Boogie Nights (Paul Thomas Anderson - 1997)

[Jordan White]

plus ambitieux je ne sais pas,mais en tout cas le théme de Boggie Nights est plus accrocheur pour le grand public et surtout beaucoup moins risqué que celui quand meme très casse gueule de Punch Drunk Love.

Casse-gueule Punch-Drunk Love ?
Boogie Nights a fait un flop auprès du grand public, en France, il a fait une centaine de milliers d'entrées. Il n'avait aucun bouche à oreille positif, il est passé presque inaperçu. En revanche Punch avait toutes les chances de son côté, après son Prix de la mise en scène à Cannes.
PT Anderson a pris largement plus de risque en tournant Boogie Nights qu'en faisant Punch-Drunk Love ça ma paraît évident, rien que pour le format du film, qui est beaucoup plus court (1H30).

[NUTELLA]

Casse-gueule Punch-Drunk Love ?
Boogie Nights a fait un flop auprès du grand public, en France, il a fait une centaine de milliers d'entrées. Il n'avait aucun bouche à oreille positif, il est passé presque inaperçu. En revanche Punch avait toutes les chances de son côté, après son Prix de la mise en scène à Cannes.
PT Anderson a pris largement plus de risque en tournant Boogie Nights qu'en faisant Punch-Drunk Love ça ma paraît évident, rien que pour le format du film, qui est beaucoup plus court (1H30).

je comprends rien à ce que tu racontes Jordan

[Jordan White]

je comprends rien à ce que tu racontes Jordan

Tu parles d'un film ambitieux pour Punch-Drunk Love, c'est ça ?
Je te réponds non, parce que tous les canons classiques de la comédie romantique ont déjà étaient épuisés, et qu'à mes yeux c'est un film faussement original, qui donne l'impression d'être un film à part, alors qu'il est d'un convenu total: happy end obligé entre autres, mais les personnages tous déjà-vu ( la jeune femme candide et innocente, le personnage beta et romantique en herbe qui déclare sa flamme en étant maladroit)
Je maintiens donc qu'à mes yeux Boogie Nights n'est pas le film grand public que tu sembles décrire, mais plutôtun film très risqué, monumental et au final boudé par le public.

[Bob Harris]

Tu parles d'un film ambitieux pour Punch-Drunk Love, c'est ça ?
Je te réponds non, parce que tous les canons classiques de la comédie romantique ont déjà étaient épuisés, et qu'à mes yeux c'est un film faussement original, qui donne l'impression d'être un film à part, alors qu'il est d'un convenu total: happy end obligé entre autres, mais les personnages sont tous déjà-vu.

Punch-Drunk Love n'est pas un film convenu et il me paraît réducteur d'y voir uniquement une comédie romantique. Sa construction éclatée et sa description de la solitude et de l'angoisse urbaine permettent d'aborder une simple histoire d'amour avec une nouvelle approche. Mais je comprends qu'on puisse rester hermétique à l'univers de ce film puisqu'il décrit l'état mental d'un homme qui a tendance à se refermer sur lui-même, et qui doit apprendre à sortir de sa bulle pour mieux aimer.

[NUTELLA]

Tu parles d'un film ambitieux pour Punch-Drunk Love, c'est ça ?
Je te réponds non, parce que tous les canons classiques de la comédie romantique ont déjà étaient épuisés, et qu'à mes yeux c'est un film faussement original, qui donne l'impression d'être un film à part, alors qu'il est d'un convenu total: happy end obligé entre autres, mais les personnages tous déjà-vu ( la jeune femme candide et innocente, le personnage beta et romantique en herbe qui déclare sa flamme en étant maladroit)
Je maintiens donc qu'à mes yeux Boogie Nights n'est pas le film grand public que tu sembles décrire, mais plutôtun film très risqué, monumental et au final boudé par le public.

ah mais je n'ai pas dit que Boogie Nights n'était pas risqué Jordan,comme tout les films d'Anderson,il l'est mais pour moi,moins que Punch...
qui avec son coté décalé risque de mettre la plupart des gens sur le carreau.une oeuvre rare d'une poésie inouie,un film dont je suis immédiatement tombé amoureux
et c'est ta phrase"En revanche Punch avait toutes les chances de son côté, après son Prix de la mise en scène à Cannes" que je n'ai pas comprise,le film a été fait bien avant d'avoir récolté un prix,je ne vois pas le rapport.
tu sembles etre passé à coté de la finesse de l'univers de Punch.comme l'a dit Bob,je concois qu'on n'y accroche,mais réduire son originalité et surtout sa porté me semble beaucoup plus difficile à avaler
c'est celui que tu aimes le moins des quatres réalisé par Anderson?

