
Titane (Julia Ducournau - 2021)
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
Première semaine d'exploitation annoncée à 60 000 entrées-France, pour voir TITANE sur un écran de cinéma il va donc falloir faire très vite:
http://www.cine-directors.net/
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
Encore plus mauvais que Grave, donc un bon 1/6 !mannhunter a écrit : ↑15 juil. 21, 19:57alors quelle est ta note/6 pour la première demi- heure du film?![]()
![]()

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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
Oui GRAVE celui là au moins tu avais dépassé la première demi-heure, c'est un signe!
Le film a une belle couverture médiatique en tout cas!


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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
Indépendamment de ses qualités et défauts Grave avait malgré son buzz plafonné à 150.000 entrées (avec ceci dit un score très honnête à l'étranger), ce qui le situe plutôt dans les eaux de Maléfique, Martyrs et autre A l'intérieur, films dont on a à l'époque aussi beaucoup parlé alors qu'on ne peut pas dire que le public se soit bousculé. Ducourneau a su créer l'attente et a pour elle une photogénie certaine (cf la couv de So Film) mais nous restons dans un cinéma principalement de festival. Ca n'empêche pas un Gaspar Noé de bosser régulièrement, mais oui pour ce qui est des projections effectives il faudra se presser.mannhunter a écrit : ↑15 juil. 21, 16:40 Première semaine d'exploitation annoncée à 60 000 entrées-France, pour voir TITANE sur un écran de cinéma il va donc falloir faire très vite:
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
C'est vrai qu'elle est très agréable à regarder...
J'aimerais apprécier ses films autant que son physique.
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
Arrête de voir des signes.mannhunter a écrit : ↑15 juil. 21, 21:01 Oui GRAVE celui là au moins tu avais dépassé la première demi-heure, c'est un signe!
Va le voir et fais toi ton propre avis ...
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
c'est la preuve si besoin en était que ce n'est pas la critique si élogieuse soit-elle qui fait le box office...ça ne va pas être évident d'amortir le budget annoncé à 7 millions d'euros, à moins que le film se vende à des prix faramineux à l'étranger et qu'il y cartonne en salles.Shin Cyberlapinou a écrit : ↑16 juil. 21, 01:49Indépendamment de ses qualités et défauts Grave avait malgré son buzz plafonné à 150.000 entrées (avec ceci dit un score très honnête à l'étranger), ce qui le situe plutôt dans les eaux de Maléfique, Martyrs et autre A l'intérieur, films dont on a à l'époque aussi beaucoup parlé alors qu'on ne peut pas dire que le public se soit bousculé. Ducourneau a su créer l'attente et a pour elle une photogénie certaine (cf la couv de So Film) mais nous restons dans un cinéma principalement de festival. Ca n'empêche pas un Gaspar Noé de bosser régulièrement, mais oui pour ce qui est des projections effectives il faudra se presser.
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
Ayant beaucoup aimé Grave pour sa maitrise autant formelle que de la tenue de son sujet, je suis allé découvrir Titane avec beaucoup d'attente, et une vraie envie de l'aimer. Julia Ducournau a du talent, une belle culture et intelligence de la mise en scène, ses interviews et commentaires audio que j'ai pu regarder me séduisent beaucoup.
Hélas...
Même après une nuit à laisser reposer l'objet dans mon esprit, c'est une belle déception qui domine. La réalisatrice, sans doute consciente de l'attente suscitée par le bon accueil de son premier film, s'est appliquée. Trop, sans aucun doute. Elle tombe tête baissée dans le piège d'un formalisme vain, qui oublie de traiter ses thèmes et aligne les exercices de style. Alors oui c'est stylé, de la séquence d'ouverture tout en fluide continuité lascive en passant par des plans vraiment beaux tout au long du film, mais qu'est-ce que ça raconte au fond ? Deux esprits cassés qui se trouvent et tentent de trouver un équilibre l'un à travers l'autre, c'est tout ; sujet maintes fois traité, et beau sujet permettant toutes les relectures et mises en scène. Le problème est que le choix de Ducournau tourne au gimmick vide, et qu'elle semble uniquement se préoccuper de tourner les potars de ce gimmick à fond. Rien ne justifie, n'explique, ne symbolise ou n'explique pertinemment cette matière titane, ce métal qui envahit le corps d'Agathe Roussel (impressionnante d'abandon et d'intensité, et bien sencondée par des maquillages et prothèses parfaits) ; et on nous inflige des scènes de grossesse douloureuse répétitive, plus lourdes que choquantes, juste visuellement un peu dégueu de par la nature des fluides qui s'écoulent. Bref, de quoi choquer le 3ème âge bourgeois mais pas plus.
