Bob Harris a écrit :
La plus belle chute dans le vide de l'histoire du cinéma ex-aequo avec celui de Hans Gruber. Avez-vous d'autres exemples?
la chute de Ronnie Cox dans Robocop a effectivement beaucoup vieilli puisque l'on voit clairement que c'est une poupée animée image par image.
Celle de Die Hard reste impressionante et surtout je n'arrive pas à voir le truc. Sans aucune coupe on voit le corps tomber d'une hauteur impressionante et s'agiter pourtant dans les airs.
Bob Harris a écrit :
Je sais. Mais les quatre coups de pétoire que se prend Dick Jones, c'est magique. Et son saut dans le vide, tellement jouissif d'autant plus qu'il s'apparente à une métaphore sociale (le vrai pouvoir au sommet de la tour, et le sol pour ceux qui s'écrasent comme des merdes).
La plus belle chute dans le vide de l'histoire du cinéma ex-aequo avec celui de Hans Gruber. Avez-vous d'autres exemples?
Celle au début de Vertical Limit .
non non... De plus celle-ci est un pâle et ridicule copier-coller de celle du Cliffhanger de Harlin
Le titre de ce topic m'a fait peur !
Je vois bien que c'était de l'humour, Jordan, mais en s'arrêtant au titre on ne sait quoi penser.
Je suis évidemment d'accord avec Constantine. Un sommet de cynisme et un vrai jeu de massacre dans lequel toutes les institutions (privées et publiques) sont raillées et détruites avec une énergie et une délectation rares. Clarence Bodicker tire sa séduction (il faut avouer qu'il en jette !) du profond dégoût que nous inspire cette société décadente dans laquelle les classes supérieures exploitent sans une once d'humanité le reste de la plèbe. Il est l'émanation physique (et caricaturale) de ces bâtisseurs capitalistes, et il agit sans aucune limite.
Mais je mettrais un bémol dans ce concert de cynisme. Car Robocop, à travers le héros qui retrouve finalement son identité, contient une note d'espoir. La dernière réplique du film en témoigne avec une certaine gravité. Le film est raconte donc également la quête d'une humanité et c'est ce qui le rend touchant au-delà de son effroyable pessimisme.
Jordan White a écrit :
Ca ça fait partie des images qui ont le plus vieilli. L'effet est trop voyant.
Je ne suis pas d'accord je trouve cette scène toujours aussi efficace.
J'adresserais cependant cette remarque à toutes les scènes impliquant le ED-209.
Sinon j'adore ce film qui a carrement bercé mon enfance et me boulversait à chaque vision.
Personnellement, je considère ED-209 comme une sublime création (cf. ma signature). Tant sur le plan du design que des bruitages, cette machine existe et est absolument terrifiante. Par son génial travail d'animation, Phil Tippett est parvenu à lui faire dégager une force et une apparence de puissance vraiment phénoménale. Ajoutez à cela le dynamisme du découpage de Verhoeven et vous obtenez avec l'affrontement entre Robocop et ED-209 dans les bureaux d'OCP l'un des plus anthologiques corps-à-corps du cinéma américain (j'en viens même à regretter sa briéveté).
Roy Neary a écrit :Le titre de ce topic m'a fait peur !
Je vois bien que c'était de l'humour, Jordan, mais en s'arrêtant au titre on ne sait quoi penser.
Je suis évidemment d'accord avec Constantine. Un sommet de cynisme et un vrai jeu de massacre dans lequel toutes les institutions (privées et publiques) sont raillées et détruites avec une énergie et une délectation rares. Clarence Bodicker tire sa séduction (il faut avouer qu'il en jette !) du profond dégoût que nous inspire cette société décadente dans laquelle les classes supérieures exploitent sans une once d'humanité le reste de la plèbe. Il est l'émanation physique (et caricaturale) de ces bâtisseurs capitalistes, et il agit sans aucune limite.
Mais je mettrais un bémol dans ce concert de cynisme. Car Robocop, à travers le héros qui retrouve finalement son identité, contient une note d'espoir. La dernière réplique du film en témoigne avec une certaine gravité. Le film est raconte donc également la quête d'une humanité et c'est ce qui le rend touchant au-delà de son effroyable pessimisme.
+1 à tout ça.
Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas mon Verhoeven préferé.
Passons, passons, puisque tout passe
Nous nous retournerons souvent...
