J'ai pris pas mal de plaisir face à cette comédie noire argentine (par le réal de Dans ses yeux, que j'avais adoré il y a quelques années), qui confronte une bande de vieilles stars décaties à de jeunes loups qui veulent abuser de leur gloire déchue. Méchanceté des dialogues, perversité de l'intrigue, richesse de la direction artistique, et quelques plans d'une très grande puissance émotionnelle (notamment ce moment très sunsetboulevardien où le visage usé de l'actrice vient se superposer à son image projetée)
C'est un film qui résume assez admirablement une certaine idée du cinéma hollywoodien, entre l'excellence générale de la production et cette manière de relire l'histoire, voire de la tordre, à l'aune de préoccupations contemporaines. Passionnant et problématique à la fois.
Les pièces du puzzle sont parcimonieusement distribuées pour recomposer le coeur de ce récit de substitution, et la construction scénaristique est habile. Dommage qu'hormis le plan d'ouverture, la forme soit souvent un peu anecdotique.
Je reconnais des qualités indéniables, dans la composition des plans, dans l'installation de l'atmosphère, dans le travail sonore, dans l'interprétation, et jusque dans le courage, disons, de la résolution. Reste que ça me parle bien peu et qu'il me manque vraiment, en particulier pour ce type d'histoire qui réclame quand même pas mal de crédulité, de quoi me cramponner émotionnellement. Ah, et sinon, je ne m'étais jamais fait la réflexion qu'en fait Noomi Rapace peut être vraiment très belle.
Je suis allé au bout, mais dans un état de consternation général face à cette enfilade moche et mal jouée de lieux communs plus éculés les uns que les autres. J'ai vraiment trouvé ça affligeant.
Je tiens Roy Andersson pour l'un des plus grands cadreurs au monde, et cette trentaine de tableaux animés s'inscrit parfaitement dans la cohérence de son travail de toujours, visages blafards, intérieurs épurés et profonde absurdité de l'existence. Hormis toutefois ce constat généralisé de désespérance et d'absence d'empathie, et malgré la brièveté de l'ensemble, j'ai pourtant perçu moins de cohérence que dans Chansons du deuxième étage ou Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence, et donc moins souvent été plongé dans cet état de stupeur suspendue que son cinéma provoque parfois. Je ne sais pas s'il me restera vraiment des tableaux en tête sur la durée...
West Side Story 4/10 Pas génial mais il reste quand même le savoir faire incontestable de Steven Spielberg, notamment la séquence America très réussie. The King's Man : Première Mission 2/10 on s'ennuie ferme pendant 2h10 Matrix Resurrections 0.5/10 Je ne vois pas ce que l'on peut sauver dans ce désastre annoncé Tous en scène 2 4/10 sympathique mais sans plus
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
Gagarine : 4/10
A peu près l’inverse de ce qui se dit sur le film, une première partie classique de délogement, sans éclat, routinier, qui se regarde. Puis une 2eme partie aux énormes véléités poétiques, réalisme magique, qui identifie le rêveur en cosmonaute et son immeuble en vaisseau spatial. De la poésie neuneu avec zique planante, véritable petit manuel artificiel, qui tente de faire diversion de ses inconsistances, manque de regard, et de son identité de film social du pauvre, jusqu’à une fin consternante.
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
Courleciel a écrit : ↑22 janv. 22, 21:01West Side Story 4/10 Pas génial mais il reste quand même le savoir faire incontestable de Steven Spielberg, notamment la séquence America très réussie. The King's Man : Première Mission 2/10 on s'ennuie ferme pendant 2h10 Matrix Resurrections 0.5/10 Je ne vois pas ce que l'on peut sauver dans ce désastre annoncé Tous en scène 2 4/10 sympathique mais sans plus
Courleciel a écrit : ↑23 janv. 22, 13:42The Last Duel 4/10 Don’t Look Up 3/10