C'est vraiment dommage, car à intervalles réguliers, de très belles scènes émergent mais ne vont pas assez loin : outre l'ouverture, je pense notamment à la scène d'incendie dans les bois, magnifique visuellement mais qui tourne court, et surtout à celle de la (lap-)danse dans la caserne (sans doute la meilleure scène du fim ?) qui sème un vrai trouble...avant de se terminer là aussi en peu court dans ses conséquences éventuelles (en coupant sur - encore - une scène de douleur solitaire) : comme si la réalisatrice avait peur de creuser l'aspect humain de son sujet, lui préférant systématiquement un dolorisme formel.
Le film s'achève bizarrement, sur une note apaisée et optimiste (neuneu, diront des esprits chagrins) : l'amour est aveugle, mais il sauve. OK. J'avoue qu'après une heure et demie de gémissements, suintements et craquellements corporels on pouvait s'attendre à la belle idée, au climax étonnant, spectaculaire, vraiment déroutant, qui donnerait un sens à l'ensemble ? Ben non. happy end quasi-familial, don't worry, c'était juste une mauvaise passe (?).
Pour faire une analogie, on peut penser à l'énorme différence entre Drive et Only God forgives, de NWR : le premier alliait brillament style et tenue de son histoire, le second tout en plans pseudo-iconiques était d'un vide thématique et scénaristique aussi profonds que sa ligne sonore infrabasse. Et puisqu'on est dans les références à l'existant, le poids de Cronenberg (Crash, bien sûr, mais pas que) et de Refn m'ont semblés en permanence affichés en gras.
C'est glauque, c'est intense, c'est bien filmé, mais c'est au fond pas bien intéressant. Dommage parce qu'il ne manque finalement pas grand-chose pour en faire un film passionnant.
Hélas...
Même après une nuit à laisser reposer l'objet dans mon esprit, c'est une belle déception qui domine. La réalisatrice, sans doute consciente de l'attente suscitée par le bon accueil de son premier film, s'est appliquée. Trop, sans aucun doute. Elle tombe tête baissée dans le piège d'un formalisme vain, qui oublie de traiter ses thèmes et aligne les exercices de style. Alors oui c'est stylé, de la séquence d'ouverture tout en fluide continuité lascive en passant par des plans vraiment beaux tout au long du film, mais qu'est-ce que ça raconte au fond ? Deux esprits cassés qui se trouvent et tentent de trouver un équilibre l'un à travers l'autre, c'est tout ; sujet maintes fois traité, et beau sujet permettant toutes les relectures et mises en scène. Le problème est que le choix de Ducournau tourne au gimmick vide, et qu'elle semble uniquement se préoccuper de tourner les potars de ce gimmick à fond. Rien ne justifie, n'explique, ne symbolise ou n'explique pertinemment cette matière titane, ce métal qui envahit le corps d'Agathe Roussel (impressionnante d'abandon et d'intensité, et bien sencondée par des maquillages et prothèses parfaits) ; et on nous inflige des scènes de grossesse douloureuse répétitive, plus lourdes que choquantes, juste visuellement un peu dégueu de par la nature des fluides qui s'écoulent. Bref, de quoi choquer le 3ème âge bourgeois mais pas plus.
C'est vraiment dommage, car à intervalles réguliers, de très belles scènes émergent mais ne vont pas assez loin : outre l'ouverture, je pense notamment à la scène d'incendie dans les bois, magnifique visuellement mais qui tourne court, et surtout à celle de la (lap-)danse dans la caserne (sans doute la meilleure scène du fim ?) qui sème un vrai trouble...avant de se terminer là aussi en peu court dans ses conséquences éventuelles (en coupant sur - encore - une scène de douleur solitaire) : comme si la réalisatrice avait peur de creuser l'aspect humain de son sujet, lui préférant systématiquement un dolorisme formel.
