Bernardo Bertolucci (1941–2018)
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Sans surprise pour certains, mon Number One Bertolucci est :
1/ PRIMA DELLA RIVOLUZIONE
Pour moi, il y a tout dans ce film de 62. L'inventivité de la mise en scène, le thème de l'engagement, une dénonciation de la bourgeoisie et de l'église, un hommage à l'aide que l'on peut puiser dans la culture et les écrits, l'enfance, le mal-être, la cinéphilie... Des dialogues et des citations passionnantes et riches, le tout dans le cadre de Parme et de la campagne environnante, servi par des acteurs qui m'ont bouleversée, et illustrée d'une B.O. que je trouve somptueuse (depuis les instrumentaux poignants d'Ennio Morricone jusqu'à la variété italienne de l'époque en passant par le sublime Hamlet de Verdi). Vu 4 fois en très peu de temps, un véritable coup de foudre
2/ Le Conformiste
Excellente adaptation du roman de Moravia.
3/ Un Thé au Sahara
La Commare Secca (pas vu) est paraît-il une version "ratée", tiède et timide du scénario d'Accatone (que j'adore) réalisé plus tard par Pasolini.
J'ai bien envie de voir 1900 et la Stratégie de l'Araignée.
J'avoue que je n'ai pas détesté Shandurai, malgré ses multiples défauts, grâce à David Thewlis qui en interprète le rôle principal.
1/ PRIMA DELLA RIVOLUZIONE
Pour moi, il y a tout dans ce film de 62. L'inventivité de la mise en scène, le thème de l'engagement, une dénonciation de la bourgeoisie et de l'église, un hommage à l'aide que l'on peut puiser dans la culture et les écrits, l'enfance, le mal-être, la cinéphilie... Des dialogues et des citations passionnantes et riches, le tout dans le cadre de Parme et de la campagne environnante, servi par des acteurs qui m'ont bouleversée, et illustrée d'une B.O. que je trouve somptueuse (depuis les instrumentaux poignants d'Ennio Morricone jusqu'à la variété italienne de l'époque en passant par le sublime Hamlet de Verdi). Vu 4 fois en très peu de temps, un véritable coup de foudre
2/ Le Conformiste
Excellente adaptation du roman de Moravia.
3/ Un Thé au Sahara
La Commare Secca (pas vu) est paraît-il une version "ratée", tiède et timide du scénario d'Accatone (que j'adore) réalisé plus tard par Pasolini.
J'ai bien envie de voir 1900 et la Stratégie de l'Araignée.
J'avoue que je n'ai pas détesté Shandurai, malgré ses multiples défauts, grâce à David Thewlis qui en interprète le rôle principal.
Atticus
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1. La stratégie de l'araignée (peut-être le meilleur film sur la résistance, en tous cas, grâce au recul, le plus profond et subtil)
2. Le dernier Empereur (magnifique, mais parfois trop démonstratif... Sinon, j'ai du mal avec l'emploi systématique de l'anglais dans ce film )
3. Le dernier Tango à Paris (le seul film assez lucide en 1972 pour percevoir l'échec de mai 68. Marlon Brando joue avec le feu et se brûle ; son désenchantement est absolu et déchirant)
Ce sont en fait les trois seuls films de Bertolucci que j'ai vus...
J'aimerais vraiment voir Le Conformiste et Prima della Rivoluzione, deux films de sa première période (la meilleure semble-t-il).
1900 et Un thé au Sahara semblent également incontournables...
2. Le dernier Empereur (magnifique, mais parfois trop démonstratif... Sinon, j'ai du mal avec l'emploi systématique de l'anglais dans ce film )
3. Le dernier Tango à Paris (le seul film assez lucide en 1972 pour percevoir l'échec de mai 68. Marlon Brando joue avec le feu et se brûle ; son désenchantement est absolu et déchirant)
Ce sont en fait les trois seuls films de Bertolucci que j'ai vus...
J'aimerais vraiment voir Le Conformiste et Prima della Rivoluzione, deux films de sa première période (la meilleure semble-t-il).
1900 et Un thé au Sahara semblent également incontournables...
"There is Paramount Paris and Metro Paris, and of course the real Paris. Paramount's is the most Parisian of all."
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Pour la Commare secca (1962) :
Certes, Bertolucci, qui avait été assistant sur le tournage d'Accatone), ne s'affranchit pas dans ce film (tiré d'un récit de Pasolini) de l'univers typiquement pasolinien de la demi-pègre romaine (Bertolucci disait à cette époque "le sens de la sacralité de Pier Paolo Pasolini me manque").
Mais il s'en dégage pourtant une certaine beauté et une certaine poésie de l'éphémère (la balade sans but et le sourire du soldat en goguette, la pluie, le crépuscule, le déjeuner dans le parc avec les jeunes filles).
Comme l'a dit Bertolucci lui-même, l'idée du film était cette phrase de Cocteau : "le cinéma, c'est saisir la mort au travail". Un film "sur le temps qui passe et qui consume tout, et ça ne se voit pas".
D'ailleurs, le titre du film ne signifie-t-il pas "mort" en dialecte romain ?
Certes, Bertolucci, qui avait été assistant sur le tournage d'Accatone), ne s'affranchit pas dans ce film (tiré d'un récit de Pasolini) de l'univers typiquement pasolinien de la demi-pègre romaine (Bertolucci disait à cette époque "le sens de la sacralité de Pier Paolo Pasolini me manque").
Mais il s'en dégage pourtant une certaine beauté et une certaine poésie de l'éphémère (la balade sans but et le sourire du soldat en goguette, la pluie, le crépuscule, le déjeuner dans le parc avec les jeunes filles).
