murphy a écrit : ↑25 nov. 22, 23:42
La prochaine fois, je tenterai Le voyage de Sulllivan.
Demain, je regarde un film longue durée parce que c'est week-end.
Sans doute The irishman, le film de Scorcese sur Netflix (parce que je voulais revoir Les Affranchis et Casino).
Je n'approuve ( ) pas le "second c" de ScorSese pour ma part, murphy merite le bannissement pour ça !
Dernière modification par Jack Carter le 27 nov. 22, 10:13, modifié 1 fois.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
murphy a écrit : ↑27 nov. 22, 00:26Demain, c'est dimanche. Je regarderai un film français. Ca va se jouer entre "les beaux gosses" de Riad Sattouf et "Nuits rouges" de Georges Franju.
Les Beaux Gosses de Riad Sattouf & Nuits rouges de Georges Franju
J'ai commencé par Les beaux gosses.
Je voulais le voir car après avoir dévoré la BD bien connue de Sattouf "l'Arabe du futur", j'ai emprunté à ma médiathèque de quartier sa nouvelle BD sur Vincent Lacoste. Il y a raconte le début de sa carrière d'acteur (lorsqu'il lui a offert le premier rôle pour ce qui était également le premier film de Sattouf en tant que réalisateur), le casting, le tournage, la remise des prix à Cannes, etc. (vous en avez forcément entendu parler).
J'ai donc eu envie, après ma lecture, de voir le film et lorsque je suis retourné à ma médiathèque rendre la BD, comme ils ont une petite section cinéma, j'ai demandé à la bibliothécaire si ils avaient "les beaux gosses". Elle connaissait pas. Je lui ai expliquais que ça parlait d'un ado qui se branlait dans une chaussette mais non, elle m'a assuré qu'ils avaient pas ce film. J'ai alors demandé comment ça se passait quand ils achetaient des DVD, si il y avait une sorte de jury à la mairie comme à Cannes pour la sélection des films, si je pouvais en faire partie mais elle m'a répondu que la médiathèque allait fermer et que je devais partir. Comme il n'était que 10 heures et demie du matin, je suis allé à mon wonder cash et la chance m'a sourit, le DVD était là à 0,99 €.
Tout a déjà été dit sur ce "teen movie" plutôt original pour le genre avec un regard cru (mais également attendri) sur les adolescents dont il brosse le portrait. Quelques longueurs bien sur difficilement inévitables mais plusieurs scènes tout de même assez drôle dans l'ensemble. Avoir lu au préalable le journal de bord des "beaux gosses" en BD apporte "une réelle valeur ajoutée" qui réhausse le film.
Jusqu'à présent, je n'avais jamais fait attention à Vincent Lacoste (j'imagine que c'est un équivalent français à Timothée Chalamet). Je ne l'ai vu, je crois, que dans un film d'hôpital où il joue un interne mais j'ai toujours aimé ça moi les films et séries d'hôpitaux car il y a beaucoup de scènes dans des couloirs. Ils marchent d'une salle d'opération à l'autre, d'une chambre de malade à une autre et moi, j'aime beaucoup les couloirs. Les couloirs, c'est là où tout se passe : les conversations fleuve sur le téléfilm ou le match de foot vu la veille sur TF1, les cafés-clopes qui trainent, les baisers secrets langoureux avec la collègue de bureau en instance de divorce, les engueulades et les réconciliations… Dans La Maison France 5, Karine et Gaëlle, elles pètent les murs à chaque émission et elles suppriment tous les couloirs dans tous les apparts où elles vont. Elles sont folles. Je déteste Karine et Gaëlle encore plus que le papier bible. Faut pas faire ça. Les couloirs, c'est de la poésie à l'état pur. Les couloirs, c'est tout le train-train de la vie qui s'y écoule. Non, non, les couloirs, c'est top. Mais attention si vous aussi comme moi, vous aimez les couloirs, ne vous concentrez pas uniquement sur les films et séries d'hôpitaux. Vous pourrez trouver aussi beaucoup de couloir dans les séries politiques. Je pense bien sur à "House of Cards" mais encore plus à la série "A la Maison Blanche"' avec Martin Sheen, beaucoup de couloir dans cette série (et des très beaux couloirs de surcroit, cette Maison Blanche en est rempli), j'ai beaucoup aimé. Malheureusement, elle n'est plus diffusée à la télévision, même sur les chaines de de la TNT et aucune édition Blu-ray ne semble être programmée.
Le vrai film barré de ce dimanche n'était pas "Les beaux gosses" mais Nuits rouges. Les plus cinéphiles y verront un hommage au feuilleton de Louis Feuillade, moi je n'y ai vu qu'un pot-pourri de Tintin et Fantomas version zarbi et mal joué de surplus mais c'est parait-il fait exprès. Ca m'a laissé de marbre autant que "Judex" m'avait enthousiasmé. Mais ne faites pas l'impasse, ça pourrait très bien tomber au jeu de la mitraillette de Beule. C'est bien le genre de film qu'il pourrait sortir à son quizz pénible en le présentant comme un classique incontournable du cinéma du XXème siècle qu'il faut avoir vu et revu.
