John Irvin

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Kevin95
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John Irvin

Message par Kevin95 »

NEXT OF KIN - John Irvin (1989) découverte

Après son film (dit-on) le plus personnel Hamburger Hill, le pro John Irvin se paye un néo western mâtiné de polar vintage because carton des Untouchables de Brian De Palma. Sur le papier, il y a avait de quoi rêver, l'image est soignée sans se la péter, les acteurs de seconds plans pas immondes (la palme à un Liam Neeson bourrin sans tics) et même le jeune Ben Stiller vient se faire la main pour l'occasion. Problème, la tête d'affiche. Patrick "Time of my Life" Swayze, neuneu, maladroit, pas à sa place. Avec lui, une poignée de naïvetés suivent le train, de l'invisible Helen Hunt (et son foutu violon) aux gangsters italiens d'opérette. Next of Kin suit pourtant le parcours balisé du petit polar-sympatoche-dimanche pluvieux, sans violence, sans prise de tronche, tout doux tout mou. Impossible de lui tomber dessus donc, surtout que le final est suffisamment con pour réveiller le deuxième œil et que la poursuite dans Chicago avec Neeson voltigeur est impressionnante. Juste l'impression de le voir s'éclipser une fois arrivé au générique de fin et d'être passé à côté d'une potentielle très bonne série B.
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Alexandre Angel
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Re: John Irvin

Message par Alexandre Angel »

Marrant, j'ai revu la semaine dernière (pas vraiment à la hausse, mais pas non plus à la baisse) le bancal Dogs of War, porté dans son premier tiers par un Christopher Walken tellement bon, que, pendant un temps, le film en fait son miel, avant de retomber dans une histoire de mercenaires lambda au nihilisme un peu convenu.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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mannhunter
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Re: John Irvin

Message par mannhunter »

J'ai un bon souvenir d'"Hamburger Hill" et de "Ghost story" (surtout grâce au casting et aux maquillages de Dick Smith).
Je serais curieux de voir son adaptation de "Robin des bois"...sinon évidemment comme Tarantino j'aime énormément la version australienne de "Next of kin". :mrgreen: :fiou:
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manuma
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Re: John Irvin

Message par manuma »

Mes meilleurs souvenirs d'Irvin : peut-être le drame de guerre When trumpets fade et le neo-noir City of industry. Je confesse également un penchant coupable pour le cartoonesque Raw deal avec Schwarzy (pas revu depuis près de 20 ans néanmoins). Drôle de filmo quand même...
Max Schreck
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Re: John Irvin

Message par Max Schreck »

Dogs of war (Les Chiens de guerre), 1980
Un film que j'aime beaucoup, dur, sombre, assez typique de son époque qui privilégie des héros ambigus. On s'intéresse ici à des mercenaires, engagés pour diverses affaires louches, provoquant des coups d'état dans l'ombre au profit de leur employeur, quel qu'il soit pourvu qu'il allonge la monnaie. La mission prend place ici dans une dicature d'un pays d'Afrique imaginaire (mais qui peut en rappeler d'autres bien réels). Jack Cardiff à la photo. Au générique : Chris Walken (prodigieux et c'est peu de le dire), Tom Berenger, Jean-François Stevenin, et même Jean-Pierre Kalfon dans une courte scène. Un petit côté Douze salopards (ou Sept mercenaires), et une construction solide en 3 actes, qui donne un rythme très réussi, entre enquête, préparatifs de la mission et action. L'assaut final est une vraie réussite du film de guerre, et la conclusion est assez incroyable.

Irvin opte pour une mise en scène presque documentaire, assez froide, qui rend justement son film intriguant à suivre, parce que relativement crédible et sans surenchère dans le spectaculaire. En vrai professionnel, Walken fait son boulot sans états d'âme, et on le voit avec son équipe vadrouiller dans toute l'Europe pour monter leur opération, négociant avec les marchands d'arme, les banquiers suisses, etc. Irvin trouve vraiment le juste ton, se permettant une scène aussi poignante qu'essentielle lorsque Walken échoue dans sa tentative de prendre sa retraite. Le scénario est adapté d'un roman de Frederick Forsyth et j'ai souvent lu que Cimino aurait participé à l'écriture sans être crédité.


Robin Hood (Robin des bois), 1991
Un film que j'aime beaucoup, éclipsé en son temps par la version Costner/Reynolds (il semble qu'il soit sorti en France, mais n'en ai strictement aucun souvenir). Produit par McTiernan, cette version propose également une approche originale du héros, s'inspirant sans doute de nouvelles sources. Dans le rôle titre, Patrick Bergin est vraiment excellent, composant un héros pas du tout idéalisé au sens de l'humour assez délicieux. Sir Robert Hood est ici un noble Saxon dont la conscience politique n'est pas particulièrement développée, beau parleur et très orgueilleux. En fait, c'est à chaque fois son compagnon, le fameux Will Scarlett (déjà présent dans la version d'Errol Flynn) qui lui suggère d'abord de protéger un braconnier et qui sera ainsi directement responsable de son bannissement. Plus tard, alors qu'ils auront rejoint les rangs d'une bande de voleurs, c'est encore Will qui suggérera de distribuer le butin aux pauvres. L'ennemi s'incarne à la fois en la personne du vrai méchant de cinéma incarné par Jürgen Prochnow et par la personnalité plus complexe du Seigneur Daguerre. Le Prince Jean lui-même reste bien à l'arrière-plan, et Lady Marian, interprétée par Uma Thurman, rejoindra les rangs des voleurs en se travestissant. On y retrouve également les personnages de Little John (avec combat au baton au bord d'une cascade) et Frère Tuck, mais on n'aura pas droit dans cette version à une séquence de tournoi de tir à l'arc.

