Coupez ! (Michel Hazanavicius - 2022)

[shubby]

Je partait effectivement avec un a priori négatif mais ça m'intrigue aussi ce côté "meta-malin".

Mince. J'espère ne pas avoir créé un monstre, avec cette expression de merde.

Mets ta main là, plutôt.

[didiersept]

c'était méga malin cette expression...

[Watkinssien]

Eh bien c'est pas si mal.
J'avais super peur, à l'origine du projet, que Hazanavicius se contente de copier/coller bêtement le film original.
Finalement, il s'avère que ce dernier est en fait assez bien intégré dans ce remake meta-malin, super casse-gueule sur le papier (qui de base partait perdant auprès d'un paquet monde ayant déjà vu l'original), mais qui s'en sort plutôt bien au final.

Alors ça a forcément moins d'impact si on a vu l'original, on est moins surpris, on connaît les gags d'avance ; mais il n'empêche que le film reste malgré tout très français dans l'esprit, proche du propre univers de Hazanavicius, avec un humour très Nuls pour ne rien gâcher (bien content d'avoir retrouvé Sophie Sonsèque au générique de fin du film dans le film), des comédiennes et comédiens qui se donnent à fond, et dont certains trucs m'ont littéralement fait pleurer de rire (merci Jean-Pascal Zadi, au passage).
Je me serais volontiers passé de l'histoire avec la fille du réal - d'autant plus que l'actrice joue particulièrement pas bien. Ah ben tiens c'est la fille de Hazanavicius, comme par hasard !
Sinon, 2 fun facts en passant : la musique particulièrement ringardos, en phase totale avec l'aspect Z du film, a été signée par un compo doublement oscarisé. Rien que ça.
Et il y a apparemment Quentin Dupieux qui y fait coucou. Pas vu mais l'idée me plaît.

Après, est-ce un film utile ? Que je reverrai dans quelque temps avec plaisir ? Pas sûr du tout. Est-ce grave ? Bien sûr que non.
En revanche, je me suis bien amusé pendant 1h50. Et c'est toujours ça de pris.

Je suis désolé Flol de citer entièrement ton avis originel, mais par flemmardise aigüe je le fais car c'est exactement mon ressenti.

J'ai passé un bon moment preuve que Hazanavicius a suffisamment de talent pour maintenir l'intérêt (pourtant loufoque) de l'ensemble et dirige une troupe de comédiens généralement ravis de faire partir de cette aventure mine de rien trépidante et foutraque.

J'ai vu l'original qui a l'avantage d'avoir crée ce concept, mais je trouve la mise en scène de Hazanavicius quand même plus maîtrisée dans l'ensemble, même si cet exercice de style a quand même ses limites.

[TheGentlemanBat]

Retour un peu plus étoffé que celui laissé dans le topic des sorties. Un mot déjà pour qualifier le nouveau long de Michel Hazanavicius : JU-BI-LA-TOI-RE. Franchement, ça faisait un moment que je ne m'étais pas autant marré, qui plus est devant un film français (pour rappel, je suis relativement allergique aux productions hexagonales, assez peu synonymes d'évasion et pas franchement portées sur le cinéma de genre que j'affectionne tout particulièrement). Reprenant apparemment la structure ainsi que les principaux ressorts de son modèle japonais (que je n'ai pas vu), Coupez ! débute donc par un film de zombies de 30 min tourné en plan-séquence suivi d'un flashback révélant sa genèse et ses coulisses mouvementées. Volontairement mal joué, fauché et cadré à la vas-y que j'te pousse, ce film dans le film peut tout aussi bien emporter le spectateur dans son tourbillon d'humour potache que rebuter celui, peu friand d'effusion de faux sang, venu voir j'imagine le dernier-né du multi-oscarisé réalisateur de The Artist (j'en veux pour preuve les 4 personnes qui ont plié bagages au bout de 20 min). L'énorme plaisir pris devant le film tient en tous cas beaucoup à sa générosité, à la crétinerie assumée de ses dialogues (le "pourritures zombies, je vais tous vous ouvrir le cul !" en est une belle illustration ) et évidemment à sa distribution aux petits oignons. Emmenée par un duo Romain Duris/Bérénice Bejo au top, elle s'octroie également les services de l'excellent Finnegan Oldfield (dont la gestuelle en mode mort-vivant, comme celle du perchman joué par Raphaël Quenard, est véritablement à se pisser dessus) et de Jean-Pascal Zadi, assez fendard en compositeur de musique moyennement inspiré. Si j'hésite encore à me procurer le blu-ray du film original, j'ai très très hâte que sa décalque française sorte en vidéo pour me repayer une bonne grosse tranche de rigolade.

