Voix off : j'aimerai vos avis

[Martin Quatermass]

le début et la fin de War Of The Worlds

La fin oui, le début non et rend hommage à l'original. C'est mon avis.

Le début et la fin adoptent le point de vue de l'humanité toute entière, contrairement au corps du film qui adopte celui de Ray. Ces deux passages en voix off sont donc parfaitement justifiés.

[Billy Budd]

L'humanité tout entière, Dieu, tout ça, bof, moi ça ne me parle pas

[Johnny Rico]

C'est juste le dialogue de fin parlant de Spoiler!!!

Spoiler (cliquez pour afficher)

Dieu et les créatures qu'il a misent sur terre et blablabla... sinon ca ne gêne aucunement pour le reste.

[Sergius Karamzin]

On me dit qu'il y a une voix off au présent de l'action dans "Les deux anglaises et le continent" de Truffaut, que je n'ai jamais vu.

[Margo]

Bien que pas fan du film, j'aime assez la voix-off finale de Trainspotting, qui retranscrit en une minute tout le sel du bouquin d'Irvine Welsh, bien mieux que le reste du film en tous cas.

[Max Schreck]

On me dit qu'il y a une voix off au présent de l'action dans "Les deux anglaises et le continent" de Truffaut, que je n'ai jamais vu.

Je me souviens plus mais c'est fort probable. La voix est d'ailleurs celle de Truffaut himself, s'attachant aux élans du coeur du personnage interprété par Léaud.

Dans le genre on peut également citer Bande à part avec notamment sa superbe scène où Sami Frey, Brasseur et Karina dansent au son d'un juke-box, et la voix de Godard qui révèle leurs pensées réspectives.

[noar13]

Dans le genre on peut également citer Bande à part avec notamment sa superbe scène où Sami Frey, Brasseur et Karina dansent au son d'un juke-box, et la voix de Godard qui révèle leurs pensées réspectives.

bien casse couilles le godard, sur la quasi seule scene potable du film

[Bartlebooth]

On me dit qu'il y a une voix off au présent de l'action dans "Les deux anglaises et le continent" de Truffaut, que je n'ai jamais vu.

Dans mon souvenir, donc sous toute réserve, elle est au passé.

J'ai peu d'exemple (voire pas) de voix off au présent. Quelqu'un en a-t-il en tête ?

- L'Année dernière à Marienbad : "Une fois de plus, je m'avance, une fois de plus, le long de ces couloirs, à travers ces salons..."
- Un homme qui dort, de Bernard Queysanne et Georges Perec, d'après le roman homonyme de ce dernier. Voix off à la deuxième personne du singulier (sur un film sans parole), adressée au personnage principal et, au-delà, au spectateur lui-même. C'est totalement envoûtant.

[La mouche savante]

...
Dans la catégorie "j'aimerai bien lui fermer son clapet", la voix off du sorcier (Mako) dans Conan le barbare me gonfle à chaque fois tant elle semble paraphraser les images. On a l'impression d'un truc surexplicatif à destination des spectateurs neuneus, comme rajouté par la production.

J'allais le dire. J'ai revu le film hier. Et c'est vrais que cette voix est parfaitement dispensable.

[Strum]

En ce qui me concerne, la voix off ne traduit aucune facilité particulière de la part d'un cinéaste. Elle est simplement un outil cinématographique comme autre. D'ailleurs la plupart des grands réalisateurs y ont eu recours. Bien utilisée, elle peut beaucoup apporter à un film, lui donner une couleur particulière, lui donner la consistance d'un livre, l'ouvrir vers d'autres horizons. Elle peut apporter à la pensée du réalisateur une précision dont l'image, toujours susceptible d'une mauvaise interprétation, n'est pas toujours un gage. Elle peut permettre au réalisateur de décrire en un mouvement ce que seule une série de scènes proches d'une vignette pourrait restituer, ou encore habilement cacher un problème de narration qui ne révèlerait qu'au montage; à cet égard, la voix off, peut donc alléger un film, et non pas l'alourdir comme il est communément admis.

Il y a de merveilleux emplois de la voix off au cinéma. La première version de Blade Runner. Chungking Express. La Splendeur des Ambersons. Etc..

Un des meilleurs exemples de voix off que je connaisse est la fin des Gens de Dublin. La voix off flottant sur les paysages enneigés de l'Irlande et parlant des morts se fondant dans l'infini fait de cette scène la plus belle de toute la carrière de John Huston peut-être. Encore cette fusion avec la littérature (Joyce en l'occurence).

[Billy Budd]

En ce qui me concerne, la voix off ne traduit aucune facilité particulière de la part d'un cinéaste. Elle est simplement un outil cinématographique comme autre.

(...)

lui donner la consistance d'un livre,

(...)

Encore cette fusion avec la littérature.
Elle fait tendre le film vers la littérature.

Je trouve justement regrettable lorsque le film tente d'aller vers la littérature, je n'y vois rien de cinématographique

[La mouche savante]

Certains n'apprécient pas la voix off de Chaplin himself dans la version sonorisée de The gold rush.

C'est mon cas. Je considère même que c'est un véritable massacre.
Heureusement, lorsque je l'ai revu il y a quelques mois, j'ai commencé par visionner la version originale, reléguée dans les bonus.

[Strum]

Nikita, le cinéma est un art total, qui peut prendre de multiples formes. Qu'il ait partie liée avec la littérature, parfois, me parait tout à fait normal, et pas du tout "anti-cinématographique". La voix off, c'est toujours l'alliance d'une voix et d'images: c'est donc quelque chose de purement cinématographique.

[Billy Budd]

Certes, mais admettre qu'il tend vers la littérature et en déduire que c'est très cinématographique me semble assez contradictoire

[Sergius Karamzin]

Au sujet de ce glissement parfois recherché vers la littérature, j'ai DETESTE le début de "Gabrielle" (Chéreau) avec un très long passage de voix off débitant toute la vie du type de façon ampoulée. On croirait une parodie de Proust ratée. C'est indigeste et, à mes yeux, totalement anti-cinématographique.