Belladonna des tristesses (Eiichi Yamamoto - 1973)

[Arn]

Découvert en début de semaine et sentiment partagé.
Visuellement c'est globalement magnifique, que ce soit les aquarelles animés aux formes mouvantes qui enchaîne les scènes (assez psychédélique donc), ou ces lent panoramique sur du dessin "fixe".
En revanche nettement moins emballé sur le fond. Le fait que cette "libération sexuelle" soit principalement lié à un viol, mouais. Et puis le petit démon-pénis, c'est rigolo un peu mais à la longue j'ai trouvé cela un peu lourd, voir sombrant dans le glauque et le grotesque

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l'orgie vers la fin où on voit aussi des animaux

Il y a deux scènes que j'ai trouvé très réussi à la fois formellement et sur ce qu'elle signifie :

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La première scène, de viol, la représentation de l'acte, terrible je le trouve génial si j'ose dire, montrant qu'on est au delà d'un simple acte sexuel forcé

La séquence du bucher, avec tous les visages qui prennent la forme de Jeanne, c'est beau et touchant.

Par contre la toute fin, WTF, quel dommage de ne pas être simplement resté sur la scène juste avant (celle en spoiler).

La musique de Masahiko Satoh est très chouette, notamment les passages au synthé.

Bref je suis content de l'avoir vu. Agréablement surpris sur la forme (j'attendais pourtant du lourd, mais pas ça, c'est assez unique, dans ma culture ciné en tout cas), déçu sur le fond.

[DukeOfPrunes]

Tu ne dois pas être le seul à avoir eu cette sensation étrange de visionner un film qui "aurait pu [...]". Sur la forme, j'avais moi-même été très surpris de voir des bouts de pop-culture s'inviter presque gratuitement dans certaines scènes, pour casser le rythme et foutre le boxon (c'est là qu'on comprend le talent d'un réalisateur comme Marcell Jankovics qui n'a pas voulu céder à ce genre de modernismes). C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus dérangé car, sur le fond, il faut garder en tête que Belladonna, comme les deux autres films de la trilogie produite par Tezuka (bien que de meilleure tenue en comparaison), est une œuvre de sous-culture. Dans le Japon début des années 70, le viol est une thématique qu'on retrouve souvent dans les pièces de théâtre avant-gardiste, les paroles de chanteurs marginaux, les écrits de poètes maudits, les pages de mangakas pionniers, etc. C'est une dynamique : le grotesque s'invite dans les récits. Bon, il ne faut pas se le cacher, tout ça se mélange avec la phallocratie nippone et cède parfois sa place à du mauvais goût sexiste... Il y a un peu à boire et à manger, puisqu'on éclate les limites. Comme d'habitude, on en revient à la même chanson : c'est un produit de son époque, jusque dans la B.O. qui, effectivement, est excellente (rééditée par Finders Keepers après des années de viol de portefeuilles de record geeks).

[jhudson]

Le viol est surtout la symbolique de l'oppression des femmes a travers les siècles.

[DukeOfPrunes]

Certes, mais Arn évoquait la façon suprenante dont le viol est traité dans le film, je ne faisais que la replacer dans son contexte.

[Ikebukuro]

Ouah, superbe coffret! La première fois que j'avais vu une référence à ces dessins animés, c'était en 78 je crois, dans le superbe "Encyclopédie Alpha du cinéma", qui accordait quelques pages à l'animation japonaise : http://japon.canalblog.com/archives/201 ... 33160.html
Avec 45 ans de retard, je vais voir cela...

[jhudson]

Les éditions françaises du films sont sold out donc hors de prix.

[Ikebukuro]

Ça ne m'étonne pas, c'est le type même de coffret tiré à peu d'exemplaire et qui va devenir une pièce de collection; tant mieux pour ceux qui l'ont

[jhudson]

J'ai le coffret collector avec les 3 films acheté d'occase qui a mal supporté le transport, le vendeur l'avait très mal protégé, heureusement il m'a fait une bonne remise.

Quasiment éclaté des 3 coins mais sans enfoncement dans le carton , je pense que c'est réparable déjà eu ce probléme sur un autre coffret.

Je viens de voir qu'il est loin d’être sold out comme je le croyais mais a 177 € ça n'a rien d'étonnant, je l'ai payé 95 € d'occase moins la remise pour défoncement .