Le film s'achève bizarrement, sur une note apaisée et optimiste (neuneu, diront des esprits chagrins) : l'amour est aveugle, mais il sauve. OK. J'avoue qu'après une heure et demie de gémissements, suintements et craquellements corporels on pouvait s'attendre à la belle idée, au climax étonnant, spectaculaire, vraiment déroutant, qui donnerait un sens à l'ensemble ? Ben non. happy end quasi-familial, don't worry, c'était juste une mauvaise passe (?).
Pour faire une analogie, on peut penser à l'énorme différence entre Drive et Only God forgives, de NWR : le premier alliait brillament style et tenue de son histoire, le second tout en plans pseudo-iconiques était d'un vide thématique et scénaristique aussi profonds que sa ligne sonore infrabasse. Et puisqu'on est dans les références à l'existant, le poids de Cronenberg (Crash, bien sûr, mais pas que) et de Refn m'ont semblés en permanence affichés en gras.
C'est glauque, c'est intense, c'est bien filmé, mais c'est au fond pas bien intéressant. Dommage parce qu'il ne manque finalement pas grand-chose pour en faire un film passionnant.
- Ballard73
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
Beaucoup de déception à la vision de Titane, après avoir franchement apprécié Grave.
Certes, visuellement certaines scènes sont jolies à regarder, mais le découpage du film est maladroit je trouve, et dessert un scénario qui ne tient pas la longueur.
Jusqu'à l'arrivée de Lindon (mais bon c'est pas de sa faute), le film est une suite de scènes qui constituent autant d'indices permettant de découvrir la personnage principale, son histoire, ses émotions, son mode de fonctionnement. Très peu de paroles, mais l'image véhicule pas mal de choses (relation avec le père, avec les voitures), et c'est là que le film est intéressant. Cependant, il y a une volonté de Ducournau de mêler plusieurs registres ou dimensions (réaliste, SF, sexe, des scènes d'humour, du cinéma de genre), qui fait qu'on ne sait jamais sur quel pied danser, et que j'ai eu du mal à être pris dans le film.
Et puis ensuite, très vite, le film perd sa crédibilité en s'ingéniant à
4 / 10
Et dire que j'ai hésité entre le Mr Klein de Losey, à la maison, et une sortie ciné avec Titane.
Certes, visuellement certaines scènes sont jolies à regarder, mais le découpage du film est maladroit je trouve, et dessert un scénario qui ne tient pas la longueur.
Jusqu'à l'arrivée de Lindon (mais bon c'est pas de sa faute), le film est une suite de scènes qui constituent autant d'indices permettant de découvrir la personnage principale, son histoire, ses émotions, son mode de fonctionnement. Très peu de paroles, mais l'image véhicule pas mal de choses (relation avec le père, avec les voitures), et c'est là que le film est intéressant. Cependant, il y a une volonté de Ducournau de mêler plusieurs registres ou dimensions (réaliste, SF, sexe, des scènes d'humour, du cinéma de genre), qui fait qu'on ne sait jamais sur quel pied danser, et que j'ai eu du mal à être pris dans le film.
Et puis ensuite, très vite, le film perd sa crédibilité en s'ingéniant à
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4 / 10
Et dire que j'ai hésité entre le Mr Klein de Losey, à la maison, et une sortie ciné avec Titane.

"I know you gentlemen have been through a lot, but when you find the time, I'd rather not spend the rest of this winter TIED TO THIS FUCKING COUCH!"
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
+1, j'ai aussi beaucoup pensé à NWR, et à Crash évidemment.
En revanche tu parles d'une intensité dans le film, qui pour le coup m'a complètement échappé.
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Re: Titane (Julia Ducournau - 2021)
Disons une volonté d'intensité, ce serait plus juste ; et c'est aussi ce côté forcé, ultra-determiné qui m'a gêné, tombant souvent dans l'écueil du film poseur.