Michel Serrault (1928-2007)

[Griffin Mill]

Et La Cage aux folles au cinéma?
J'ai revu les trois films l'autre soir, et j'ai ri. Édouard Molinaro n'a même pas souri une seule fois sur le plateau, alors que tout le monde riait de moi en robe, avec une plume dans le derrière… Quand vous faîtes rire les autres sur le plateau, ça vous sert. Pour qui ai-je fait ces films? Pour les machinos et le chef opérateur, qui m'aimait beaucoup. Je faisais parfois neuf, dix prises et l'autre [Édouard Molinaro] rien. J'allais voir les rushes avec Ugo Tognazzi. On se disait: «C'est la seconde prise qui est bonne». Alors j'en parlais à Molinaro: «Je trouve que c'est la deuxième prise qui est la meilleure parce qu'il se passe ça, ça et ça». Il acquiesçait puis il lançait à la scripte: «Prenez la première». Dans la Cage aux folles III, à cause de la censure (le film n'était pas diffusé en Espagne, par exemple) notre producteur voulait que le spectateur comprenne que les chambres de Zaza et d'Albin étaient séparées. Si bien qu'on ne sait plus trop s'ils forment un couple… On dirait Laurel et Hardy.

Pourquoi Poiret n'a t-il pas joué son rôle au cinéma?
Il y a vingt-cinq ans, les gens du cinéma affirmaient «Cette connerie fait rire au théâtre, mais ça ne marchera pas au cinéma.» S'ils avaient eu un peu de culture, ils auraient su que les meilleures comédies américaines venaient de Broadway. Jean en avait un peu marre de jouer ce rôle. Je n'ai pas insisté. Je trouve Ugo très bien. Mais il a été doublé, alors qu'on comprenait tout ce qu'il disait et que son accent était très séduisant. […]

[Eusebio Cafarelli]

Demain vendredi, vers 17h45 sur la 5, dans l'émission "C dans l'air", débat annoncé : "Serrault : la fin d'une génération". Rediffusion sur la 5 en TNT vers 20h30 je crois.

[aurélie]

Vu le Viager pour la 1ère fois et je me suis bien fendue la poire. Les tronches de Galabru et Rosy Varte desespéré de pas voir l'increvable Martinet (Serrault qui n'avait que 44 ans au moment du film) casser sa pipe.
Plein de passages drôlissimes (notamment pendant la seconde guerre mondiale avec leur visite à Martinet à saint trop), avec les actualités du monde, les choeurs de la corale, kiki N°1, 2, 3, 4 et finalement 5, et le bouquet finale.

Très bonne comédie avec un très bonne distribution

[Eusebio Cafarelli]

Vu Garde à Vue pour la xième fois. Du théâtre filmé, mais qu'est-ce que c'est brillant, dans l'interprétation et dans les dialogues !

[rosebud]

J'ai préféré le Michel Serrault noir , dur , cynique et fou dans:

Les Fantômes du Chapelier
Garde à Vue
Mortelle Randonnée
Le Docteur Petiot

Ce sont des films qui ont montré , d'aprés moi , l'étendue de son registre, car passer de ses duos avec Poiret et de la Cage aux Folles , à de telles oeuvres , c'est prouver un professionalisme et une sensibilité hors du commun.

[murphy]

J'espère qu'on nous remontrera les déclarations de Gérard Hernandez et Henri Guybet qui nous avaient expliqué avec une certaine amertume (chez Delarue, il me semble) combien Serrault ne les faisait pas rire.

