THE DRESSER (1983)
Un peu déçu par le film, au regard de son excellente réputation. Ca commence pourtant très bien, avec une description sans pittoresque aucun de l'Angleterre sous le blitz, qui m'a un peu rappelé, dans la force de son évocation, le Hope and glory de Boorman (j'imagine que Yates, comme Boorman, sait de quoi il parle). Et puis, très vite, on s'enferme backstage, et le film devient beaucoup plus classique, porté par le cabotinage, assez magistral il est vrai, d'Albert Finney et Tom Courtenay, mais quelque part très attendu aussi. Les numéros sont de haute volée, l'écriture est brillante, mais ça ronronne tout de même pas mal dans l'ensemble. Bref, solide mais sans grande surprise, hormis du côté du court score de James Horner, qui ne ressemble à rien de connu, du moins pour moi, dans sa carrière (allez, on pense vaguement à Brainstorm pour les voix éthérées, mais c'est à peu près tout).
Peter Yates (1929-2011)
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Dernière modification par manuma le 5 sept. 23, 19:27, modifié 1 fois.
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Lost Films ressort le 14 juin 2023 Trois milliards d'un coup, de Peter Yates. Philippe a chroniqué le film.
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Re: Peter Yates (1929-2011)
JOHN AND MARY (1969)
Pas mal du tout, cet essai romantique arty, à l’européenne, de Yates - virage étonnant pour le cinéaste juste après Bullitt. Si l'ensemble demeure très classique dans le fond, il n'en fonctionne pas moins nickel, grâce à une réalisation attentive aux petits riens, un montage brillant et deux interprètes au top, créant des personnages instantanément attachants. L'une des belles réussites de la veine purement intimiste du cinéaste.
Pas mal du tout, cet essai romantique arty, à l’européenne, de Yates - virage étonnant pour le cinéaste juste après Bullitt. Si l'ensemble demeure très classique dans le fond, il n'en fonctionne pas moins nickel, grâce à une réalisation attentive aux petits riens, un montage brillant et deux interprètes au top, créant des personnages instantanément attachants. L'une des belles réussites de la veine purement intimiste du cinéaste.
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Re: Peter Yates (1929-2011)
FOR PETE'S SAKE (1974)
Arrivant dans sa filmo après deux belles réussites (The Hot rock et The Friends of Eddie Coyle), un Yates des plus mineurs, qui me semble souffrir d'un script à la mécanique comique un peu vieillotte pour l'époque - cela ressemble plus à une comédie de la décennie précédente sans pour autant jouer franchement la carte du néo-rétro à la Bogdanovich. Après, si l’œuvre me semble un brin déconnectée de son époque, elle demeure tout de même alertement menée, traversée de quelques bons mots et idées amusantes (la séquence du métro, clin d’œil à The French connection), finalement moins indigeste qu'un What's up, Doc? (auquel son peu inspiré final, lorgnant quant à lui ouvertement du côté de la screwball comedy, peut faire penser).
Arrivant dans sa filmo après deux belles réussites (The Hot rock et The Friends of Eddie Coyle), un Yates des plus mineurs, qui me semble souffrir d'un script à la mécanique comique un peu vieillotte pour l'époque - cela ressemble plus à une comédie de la décennie précédente sans pour autant jouer franchement la carte du néo-rétro à la Bogdanovich. Après, si l’œuvre me semble un brin déconnectée de son époque, elle demeure tout de même alertement menée, traversée de quelques bons mots et idées amusantes (la séquence du métro, clin d’œil à The French connection), finalement moins indigeste qu'un What's up, Doc? (auquel son peu inspiré final, lorgnant quant à lui ouvertement du côté de la screwball comedy, peut faire penser).