Assez surprenant par son originalité et par son refus d'enjoliver le héros, le scénario se montre souvent drôle. Il y a pas mal d'action, et les décors tant intérieurs qu'extérieurs sont très réussis. La forêt aux teintes automnales est peu accueillante, souvent couverte de brume. Mise en scène très soignée avec notamment une très belle séquence d'ouverture.


D'Irvin, j'avais également vu City of crime (1997) à sa sortie. Souvenir d'un polar assez solide en mode vengeance entre deux truands, interprété avec élégance par Harvey Keitel et Stephen Dorff (acteur prometteur aux choix de carrière bizarres, qui n'aura jamais vraiment percé, un peu comme Guy Pearce). Rien d'indispensable, mais du bon divertissement.
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Demi-Lune
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Re: John Irvin

Message par Demi-Lune »

mannhunter a écrit :J'ai un bon souvenir de "Ghost story" (surtout grâce au casting et aux maquillages de Dick Smith).
Je te rejoins pour les maquillages, mais c'est quand très vieillot.
Faire quelque chose d'un peu passé était peut-être intentionnel compte tenu des enjeux et des protagonistes retraités, mais le temps n'a pas joué en faveur de cette démarche, pour moi. Le film est assez symbolique des tentatives bancales des gros studios, à la fin des 70's-début 80's, de faire du ciné d'horreur mainstream (style Amityville) avec de simples artisans et non des auteurs avec un univers fort.
Je me souviens surtout d'Alice Krige (vraie révélation dans ce film) et de cet inénarrable début où Craig Wasson tombe dans le vide en battant des mains, la bistouquette à l'air.
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Vous remarquerez qu'il traverse la fenêtre avec un pantalon et que dans le plan d'après, c'est tiens, voilà mon zob. Du grand art.
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AtCloseRange
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Re: John Irvin

Message par AtCloseRange »

ça résume assez bien la carrière de Craig Wasson.

Sinon j'ai déjà dit ailleurs tout le bien que je pensais d'Hamburger Hill, film du mois l'an dernier.
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Alexandre Angel
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John Irvin

Message par Alexandre Angel »

Relative bonne surprise avec Hamburger Hill (1987), que j'avais royalement ignoré à sa sortie (à ma décharge, je venais de me taper précédemment Platoon et Full Metal Jacket : ça commençait à faire beaucoup).
Entièrement interprété par des comédiens peu ou pas connus (je connais surtout Don Cheadle), ce Viet Nam movie se distingue de ses voisins de chambrée par une absence quasi-totale de grandiloquence et d'esbroufe qui renvoie bien plus au Viet Nam, de Ken Burns qu'aux autres films de fiction plus célèbres.
Cette évocation d'un fait de guerre fameux (la reprise, par la 101 ème Aéroportée, d'une colline tenue par les Nords Vietnamiens, en Mai 69), sous ses allures légèrement cheap, se révèle comme la plus réaliste représentation de cette guerre que j'ai pu voir, grâce à un traitement sec, sobre (un peu moins sur la fin dès qu'intervient la musique de Philip Glass) qui évoquerait presque le Schoendorffer de la 317ème Section. A porter au crédit du film un ton amer qui traite du sentiment d'abandon qu'éprouvent les G.I. face au rejet dont ils sont l'objet au pays (sujet pas vraiment abordé d'habitude) ainsi qu'une réelle attention portée à la fraternité des soldats qui surmonte d'éventuels conflits raciaux.
Quant aux séquences de guerre proprement dites, elles participent bien évidemment de cette crédibilité en mettant plus l'accent sur l'universalité de la sauvagerie guerrière que sur le barnum "namien" attendu.
Vu sur TCM ces jours-ci.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: John Irvin

Message par mannhunter »

Alexandre Angel a écrit :Relative bonne surprise avec Hamburger Hill (1987), que j'avais royalement ignoré à sa sortie (à ma décharge, je venais de me taper précédemment Platoon et Full Metal Jacket : ça commençait à faire beaucoup).
Entièrement interprété par des comédiens peu ou pas connus (je connais surtout Don Cheadle), ce Viet Nam movie se distingue de ses voisins de chambrée par une absence quasi-totale de grandiloquence et d'esbroufe qui renvoie bien plus au Viet Nam, de Ken Burns qu'aux autres films de fiction plus célèbres.
Cette évocation d'un fait de guerre fameux (la reprise, par la 101 ème Aéroportée, d'une colline tenue par les Nords Vietnamiens, en Mai 69), sous ses allures légèrement cheap, se révèle comme la plus réaliste représentation de cette guerre que j'ai pu voir, grâce à un traitement sec, sobre
A l'époque d'ailleurs dans un entretien pour la revue Impact (numéro 13, Février 1988) John Irvin critiquait durement ses "voisins de chambrée"...:

" VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER est, selon moi, un long-métrage techniquement brillant mais qui ne parle pas du Vietnam; ou dans des termes californiens et racistes. Les vietnamiens y sont décrits de façon malhonnête. L'idée de la roulette russe, par exemple, est une fiction et n'a rien à voir avec ce que fut le Vietnam. La meilleure partie du film reste encore le mariage; les scènes décrivant le Vietnam ne signifient rien et sont à la limite du n'importe quoi.

Quant à APOCALYPSE NOW, je le considère comme un film extrêmement prétentieux dont l'histoire ne vaut pas grand- chose. Quand Marlon Brando se met à clamer "Je suis le Vietnam", cela me rend colèreux. Les personnages ne sont pas crédibles, le script est totalement extravagant et on n'y croit pas une seconde. Je dis bravo pour la performance technique de l'attaque des hélicoptères mais le Vietnam, ça n'était en aucun cas ces bouffoneries.

D'ailleurs, aussi proche soit-on de la réalité, nous n'atteindrons jamais la vérité historique sur un plateau de cinéma. On sort du film le soir et on se prend une douche, on boit un verre de vin, on change de vêtements...et on recommence le tournage le lendemain. Aucun rapport avec la guerre. Je pense aussi, parce que certaines personnes perçoivent APOCALYPSE NOW comme une métaphore, qu'il est délicat vingt ans après de s'emparer de l'idée du Vietnam et de la transformer en tableau artistique.

(...) Je réprouve Reagan quand il déclare Rambo héros national. Où va-t'on? En termes de politique étrangère, Rambo n'a rien d'un modèle. Il y a malheureusement des gens aux USA pour croire que des conflits complexes peuvent être résolus par la force d'une poignée d'hommes surentrainés. C'est une théorie fasciste qui ne me fait pas rire du tout. Et d'après ce que je sais, Reagan n'a jamais mis les pieds sur un champ de bataille. Pour moi, il est un clown et lorsqu'un peuple voit son destin conduit par un clown, il est temps de se poser des questions. RAMBO, c'est de la merde, et dangereuse de surcroit!

(...) PLATOON me fait rire: qu'est-ce que cette histoire de rivalité entre deux sergents vient foutre là? Durant les combats, ce n'était pas l'élan patriotique qui poussait les soldats, mais l'amitié et l'affection qu'ils éprouvaient les uns pour les autres. J'ai vu de mes propres yeux un officier des Marines donner de mauvaises indications qui ont entrainé la mort de 25 de ses hommes. Une affreuse erreur mais nullement préméditée. Aucun Américain ne tirait volontairement sur ses compagnons"
Dernière modification par mannhunter le 7 déc. 17, 09:46, modifié 2 fois.
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Alexandre Angel
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Re: John Irvin

Message par Alexandre Angel »

Quel archiviste tu fais, dis donc! :shock:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: John Irvin

Message par mannhunter »

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manuma
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Re: John Irvin

Message par manuma »

Juste pour signaler qu'il existe déjà un petit sujet consacré à John Irvin...

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... ilit=irvin
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Alexandre Angel
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Re: John Irvin

Message par Alexandre Angel »

Mince, je me disais bien! Mais j'ai pas retrouvé.. :?
Un modérateur pourrait-il fusionner tout cela?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: John Irvin

Message par El Dadal »

Je le confonds encore parfois avec John Flynn: styles secs et bruts de décoffrage, au service d'une narration solide et de sensations viscérales, avec des parcours un peu similaires à mes yeux. D'Irvin, j'adore son Dogs of War, expérience pré-Expendables et j'ai toujours eu un faible pour City of Industry, sa BO triphopesque et son Harvey Keitel majesteux. Hamburger Hill attend sagement sur son étagère depuis des années, il faudra que je me décide un jour...
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Re: John Irvin

Message par Commissaire Juve »

Alexandre Angel a écrit :Relative bonne surprise avec Hamburger Hill (1987), que j'avais royalement ignoré à sa sortie...
Entièrement interprété par des comédiens peu ou pas connus (je connais surtout Don Cheadle), ce Viet Nam movie se distingue de ses voisins de chambrée par une absence quasi-totale de grandiloquence et d'esbroufe qui renvoie bien plus au Viet Nam, de Ken Burns qu'aux autres films de fiction plus célèbres.
Idem. Bonne surprise. C'était il y a cinq ans.

Sur la durée, l'assaut finit par être "relou", mais tout ce qui précède est plutôt sympa. Et fait "authentique" (ça a quand même été tourné en Asie du Sud-Est... et pas en Californie ou en Georgie). Pendant la séquence de l'héliportage sur fond de "We've Gotta Get Out Of This Place" (The Animals), on a presque l'impression de voir un documentaire.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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