Demain soir, Lundi, je me bastonne soit avec "Raging Bull" de Martin Scorsese, soit avec "Fat city" de John Huston.
EDIT : désolé pour les fôtes, la syntaxe, la ponctuation...
Dernière modification par murphy le 28 nov. 22, 06:07, modifié 5 fois.
murphy a écrit : ↑27 nov. 22, 22:28
Demain soir, Lundi, je me bastonne soit avec "Raging Bull" de Martin Scorcesse, soit avec "Fat city" de John Huston.
Ça s'écrit "Houston"
(de rien)
(on a vu des bannissements pour moins que ça)
(la géographie non plus c'est pas trop ton truc, toi, hein...)
Le vrai film barré de ce dimanche n'était pas "Les beaux gosses" mais Nuits rouges. Les plus cinéphiles y verront un hommage au feuilleton de Louis Feuillade, moi je n'y ai vu qu'un pot-pourri de Tintin et Fantomas version zarbi et mal joué de surplus mais c'est parait-il fait exprès. Ca m'a laissé de marbre autant que "Judex" m'avait enthousiasmé. Mais ne faites pas l'impasse, ça pourrait très bien tomber au jeu de la mitraillette de Beule. C'est bien le genre de film qu'il pourrait sortir à son quizz en le présentant comme un classique incontournable du cinéma du XXème siècle qu'il faut avoir vu et revu.
Il vaut mieux regarder la version télé: L’homme sans visage.
C’est tout aussi mal joué et nanardesque par moments mais ca fonctionne beaucoup mieux que Nuits rouge.
D’accord c’est beaucoup plus long et il y a de sérieux coup de mou mais l’ange du bizarre passe.
Voir ici : viewtopic.php?p=2587203#p2587203
Mon choix sera plus convenu. Je vais d'abord me taper un week-end triple Franju avec :
- La Tête contre les murs
- Les Yeux sans visage
- Pleins feux sur l'assassin
Dans les séries françaises anciennes, mon choix sera également plus convenu puisque j'aimerai voir Belphégor et 'L'île aux 30 cercueils.
Barry Egan a écrit : ↑26 nov. 22, 10:30
Et des épisodes de la série originale de "La Quatrième dimension", si j'ai le temps entre deux matchs de foot...
Tu les regardes au pif ou dans l'ordre ? Moi, je les regarde au pif, je bats les CD comme un paquet de carte et j'en tire un au hasard.
LeRationaliste a écrit : ↑27 nov. 22, 09:37
The Cruising avant qu'il ne soit retiré de mycanal
C'est le cas de le dire.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
murphy a écrit :Demain soir, Lundi, je me bastonne soit avec "Raging Bull" de Martin Scorsese, soit avec "Fat city" de John Huston.
Raging Bull de Martin Scorcese contre Fat City de John Huston
A la fin des années 70, Martin Scorsese est au sommet de son art. Il a déjà réalisé plusieurs chefs d'œuvre : Mean Streets, Taxi Driver, la comédie musicale New York New York, la série HBO La couleur de l'argent, Les Affranchis et Casino. Le public est au rendez-vous à chaque sortie de ses films, les critiques le vénèrent, les récompenses se multiplient, les exploitants de salle lui signent des chèques, les ouvreuses s'offrent entièrement à lui à chacune de ses avant-premières. Le succès est immense. Son producteur, Harvey Weinstein est ravi malgré ses critiques sur le casting. Pourquoi filmer continuellement Robert de Niro et Joe Pesci alors qu'il dispose en stock de la jeunette Jodie Foster et de la bombasse Sharon Stone ?
Mais Scorsese, lui, se lasse de sa réussite. Trop peu de cinéastes concurrents dignes de l'affronter et le manque de compétition l'ennuie. La dépression le guette et le réalisateur se laisse aller. Il sort alors l'interminable The Irishman d'une durée totale de 12 540 secondes (sans comptabiliser le générique de fin ! ). Le festival de Cannes approche à grands pas et Weinstein, devant la catastrophe industrielle annoncée, s'inquiète. Le producteur recherche alors un adversaire suffisamment solide pour affronter son poulain et le remotiver, mais plupart des nominés pour le festival refusent de se mesurer à Scorcese dans un délai de préparation aussi court. Weinstein a alors l'idée d'organiser une battle contre un cinéaste inconnu. Les Etats-Unis sont un pays plombé par la misère économique et sociale et offrir sa chance à un metteur en scène ignoré, en produisant son film et en le présentant à Cannes, contre le meilleur réalisateur du monde sera vu comme un hommage au rêve américain.
