castellano
Décorateur
Messages : 3689
Inscription : 23 janv. 05, 12:07

Re: Greta Gerwig

Message par Ben Castellano »

Sur 37 écrans seulement, Ladybird parvient à atteindre le top 10 US ce week-end
De bon augure pour les oscars (le distributeur est le même que Moonlight)

http://www.boxofficemojo.com/weekend/chart/
Répondre