[Lord Henry]

Boogie Nights - Paul T. Anderson

Voilà, j'ai enfin découvert ce film en entier hier soir. C'est, au final, un très beau film, au regard très humain, sur des personnages qui vivent dans un monde à part, et qui se débrouillent pour rester heureux, pendant cette période de grands boulversements que furent la fin des 70's.

Donc, pour ma part, assurément un film culte !

Un film qui respire le plaisir du cinéma, à la manière des meilleurs Scorcese.

[Jordan White]

ah mais je n'ai pas dit que Boogie Nights n'était pas risqué Jordan,comme tout les films d'Anderson,il l'est mais pour moi,moins que Punch...
qui avec son coté décalé risque de mettre la plupart des gens sur le carreau.une oeuvre rare d'une poésie inouie,un film dont je suis immédiatement tombé amoureux
et c'est ta phrase"En revanche Punch avait toutes les chances de son côté, après son Prix de la mise en scène à Cannes" que je n'ai pas comprise,le film a été fait bien avant d'avoir récolté un prix,je ne vois pas le rapport.
tu sembles etre passé à coté de la finesse de l'univers de Punch.comme l'a dit Bob,je concois qu'on n'y accroche,mais réduire son originalité et surtout sa porté me semble beaucoup plus difficile à avaler
c'est celui que tu aimes le moins des quatres réalisé par Anderson?

On peut louer certaines qualités du film comme certains plans ( dont celui du supermarché suivant le héros avec ses boîtes de conserves déambuler de façon enjouée ou attaquer un petit pas de danse faisant remonter des souvenirs des comédies musicales des 50's) ou le travail sur le son dans la première séquence avec l'arrivée de l'harmonium. Et encore on pourrait pester contre ce maniérisme et ses tics de mise en scène, mais ce n'est pas ce qui m'a dérangé le plus. Au delà de cela et de la qualité de la photo, c'est un film qui remplit une heure vingt de vide par des procédés qu'on peut juger dans un premier temps originaux mais qui à mon avis trahissent un manque total d'inspirtation et pire un cinéaste qui n'a rien à dire ou presque. Les personnages secondaires sont inexistants. Luis Guzman est transparent, les rôles secondaires féminins peu traités.
Pour le Prix de la mise en scène ça a attiré le public, et à priori un public plus large que Boogie Nights, qui est donc venu pour se détendre devant une comédie romantique tel que le film apparaît au final. Punch-Drunk Love n'a pas été réalisé pour recevoir des prix ( auquel cas P.T Anderson serait devenu hyper prévisible avec ce film), mais ça aidé à avoir une Box office honorable, ce qu'il n'aurait pas eu sans distinction ou récompense particulière.
C'est celui que j'aime le moins en effet.

[Colqhoun]

Un film qui respire le plaisir du cinéma

c'est ce que j'ai ressenti aussi.

On sent dès les premières images à quel point l'équipe de tournage à aimer tourner ce film !

[Max Schreck]

Boogie nights, p.t. anderson (1997)
Somptueuse fresque, réservoir d'acteurs ahurissant (ils sont tous franchement magnifiques et je me retiens de les citer), mise en scène et montage qui imposent l'admiration. Un grand film qui n'a pas fini de dévoiler de nouvelles richesses.

[cinephage]

Boogie nights, p.t. anderson (1997)
Somptueuse fresque, réservoir d'acteurs ahurissant (ils sont tous franchement magnifiques et je me retiens de les citer), mise en scène et montage qui imposent l'admiration. Un grand film qui n'a pas fini de dévoiler de nouvelles richesses.

Bien d'accord !

Curieusement, je trouve que c'est un film qui frappe plus par son traitement que par son scénario : un film de pure mise en scène. Les qualités majeures du film, à mes yeux, sont le montage (l'utilisation virtuose de la musique, en particulier, mais également l'utilisation du hors-champs, des inserts ou les séquences de montage parallèle), et la direction d'acteur (tous sont vraiment extraordinaires... Comment P.T. fait-il vivre Rollergirl, pure bimbo de cinéma ?? Comment donne-t-il à chacun le temps d'exister et de donner âme et corps à son personnage ?).
L'intrigue, en revanche, me laisse un peu sur ma faim.
Le film laisse néanmoins, par ses nombreux morceaux de bravoure et ses personnages touchants, un excellent souvenir.