Comme l'a dit Bertolucci lui-même, l'idée du film était cette phrase de Cocteau : "le cinéma, c'est saisir la mort au travail". Un film "sur le temps qui passe et qui consume tout, et ça ne se voit pas".
D'ailleurs, le titre du film ne signifie-t-il pas "mort" en dialecte romain ?
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Il est où ce top !!!! pas vu, il faut absolument que je participe ! je veux même bien faire le dépouillement....DE NIRO a écrit :hé héHarry Dawes a écrit :Monsieur DE NIRO, on attend toujours les réultats du Top Cronenberg, il serait bien de mener à bout l'entreprise avant d'en lancer une autre
désolé, j'ai pas trop le temps en ce moment, mais si quelqu'un veut s'en occuper pas de problème
Pour Bertolucci :
1-Le très Borgesien Stratégie de l'araignée
2-Le dernier empereur
3-La tragédie d'un homme ridicule
J'ai assez aimé "Little Buddha", pas du tout "Le dernier tango à Paris".
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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A propos de La commare seca, que j'aime énormément, http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... bertolucci
le film existe dans un DVD double édition (avec le très théorique Partner).
le film existe dans un DVD double édition (avec le très théorique Partner).
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
Oui, mais y a pas Eva Green.Cosmo Vitelli a écrit :A propos de La commare seca, que j'aime énormément, http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... bertolucci
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Bien dit.Bob Harris a écrit :Oui, mais y a pas Eva Green.Cosmo Vitelli a écrit :A propos de La commare seca, que j'aime énormément, http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... bertolucci
le film existe dans un DVD double édition (avec le très théorique Partner).
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Ces trois derniers messages vous étaient offerts par les seuls fans de Dreamers du forumRequiem a écrit :Bien dit.Bob Harris a écrit : Oui, mais y a pas Eva Green.
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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Le dernier empereur : Bernardo Bertolucci nous fait sa grande fresque historique avec deux cents figurants dans le décor et de la belle musique pour appuyer chaque image d'une émotion qu'il veut la plus lyrique possible. Le tout tourné en anglais, dont j'ai du mal à comprendre l'intérêt ici quand on évoque la vie d'un Empereur d'origine mandchourienne, le dernier ayant eu son règne en Chine avant l'arrivée de la dictature de Mao Zedong. Je suppose que casting international oblige (enfin y'a Peter O'toole quoi) et que pour concourir aux Oscar il n'y avait pas d'autres choix possibles. Parce qu'entre deux scènes on entend bien certains acteurs parler mandarin ou cantonnais.
Le film dans ses grandes lignes est d'un académisme sage, posé, comme si en bon élève discipliné ayant bien appris sa leçon, le réalisateur fournissait le minimum, en laissant ses acteurs parler. Je n'ai cependant pas trouvé le casting à la hauteur des ambitions, tout ce qui retourne de l'interprétation me semblant bien fade, trop poli. Le sujet méritait peut-être davantage de mouvements, davantage de passion, ici ça sonne désespérement creux, rien ne va au delà du joliment illustratif.
Pour tout dire je me suis bien ennuyé, trouvant le temps très long.
Le film est plat, qu'est-ce que c'est chiant quoi...Un bon gros Zzzzzzzz.
Reste la partie la plus raffinée, celle de l'époque 1927 où ça se réveille un peu et le final, malgré l'atroce parade communiste avec le livre rouge dans les mains des partisans de l'ordre nouveau avec les posters géants de Mao. Beaux vitraux, belle porcelaine, mais y'a rien dedans quoi.
4.5/10
Le film dans ses grandes lignes est d'un académisme sage, posé, comme si en bon élève discipliné ayant bien appris sa leçon, le réalisateur fournissait le minimum, en laissant ses acteurs parler. Je n'ai cependant pas trouvé le casting à la hauteur des ambitions, tout ce qui retourne de l'interprétation me semblant bien fade, trop poli. Le sujet méritait peut-être davantage de mouvements, davantage de passion, ici ça sonne désespérement creux, rien ne va au delà du joliment illustratif.
Pour tout dire je me suis bien ennuyé, trouvant le temps très long.
Le film est plat, qu'est-ce que c'est chiant quoi...Un bon gros Zzzzzzzz.
Reste la partie la plus raffinée, celle de l'époque 1927 où ça se réveille un peu et le final, malgré l'atroce parade communiste avec le livre rouge dans les mains des partisans de l'ordre nouveau avec les posters géants de Mao. Beaux vitraux, belle porcelaine, mais y'a rien dedans quoi.
4.5/10
Je vote pour Victoria Romanova
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Nous en avions un peu discuté sur le topic filmer l'histoire. Je conçois aisément qu'on ait des difficultés avec le fond (qui est bien loin d'être vide). En revanche la forme est quand même un sommet dans un certain genre de classicisme. Au point même d'être parfois cité (en plus creux) par certains films chinois (je pense à une scène d'amour dans Hero qui louche sur le film de Bertolucci).Jordan White a écrit :Le dernier empereur
Le film est plat, qu'est-ce que c'est chiant quoi...Un bon gros Zzzzzzzz.
Reste la partie la plus raffinée, celle de l'époque 1927 où ça se réveille un peu et le final, malgré l'atroce parade communiste avec le livre rouge dans les mains des partisans de l'ordre nouveau avec les posters géants de Mao. Beaux vitraux, belle porcelaine, mais y'a rien dedans quoi.
4.5/10