[Flol]

comme celle du perchman joué par Raphaël Quenard, est véritablement à se pisser dessus)

Ah oui alors lui, j'ai oublié d'en parler. Mais quelle perf !
Son phrasé, sa posture, tout ça fait de lui un acteur littéralement hors du commun. Cette scène où il insiste auprès de la jeune assistante de production en lui disant qu'il avait envoyé un mail, et qu'il la fixe pendant 15 bonnes secondes tout en répétant qu'il avait bien envoyé un mail, c'est quelque chose.

[Barry Egan]

Bon ben j'ai bien fait d'y aller, c'était très frais et enthousiaste. On sent tout le plaisir qu'ils ont eu à le faire à l'écran, et un bel éloge de l'artisanat cinématographique. C'est un peu le "Ed Wood" d'Hazanavicius...

[Torrente]

C'est un peu le "Ed Wood" d'Hazanavicius...

Tu t'emballes !

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[Alexandre Angel]

Je dirais que c'est son Soyez sympas, rembobinez !

[Barry Egan]

C'est un peu le "Ed Wood" d'Hazanavicius...

Tu t'emballes !

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Un peu beaucoup. Dans l'esprit, y a un peu de ça quand même.

(mais il manque Patricia Arquette...)

[AtCloseRange]

ça a l'air sympa mais Red is Dead c'est 5 minutes dans la Cité de la Peur.
C'est pas un peu problématique que cette première partie volontairement "pourrie" dure 40 minutes?

[Barry Egan]

Non. Et si je te dis pourquoi, je vais te gâcher le film.

[tchi-tcha]

C'est pas un peu problématique que cette première partie volontairement "pourrie" dure 40 minutes?

Non, il faut en passer passer par cette première partie pour apprécier la troisième. Si tu te barres de la salle au bout de vingt minutes tu auras perdu 20 minutes de ta vie, si tu restes jusqu'au bout tu n'auras pas perdu ton temps.

Et copier/coller paresseux de ce que j'en disais dans le topic cannois :

Dernière partie très amusante, les deux premiers tiers sont plus laborieux (y compris donc le plan-séquence zombiesque). Et non, même s'il s'agit aussi d'une comédie avec des zombies dedans, rien à voir avec The Dead Don't Die en ouverture du même festival il y a trois ans (si ça peut vous rassurer).

À la question "pourquoi ils ont gardé les noms japonais pour un remake français ?", ne vous en faites pas il y a une explication parfaitement satisfaisante

À la question "pourquoi faire ce remake ?", j'aurai plus de mal à répondre. D'accord, la mise en abyme d'une série Z c'est pas cher, bien plus léger qu'un The Search ou qu'un Prince Oublié à fabriquer, et c'est pas chez Farhadi que Bérénice Bejo pourrait dire "pourritures de zombies, je vais tous vous ouvrir le cul" non plus. Photocopie en français sans réelle utilité (même si certains vont en louer l'originalité, l'inventivité et les twists sans chercher d'où vient le projet), mais qui retombe sur ses pieds et redevient enfin drôle dans son dernier tiers, donc un tout petit bidule sympathique et récréatif mais assez anecdotique au final.

Ce qui s'était traduit par un 5,5/10 pour ceux qui aiment les chiffres.

Une seule chose à ajouter : Jean-Pascal Zadi m'y a beaucoup fait rire dans le dernier tiers (raison de plus pour rester).

[Bogus]

Remake sympathique mais qui n’apporte rien par rapport à l’original (évidemment plus frais).
C’est drôle mais ça aurait pu l’être encore plus (notamment si Jean-Pascal Zadi avait été mieux exploité), découverte de deux acteurs géniaux avec Finnegan Oldfield et Raphaël Quenard…
Le côté « émotion » dans la seconde partie du film avec la relation père/fille et l’hommage au système D du cinéma étaient il me semble plus réussi dans le film japonais.
Bref c’était casse-gueule, ça aurait pu être mieux mais c’est une bonne comédie signé Hazanavicius.
Mais j’en sort aussi avec le sentiment que c’est tout de même une drôle de carrière que la sienne.

[LeRationaliste]

J'en sors. Personnellement, j'ai bien cru qu'il n'y avait que ce film dans le film et c'est tout. Le générique, je me suis dit "c'est déjà fini ?", et j'avais oublié la bande-annonce où ils parlaient des noms japonais.

Moi, rien que Jean-Pascal Zidi m'a suffi avec ce film. Il m'a fait plus rire en six minutes que durant Tout Simplement Noir.

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La scène où il est largué avec le son, qui monte en hilarité, j'ai adoré. J'ai explosé de rire au moment du "Je suis désemparé" prononcé avec le ton le plus monocorde.

L.R

[Flol]

J'avoue avoir pleuré de rire pendant quelques minutes avec sa vanne sur Carlos et le Chikungunya.