- - - - - - - (authentique)

Moi non plus, Serrault ne me fait pas rire.
(Hernandez et Guybet non plus ceci dit)

[Jeff Bailey]

"Mocky/Serrault : 40 ans d'amitié en 11 films" (Brady, Paris)

Eh bien voilà, comme je l'appelais de mes voeux un peu plus haut dans ce topic, Mocky rend un hommage mérité à son pote Serrault dans son cinéma, le Brady, avec l'intégralité de leur collaboration, soit 11 films ! Cela va permettre de (re)voir :

Les compagnons de la marguerite (1966)*
Un linceul n'a pas de poches (1975) (pas vu)
L'ibis rouge (1975)*
Le roi des bricoleurs (1977)
A mort l'arbitre (1983)*
Le miraculé (1986)*
Ville à vendre (1991)
Bonsoir (1994)*
Le furet (2003)
Grabuge ! (2005)
Le bénévole (2006)

(Je recommande particulièrement les titres marqués *)

Chaque film passe deux ou trois fois dans la semaine, sauf Le bénévole qui est diffusé plus souvent (vu qu'il vient de sortir).

http://www.allocine.fr/seance/salle_gen ... C0023.html

[Ben Castellano]

Raaah pour le coup le distributeur opportuniste a refait la bande annonce de Antonio Vivaldi...

[Jean Michel]

http://www.dailymotion.com/fandor91

playlist serrault pour ceux qui veulent voir des extraits de certains de ces films.

[lowtek]

Raaah pour le coup le distributeur opportuniste a refait la bande annonce de Antonio Vivaldi...

Mon Dieu !!!! Le nouveau film du réalisateur du nanardesque Il était une fois, Jean-Sébastien Bach dont on avait beaucoup parlé et ri à l'époque, sur un autre forum! http://www.dvdrama.com/forums/viewtopic.php?t=34543
Un film avec Christian Vadim et Elena de Nice People !!!

L'affiche du film (la perruque et l'air halluciné de Vadim, fils de), la bande-annonce, et le site internet étaient absolument impayables ! Totalement grotesques ! La campagne publicitaire la plus suicidaire de l'histoire du cinéma! (J'ai toujours voulu, sans succès, connaitre les chiffres au Box Office de ce film)
On retrouve un peu cet esprit nanar dans cette nouvelle bande-annonce: le montage bordélique, le doublage des acteurs, les ruptures de ton inappropriées, les 218 plans de bals masqués (bah ouai les mecs: on est à Venise !)
J'espère que cette fois on trouvera des volontaires (enfin au moins un) pour aller voir le film et nous faire un compte-rendu !

EDIT: J'ai trouvé une bande-annonce de ce film, mais qui n'est pas la bande-annonce originale (introuvable malheureusement). Celle-ci donne néanmoins une idée de l'absurdité de l'entreprise (avec des effets qui évoquent bizarrement plus un slasher gore qu'un biopic empéruqué).

http://www.commeaucinema.com/bandes-annonces=19359.html

[Flol]

J'espère que cette fois on trouvera des volontaires (enfin au moins un) pour aller voir le film et nous faire un compte-rendu !

Je pense que l'on peut compter sur Jack Griffin, pour ça.

[Jeremy Fox]

Dr Petiot vient de sortir en DVD chez Tamasa. Voici notre critique du film.

[Supfiction]

Le coucou (1980) en français est un étonnant mélange de Boudu, La cage aux folles (Serrault se faisant passer pour un coiffeur homosexuel pour travailler), des Fugitifs et surtout du Bonheur est dans le pré. Pour ce dernier, c’est à se demander si Etienne Chatiliez n’a pas allègrement puisé son inspiration dans la peinture de cette famille bourgeoise dans laquelle Serrault est traité comme un esclave (et un compte en banque) par sa femme, sa belle-mère et ses filles. On y retrouve même quelques trucs spécifiques de Serrault (la petite danse de célébration/libération) repris dans Le bonheur et dans le pré ainsi qu’un trésor en or.

Thomas Milian joue un gangster brut de décoffrage (« il est pas dangereux, c’est le cinéma qui l’a détraqué), sentiment accentué par le doublage qui donne l’impression de voir une confrontation inimaginable entre Serrault et Stallone. Le gangster va progressivement apprendre à Serrault à reprendre le dessus sur les siens et se faire respecter.
C’est pas toujours finaud mais c’est bourré de bonnes idées de scénario (le film se termine avec deux fugitif sur une route, dont l’un déguisé en femme avec une petite fille à l’arrière, ça vous rappelle quelque chose ?).