[Profondo Rosso]

Boogie Nights de Paul Thomas anderson
Biographie très libre du hardeur John Holmes resté célèbre pour son sexe surdimensionné, "Boogie Nights" est le second film de Paul thomas Anderson.
Pas vraiment interessé par les détails scabreux du milieu porno, Anderson s'attache plutot à la description d'une époque, d'un état d'esprit.
Le film est clairement divisé en 2 parties, la premiere situées dans les 70's nous fait découvrir cet univers de maniere idéalisée à travers le regard du débutant Mark Wahlberg. Famille de subtitution pour Dirk Diggler, les protagonistes sont tous brossés de maniere pittoresque et attachante par Anderson bien aidé par un casting d'exeption (Julianne Moore, Don Cheadle, John C.Reilly, Philip Seymour Hoffman, Heather Graham, Burt Reynolds...). Anderson n'hésite pas non plus à jouer sur la fibre nostalgique avec une esthetique disco paillette et à grand renfort de tube soul funk milésimés d'époque. L'industrie porno y apparait comme un bizness bon enfant et convivial ayant meme des véleités artistique (le réal un peu mégalo joué par Burt Reynolds).
Deuxième partie axées sur les 80's où tout se gate avec le bouleversement de la vidéo et le porno bas de gamme (que les heros ne voient pas venir lors d'une scene marquante de négociation), drogues, crise d'égos et déchéance. On découvre alors l'envers du décor et tout le coté malsain du milieu avec les repercussions de leurs carrières sur la vie des heros (Julianne Moore ne pouvant récupérer son fils, Don Cheadle se voyant refuser un crédit...) et comment un tournage peut virer au drame (scene bien glauque avec rollergirl aguichant un quidam dans la rue sous l'oeil de la caméra).
La construction dramatique est finalement assez classique et la réalisation est sous haute influence Scorcese (plan séquence très reférenciel à foison) et la scene finale est un hommage/plagiat à celle qui conclut "Raging Bull".
Anderson se démarque par son regard obstinément positif (qui annonce le futur "Magnolia") avec un final où tout le monde se retrouve et se réconcilie, tout rentrant dans l'ordre dans la famille malgré ce que l'on sais de ce qu'il est avenu plus tard du vrai John Holmes (mort du sida, implication dans une affaire louche traitée dans le très bon "Wonderland"). 5/6

[Colqhoun]

Boogie Nights || Paul T. Anderson
Revu avec énormément de plaisir. On sent que le réalisateur a digéré son petit-scorsese-illustré, mais il s'en affranchi ( ) suffisamment pour ne pas faire dans la citation décervelée. Ses plans-séquences tuent, ses acteurs sont incroyables et son histoire, même si l'aspect rise and fall est peut-être un poil trop appuyé, est magnifiquement bien foutue. Du tout bon, du tout grand (et long et dur...) cinéma comme j'aime en voir.

[Gounou]

J'adore ce film et particulièrement la manière dont Anderson s'avère déjà brillant dans l'écriture et la gestion de rôles secondaires (voir le long montage parallèle dans le dernier tiers qui annonce carrément Magnolia)
Et derrière la comédie, puis le drame, pointe finalement une vraie tendresse familiale (drôle de famille, j'en conviens... )
Grand film.

[Colqhoun]

(voire le long montage parallèle dans le dernier tiers qui annonce carrément Magnolia)

Oui clairement. On retrouve plusieurs gimmicks qui se retrouveront dans Magnolia. Jusqu'aux voitures qui se croisent dans une rue, en pleine nuit, chacune transportant un ou plusieurs personnages qui s'enfoncent dans les emmerdes.

[Gounou]

(voir le long montage parallèle dans le dernier tiers qui annonce carrément Magnolia)

Oui clairement. On retrouve plusieurs gimmicks qui se retrouveront dans Magnolia. Jusqu'aux voitures qui se croisent dans une rue, en pleine nuit, chacune transportant un ou plusieurs personnages qui s'enfoncent dans les emmerdes.

Exactement.
Ayant découvert Boogie Nights après Magnolia, c'est le genre de détails que j'avais adoré retrouver.