Robocop de Paul Verhoeven
Toujours aussi énorme. Critique virulente et visionnaire du capitalisme 80's avec ces dirigeants corrompus et ces yuppies arrivistes, drame humain bouleversant et actionner d'anthologie à la violence décomplexée qui reste aujourd'hui encore à la limite du soutenable (pour le meurtre de Murphy) ou presque fun dans son sadisme (la cuve d'acide!). Ronny Cox et Kurtwood Smith en affreux Clarence Botticker composent le duo de méchant le plus impressionnant qui soit de vrai pourritures irrécupérable. Et sinon un détail mais quand même de taille, le film fait un peu plus d'1h30 à peine une vraie leçon d'efficacité narrative à l'heure ou des blockbuster bien moins dense thématiquement ont du mal à descendre sous les 2h30. Evidemment 6/6
Profondo Rosso a écrit :Robocop de Paul Verhoeven
Toujours aussi énorme. Critique virulente et visionnaire du capitalisme 80's avec ces dirigeants corrompus et ces yuppies arrivistes, drame humain bouleversant et actionner d'anthologie à la violence décomplexée qui reste aujourd'hui encore à la limite du soutenable (pour le meurtre de Murphy) ou presque fun dans son sadisme (la cuve d'acide!). Ronny Cox et Kurtwood Smith en affreux Clarence Botticker composent le duo de méchant le plus impressionnant qui soit de vrai pourritures irrécupérable. Et sinon un détail mais quand même de taille, le film fait un peu plus d'1h30 à peine une vraie leçon d'efficacité narrative à l'heure ou des blockbuster bien moins dense thématiquement ont du mal à descendre sous les 2h30. Evidemment 6/6
Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu une critique aussi juste en aussi peu de mots !
Chapeau bas, je suis d'accord à 100% avec toi concernant ce film cultissime. Verhoeven est immense.
Profondo Rosso a écrit :Robocop de Paul Verhoeven
Toujours aussi énorme. Critique virulente et visionnaire du capitalisme 80's avec ces dirigeants corrompus et ces yuppies arrivistes, drame humain bouleversant et actionner d'anthologie à la violence décomplexée qui reste aujourd'hui encore à la limite du soutenable (pour le meurtre de Murphy) ou presque fun dans son sadisme (la cuve d'acide!). Ronny Cox et Kurtwood Smith en affreux Clarence Botticker composent le duo de méchant le plus impressionnant qui soit de vrai pourritures irrécupérable. Et sinon un détail mais quand même de taille, le film fait un peu plus d'1h30 à peine une vraie leçon d'efficacité narrative à l'heure ou des blockbuster bien moins dense thématiquement ont du mal à descendre sous les 2h30. Evidemment 6/6
Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu une critique aussi juste en aussi peu de mots !
Chapeau bas, je suis d'accord à 100% avec toi concernant ce film cultissime. Verhoeven est immense.
merci du compliment en gros fan du Hollandais violent on s'applique vivement le dvd de Black Book!
revu pour la première fois depuis au moins 10 ans. je ne me souvenais pas de sa violence. peut-être le film le plus violent que j'ai jamais vu. je ne me souviens plus trop de l'effet que m'avait fait le film quand j'étais petiot sauf que j'ai toujours trouvé mal faite la scène de la chutte avec un Dick Jones aux bras de 2m chacun, que... que... finalement toutes les scènes m'avaient retourné je pense. les scènes de la main, de la mort, de l'hopital, du réglage sont bruttes, crues.
il y a une scène pourtant écoeurante dont on ne parle pourtant pas beaucoup à mon plus grand étonnement. c'est la scène dans laquelle Dick Jones propose à Clarence Bodicker d'être à la tête de la criminalité de la furture Delta city. scène culte pour moi où le véritable bad guy n'est plus un autrichien cybernétique ou un costume noir avec une épée rouge, mais bel et bien une sale petite pute de crevure de "costard-cravatte".
et cette métaphore de la directive 4 sur les gens de pouvoir au dessus des lois est tout bonnement peut-être la plus grande idée du film.
le jour où je saurais parler de cinéma j'y reviendrais sûrement AH AH AH <cough> <cough>
bon allez je vais me coucher, il se fait tard et je dois récupérer de mon cours d'essaie gratuit de ju-jitsu qui s'est finalement transformé en "t'as le temps de prendre une bière là avant ton truc?" et qui s'est terminé par "bon allez... une dernière tournée?"
Tuck pendleton a écrit :Celle de Die Hard reste impressionante et surtout je n'arrive pas à voir le truc. Sans aucune coupe on voit le corps tomber d'une hauteur impressionante et s'agiter pourtant dans les airs.
Je réponds avec quelques années de retard.
Si je me remémore bien un vieux Starfix HS effets spéciaux, il n'y a pas de truc à proprement parler. La chute est réelle, mais tournée en perspective forcée de telle sorte que l'acteur ne tombe pas de très haut, en réalité (voilà pour les grandes lignes, je ne me souviens plus du tout des détails).
Un film de science-fiction extrêmement spectaculaire qui manie avec une force certaine tous les dérèglements d'une société avec une charge féroce et complèement sarcastique. L'espoir serait qu'il faut sacrifier un Juste pour que l'optimisme refasse surface ! Un film assez terrifiant !