A cet idée, Scorsese est très enthousiaste et il accepte donc le challenge proposé par Weinstein et porte son choix (en étant cependant sûr de sa propre victoire) sur John Huston, un cinéaste de seconde zone dont la chaine You tube ne décolle pas. D'abord frileux, John Huston refuse mais sa femme Adriana râle qu'elle n'a pas épousé une poule mouillée et exige de lui de gagner ce duel. Les deux parties se mettent alors d'accord. Le thème imposé sera la boxe et le match aura lieu en mai à Cannes.
Scorcese et Huston se mettent chacun de leur côté au travail. Scorcese, comme à son accoutumée, est très ambitieux et décide de réaliser un biopic sur Jake LaMotta, rien de moins que le champion du monde des poids moyens. Huston a moins d'inspiration. Il demande alors de l'aide à Mark Robson, le propriétaire du vidéo-club où il se rend quotidiennement pour louer des DVD et piquer des idées. Robson a une petit expérience de cinéma, il a réalisé notamment un documentaire sur les tremblements de terre multi-rediffusé sur France 5 mais c'est aujourd'hui un cinéaste oublié de tous, plus personne ne sait qui il est. Robson accepte d'aider Huston en lui offrant sa vieille caméra super 8 avec laquelle il avait lui même réaliser un film mineur sur un champion de boxe lors d'une battle face à Sylvester Stallone. Suite à sa défaite, il avait abandonné le cinéma et ouvert son vidéo-club. Aider Huston est une revanche sur la vie qu'il ne peut laisser passer.
Contrairement à Scorcese, les deux désormais co-réalisateurs jouent la carte de la modestie et choisissent comme héros pour leur film un looser, un personnage d'ancien boxeur devenu alcoolique après que sa femme l'ait quitté et qui tente de refaire carrière malgré ses déboires. Pour le scénario, ils photocopient un vieux polar de Leonard Gardner (disponible aux éditions Tristam traduit de l'américain par Pierre Girard m'informe Monsieur Busnel) et le tournage commence.
De son côté, Scorcese travaille son noir et blanc. Parti pris stratégique, il sous-estime toutefois son adversaire et s'imagine que face à lui, Huston continuera à filmer à la verticale avec son smartphone. Scorcese prend cette battle à la légère, pensant ne faire qu'une bouchée de ces inconnus que sont Huston et surtout Robson. Weinstein, lui, est tout de même plus inquiet, il a vu le trailer de ses adversaires et il a trouvé ça pas mal du tout.
Les semaines passent et les deux films sont enfin présentés à Cannes. Aux avant-premières, tout le gratin de la presse cinéphilique est dans la salle de projection. Huston et Robson sont nerveux et tendu, surtout après avoir vu Scorsese monter crânement les marches du tapis rouge et parader dans un costard fait sur mesure avec le drapeau américain entièrement imprimé dessus.
La projection commence, les deux films sont projetés simultanément sur deux écrans accolés l'un à l'autre, les règles des battles cinéphiliques sont entièrement respectés. Le Raging Bull de Scorsese sur la droite et le Fat City d'Huston sur la gauche.
La scène d'ouverture du Scorsese sur une musique classique de Pietro Mascagni est très belle et le parti pris stratégique du noir et blanc impressionne toute la salle. Cependant, celle de Huston, certes plus classique , qui lui a choisi une chanson country-folk de Kris Kristofferson, est également très séduisante. Le match s'annonce très serré et le jury sent que les délibérations seront mouvementés.
Raging Bull - Opening scene
Fat City - Opening scene
Les deux films se terminent et le public présent dans la salle se lève et applaudit bruyamment et longuement. Difficile de savoir lequel des deux films a leur faveur et le jury, lui, se retire pour délibérer. Après de longues heures d'attente, le jury déclare Scorsese vainqueur par décision partagée et cette année là, Raging Bull remporte donc la palme d'or face à Fat City.
Huston et son co-scénariste Robson ne sont pas surpris par la décision du jury, et n'y portent même pas attention. Leur but est atteint : ils ont tenu la distance et ont délivré un chef d'œuvre. Pour la première fois de leur vie, ils ne sont plus les moins que rien des bas-fond du cinéma mondial et les Cahiers du Cinéma, Positif et La Septième Obsession accourent vers Huston leur Rhodia et Bic à la main pendant que Scorsese donne une interview exclusive à Télé Z. Adriana, qui discrètement dans la salle, avait assisté à la projection dans la salle, rejoint alors fièrement son mari John et ils tombent dans les bras l'un de l'autre et se disent « je t'aime ».
Dictionnaire des films (tome 2, de 1951 à nos jours), Murphy (en collaboration avec Monsieur Brion) - Edition les cahiers bleus à spirale Prix indiqué : 150 € par volume - Livraison avant Noël assurée
Demain soir, je regarde Cars des studios Pixar qui roulera contre Macadam à deux voies de Monte Hellman.
Dernière modification par murphy le 29 nov. 22, 14:53, modifié 2 fois.
) pas le "second c" de ScorSese pour ma part, murphy merite le bannissement pour ça ! 
